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| One bourbon, one scotch, one beer [PV Raphaël] | |
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Sorcha Cahill
Age : 32 Localisation : Trop loin de mes racines Messages : 96 Date d'inscription : 21/04/2011
| Sujet: One bourbon, one scotch, one beer [PV Raphaël] Mer 25 Avr - 21:05 | |
| J'avais établi domicile dans ce bar irlandais à mi-chemin entre le lycée et la maison de mon oncle et ma tante depuis octobre dernier. La maison était devenue insupportable depuis le départ d'Aaron et Kieran, mais je ne pouvais non plus rester tout le temps fourrée au lycée. Alors quand j'avais trouvé ce bar - plutôt ironique quand on me connaissait, je n'étais pas le genre à aller dans ces endroits - j'avais gentiment demandé au tenancier un coin avec une prise pour brancher mon ordinateur, un latte, et je m'étais installée. Et pour la première fois depuis l'accident, j'avais essayé d'écrire.
Écrire à la main, je savais faire. Tracer mes lettres à la plume, rien ne me plaisait plus que ça, et en être privée depuis tant de mois, c'était devenu un véritable supplice. Je ne pouvais plus libérer mon imagination, et je dépérissais, petit à petit, parce qu'écrire toutes ces histoires, les distribuer, souvent, autour de moi, voir les gens s'éclairer grâce à ce qui bouillonnait en moi, c'était ça qui me faisait vivre. Mais sur un clavier d'ordinateur, je perdais toute la spontanéité que j'avais en écrivant à la main, et je n'avais jamais essayé d'écrire dessus.
Au début, cela avait été laborieux, très laborieux. Je n'aimais rien de ce que j'écrivais, je supprimais tout avec un soupir de rage. Et j'avais de plus en plus de mal à me retenir de demander « Pourquoi ? » Pourquoi, mon Dieu, m'as-tu fait subir ça, alors que je n'ai jamais cessé d'être bonne ou tout du moins de m'efforcer de l'être ? Punis-tu mon arrogance ? Ou bien simplement mon frère ? N'étais-je qu'un dommage collatéral ? Kieran ne méritait pas ça, pourtant. Bien sûr il avait fait des bêtises, mais ce n'était que des bêtises d'ado et il y avait bien pire que lui. Non, j'avais plutôt l'impression que je m'étais montrée trop arrogante. Trop sûre de moi. La foi ne me rendait pas supérieure aux autres, je m'en rendais compte maintenant. La foi, elle n'avait pas sauvé mes mains.
Et un jour la petite serveuse qui était là le week-end pour payer ses études avait jeté un œil sur mon écran en m'amenant mon septième cappucino de la journée, et m'avait dit :
- Ça a l'air pas mal. Qu'est-ce que tu es en train d'écrire ?
Je lui avais montré, attendant son jugement final avec crainte. Elle avait adoré. Et je m'étais forcée à revoir mes écrits autrement. Ce n'était pas parce que j'avais l'impression de ne plus écrire correctement que ça ne m'était pas revenu... C'était revenu, bel et bien, sournoisement, sans que je m'en rende compte. Ma première nouvelle avait été pour la serveuse, la deuxième, je l'avais envoyée à Kieran, afin qu'il sache que j'avais retrouvé ma source de vie.
Je venais presque tous les jours dans ce bar, accrochée à mon ordinateur, tapant dessus à longueur de temps. J'étais devenue la coqueluche, moi la jolie petite rousse arrachée à son pays si déplacée dans un bar. Je faisais rire les grands gaillards attablés autour de leur bière, mais j'avais appris à ne pas les juger, appris qu'un écart ne faisait pas de vous un pécheur impardonnable. Et au fond, ils m'aimaient bien, me demandant souvent pourquoi une petite fille comme moi s'égaraient dans de tels endroits. Égarement dont ils me savaient gré quand je leur contais des histoires de leur pays, notre pays. Le patriotisme, ça rapprochait aussi bien que la foi. Le propriétaire m'avait même proposé de me rétribuer pour organiser régulièrement des soirées, ce que j'avais catégoriquement refusé.
