|
| Irish rhapsody ft. Blake | |
| | Auteur | Message |
---|
Alice Manet Live, laught, L0VE
Age : 30 Messages : 386 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Irish rhapsody ft. Blake Jeu 11 Aoû - 0:11 | |
| Au fond, mon conflit de plusieurs jours avec Blake avait eu du positif. Tout d'abord, nous étions encore plus proches qu'auparavant, si cela était possible. Nous ne nous lâchions plus d'une semelle, comme si cette absence momentannée dans la vie de l'autre nous avait démontré que nous ne pouvions pas nous passer de l'autre. Elle était essentielle à ma vie, je lui faisais entièrement confiance et j'avais besoin de la protéger, c'était aussi simple que ça. Encore plus depuis que nous savions qu'elle était enceinte. Je chérissais le bout de chou qui grandissait dans son ventre presque autant que la mère. Pour le père, c'était une autre histoire. Il lui avait fait du mal et ça, je ne pouvais pas le lui pardonner. Enfin ! J'avais également gagné Kieran au change. Un garçon qui parlait plus à Blake qu'à moi - c'était fou le don qu'avait Blake avec les nouveaux et les étrangers - mais que j'avais appris à connaître et avec qui je m'entendais plutôt bien, finalement. C'était grâce à lui que nous étions en Irlande. Tous ensemble, Kieran et sa copine qui était assez gentille, sa soeur, Blake et moi. Ce qu'eux ne savaient pas, c'était qu'il y avait un voyageur de plus. Laurys suivait, évidemment, il ne se séparait jamais de moi. Encore qu'il ait refusé de coucher sous la tente, lui. Enfin, si ça n'avait pas été l'Irlande avec mes amis, j'aurais probablement voyagé avec mon démon, mais il me semblait que c'était bien plus intéressant d'être ici avec eux tous. Je passerais ma vie avec Laurys, tandis qu'une expédition pareille ne surviendrait qu'une fois dans ma vie.
L'Irlande était magnifique, comme dans tous mes souvenirs. Un pays certes humide, mais d'une grande beauté et devant lequel on ne pouvait s'empêcher d'être émerveillé. Je ne savais pas l'expliquer, c'était magique, comme si un farfadet ou une licorne pouvait surgir à tout moment. J'adorais cette impression et j'adorais vivre tout ça avec mes amis.
Le quatrième soir après notre débarquement dans le pays d'origine des Cahill, Blake et moi avions décidé de les laisser en famille. Après tout, même si notre ami nous avait gentiment invité, il nous semblait juste qu'ils puissent passer du temps ensemble. Je comprenais très bien que Kieran ait besoin d'être seul avec Sasha, et cela, Blake et moi étant toutes les deux amoureuses, nous savions que ça ne pouvait pas se partager réellement. Quant à sa soeur...et bien, même si elle était gentille, je préférais être seule avec ma meilleure amie, voilà tout. Ils vivaient ensemble à l'année, ils devaient pouvoir s'arranger sans notre aide.
Le campement ayant été installé à proximité d'un lac aux couleurs incroyablement pures, nous avions tout loisir de nous offrir des baignades à toute heure du jour ou de la nuit. Personellement, j'en profitais, préférant cette eau à celle des piscines qu'on trouvait dans nos demeures de Londres. Nous avions suivi un petit chemin jusqu'à la plage, où j'avais saisi la main de Blake entre la mienne, profitant du silence et de la beauté des lieux ainsi que de la présence de ma meilleure amie. À quelque part, j'étais presque heureuse que nous ayons toutes deux échoué notre bac. Ça nous laissait une année de plus dans la même école. Je ne savais toujours pas quoi faire de ma vie, mais il me semblait clair que je n'avais pas ma place aux Beaux-Arts, alors que les peintures trônant dans ma chambre prouvaient que Blake avait un talent incroyable et qu'il devait être exploité. Ma toile préférée, suspendue au-dessus de mon lit, était celle de nous deux riant, tout simplement. Elle était incroyable de vitalité. Un jour, il faudrait que je lui demande de nous peindre, Laurys et moi. Si j'avais le courage de le lui présenter, évidemment.
Mes orteils glissaient paresseusement dans le sable tiède, se tenant éloignés de l'eau qui fouettait doucement la plage.
- Tu vois à quel point l'Angleterre c'est nul ? Et la France, c'est dix fois mieux que l'Irlande. Il faudra que je t'y amène..à Noël peut-être. | |
| | | Blake Earl
Age : 32 Messages : 502 Date d'inscription : 07/02/2011
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Sam 20 Aoû - 6:40 | |
| [J'ai réussi à capter un wifi juste avant que le bus ne parte, t'as de la chance toi \o/]
J'aimais l'Irlande.
Mais bon Dieu, qu'est-ce que je racontais ? J'adorais l'Irlande !
J'étais totalement folle de ce pays. J'étais totalement folle de sa verdure, et j'étais totalement folle de ses ruines, et j'étais totalement folle de ses lacs, et j'étais totalement folle de sa langue, et j'étais surtout totalement folle de ses habitants. Deux en particulier, qui n'y vivaient pourtant plus. Liam me manquait atrocement et j'aurais adoré pouvoir partager ma découverte de son pays natal avec lui. Il fallait absolument qu'on y retourne tous les deux. Mais Kieran, lui, était là, et lui et sa sœur nous faisait profiter de la plus minuscule parcelle de leur pays tant chéri. Ils se lançaient souvent dans de longues discussions pour décider de la prochaine étape de notre périple - nous vivions complètement à la sauvette, nous aidant principalement de l'héritage de Kieran et de la fortune des parents d'Alice, même si Sasha et moi nous récriions chaque fois qu'il était question d'en faire usage. La dette que je lui devrais serait élevée, et pas seulement à propos d'argent - si ce n'était que ça, j'aurais volontiers vécu en cueillant des fruits et pêchant des poissons à braiser ensuite sur un feu de camp. Mais pour m'avoir fait découvrir un lieu si merveilleux, si magique, si plein d'inspiration, je lui devais quelque chose. Je ne savais pas encore quoi, mais je trouverais.
Ils nous faisaient systématiquement la surprise de notre prochain passage, discutant en gaélique lorsqu'ils élaboraient la route à suivre du lendemain. Rien ne me plaisait tant que d'écouter cette langue chantante et mélodieuse, tout droit sortie d'un roman de Tolkien, même si je n'y comprenais rien. J'adorais répéter les mots que je saisissais ici et là, faisant rouler sur ma langue et glisser sur mes lèvres les sonorités irlandaises avec délice. Sorcha et Kieran éclataient généralement de rire au galimatias sans queue ni tête que je balbutiais - d'autant que je n'avais strictement aucun don pour les langues, Alice pouvait en témoigner, ou plus sûrement sa grimace éloquente dès que je m'essayais au français.
Nous n'arrêtions pas. Cela faisait quatre jours que nous étions là, et nous n'avions jamais cessé de marcher, courir, faire des balades à vélo, visiter de vieux châteaux sur lesquels Sorcha nous racontait des quantités d'histoires terrifiantes ou amusantes de fantômes - je la soupçonnais d'en improviser la moitié - que je me plaisais à dessiner dans un carnet, en en écrivant certaines citations pour mieux illustrer les scènes que je croquais. J'avais laissé quelques places ici et là pour des photos, que l'on pourrait coller en rentrant. Cela ferait un beau souvenir, le seul problème étant que je ne savais pas si j'aurais assez de place.
Sorcha s'était endormie tôt ce soir, et Kieran et Sasha s'étaient esquivés je ne savais où. Alice et moi décidâmes d'en profiter pour aller marcher un peu sur la plage du lac en contrebas. Je ne sus qui d'elle ou de moi avait faufilé ses doigts dans la main de l'autre, mais finalement, cela n'avait que peu d'importance. Je me sentais calme. Incroyablement calme. L'Irlande tout entière avait le même pouvoir magique que Kieran avait sur moi. Elle m'apaisait, détruisait mon hyperactivité, me faisait connaître ce sentiment que j'avais désespérément recherché pendant toute mon enfance. Rien que pour cela, je serais restée toute ma vie ici. Ce pays m'était une cure à lui tout seul. Liam ne fonctionnait pas tout à fait de la même manière. Il se contentait de repousser mon énergie, qui s'accumulait dans un coin et finissait par exploser lorsque j'étais loin de lui - ou au contraire trop près, c'était au choix. Mais ici... Magique, tout simplement. J'avais déjà convaincu Alice que dès que nous verrions un arc-en-ciel, nous chercherions les lutins et la marmite d'or à son pied. Ces histoires qui ne paraissaient que légendes merveilleuses en Angleterre, j'y croyais dur comme fer ici.
