Tu veux une rose ? | Erika

[A PARTIR D'ICI, MOINS DE 18 ANS PASSEZ VOTRE CHEMIN xD]

Un sourire ourla mes lèvres alors que Freddie plaisantait sur le côté isolé de l'endroit, me disant qu'il fallait bien m'emmener là pour qu'il puisse abuser de moi sans que je ne crie. Fallait-il que j'ai confiance en lui pour plaisanter ainsi d'un sujet aussi grave. Mais je pouvais remettre ma vie entre les mains de Freddie, les yeux fermés.

- Seuls des cris de plaisir pourraient les ameuter.

Sous entendu, je ne serais pas contre qu'il abuse de moi... J'étais sûre qu'il était un amant très doux et attentionné. Mais ce n'était pas ce qu'il avait derrière la tête alors que nous nous installions et que j'assistais à un magnifique feu d'artifice, redevenant une enfant, alors que dans mon regard, se reflétaient les couleurs des feux. Captivée, je me taisais, me blottissant contre lui, oubliant tout autour de nous. Il n'y avait que le feu d'artifice et Freddie, si près, si chaud... Si vivant.

Je m'allongeai alors sur lui, avant de lui confier mes pensées. Je regardais le ciel nocturne, mais son regard était bien plus captivant encore. Il me rétorqua que j'avais simplement oublié de vivre. Et qu'il était temps de réapprendre. Oui, sans doute. Et je savais que je pouvais être moi même avec lui, oui, bien sûr. Je me redressai alors, avant de venir me mettre à califourchon sur lui, entourant sa nuque de mes mains, avant de souffler :

- Seras-tu mon guide ? M'apprendras-tu ce que c'est que vivre ?

Plus féline, plus câline, je m'emparai de ses lèvres avec douceur. Je le relâchai, souriant de manière mystérieuse, avant de légèrement me surélever pour soulever la robe et la passer au dessus de ma tête, me retrouvant en sous vêtements devant lui, posant ma robe sur le banc.

- Apprends moi ce qu'est l'amour...

- Non, mais je veux te l'entendre dire...

La fragile petite Erika se muait en une femme qui savait ce qu'elle voulait. Et ce soir, je le voulais lui, à moi, pour toujours. Freddie s'était installée dans mon cœur sans que je n'y prenne garde et cette soirée m'avait ouvert les yeux. Lui, il avait toujours été là, lui, il était sincère avec moi, parfois trop franc et brutal, mais jamais il ne m'avait menti et je pouvais lui faire totalement confiance. Cette soirée était merveilleuse... j'étais plus à l'aise avec moi-même, me découvrant. j'avais tellement bien brouillé les pistes que je ne savais plus moi-même qui j'étais, qui était Erika la Princesse des Ténèbres. Je n'étais plus du tout cette petite étudiante naïve, je n'étais pas non plus cette dépressive chronique et encore moins cette exubérante et provocante star trash.

Non, j'étais juste une jeune femme à fleur de peau, qui avait été trahie, qui avait une force insoupçonnée mais ne savait pas encore l'exploiter, trop tournée vers ses faiblesses pour en tirer profit. J'étais une enfant par certains côtés, mais aussi une femme et après lui avoir montré la petite fille naïve et capable de s'émerveiller, je lui montrais la femme, qui pouvait être fatale et qui était surtout déterminée. Je retirais ma robe, lui exposant mon corps presque dénudé, le suppliant de m'apprendre ce qu'était l'amour, qu'il fasse de moi une vierge, qu'il efface les outrages laissés par d'autres qui n'avaient pas été dignes du cadeau que je leur faisais.

Ses paumes brûlantes caressèrent ma peau explosée aux vents nocturnes et je vis le désir enflammer ses prunelles azurées, ces yeux que j'avais toujours adoré. Je le sentis dégrafer mon soutien gorge, libérant ainsi ma poitrine, alors que je m'en défaisais, me cambrant pour lui permettre d'y goûter.

- C'est ce que je veux.

Je gémis alors qu'il me parcourait de ses lèvres, ondulant inconsciemment sur lui. Je le regardais de nouveau, souriant, avant de défaire sa chemise avec une lenteur diabolique, admirant ainsi son torse bien dessiné et même parfait, y apposant mes paumes avec délectation, pour descendre le long de son ventre et commencer à défaire sa ceinture.

- Je brûle... Je me consume...

Je souris quand Freddie m'assura qu'il serait toujours là, exhalant un soupir de contentement sensuel. Je le savais, mais j'avais réellement envie de l'entendre me l'assurer. ma confiance était totale, effrayant d'un côté. Gabriel avait eu le pouvoir de me détruire, mais je m'étais relevée. Freddie, lui, serait celui qui y parviendrait si la fantaisie lui prenait de me trahir, de m'écraser... Je lui donnais un pouvoir terrible, moi qui m'étais promis de ne plus laisser un homme s'emparer de mon cœur... Mon corps leur était totalement acquis, je m'en fichais, cela ne représentait rien. Mais mon cœur était mon refuge, déjà fragilisé, une tour branlante que Freddie avait réussi à consolider. Qu'il souffle dessus et la tour s'effondrerait, m'emportant avec elle.

Je me mis à nu devant lui. Cœur, âme... Et corps désormais alors que je me détestais de mes vêtements, lui offrant la vue de ma peau opaline, sublimée par la lumière pâle de la lune. Je frissonnai de froid, de désir... Et ses paumes sur moi me brûlaient par contraste alors que je rejetais doucement la tête en arrière. J'ondulai sur lui, avant de passer à l'attaque, de défaire se chemise et de parcourir son torse musclé de mes paumes avides.