Et ce soir, c'était la Saint-Patrick.
Et pour la première fois de ma vie, j'avais bu.
Vêtue de vert des pieds à la tête, je riais comme une demeurée à la plaisanterie grivoise d'un habitué du bar. Trois bières m'avaient suffi pour être bien joyeuse, et je poussai un cri strident lorsque je vis un de mes récents camarades de classe entrer dans le bar. Il n'était là que depuis un mois et je m'étais bien entendue avec lui, sans que ça n'aille vraiment aussi loin qu'une réelle amitié. C'était surtout lui qui s'était tourné vers moi, sans que je sache trop pourquoi.
- RAPHAËL ! Tu viens fêter la Saint-Patrick avec nouuus ? | |
| | | Raphaël L. Assur
Age : 40 Messages : 84 Date d'inscription : 03/03/2012
| Sujet: Re: One bourbon, one scotch, one beer [PV Raphaël] Mar 1 Mai - 12:34 | |
| Ah Londres... J'y sévissais depuis quelques mois, mais j'avais élu domicile au lycée récemment. C'était ça qui était bien avec l'immortalité et la jeunesse éternelle, on pouvait s'amuser comme un petit fou sans jamais se lasser vraiment. Tantôt riche fils à papa oisif, tantôt étudiant bohème et en ce moment lycéen un peu rebelle. Et après, on pouvait conjuguer les possibilités çà l'infini. J'avais laissé Naya à ses rêves de grandeur. Cette jolie blonde était déjà ciblée et même si c'était amusant de chiper les bénis des autres, cela ne m'avait pas paru une priorité ou un enjeu assez intéressant pour que je m'en donne les moyens.
Non, j'avais d'autres projets et j'avais donc fait mon entrée au lycée. Un lycée qui était déjà fréquenté par quelques anges ou démons. j'avais flairé l'odeur d'un démon sur une jeune lycéenne d'origine française. Une liée sans doute. Incroyable comme cette partie de l'Angleterre semblait être un nid à créatures célestes ou infernales. Gabriel était occupé avec sa petite blondinette, la fameuse Naya, devenue ange mais que je n'avais pas revu, Azraëlle avait disparu en abandonnant son poste de directrice à l'école à Gabriel. Je ne comprendrais sans doute jamais ce choix, parce que côté responsabilités, le Gabriel, on repassera. Enfin, bon, mieux valait lui que moi, ce genre de rôle ne m'intéressait pas le moins du monde.
J'avais donc réintégré les bancs de l'école. Et je pouvais d'ors et déjà dire que je haïssais positivement le port de l'uniforme obligatoire. C'était d'un ridicule... Mais bon, je devais bien m'y plier. Cependant, loin de jouer l'élève modèle, j'étais plutôt du genre à ne pas écouter en classe, à sécher les cours, à être insolent avec les professeurs et à leur clouer le bec avec des notes excellentes. Vous voyez le genre ? Le gars qui a de grosses facilités et qui n'en fout pas une. J'adorais. Et j'avais mon petit succès auprès des filles qui adoraient le genre bad boy.
Sauf que j'en avais ciblé une en particulier. Ce n'était pas la plus jolie, ni la plus brillante, ni la plus sexy. Mais j'avais été attiré par sa chevelure de feu et son air innocent. Une irlandaise, expatriée, avec un quelque chose de mélancolique au fond des yeux qui m'avait attiré comme une flamme attire un papillon. Dangereux papillon, c'est vrai. Je l'avais abordée, charmant, plein d'esprit et gentil, malgré une petite note de cynisme. J'étais un jeune étudiant étranger, de mère anglaise et de père syrien. D'où mon nom de famille. Et cela permettait de parler de mes origines et des siennes, de trouver un point commun, puisque sa mère était anglaise et son père irlandais. Elle était venue à Londres suite au décès tragique de ses parents. Moi, je n'avais plus de mère et mon père était toujours en voyage, si bien que je vivais seul à Londres. Voilà les premières bases et la façon de se rapprocher de cette fille un tantinet coincé.