- Oui, chuchotai-je, plongeant mes doigts dans le sable pour le faire glisser le long de ma main, me souvenant avec un léger sourire de ce qui s'était passé la dernière fois que j'étais allée sur une plage. C'est absolument sublime. Après ça, il va falloir que tu frappes fort pour m'éblouir, ajoutai-je en riant.
Mais le simple fait que ce soit cette terre qui ait vu naître ma chère Alice suffirait sans doute à la rendre à mes yeux plus belle encore que l'Irlande.
- Tu ne veux pas aller te baigner ? ajoutai-je, hypnotisée par les vagues sans pour autant bouger d'un pouce. | |
| | | Alice Manet Live, laught, L0VE
Age : 30 Messages : 386 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Ven 26 Aoû - 23:40 | |
| Ça faisait trop longtemps que je n'étais pas allée à la plage. En dépit des protestations de Blake et de Laurys qui soutenaient que non, l'eau n'était pas si froide, je n'arrivais pas à m'y faire. J'étais quelqu'un qui raffolait de la chaleur, pas de la brume constante ou des courants d'air frais fréquents. Beaucoup soutenaient que le froid était préférable, qu'il était plus facile de se réchauffer que de se rafraîchir, mais je n'étais pas d'accord. J'aurais vécu dans un désert que j'aurais été heureuse. Malgré tout, je devais avouer que l'Angleterre n'était pas si humide...une fois par semaine. Je savais que ça faisait très chauvin et que c'était totalement de mauvaise foi, mais c'était plus fort que moi : la France me manquait. Même si depuis que Blake et moi étions de nouveau les meilleures amies du monde c'était plus aisé, il restait qu'une part de moi aimait mon pays et détestait celui de ces anglophones.
Pour le reste, même si le sable n'était pas exactement brûlant, c'était une belle plage. L'Irlande n'était pas un pays laid, loin de là. Nous prenions des masses de photos et je sentais que je serais inondée de toiles et de dessins du pays des farfadets à notre retour. Peu importe, Blake dessinait mieux que quiconque. Déjà que la beauté des lieux était impressionnante, avec toutes les histoires de Kieran et de Sorcha, on ne pouvait qu'adorer le voyage, cette sensation de liberté - ainsi que la carte de crédit de maman et papa, même si je savais que Laurys ne suivait pas loin derrière et qu'au premier signe d'énervement de ma part il serait venu me cueillir et se serait empressé de m'amener dans un hôtel cinq étoiles. C'était ça le plus étrange : Kieran et Sorcha n'étaient pas pauvre, Sasha je n'en savais rien, mais Blake ne croulait pas sous l'or. Quant à moi, j'étais habituée de vivre confortablement. Quand je voyageais, c'était toujours en première classe, toujours dans des endroits chics. Le plein air, c'était nouveau pour moi, mais je sentais que j'allais plaider auprès de mes parents pour qu'on réessaie, parce que c'était franchement sympathique. À moins que ce ne soit que la présence de mes amis qui rendait cela plus merveilleux encore, je ne savais pas.
J'observais les vagues balayer doucement le bord de la plage en continuant à jouer avec les grains fins. Que demander de plus ? L'Irlande, Blake, la tranquillité complète, mais si j'étais certaine que ça ne durerait pas, connaissant trop ma meilleure amie pour savoir qu'avec elle, on ne pouvait pas rester en place plus de vingt minutes si on ne faisait pas quelque chose d'intéressant. Je me mis à rire doucement.
- Si la tour Effel, Beauval ou les champs Élysées ne satisfont pas madame, je t'embrasserai. Tu es tellement en amour avec moi que tu es éblouie dans ces moments-là, blaguai-je.
Je savais parfaitement qu'elle aimait Liam et je l'acceptais, un peu. Je gardais souvent un regard sur elle, ayant presque peur qu'elle tombe et qu'elle fasse mal à Élodie - pardon, au bébé. J'étais tellement attachée à ce petit poupon déjà...elle serait plus gâtée que personne ne l'avait jamais été, c'était certain ! Quant à moi, même si je n'avais jamais connu d'amitié pareille à celle que je vivais avec Blake, ce n'était pas pour autant que j'avais envie de l'épouser. Un jour, il faudrait que je lui parle sincèrement de Laurys. Elle ne me demandait rien, ce qui me convenait très bien, mais j'avais envie de lui partager cet amour que j'avais pour mon démon. Elle pourrait aussi dire que je m'étais franchement foutu de sa gueule en traitant Liam de pédophile, puisque même sans révéler le véritable âge de Laurys, on voyait bien qu'il avait facilement la trentaine.
Quand elle me proposa d'aller me baigner, mon visage se tordit en une grimace. Je savais que je ne pourrais pas seulement être assise, c'était trop beau pour être vrai.
- Mais ça va être froid, geignis-je.
Néanmoins, je fis l'erreur de tourner la tête vers ma meilleure amie qui, même si elle ne bougeait pas, avait l'air si heureuse que je ne pouvais pas lui refuser ça. Elle avait les yeux brillants, elle semblait vraiment trépider à l'idée d'aller se mêler aux vagues. Je n'étais pas capable de dire non à Blake, du reste. En soupirant et en étant déjà à moitié congelée d'avance, je me levai et elle sauta à ma suite, atteignant le lac avant moi, déjà immergée alors que je n'avais que les chevilles dans l'eau glacée. Je grimaçai de plus belle et passai mes mains sur mes épaules, même si en regardant Blake, on ne pouvait pas penser qu'il faisait froid. Je m'enfonçai lentement, grelottant complètement, mais finissant par rire de l'enthousiasme de ma belle amie.
- Sincèrement, tu vas me payer ça. | |
| | | Blake Earl
Age : 32 Messages : 502 Date d'inscription : 07/02/2011
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Mer 31 Aoû - 19:37 | |
| Je souriais. Béatement, un tantinet stupidement. Je me sentais bien, terriblement bien, tout à fait à ma place. Dans un pays merveilleux qui savait m'apaiser, aux côtés de ma meilleure amie, mon âme sœur, ma moitié de toujours. Quand j'étais avec Alice, je me sentais toujours bien. Quoi qu'il advienne, où que je fusse. Et sa remarque me fit rire, parce qu'elle était troublante de vérité. Je pouvais être aux enfers, si les lèvres de ma meilleure amie étaient sur les miennes, alors tout irait bien et la chaleur se ferait douce tiédeur de printemps. Dans la glace, la froideur devenait brise légère d'automne. En Irlande, j'étais transportée au paradis avant l'heure.
- Tu n'auras pas besoin de ça, Alice. C'est le pays dont tu es tirée. Comment veux-tu que je ne le préfère pas à tout autre lieu au monde ?
Même l'Irlande ne pourrait jamais surpasser tout l'amour que je portais à cette française délurée, l'amie la plus proche que j'avais jamais eue et que j'aurais jamais. Et nécessairement, j'aimais automatiquement tout ce qui était lié à elle. Aurais-je autant apprécié l'Irlande si elle l'avait détestée ? J'en doutais très fortement. Mais ce n'était pas grave, et il n'y avait pas lieu de se poser de telles questions, parce qu'Alice et moi avions toujours les mêmes goûts.
Je finis par lui proposer d'aller se baigner et éclatai de rire à sa protestation. Non, finalement non, nous n'avions pas les mêmes goûts. Mon Alice avait grandi dans un monde luxueux et cotonneux, et ne savait tolérer le froid. Moi, je n'en avais jamais eu rien à faire, bien plus proche de la nature qu'elle ne l'était. J'aurais pu vivre dans les bois s'il l'avait fallu. Alice n'aurait pas tenu deux heures. Il n'empêchait que je n'avais pas le courage de bouger, me sentant trop délicieusement bien installée ici, et que c'est elle qui se leva la première.
Je bondis à sa suite et me précipitai dans l'eau en riant aux éclats, mes vêtements semés sur le sable. Ma peau se faisait laiteuse sous le clair de lune, mes yeux brillaient, devenant noirs dans l'obscurité, l'eau glissait sur mon corps, me donnant la chair de poule sans que je le réalise vraiment. Je me mis rapidement à nager, ou plutôt à patauger comme une gosse, vu que je ne savais pas du tout nager, en fait, pour me réchauffer.
- Allez, viens, espèce de trouillarde ! plaisantai-je.
Elle y mit le temps mais finit par se glisser dans l'eau. Je souris à sa phrase, me rapprochant d'elle pour l'enlacer et la frictionner.
- Mais non, ma chérie. Je vais t'embrasser, et tu es tellement en amour avec moi que tu seras éblouie, fis-je malicieusement.