Je plongeai mon regard dans le sien quand il me dit que j'étais belle. Je m'étais déjà montrée en petite tenue devant lui, mais jamais il n'avait paru ressentir le moindre désir, le moindre trouble. Y avait-il vu un jeu ? La provocation d'une enfant ? Était-ce pour cela qu'il avait paru insensible ? Et parce qu'aujourd'hui, je m'offrais réellement à lui, il était tout à moi ?

Je me cambrai quand il caressa la rondeur de mes fesses des mains lui-même enhardi. Il glissa vers l'avant, entre mes cuisses et mon souffle se bloque brutalement quand il effleura le doux renflement de mon intimité, me soufflant que j'étais parfaite. C'était si agréable de se sentir vénérée... j'avais besoin de cela, moi qui manquais tant de confiance en moi. Je me soulevai sur mes genoux, le corps électrisé par la sensualité de ses doigts, leur dextérité, me perdant dans cet océan de plaisir, atteignant un orgasme qui n'était rien en comparaison de ce qui viendrait.

Haletante, je me collai à lui, caressant son torse de ma poitrine durcie par le plaisir. Avec un sourire charmeur, je me reculai, me levant, avant de m'exposer à sa vue, glissant mes doigts sous l'élastique de mon string et le faisant glisser lentement le long de mon bassin, ondulant avant de lui révéler mon intimité. Je ne portais plus que mes bas et mes escarpins.

Je me mis alors à genoux devant lui, agrippant sa ceinture et le forçant à soulever le bassin pour me permettre de baisser son pantalon, de délivrer son épée de chair de son fourreau de tissu, libérant ainsi son désir, déjà dressé. Doucement, je le caressai, joueuse, avant de me pencher et d'en goûter la peau sensible et douce.

Quel pouvoir enivrant que de tenir à sa merci un homme. Jamais je ne me lasserais de voir un homme se tortiller sous mes caresses, son corps se tendre et sa bouche s’entrouvrir pour exhaler des soupirs rauques ou des gémissements étouffés. Freddie était un homme magnifique, par bien des côtés. Non seulement, il était terriblement beau et attirant, mais en plus, son âme brillait d’un éclat incomparable et faisait de lui une personne spéciale, à part, chère à mon cœur et sur qui je pouvais compter. J’étais honorée de l’avoir pour amie et je ne pouvais que louer les autres de s’être détournés de lui parce qu’il avait changé de camp et se méfiaient de lui. S’ils n’avaient été si méfiants, ils auraient découvert qu’il n’y avait là nulle malice, nul espionnage, mais juste un homme qui avait été berné et avait eu la force de se battre pour ne pas se perdre.

Je ne savais toujours pas pourquoi il s’était attaché à moi. Il y avait eu bien des démones beaucoup plus séduisantes, pleines de charisme, d’expérience… C’était même le cas chez les humaines. Mais je n’avais pas à me torturer l’esprit avec ça de toutes façons. Il avait fait son choix et je ne pouvais qu’en être flattée.

Parce que je l’aimais, parce que je voulais lui faire plaisir et le sentir totalement abandonné, je me laissais tomber à genoux et entrepris de jouer avec ce qui faisait de lui un homme. Et je fus ravie de l’entendre exhaler min prénom, perdant doucement la tête alors que je me faisais experte. J’avais de l’expérience, mais il me semblait que jamais encore je n’y avait autant mis mon cœur. Gabriel n’existait plus, ce qu’on m’avait fait n’avait plus lieu d’être, alors que j’entrevoyais un avenir avec lui. Un avenir qui ne serait pas fait que de vengeance…

Depuis que j’étais morte, que je m’étais donnée la mort, je n’avais eu de cesse de tendre vers un but et un seul : me débarrasser de Gabriel : le faire souffrir, le tromper, avant de lui arracher le cœur. Mais je n’étais pas encore assez forte pour cela, je m’étais leurrée depuis le début et être confrontée de nouveau à Gabriel me l’avait bien apprit. De façon violente, comme un retour de boomerang qui m’aurait assommé. Mais avec Freddie qui m’épaulait, tout était possible n’est-ce pas ?

Ma langue, ma bouche, prirent le relais de mes doigts et il se tendit, alors que ses mains fourrageaient dans mon épaisse chevelure blonde. Aucune pression, juste le besoin de me toucher. Mais il mit fin à mes caresses, assez brutalement, me ravissant alors qu’il se faisait impétueux, qu’il cessait d’être sage et réfléchi, qu’il me remettait sur ses genoux et me dévorait les lèvres. Je gémis contre lui, ondulant de nouveau, avant de prendre appui sur mes genoux et de me laisser glisser en lui, doucement, prenant le temps de savourer sa présence.

- Je suis tienne…

Juste un murmure, un souffle, alors que je m’accrochais à sa nuque, que je me mouvais au dessus de lui, féline, sensuelle. Femme. La passion nous emporta, nous faisant oublier toute notion de temps et d’espace, alors que des milliers d’étoiles explosaient dans la tête, dans mon cœur, m’emportant, me laissant fébrile et en sueur sur lui. J’enfouis mon visage dans son cou, me nichant contre lui, avant de susurrer :

- J’aimerais que cette nuit dure toujours.

Parce que je me sentais bien, légère, innocente, comblée. Heureuse. Sa présence m’apaisait, comblait le vide laissé par le passage de Gabriel.

La nuit ne dura pas toujours, mais ces quelques heures volées, je les emmagasinais dans ma mémoire, les chérissant, espérant en vivre d’autres.

Avec lui.