Sauf que là, alors que je pénétrais dans le bar, coincée, elle ne l'était plus du tout et j'eus du mal à la reconnaître avec tout ce vert. La St Patrick, oui, normal qu'elle la fête en fait. Surtout dans un pub irlandais où je savais qu'elle avait ses habitudes. Je ne m'attendais pourtant pas à la trouver éméchée. Elle m'interpela, m'invitant à boire avec elle et je souris, amusé, avant de me glisser près d'elle.
- Une Sorcha ivre, ça alors... Apparemment, tu ne m'as pas attendu pour commencé la fête.
Je levai le bras vers le serveur qui s'approcha.
- La même chose que mon amie.
Une bière. Sauf qu'il m'en faudrait bien plus que trois pour être bourré, c'était l'avantage.
- Alors, tu fêtes la St Patrick comme il se doit et honores tes origines ?
A savoir, vas-tu finir ivre morte dans le caniveau ? Elle en prenait le chemin en tous les cas.
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| | | Sorcha Cahill
Age : 32 Localisation : Trop loin de mes racines Messages : 96 Date d'inscription : 21/04/2011
| Sujet: Re: One bourbon, one scotch, one beer [PV Raphaël] Dim 1 Juil - 21:58 | |
| Ses paroles m'outragèrent et je lui attrapai le bras, le secouant comme un prunier - sans beaucoup d'effets, mes peu de forces naturelles étant annihilées par l'alcool. Est-ce que j'avais l'air d'être ivre, franchement ? On ne pouvait pas être ivre avec trois pintes ! En tout cas, mon frère et ses amis, ça ne leur faisait rien du tout. Non, je n'étais pas ivre, bon, j'étais un peu gaie, mais sans plus, c'était normal, c'était l'ambiance qui voulait ça, l'atmosphère ! Eh, on était en train de fêter la Saint Patrick ! Normal que je sois enjouée !
- Je ne suis pas ivre ! Puis je savais pas que tu allais venir. La Saint Patrick, c'est sacré, et on n'attend pas les retardataires pour la fêter !
Si encore il était irlandais, j'aurais pu l'inviter et j'aurais compris qu'il soit vexé. Mais la Saint Patrick, contrairement à ce que beaucoup de gens croyaient, ce n'était pas qu'une simple occasion de faire la fête à laquelle n'importe qui pouvait participer ! Ca se méritait et on n'y conviait pas n'importe qui. Bon, maintenant que Raphaël était là, je n'allais pas lui refuser ce droit. Et puis je lui faisais confiance, étant donné ses origines, il savait mieux que personne parmi mon nouvel entourage comment célébrer un événement si étroitement lié à la tradition d'un pays. Je levai un doigt sentencieux :
- J'honore TOUJOURS mes origines. Pas besoin de la Saint Patrick pour ça. La Saint Patrick est une occasion que j'utilise chaque année pour le montrer au monde, c'est tout !
Le barman me fit un clin d'oeil en déposant la chope devant Raphaël et je rougis éhontément. Balayant ses insinuations lancées à coups de suggestions visuelles beaucoup trop claires à mon goût, je me tournai vers le jeune homme pour le mettre en garde.
- Attention, hein ! C'est de la vraie bonne bière comme seuls nous savons la faire. Les anglais ne savent pas boire notre bière !
Bon, à vrai dire, vu mon état, je n'étais pas tellement en droit de critiquer l'aptitude des anglais à boire correctement de la bière, mais à l'instant autant dire tout net que je n'en avais pas vraiment conscience.
- Ma petite Sorcha ! rugit soudain un des habitués du bar, un grand gaillard aussi roux que moi qui avait été l'un des premiers à me prendre en affection. Au lieu de nous oublier pour cette maudite tête brune, raconte-nous plutôt une de tes histoires !