Je joignis le geste à la parole, profitant pleinement de sa présence contre moi, de sa peau contre la mienne et de ses lèvres caressant mes lèvres. Cela faisait trop longtemps que nous n'avions pas eu de moment rien que pour nous deux. | |
| | | Alice Manet Live, laught, L0VE
Age : 30 Messages : 386 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Mer 31 Aoû - 22:31 | |
| J'eus un élan d'amour pour Blake lorsqu'elle me dit que c'était forcément le plus beau pays du monde. Oui, la France était magnifique, mais qu'elle le pense simplement parce que moi j'étais Française me faisait chaud au coeur. Je comprenais comment elle se sentait, l'Angleterre était plus belle à mes yeux parce que c'était la patrie de Blake. Aimer quelqu'un aussi intensément permettait de voir tout ce qui le touchait comme bien plus merveilleux, il fallait le dire. Non, ce n'était pas le dessin qui m'émerveillait, c'était la façon qu'avait Blake de pencher la tête lorsqu'elle se concentrait, c'était sa main qui courrait sur le papier, rapide, sûre d'elle. Je n'appréciais pas particulièrement la musique, mais quand Blake chantait, je me taisais. Elle avait la voix d'un ange, la mélodie des oiseaux. Elle était tout simplement parfaite, il n'y avait rien à ajouter sur ce point.
- Tu es géniale.
Et je le pensais vraiment, même si Blake était plus craintive que quiconque, même si je devais souvent la pousser pour qu'elle fasse plus confiance aux gens. C'était ma petite soeur que je voulais protéger à tout prix de tout et de rien, mais qui se retrouvait à faire la même chose pour moi. C'était ça, l'amitié parfaite, non ? Si Blake et moi avions été lesbiennes, nous aurions été des âmes soeurs cosmiques, il ne fallait pas en douter. La vie nous séparait par une petite divergence d'orientation, mais ça n'avait pas d'importance. Je la préférais à bien des gens - peut-être pas Laurys, mais au moins mes parents. Je l'aimais plus que je ne m'aimais moi, je l'estimais plus que je ne le faisais pour ma propre personne et ce n'était pas peu dire. Je savais que c'était la même chose pour elle. Même maintenant, alors qu'elle me forçait à me jeter dans une étendue glacée, je ne pouvais m'empêcher de l'adorer. Je la regardai, beaucoup plus courageuse que moi, laisser tomber ses vêtements au sol, gardant seulement ses sous-vêtements alors que j'étais totalement incapable de le faire. Je commençai d'ailleurs par me glisser toute habillée dans l'eau, mais quand l'ourlet de mes jeans se mouilla, je réalisai qu'après, je ne pourrais plus me réchauffer et, en rechignant contre elle, je les retirai en éparpillant mes habits sur le sol. Je fermais les yeux en avançant, mes dents claquant violemment alors que je m'enfonçais dans l'eau petit à petit. Je pouvais voir Blake plus loin, riant de moi. Elle finit tout de même par compatir et venir essayer de me réchauffer, ce qui ne donna pas grand résultat compte tenu du fait qu'elle était plus mouillée que moi. Je grelottais toujours autant, mais en riant à moitié.
- Éblouis-moi avant que je devienne un schtroumpf oui !
Mes bras se refermèrent sur son ventre dénudé alors que je la laissais guider le baiser, ses mèches humides se collant à ma peau alors qu'un vent tiède nous balayait. Puis, emportées par l'élan, nous tombâmes dans l'eau, ce qui m'arracha un cri strident tant l'eau était froide. Je repoussai de nouveau mes cheveux avant de sourire à Blake, finissant par hausser les épaules avant de reprendre le baiser. Je ne sais pas combien de temps nous passâmes à patauger dans l'eau, s'étreignant et s'embrassant comme nous n'avions pu le faire depuis longtemps. Comme Kieran et Sasha, nous ne voulions pas mettre personne mal à l'aise. Finalement, gelée et épuisée, je reviens vers les bords, laissant le sable se coller à mes pieds humides. En soupirant, je regardai Blake s'avancer à son tour avant d'aviser des landes derrière nous, vertes et grandes. Je souris grandement, me tournant ves Blake qui allait remettre son chandail alors que je défaisais les agraffes de mon soutien-gorge. Sous son regard surpris, je me retrouvai nue, moi qui était pourtant frigorifiée.
- Il faut être pures pour chercher les farfadets !
Sur ce, je me mis à rire en courrant vers les champs irlandais. | |
| | | Blake Earl
Age : 32 Messages : 502 Date d'inscription : 07/02/2011
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Dim 11 Sep - 22:57 | |
| Je n'ai pas trop compris comment nous nous sommes retrouvées dans l'eau. A vrai dire, j'étais déjà trempée et habituée à la température, aussi cela ne m'aurait-il pas vraiment dérangée si Alice ne m'avait pas arraché les tympans en criant. Petite nature ! Je m'éloignais un instant alors qu'elle se débattait, claquant des dents, tentant désespérément de se redresser et de se réchauffer avant d'être transformée en glaçon polaire. Mais elle finit par prendre une expression déterminée, avant de sourire et de revenir vers moi, m'embrassant à nouveau. Je reconnaissais bien là mon Alice. Toujours forte, jamais lâche, prête à tout affronter même de manière la plus puérile qui soit pour montrer qu'elle était la meilleure. Orgueil français sans aucun doute, tout mon contraire alors que je pouvais être à la fois très fière, trop, et en même temps terriblement lâche face à mes véritables problèmes.
Nous ne jouâmes pas aux sirènes très longtemps. Lorsque Alice voulut revenir vers les berges, je la laissai faire, consciente que nous finirions par attraper une bonne grippe si nous y restions trop longtemps, et je tenais à ma santé. J'étais enceinte, il fallait que je fasse attention en serait-ce que pour le bout de chou qui grandissait à l'intérieur de moi. Aussi essorai-je mes cheveux avant de me secouer du mieux que je le pouvais pour remettre mes vêtements sur ma peau mouillée. Cependant, je surpris un geste d'Alice du coin de l'œil qui me suspendit dans les miens alors que je la regardais, interloquée. Pas que je ne l'avais jamais vue nue mais je ne voyais pas pourquoi là, elle se déshabillait alors qu'elle mourait de froid.
Je ne mis pas très longtemps à comprendre ce qu'elle voulait faire et je suivis immédiatement son idée, laissant culotte et soutien-gorge s'échouer à mes pieds. Après tout, on se réchaufferait aussi efficacement en courant, non ? je piquai un sprint pour creuser l'avance qu'elle avait prise sur moi, nos rires résonnant dans la nuit, alors que nous filions à toute vitesse sous la lune et les étoiles, les herbes hautes cinglant nos jambes en une douleur que je ne percevais même pas. Je ne sais combien de temps nous restâmes ainsi à nous poursuivre, silhouettes épurées dans le clair de lune, zigzaguant entre les collines et se penchant pour regarder à l'intérieur des trous de lapin voir s'il ne s'y cachait pas un lutin, avant que je ne finisse par trébucher et rouler par terre, l'entraînant dans ma chute.
Et allez que nous dévalions ainsi, roulant tour à tour l'une sur l'autre, la serrant dans nos bras, tout en bas de la colline ! La chute fut rude bien que j'avais ri comme une folle pendant tout le long, et je mis quelques secondes à me remettre les esprits en place lorsque nous atterrîmes en bas, notamment pour ce qui était de repérer où était le ciel et où était la terre. Où était Alice, ça, je maîtrisais, j'avais toujours maîtrisé : elle était contre moi, délicieusement à sa place. Mes yeux étaient dans les siens, nous étions proches, si proches... J'avais une conscience aiguë de sa peau contre la mienne.
- Je t'aime, Alice.
Pour toujours. De nouveau je l'embrassai, mais prenant plus mon temps cette fois-ci. Avec douceur, tendresse, alors que mes mains venaient se placer d'elles-mêmes sur ses hanches, épousant ses formes. Elle était tellement belle, mon Alice. La perfection divine. Princesse sublimée par la lune irlandaise. | |
| | | Alice Manet Live, laught, L0VE
Age : 30 Messages : 386 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Lun 19 Sep - 16:31 | |
| Il faisait toujours froid, mais au moins je m'amusais. Je préférais la sensation de l'herbe sur mes jambes que celle de l'eau glacée qui me fouettait sans cesse. D'ailleurs, la légère brise faisait sécher mes cheveux assez rapidement, ce qui me convenait très bien. Je ne vérifiai pas que Blake me suivait, il me semblait que c'était évident, non ? Elle était toujours à sa place, à mes côtés. Il n'y avait jamais quelqu'un en avant de l'autre : nous étions à égalité...et nous nous amusions comme des petites folles. J'adorais ces moments de pure folie où j'avais l'impression d'être une gamine de dix ans, à rire et courir sans m’essouffler, à chercher des lutins alors que je savais pertinemment que ça n'existait pas.
Je crois que je finis par me prendre le pied dans un terrier avant de tomber face contre terre et d'être rejointe par ma meilleure amie riant de moi, bien que cela ne changeait pas vraiment de notre état précédent. J'avais mal aux joues tellement je souriais, je n'avais presque plus de souffle tellement nous avions été actives longtemps. Ce répit était le bienvenue, jusqu'à ce que Blake m'entoure de ses bras et nous fasse dévaler la pente jusqu'à ce qu'on se retrouve tout en bas, près de la plage mais assez éloignées pour ne pas être pleines de sable. Le temps que la nausée me passe, Blake avait déjà repris ses esprits et m'embrassait tendrement, avec tout l'amour qu'elle pouvait me donner. Tout l'amour que j'éprouvais pour elle moi aussi.
- Je t'aime aussi petit lutin, riai-je à quelques millimètres de sa bouche.
Et là, je ne sais pas vraiment ce qui m'a pris. Peut-être que ce n'était que le complément logique à mes yeux. Après tout, je l'aimais et elle m'aimait, nous étions nues l'une contre l'autre, nous n'avions aucun secret ( enfin si, j'en avais un, mais pas de ceux qu'on peut avouer ) et dans ces cas-là, il n'y a pas beaucoup d'options. J'aurais pu pointer le lointain en prétextant avoir repéré un farfadet. J'aurais pu me relever et juste poursuivre la conversation. Mais non. Ma langue joua de plus belle avec la sienne et, alors que ses doigts se posaient sagement sur ma taille, les miens glissaient vers ses fesses que je voyais trop bien dans le clair de lune. Elle ne dit rien, ne me repoussa pas, aussi les laissais-je là, découvrant une fois de plus son corps. J'avais déjà vu Blake nue, j'avais déjà touché son fessier, mais je devais avouer que c'était la première fois que les deux allaient de pair.
Et ce n'était pas désagréable. Je n'étais pas attirée par elle, j'aimais Laurys. Pourtant, et peut-être que c'était là un vieux complexe, comme tous les jeunes découvrent leur corps avec leurs amis ou leurs cousins, mais moi je m'amusais à découvrir cette part de moi que je ne connaissais pas. Embrasser Blake, c'était bien. C'était nous, une amitié si complète, trop complète. Si elle avait été un homme, elle aurait probablement été mon second choix d'époux après mon démon. C'était naturel, je l'aimais et je ne me posais pas de question.
Pas plus que je n'avais l'impression de faire quelque chose de mal en laissant remonter mes mains sur son ventre, effleurant sa poitrine du même mouvement. | |
| | | Blake Earl
Age : 32 Messages : 502 Date d'inscription : 07/02/2011
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Jeu 29 Sep - 10:56 | |
| J'eus un sourire alors qu'elle m'appelait ainsi. Un petit lutin, comme ces créatures que nous cherchions. Peut-être était-ce cela, les créatures fantasmagoriques d'Irlande. Peut-être que c'était juste deux amies riant ensemble sous le clair de lune, devenant dans la magie de la nuit ceux-là même qu'elles recherchaient. Malicieuses et belles, nous leur ressemblions en tout point. Alors, était-ce cela, le tour de passe-passe pour trouver les farfadets irlandais ? Pourquoi pas, après tout ? C'était une image qui me plaisait. Il faudrait que j'en parle à Sorcha.
J'étais heureuse, simplement heureuse alors que nous nous embrassions de nouveau. Mes iris verts scintillaient dans la nuit, admirant ses longs cheveux couleur miel caressés par la lumière de la lune, dessinant de la pointe de ma langue ses lèvres délicates, effleurant la peau soyeuse de sa joue du bout de mes doigt. Légèrement, très légèrement. Comme une poupée à laquelle il ne fallait pas faire de mal. Elle était aussi belle et fragile qu'une poupée de porcelaine, oui. J'avais l'impression que si je pressais mes mains trop fort sur son corps, je risquais de la fêler.
Je ne réagis pas tout de suite à ses mains fraîches descendant le long de mon dos. Ça me paraissait naturel. De même que je ne fis pas attention lorsqu'elles épousèrent mes fesses. Les miennes ourlèrent son épaule de caresses avant de redescendre sur son flanc et de venir se fixer sur ses hanches. Non, sur le coup, je n'ai vraiment pas compris, parce qu'après tout, nous nous baladions nues, nous nous baignions ensemble, nous nous embrassions, nous n'avions jamais été pudiques l'une envers l'autre. Ce qui était au départ un jeu pour faire craquer Liam s'était avéré être la suite logique d'une amitié si profonde qu'elle ne pouvait qu'évoluer dans ce sens. Est-ce que j'étais amoureuse d'Alice ? Je ne me posais pas tellement la question. J'étais amoureuse de Liam. Mais j'aimais Alice fort, si fort que je ne prenais pas réellement conscience de ce que nous faisions. C'était normal.
Cependant, j'eus un frisson alors que ses mains remontaient le long de mon ventre. Un frisson qui aurait pu être délicieux s'il ne m'avait pas semblé étrange. Ça, c'était nouveau. Ça, ce n'était pas normal. Ça, c'était ce que j'éprouvais dans les bras de Liam. J'avais soudainement deux amours qui s'entrechoquaient et je ne parvenais pas à en discerner la limite. Perturbée, je murmurai :
- Alice...
Néanmoins sans remarquer que mes mains, en miroir, venait prendre sa poitrine en coupe et en caresser la douceur de la peau. Mes lèvres se perdirent dans son cou, alors que j'étais incapable de déterminer s'il me fallait m'arrêter ou s'il était naturel de continuer. Je continuais, pourtant, sans parvenir à stopper mes gestes. Je me sentais étrange, dans une autre dimension, une bulle qui n'appartenait qu'à nous. Pouvions-nous réellement faire ce que nous voulions dans cette bulle ? Pour l'instant, je n'avais pas envie d'arrêter.
- Alice... | |
| | | Alice Manet Live, laught, L0VE
Age : 30 Messages : 386 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Jeu 29 Sep - 14:03 | |
| Ce n'était probablement pas une relation saine. J'avais conscience que de caresser sa meilleure amie enceinte, ce n'était probablement pas approuvé par la morale collective. Mais je m'en foutais. J'aimais Blake, vraiment. Je l'estimais beaucoup, de par ce qu'elle représentait pour moi et parce qu'elle m'aimait sans conditions elle aussi. Néanmoins, et même si c'était consenti, je sentais bien que ce n'était pas normal ce que nous étions en train de faire. Que les amies ne faisaient pas ça normalement. Et encore, les amies ne s'embrassaient pas à bouche que-veux-tu devant tout le monde non plus. Uniques. Des âmes soeurs d'amitié.
Quel dommage que nous soyons toutes deux attirées par quelqu'un d'autre. Malheureusement, et je le savais très bien, Blake n'était à mes yeux qu'un lot de consolation. Presque comme si, frustrée de ne pas pouvoir avoir Laurys, je me reposais sur elle pour assouvir mes besoins. Ce n'était pas bien, ça non plus. Mais elle n'avait pas à savoir que si jamais les yeux de Laurys scintillaient dans l'obscurité, je me sauverais aussitôt. Ça ne m'empêchait pas de m'enhardir dans mes caresses au fur et à mesure qu'elle s'y mettait aussi. Je ne savais pas si nous faisions une bêtise ou non, mais je trouvais ça plutôt agréable.
Évidemment, le péché serait facile à éviter s'il n'était pas si attirant.
J'oubliais que je passais après Liam Hartwood, que mes doigts dessinant l'auréole de ses seins passaient très probablement sur ses propres traces. Je n'étais qu'amour pour Blake et l'Irlande me donnait de drôles d'idées. Par ailleurs, ses mains et ses lèvres me laissaient elles aussi avides de sensations que je ne connaissais pas. Drôle de frisson, mais pas comme Laurys. C'était unique à Blake, ce n'était pas tant ses mains sur mon ventre que le fait que ce soit elle, elle qui me connaissait par coeur, elle qui était mon âme jumelle à quelque part. Je n'ai pas envie de m'arrêter, mais pourtant elle proteste. Parce que ce n'est pas assez ou parce qu'elle ne veut pas ? Difficile à dire. Je saisis une cuisse à la peau aussi douce que celle d'un bébé.
- Qu'est-ce qu'il y a Blake ?
Simple soupir et je reprends ses lèvres, tendre, presque trop. Je ne quémande même pas l'accès à sa bouche, seule sa lèvre inférieure reste prisonnière des miennes. J'ai une conscience aiguë de l'herbe dans mon dos, ou peut-être est-ce seulement des cheveux. Ça me chatouille agréablement, ajoutant aux autres sensations. Bizarrement, ma tête est plutôt vide, comme si j'avais dépassé le stade de la fatigue et que tout n'était qu'émerveillement. J'aime Blake. C'est tout ce que je sais.