- Très bien, Sean. C'est l'histoire, commençai-je d'une voix ténébreuse un tantinet gâchée par mon besoin de chercher mes mots, d'un symbole que nous connaissons tous sans vraiment lui accorder toute l'importance qu'il mérite. C'est l'histoire d'une reine qui s'est sacrifiée pour nous, les irlandais, pour nous protéger et nous porter bonheur et on peut sans aucun doute dire qu'une grande partie de la légendaire chance irlandaise vient d'elle. Ce symbole est là pour nous le rappeler, et rappeler toujours comment nous comporter envers nos proches pour que cette chance perdure. Il est bien dommage que tous l'aient oubliée...
Le silence s'était fait, sinon dans le bar, du moins à toutes les tables voisines de la mienne. Satisfaite de l'attention qu'on me portait, je me gonflai d'importance et continuai la légende que je tissais de toutes pièces au fur et à mesure que les mots coulaient de mes lèvres.
- Voyez-vous, cette reine était la reine des elfes. Vous savez tous comme moi que les elfes sont un peuple capricieux et égoïste, qui n'aiment guère les humains si ce n'est pour les faire tourner en bourrique et accumuler quantité de farces en apparence innocentes, mais qui, par leur nombre, ont su gâcher bien des vies d'innocents et honnêtes fermiers, qui faisaient pourtant de leur mieux pour amadouer ces esprits malins. Les elfes se riaient de voir qu'ils continuaient à obtenir par les humains tout ce dont ils avaient besoin, alors même qu'ils ne cessaient de les ennuyer, sans comprendre la demande de nos ancêtres à leur égard. Ils prenaient, profitaient, se jouaient de nous, à un point tel qu'un jour, les hommes, les femmes et les enfants irlandais s'étaient réduits à peau de chagrin. Il ne restait plus qu'une seule famille dans toute notre belle île, toutes les autres ayant été ruinées et décimées par les taquineries à répétition des petites créatures.
Je marquai une pause, laissant cette idée imprégner chacun des esprits des hommes m'entourant.
- Naturellement, les elfes comprirent le danger d'une telle situation. Auprès de quel peuple pourraient-ils bien s'amuser si nous disparaissions ? Ils allèrent aussitôt se plaindre à leur reine, refusant de reconnaître leur responsabilité et nous accusant à la place, se plaignant de notre faiblesse et de notre manque de résistance. La reine, cependant, comprit la vérité et punit très sévèrement son peuple. Néanmoins, ce n'était pas cela qui nous ferait renaître... Aussi décida-t-elle, pour la première et unique fois dans toute l'histoire des elfes, de se révéler à nous dans toute sa magie, sa splendeur, et surtout sa vulnérabilité. Mais les humains ne se vengèrent pas. Bien au contraire, stupéfiés par sa grâce et son courage, ils tombèrent à genoux devant elle et la supplièrent de cesser toute mauvaise farcec à leur égard. Touchée de leur loyauté, elle leur affirma que non seulement son peuple cesserait leurs taquineries devenues méchancetés au fil du temps, mais qu'en plus il les aiderait à revivre et prospérer. Ebloui par tant de générosité et de bonté de la part d'un peuple si tourné vers lui-même, l'aîné de la famille tomba amoureux fou de la belle créature, et ainsi, contre toute logique et au nom de la plus belle émotion qui soit, ils s'unirent et le pouvoir de la reine fit prospérer leur descendance.
Je levai un doigt afin de mieux assener toutes les conséquences de cette histoire :
- Ainsi, mes amis, s'explique pourquoi les irlandais sont si unis et solidaires, car au fond de notre coeur, nous sommes tous frères. Ainsi s'explique la chance et le bonheur qui accompagne nos vies, car la magie des elfes coule toujours dans nos veines et que chaque tradition que les ignorants appellent bêtement superstition est un charme voué à la perpétrer. Ainsi s'explique pourquoi, après cela, toutes les espèces fantastiques de l'Irlande ont toujours été déchirées entre nous porter chance et nous créer des ennuis, toujours partagées entre les deux, retenues par ce sacrifice qu'une reine ancienne fit en s'unissant à une race tellement inférieure. Ainsi s'explique le symbole du claddagh, dont le centre est le coeur représentant l'amour, le plus beau et le plus fort de tous les sentiments qui nous a fait renaître, surmonté par la couronne de la reine des elfes, rappelant la loyauté dont les humains ont su faire preuve envers la dirigeante d'un peuple qui les maltraitaient pour saluer son geste et sa grâce, entouré par les mains de l'amitié nouée entre nos deux peuples. Ainsi s'explique la tradition de la claddagh ring, qu'il est important de perpétrer afin de toujours savoir si un être a le coeur pris ou libre, afin de toujours savoir s'il est permis de l'approcher dans le but de prolonger nos traditions et de faire prospérer notre peuple sans pour trahir l'un des nôtres.