- Tu veux que j'arrête Blake ?
Je ne sais même pas si moi je le veux. | |
| | | Blake Earl
Age : 32 Messages : 502 Date d'inscription : 07/02/2011
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Dim 9 Oct - 20:13 | |
| La douce saveur de l'interdit. Mais un interdit différent de celui que je connais avec Liam. Ce n'est pas quelque chose que la loi répudierait, ce n'est pas quelque chose pour lequel nous risquerions d'être jugées de la même manière, regardées de la même manière. J'ai beau être si fantasque que j'ai peine à avoir conscience que l'homosexualité dérange certaines personnes, je me rends bien compte des regards qui nous suivent, Alice et moi, lorsque nous nous embrassons - des regards qui ont fini par se détourner, désintéressés, sans doute habitués. Et puis il y a aussi ces détails que nous sommes les seules à savoir, comme le fait que je sois en couple. Mais pourtant, je n'ai pas l'impression de tromper Liam, pas plus que je n'en aie le sentiment lorsque j'embrasse ma meilleure amie. Ce n'est pas pareil. C'est juste que c'est une amitié tellement fusionnelle que... C'est ainsi, c'est tout.
Nous ne sommes pas pudiques. Nous prenons notre douche ensemble, nous nous baladons nues devant l'autre, nous sommes extrêmement tactiles et nous touchons sans cesse. Quelque part, ce n'est que la continuité de ce que nous sommes et de ce que nous faisons habituellement. Nul ne sait d'où cela vient, ni où cela ira. Mais ça n'a pas tellement d'importance. Il faut savoir vivre au jour le jour, non ? Et aujourd'hui, un enchaînement d'actes avait fait que cela se terminait ainsi. Que je sois nue, offerte, devant quelqu'un qui n'est pas le père de mon enfant ? Oui, mais c'est Alice. Cela explique tout, cela excuse tout. Je n'ai même pas l'impression que nous faisons, ou que nous allons faire l'amour. Non, c'est simplement... un élan d'affection ? Je n'ai pas envie d'y réfléchir. Je veux laisser les choses se dérouler comme elles viennent.
Je ne sais pas ce qu'il y a. Je ne sais même pas pourquoi je dis son nom. Je ne sais même pas si c'est un simple soupir qui passe mes lèvres sous l'effet que ses mains me font, je ne sais pas si c'est parce que je préférerais arrêter. Si c'est arrivé, c'est que ça devait arriver, non ? Qu'est-ce qu'on s'en fiche ? Il n'y a rien de mal à ça. On s'aime, après tout. Et puis c'est amusant. Ça me plaît de découvrir cette nouvelle facette, d'Alice, de moi, de nous.
- Non... Non.
Ma cuisse remonte sur sa hanche et mes jambes s'enroulent autour de sa taille. Nous basculons et je me retrouve allongée dans l'herbe alors qu'elle me surplombe. Je ris alors que ses mèches miel tombent sur mon visage et les écarte de mes mains, les passant sur ses joues. Je souris de ce sourire resplendissant de chaleur dont j'ai la spécialité mais le trouble se lit quand même au fond de mes iris émeraude, aussi verts que l'herbe dans laquelle nous sommes allongées.
- Tu crois que c'est mal, Alice ? | |
| | | Alice Manet Live, laught, L0VE
Age : 30 Messages : 386 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Jeu 13 Oct - 15:19 | |
| L'éternelle question. Bien ou mal ? Diable ou Dieu ? Franchement, je n'avais pas envie de me demander si c'était bien ou pas. J'avais envie de me laisser aller, encore une fois. Plus le temps passerait, plus nous devrions assumer nos conneries ou ne plus en faire du tout - alors autant s'amuser tant que c'était possible. De toute façon, avais-je envie de dire, ce n'était pas l'enfer qui devrait l'inquiéter ! Évidemment, ça se lançait mal dans une conversation, surtout lorsque vous étiez nues et à moitié enroulées l'une sur l'autre.
Puis, j'avais eu des relations avec mon démon, un homme de 700 ans qui me faisait office de tuteur, alors que Blake était enceinte de quelques semaines de son professeur de littérature. Pour les questions morales, on repassera. Tiens, d'ailleurs, il faudrait faire attention à ce qu'Hartwood n'entende pas parler de cette soirée. Vu comment il avait frappé Kieran pour un simple baiser, je ne tenais pas à savoir à quoi j'allais avoir droit pour avoir laissé mes doigts courir sur la poitrine de ma meilleure amie. Ce n'était pas moi qui allait le lui raconter, mais avec Blake parfois...
- Non.
Je caresse doucement sa jambe, pensive. Je sais qu'elle est nerveuse, mais franchement, je n'arrive pas à trouver de raisons de ne pas aller au bout de cette envie. Je nous connais parfaitement, je sais que demain matin, tout sera naturel et ce ne sera qu'un souvenir entre nous. Aussi facile que de s'embrasser devant tout le monde. Après tout, ce n'était pas comme si nous ne nous connaissions pas déjà. J'aurais été capable de décrire l'intégralité des sous-vêtements de Blake et vice-versa. C'était juste...la suite logique. Pas vraiment un caprice, plus l'amour que j'éprouvais pour ma meilleure amie qui demandait à se manifester. Mais je ne croyais pas que c'était mal. L'amour n'était pas le mal. La jalousie, la trahison, le viol. Si je la touchais sans son accord, ça aurait été mal. Malheureusement pour nos aimés à toutes les deux, Blake me gardaient captive à l'aide de ses seules jambes et moi je n'avais aucune envie d'arrêter mon jeu. Libre à tous d'imaginer qu'un farfadet nous embrumait l'esprit et que nous le regretterions mais...je savais que je n'aurais aucun remords.
- Je t'aime, je ne peux pas te faire du mal.
Mes lèvres quittèrent son visage pour embrasser tendrement son ventre qui n'était pas encore gonflé, mais ne descendirent pas plus bas. Mes doigts profanaient toujours sa peau blanche et frissonante, mais je ne ferais rien tant qu'elle ne serait pas certaine de ce qu'elle-même souhaitait. Comme si elle pouvait le savoir. Comme si moi-même j'avais une idée de ce que j'étais en train de faire en laissant la trace des mes lèvres sur la fine ligne de sa poitrine. L'inconnu est une source merveilleuse de divertissement, cela dit. | |
| | | Blake Earl
Age : 32 Messages : 502 Date d'inscription : 07/02/2011
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Dim 30 Oct - 22:02 | |
| Elle me rassure instantanément. C'est Alice. Alice ne peut pas me mentir et Alice ne peut pas se tromper sur quelque chose d'aussi important entre nous, pour nous. C'est impossible. Alors si elle dit que ça n'est pas mal, c'est que ça ne l'est pas. Elle a forcément raison. Et la phrase qu'elle prononce ensuite achève de me convaincre. Elle ne peut pas. De même que Liam en serait incapable. Du moins, pas volontairement, et ce que nous faisons est tout ce qu'il y a de plus volontaire.
Alors j'achève de me décrisper. La peur étrange que je ressentais s'évapore, la bulle vaporeuse qui engourdit nos esprits éclate, et tout devient plus clair, sans voile, alors que mes hésitations s'envolent. Plus fort aussi.
Nous nous laissâmes guider, découvrant ce monde nouveau toutes les deux. Ses lèvres sur mon corps, mes doigts effleurant sa peau douce, tout me semble à la fois étrange et naturel. Sans doute parce que c'est quelque chose que je ne connais pas, mais ça me plaît, terriblement. Je ne sais combien de temps s'écoule alors que nous prenons patiemment le temps de mieux explorer le corps de l'autre sous la lumière de la lune.
Mais nos gestes finissent par ralentir. Comblées mais aussi fatiguées. Nous sommes allongées l'une à côté de l'autre, elle sur le dos et moi sur le flanc, tournée et blottie vers elle. Et brusquement, j'éclate de rire, brisant l'éternel instant qui vient de se passer, avant de m'interrompre presque instantanément et de m'écrier d'un air déçu :
- Mince ! Je lui ai fait peur... Il y avait un lapin juste là qui nous regardait, expliquai-je en me redressant légèrement et en désignant l'endroit à Alice. Il était trop mignon !
Nous nous assîmes toutes les deux dans l'herbe et brusquement, je changeai de sujet, mêlant une mèche miel à une autre brune entre mes doigts, nos cheveux caressant languissamment nos épaules se touchant :
- Dis, Alice... Tu me présenteras ton Laurys, un jour ?
Un homme dont elle était folle amoureuse et dont elle était extrêmement proche, mais que je n'avais jamais vu... Personne n'aurait cru à son existence, et moi-même, lors de notre dispute, je l'avais accusée de mensonge. Mais maintenant j'y croyais, parce que je lui faisais confiance. J'étais un peu jalouse à son égard, mais ce sentiment était voilé par le fait qu'il pouvait rendre Alice heureuse. Dans ce cas-là, la jalousie ne serait que très secondaire. | |
| | | Alice Manet Live, laught, L0VE
Age : 30 Messages : 386 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Mer 2 Nov - 18:42 | |
| Les instants de silence entre nous étaient si rares. Toujours empreints de grandes émotions, aussi. Couchée à même le sol, respirant sans me soucier de le faire, trop émue, trop contente. Je sentais mes cheveux éparpillés n'importe comment, je savais qu'il y avait une mèche humide qui collait à ma joue. Les cheveux de Blake me chatouillaient aussi, comme sa respiration rapide contre mon flanc m'agaçait. Pourtant, je ne faisais pas un effort pour bouger ou pour la faire reculer. Je me sentais bien avec elle, je la savais complémentaire à mes besoins.
Et complémentaires, nous l'avions été. Qu'aurait dit Laurys de tout cela ? Je n'en savais vraiment rien. Parfois il semblait agir comme si j'étais sa propriété exclusive, avec une jalousie dérangeante, parfois il haussait les épaules en disant qu'il fallait bien que jeunesse se passe. C'était un coup de tête, c'était une nuit que je n'oublierais jamais et pourtant je savais que nous ne renouvellerions pas l'expérience. C'était trop magique, trop unique. Ce qui se passait en Irlande devait y rester. Cette nuit et cette idiotie magnifique également. Je souriais néanmoins, je ne regrettais rien. Et Blake non plus, j'en étais certaine.
- Ouais, il voulait que je le suive, le Chapelier a besoin de moi, marmonnai-je.
Je pris une longue respiration. Blake m'avait fait confiance, elle se reposait beaucoup sur moi. Liam faisait partie de sa vie et elle m'aurait confié ses secrets, si je lui en avais laissé le temps, c'était certain. Il semblait juste que j'en fasse autant, mais je n'y arrivais pas. En fait, je ne savais pas comment lui présenter cela. Je ne pourrais jamais lui dire la totale vérité, mais elle comprendrait bien un jour. C'était même étonnant qu'ils ne se soient jamais croisés - mais Laurys se faisait très discret lorsque nous n'étions pas seuls à la maison. Même lorsque les parents étaient là, je le voyais moins. Après tout, aux yeux du monde, il était mon tuteur, pas mon amour. Je tournai la tête vers Blake, plongeant mes yeux dans les siens, sans savoir ce que j'allais dire mais sachant que je pouvais lui faire confiance.
- Laurys...
Je voulais qu'elle le rencontre. Lui savait tout d'elle. Il était la partie la plus importante de ma vie et la seule autre chose qui comptait réellement pour moi, à part lui et mes parents, c'était Blake. Il était juste que je le lui présente. Ça pourrait même faire de très beaux soupers. Laurys et moi, Blake et monsieur Hartwood. Que de joie en perspective. Mais je ne savais pas comment présenter ça, alors que j'avais traité son amoureux de pédophile si longtemps. Mais ce n'était pas la même chose ; j'étais allée chercher Laurys, pas le contraire. Seigneur.
Je me détournai d'elle et baissai la tête pour fixer stupidemment l'herbe en laissant échapper un petit rire nerveux. C'était ma meilleure amie, elle comprendrait. Elle comprendrait forcément. Et puis nous savions maintenant que nous ne pouvions pas vivre l'une sans l'autre, alors ce serait moins difficile. Je l'espérais. Forcément.
- Est plus âgé que Liam.
Voilà, c'était dit. Je n'osais pas la regarder, je n'avais aucune idée de comment elle réagirait. Et encore, quand elle saurait que c'était mon tuteur légal, ce serait forcément ma fête. | |
| | | Blake Earl
Age : 32 Messages : 502 Date d'inscription : 07/02/2011
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Mer 2 Nov - 19:42 | |
| Sa remarque désabusée me fit rire. Comme toutes les Alice, ma meilleure amie avait été sujette à bien des plaisanteries sur le sujet. Personnellement, j'aimais beaucoup ce livre dont le monde me fascinait, mais jamais je ne l'avais taquinée sur ça, je savais qu'elle en avait assez. L'Irlande me faisait un peu penser au Pays des Merveilles... même si je visualisais ce dernier un peu plus coloré. L'Irlande était verte, verte, et verte, et il était clair que si l'on n'aimait pas cette couleur, il ne fallait pas y aller. Sinon, l'ambiance qui s'en dégageait était exactement la même. J'y étais sans doute plus sensible parce que je m'obstinais à croire aux farfadets.
Cependant, nous repartîmes sur un sujet plus sérieux et je me tendis en entendant l'hésitation dans sa voix. Elle ne voudrait pas me refuser ça, tout de même ? Je la regardai avec inquiétude alors qu'elle détournait la tête et fixait le sol. Son rire me hérissa le poil. Je venais de comprendre que ce n'était pas qu'elle voulait m'opposer un non... Mais en tout cas, elle allait dire quelque chose qui ne me plaisait pas. Qu'avait-il donc de si étrange, son Laurys ? Allais-je enfin apprendre la raison pour laquelle elle le gardait si jalousement caché ?
J'eus un méchant moment de déconnexion lorsqu'elle termina sa phrase. Juste le temps de comprendre et d'assimiler.
Lorsque ce fut fait, j'éclatai purement et simplement de rire.
- Oh, Alice ! C'était juste pour ça que tu me le cachais ? Franchement, tu pensais que j'allais te dire quoi ? Je suis mal placée pour te critiquer, tu ne crois pas ?
Bon, en réalité, j'avais plein de raisons de lui en vouloir. L'âge était le premier argument qu'elle avait utilisé pour me convaincre que Liam n'était pas bien pour moi, et elle l'avait traité de pédophile plus souvent qu'à son tour. Mais après tout, c'était parce que j'avais moi-même dit cela lorsque je lui en voulais encore, elle n'avait fait que reprendre ma propre haine à son égard. Je ne lui en voulais pas pour ça. Je ne voulais plus jamais me disputer avec elle. Elle m'avait trop manquée en juin, et notre amitié était trop précieuse pour en gaspiller la moindre miette.
- Ce n'est pas grave. Disons que comme ça, on est quittes. Ce n'est pas ton prof, au moins, ajoutai-je avec encore des traces de rire dans la voix.
Non, à ce sujet, elle ne pourrait jamais faire pire que moi. Notre relation, à Liam et moi, au-delà de l'âge, était tout ce qu'il y avait de plus illégal. Je m'étais renseignée, masochiste quelque part de vouloir lister tout ce qui nous faisait barrière ; même majeure, je n'aurais pas le droit de sortir avec lui tant qu'il serait mon professeur, parce qu'il était interdit d'être avec quelqu'un sur qui nous avions autorité. C'était encore pire dans notre cas, parce que c'était Liam qui était tombé amoureux le premier, pas moi. Alice ne pourrait jamais faire pire que ça.
Ah, si j'avais su... | |
| | | Alice Manet Live, laught, L0VE
Age : 30 Messages : 386 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Mer 2 Nov - 20:27 | |
| C'était l'aveu le plus difficile de ma vie. J'avais tellement peur de reperdre Blake après avoir passé quelques semaines sans elle ! Il y avait maintes raisons qu'elle se fâche ; je l'avais dépréciée, insultée, en traînant son petit ami dans la bout pour des raisons qui étaient stupides. Pédophile ? 29 ans face à 700, ça ne faisait pas le poids. Non, en fait, ce n'était pas tant Liam qui me frustrait que son brusque changement de comportement. Elle m'avait laissé un goût amer, comme si elle avait trahi ma confiance, ça, je n'avais pu le supporter. N'empêche, il aurait été juste et normal qu'elle soit fâchée et qu'elle me traite d'hypocrite.
Je ne peux même pas décrire le soulagement qui m'a envahie lorsqu'elle s'est mise à rire. Là, je savais que j'étais pardonnée, qu'elle ne m'en voulait pas et qu'elle pouvait passer outre le fait que je lui aie menti si ouvertement. Je me surpris à rire un peu avec elle, mais beaucoup plus nerveusement. Ce n'était pas réellement du soulagement, mais je me disais que je n'aurais pas à avoir honte et que les deux personnes les plus importantes à mes yeux pourraient enfin se rencontrer. C'était bien et ça ne l'était pas.
- Mal placée, oui. Comme je l'étais et ça ne m'a pas empêchée de te critiquer.