Un long silence suivit mes paroles sentencieuses, puis Sean m'ébouriffa les cheveux en explosant de rire.
- Allons bon ! Tu viens d'inventer cette histoire de toutes pièces, n'est-ce pas ma petite ?
- Je ne révèle jamais d'où viennent mes histoires, répondis-je d'un air mystérieux. C'est ne pas connaître les origines d'un mythe qui lui donne toute sa force. | |
| | | Raphaël L. Assur
Age : 40 Messages : 84 Date d'inscription : 03/03/2012
| Sujet: Re: One bourbon, one scotch, one beer [PV Raphaël] Lun 9 Juil - 16:23 | |
| Sorcha se fit un devoir de m'attraper avec force, ou du moins, c'était son intention. Mais de une, j'étais un ange, même un archange, avec une force et une endurance bien supérieures à la normale et en plus, elle était quelque peu pompette, ce qui rendait ses efforts un peu... pathétiques. Même un jeune humain n'aurait rien senti.
- D'accord, d'accord, tu n'es pas ivre... Juste pompette.
Et très gaie. Et très patriote. Elle ne savait pas que j'allais venir. Encore heureux qu'elle ne le savait pas. Je voulais l'approcher en douceur, ne pas lui donner l'impression que je la traquais, simplement que je m'intéressais un peu à elle et que je la laisse venir naturellement à moi. Enfin là, faut dire que vu qu'elle était un peu alcoolisée, elle pouvait aussi bien me tomber toute cuite dans le bec. Ce qui n'était pas forcément dans mes plans.
- Je m'en souviendrais pour l'année prochaine.
Je souris alors qu'elle s'offusquait suite à mes paroles. Ola, mademoiselle montait sur ses grands chevaux, doucement. Je ris, mettant les mains devant moi en guise d'apaisement.
- Fais comme ci je n'avais rien dit !
Je m'étais installé près de Sorcha et on m'amena ma bière. J'interceptais le clin d’œil du barman, mais Sorcha enchainait déjà en vantant les vertus de la bière irlandaise en dénigrant les anglais au passage.
- Ça tombe bien, je ne suis pas anglais.
Non, expatrié comme elle, mais elle ne pouvait pas se douter à quel point je l'étais plus qu'elle, loin de mes origines, loin d'un peuple qui avait disparu. Un homme rugit alors au fond de la salle, un espèce de rouquin qui enjoignit Sorcha de raconter une histoire au lieu de s'intéresser à moi. Je ne me départis pas de mon sourire, regardant la rouquine qui s'enflamma, s'anima et se mit à narrer une histoire, que je sentais totalement inventée, au fur et à mesure, mais je demeurais subjugué par ses talents de conteuse, qui étaient réels. J'avais connu des conteurs itinérants, des saltimbanques. Cela lui aurait bien convenu. Il y avait un silence de mort, un silence recueilli et attentif. Et finalement, le dénommé Sean ébouriffa les cheveux de Sorcha qui répondit avec malice à ses accusations d'avoir tout inventé. Je me penchais alors vers elle et chuchotais :
- Tu t'es trompée d'époque pour naître en fait... Tu es une excellente conteuse. Tu m'as captivé et crois-moi, ce n'est pas facile. Tu es une habituée ici à ce que j'ai cru comprendre... | |
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