Cela dit, la différence énorme était que j'avais toujours aimé Laurys, alors que Blake venait seulement de découvrir Liam après des mois de haine, ce qui n'était pas négligeable. Après tout, j'avais voulu la protéger et à la place de se fier à moi, elle s'était jetée dans la gueule du loup, il y avait de quoi péter un câble. Je ne contrôlais pas exactement mes émotions, j'étais plutôt du genre à réagir instinctivement. Je détestais Liam Hartwood et donc tout ceux qui aimaient Liam Hartwood, point final.
- Hmm, pas vraiment. Ok c'est pas mon prof mais...ben, tu sais, mes parents ne sont pas là très souvent et il fallait bien que quelqu'un s'occupe de moi quand j'étais plus jeune, alors...
Un deux trois, on se jette à l'eau. C'était presque pire. L'âge et l'autorité, mes deux principaux arguments. Mais ça ne comptait pas. J'étais plus mature que Blake, plus réfléchie. Je savais ce que je voulais et Laurys n'abusait pas de moi, je devais même le forcer. Ce n'était pas comme Blake, si fragile face au grand homme, si vulnérable. Elle qui avait peur des hommes, elle ne savait pas comment agir en leur compagnie.
- Laurys est mon tuteur. Depuis que j'ai 12 ans. | |
| | | Blake Earl
Age : 32 Messages : 502 Date d'inscription : 07/02/2011
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Ven 4 Nov - 0:46 | |
| En même temps, je pouvais comprendre pourquoi elle m'avait critiquée ainsi. Je l'avais embringuée dans cette histoire, la poussant à faire des choses que bien des meilleures amies auraient refusé de faire ou même n'auraient tout simplement pas eu idée. Elle l'avait embrassé, de force, pour tenter de lui montrer ce que j'avais éprouvé ! Et pour rien, d'ailleurs. Et tant d'autres choses qui avaient tant représenté à mes yeux... Moi, j'avais foulé ça à mes pieds, sans la moindre considération, lorsque j'avais tout abandonné pour sortir avec lui. Évidemment que je ne l'avais pas vu comme ça, évidemment que je ne l'avais pas fait dans cette optique-là. Ce n'était pas une raison pour ne pas m'en vouloir. Et je ne m'étais pas gênée pour l'insulter non plus - c'était moi qui avais levé la main la première sur elle. Non, dans cette dispute ridicule, que je détestais tant me rappeler, nous avions sans doute autant de torts l'une que l'autre. Alors il était clair que je préférais rire que pleurer d'une telle information.
Le seul petit souci, c'était qu'elle n'avait pas l'air d'avoir fini. Allons bon, qu'avait-elle de plus à m'avouer ? Brusquement, j'avais un très mauvais pressentiment. Qu'elle se sente gênée et oppose un mais alors que je venais de lui dire qu'au moins, ce n'était pas son professeur n'augurait rien de bon. En fait, j'aurais même deviné toute seule qu'il s'agissait de quelque chose de bien pire si je n'avais pas été incapable d'imaginer une telle situation. J'étais tellement obnubilée par mon redoublement, par la nécessité de se cacher encore une année entière, que je ne parvenais pas à imaginer une relation où l'on serait encore plus dans les ennuis.
Autant dire que je fus littéralement soufflée lorsqu'elle m'annonça timidement que ce fameux, si mystérieux Laurys était son tuteur.
Et là, brusquement, je ne riais plus du tout.
Je pouvais facilement encaisser son âge. J'avais décidé depuis un bout de temps qu'il était suffisamment difficile de trouver un homme convenable pour être obligée de s'arrêter à une différence qui s'effacerait dès que les deux membres du couple seraient adultes. Franchement, dans dix ans, les douze années qui me séparaient de Liam paraîtraient minimes. La seule différence était que pour notre enfant, son père serait âgé normalement tandis que sa mère serait bien plus jeune. Mais ça, franchement, c'était carrément un détail.
Mais son tuteur ? Alors qu'elle m'avait harcelée sur le fait que Liam était mon professeur et avait abusé de moi ? Elle était EXACTEMENT dans la même situation que moi ! Je comprenais bien mieux toutes ses cachotteries à présent. Et mon rire s'était évanoui, ne laissant plus place qu'à un visage fermé, crispé par la colère. Brusquement, je ramenai mes genoux à mon menton, nouant mes bras autour de mes jambes. Je ne voulais plus qu'elle me voie nue.
- Tu te moques de moi ?
Ma voix était sèche, froide, cassante. Et son expression répondait plus sûrement qu'un quelconque mensonge de sa part. Presque suppliante, je continuai :
- Non, sérieusement, Alice... Dis-moi que ce n'est pas vrai !
Je bondis tout d'un coup et me mis à tourner rageusement sur place, me saignant les mollets à coups de grands coups de pieds furieux dans les hautes herbes aiguisées.
- Comment as-tu osé me faire toutes ces remarques sur Liam ? Je peux comprendre plein de choses. Je peux comprendre que tu m'aies reproché de changer d'avis après l'avoir haï si longtemps. Je peux comprendre que tu m'aies reproché d'avoir réduit tous tes efforts à néant. Mais... Mais les seules choses que tu m'as reprochées ne sont que des problèmes que tu peux appliquer à toi-même en dix fois pire !
Amère, je la regardai de nouveau, me rendant compte que j'avais les larmes aux yeux :
- Je n'aurais pas cru que ma meilleure amie puisse être si hypocrite. | |
| | | Alice Manet Live, laught, L0VE
Age : 30 Messages : 386 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Ven 4 Nov - 13:30 | |
| Et voilà. Le moment exact où l'amitié bascule, où tous les beaux mots ne veulent plus rien dire. Combien de fois avions-nous déclaré que rien ne nous séparerait ? Je l'avais moi-même lâchée et elle était en train de faire de même, alors que j'avais assez confiance en elle pour tout lui confier. J'entendis distinctement le son que cette belle confiance fit en se brisant, en la voyant se cacher de moi, me juger. Belle rupture. Malgré tout, je comprenais très bien sa réaction. Et encore, elle n'était pas devant le faire accompli ; ce n'était pas elle qui avait surpris sa meilleure amie embrassant à bouche que veux-tu un homme qu'elle était supposée détestée. J'étais...déçue. Mais je comprenais.
Je la laissai s'énerver sans mots dire, de toute façon, qui avait-il à ajouter ? Elle était en droit de me traiter d'hypocrite, même si ce n'était pas totalement ça. Je n'avais voulu que la protéger, depuis tout ce temps. D'un homme qu'elle détestait, parmi tous ceux qu'elle haissait. Ma pauvre Blake, si fragile, si différente de moi. On avait beau dire qu'elle avait du caractère, elle n'était qu'une enfant face aux mâles. Je n'étais pas comme elle, je savais comment agir, je savais comment me protéger. J'avais seulement eu peur qu'il abuse d'elle - quoi de plus normal après des mois d'une innimité assez intense ? Non, je n'allais pas bouger. Pendant qu'elle s'agitait - après tout, c'était elle, ce besoin de bouger continuellement - je restais accroupie, repliée sur moi-même, triste et un peu blessée. Je ne me rendis pas compte que j'avais passé mes bras sous mes jambes, ni que je me tenais fermement le ventre. J'avais mal, cet amour me faisait mal et j'avais cru enfin trouver une confidente, mais elle me blessait encore plus.
- Ce n'est pas la même chose !
Non, pas la même chose, mais elle ne pouvait pas comprendre. Laurys était plus que mon tuteur, plus que mon amour. Far more precious. Il m'avait presque élevée, oui, mais il avait partagé ma peine, ma joie, il avait été là lors de mes plus grandes angoisses, il avait été le premier à me féliciter lors de mes succès. Il était aussi, dans un monde où j'avais dû voyager, ma seule constante véritable. Il était si attentionné, patient - et c'était là son rôle, évidemment - que je ne pouvais que m'attacher de lui. Ses bras, c'était la tranquilité, et Dieu sait que j'en avais besoin.
- Laurys...ne m'aime pas.
À ces mots je senti les larmes couler tranquillement sur mes joues. Nulle crainte ma Blake, si je voulais de protéger des abus, je n'en subirai aucun, puisque je dois déjà le forcer pour obtenir ne serait-ce qu'un baiser, qu'un regard un peu amoureux. Ce n'est pas de l'hypocrisie, peut-être un peu de jalousie, mais tout ce que j'ai fait, je l'ai fait dans l'optique de la préserver, parce que je la connaissais et que je savais qu'elle ne supporterait pas qu'on brise son coeur une fois de plus.
- Il est beaucoup plus posé que Liam. S'il-te-plait, je ne pourrai pas supporter de te perdre encore.
Je n'osais pas la regarder, je craignais presque qu'elle soit déjà partie. | |
| | | Blake Earl
Age : 32 Messages : 502 Date d'inscription : 07/02/2011
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Ven 4 Nov - 15:32 | |
| Pas la même chose ? Pas la même chose ? C'était exactement la même chose. C'était même pire, parce que tous ces reproches qu'elle m'avait fait, je pouvais les concevoir. Sauf qu'il fallait d'abord regarder chez soi avant de s'occuper des affaires des voisins. Elle avait voulu me protéger, elle était persuadée qu'il avait profité de moi. Sauf qu'elle n'en savait rien ! Parce que je me méfiais des hommes, je ne connaissais rien d'eux, et ils pourraient m'abuser facilement ? C'était l'inverse. j'étais justement tellement méfiante qu'il fallait être cent fois sincère pour réussir à passer mes barrières. Liam avait été têtu, très têtu. Et d'ailleurs, il avait tout fait pour ne pas céder. Il avait tout fait pour que je le déteste, pour que nous n'ayons pas à supporter cette relation. Il ne pouvait pas se servir de moi ! Ça, Alice ne pouvait le comprendre, parce que ce n'était pas à elle que c'était arrivé. Alors qu'elle s'occupe de ses propres problèmes avant d'aller chercher les miens !
Et alors que j'ouvrais la bouche, rageuse, pour lui signifier cela, elle me coupa magistralement la chique. Je me figeai brutalement et restai bouche ouverte, la regardant d'un air ahuri. Je devais probablement avoir l'air assez stupide par ailleurs. Mon expression devint compassion lorsque je me rendis compte qu'elle pleurait. Silencieusement, sans même avoir l'air triste. Comme si c'était un fait qu'elle connaissait depuis longtemps et qu'elle acceptait, vaille que vaille, parce qu'elle n'avait de toute manière pas le choix.
- Oh, Alice... murmurai-je.
Ma crise de colère s'était évanouie aussi rapidement qu'elle était venue. Je me mordis la lèvre, incapable de trouver quoi répondre. Elle reprit la parole et je me rapprochai d'elle, m'agenouillant pour être à sa hauteur. Je la pris doucement dans mes bras et embrassai ses cheveux.
- Tu ne me perdras pas, soufflai-je. Excuse-moi d'avoir réagi aussi violemment.
Brusquement, les rôles s'inversaient. Alors qu'Alice m'avait soutenue tellement souvent, séché mes larmes un nombre incalculable de fois, c'était moi qui me retrouvais à consoler ma petite française. C'était un effet étrange. Je jouais les fortes têtes mais j'étais bien plus fragile que j'en avais l'air. C'était Alice la fille solide, la fille à la tête sur les épaules. Je me sentais maladroite, je ne savais pas quoi lui dire. Étais-je franchement le genre de personne capable de donner des conseils pour séduire l'homme dont on était amoureuse ? Non, définitivement pas.
- Il ne t'aime... vraiment pas ? Comment peut-il ne pas t'aimer, Alice ? Tu es la fille la plus merveilleuse du monde.
Ce n'était pas juste. Elle méritait d'avoir l'amour de celui qu'elle avait choisi. Est-ce qu'il la repoussait parce qu'il ne l'aimait pas, ou simplement à cause de leur lien ? Comme Liam avait tenté de le faire pendant deux ans ? | |
| | | Alice Manet Live, laught, L0VE
Age : 30 Messages : 386 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Mar 8 Nov - 20:59 | |
| C'était totalement idiot, j'en avais conscience. Une vraie gamine qui pleure pour un amour impossible ; c'était comme si je n'avais pas passé le stade prince charmant. Mais je me trouvais aussi idiote d'avoir gâché une si merveilleuse amitié avec Blake. Ce n'était pas pour rien que je ne lui avais jamais donné de détails sur Laurys. Je savais très bien qu'elle me condamnerait immédiatement. Et pourtant ! Deux fois. Deux seules fois où j'avais pu être heureuse dans ses bras, mais qu'était-ce ? Mon démon vivait pour me faire plaisir. La première fois, c'était parce que j'étais en totale déprime, la deuxième, parce que c'était mon anniversaire. Ce n'était pas gratuit...On aurait dit qu'il faisait ça pour me remonter le moral, parce qu'il savait que ça pouvait me rendre heureuse. Je voulais que ça le rende heureux, lui. Je n'étais pas égoïste sur ce plan-là, malgré que j'aie souvent pensé à le contraindre par un voeux. Cela dit, je ne voyais pas pourquoi Blake devait être fâchée contre moi pour une chose que je n'avais pas faite.
Mes bras se refermèrent lourdement autour de son corps. L'étreinte m'appaisait, même si les larmes coulaient toujours. C'était si difficile de voir tout le monde en couple, heureux. Difficile de savoir que le seul pour qui mes yeux s'illuminaient ne me voyait pas. Je m'étais résignée à force...mais il restait que ça faisait mal et que parfois, j'aurais aimé un peu d'amour moi aussi. Blake m'en donnait énormément, mais ce n'était pas la même chose. Elle, elle avait Liam. Liam. Kieran et Sasha. Tout le monde était heureux, casé. Sauf moi.
- Je pense que j'ai fait pire, de toute façon.
Je ne voyais même pas comment je pouvais lui reprocher de m'avoir jugée alors que je l'avais carrément délaissée. Le coeur ne choisissait pas, c'était ainsi. Une chaleur en la présence de l'autre, un chatouillement au bout des doigts lorsqu'on l'effleure et qu'il nous tend un objet. Et malheureusement, ou heureusement pour moi, Laurys passait son temps à tourner autour de moi, à me toucher, comme si j'étais son étoile et qu'il était en orbite autour de moi. Ou peut-être était-ce l'inverse. Peu importait. Je l'aimais. Et pas lui. Je fouillai dans le tas de vêtements par terre pour attraper mon téléphone et lui cherchai une photo de Laurys, prise il y avait peu. Beau, élégant, mais sérieux. Je le tendis à Blake.
- Tu crois qu'il a une tête à tomber amoureux d'une gamine ?
J'essuyai mes yeux - par chance pour moi, avec notre escapade nocturne, il y avait longtemps que toute trace de mascara aurait déserté mon visage si j'en avais mis. Je souris tristement.
- Je n'aime pas Liam, mais je suis heureuse pour toi. Ça doit tellement être merveilleux d'aimer et d'être aimée. | |
| | | Blake Earl
Age : 32 Messages : 502 Date d'inscription : 07/02/2011
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Lun 21 Nov - 4:55 | |
| [Pardon pour cette horreur u_u Love you ♥]
- Arrête, Alice. On oublie tout. Plus la peine de se dire qui a été la pire ou la plus méchante, c'est terminé maintenant.
C'était fini. Plus de cachotteries, plus de mensonges. Les choses étaient mises à plat et nous n'avions plus rien à reprocher à l'autre. Et franchement, comment aurais-je eu le cœur de continuer à lui en vouloir alors que c'était ma meilleure amie, que je l'aimais si follement, et qu'elle s'exprimait avec cette mélancolie et cette tristesse si profonde et si fataliste ? J'allais aller le voir, son Laurys, moi. J'allais lui démontrer par A + B qu'on ne pouvait qu'aimer Alice. Et qu'il avait plutôt intérêt à se débrouiller pour en tomber amoureux parce qu'il était hors de question que je tolère quelqu'un qui ne fasse pas tout pour satisfaire mon âme sœur.
Je pris le portable d'Alice et regardai la photo. Ah oui, quand même. Si Liam faisait encore relativement jeune et nous semblait éloigné plus par rapport à son statut de prof qu'à son âge, Laurys, lui, semblait vraiment... eh bien... adulte. Responsable, costume, attaché-case, tout ça. Et c'était le tuteur d'Alice ? Non, effectivement, je comprenais qu'il puisse ne pas tomber amoureux d'elle. Même s'il était aveugle, de fait, sa cécité était pardonnable.
- Non... Non, sans doute pas, fus-je obligée d'admettre. Mais tu sais, j'étais persuadée que Liam était incapable de tomber amoureux tout court et pourtant, tout ce temps, il l'était de moi... Alors pourquoi pas ?
Je la laissai essuyer ses larmes et pris ses mains dans les miennes, les étreignant.
- Oui. Qu'il soit resté alors que j'étais enceinte... Tu es celle qui me connaît le mieux, Alice, tu sais à quel point c'est important pour moi. Mais je trouve ça tellement injuste... Je voudrais que tu puisses être aussi heureuse que moi ! Je déteste te voir malheureuse. Encore plus à cause d'un homme.
Je me mordis la lèvre, retenant mes critiques habituelles ; elle n'apprécierait sans doute pas de les entendre à l'encontre de Laurys, et je ne voulais pas lui dire non plus qu'elle serait aussi heureuse en restant seul. Étant donné la situation dans laquelle j'étais désormais, c'était un conseil carrément hypocrite.
- Je... Je ne sais pas quoi faire, Alice, confessai-je. Je suis désolée, je... Je ne peux pas te conseiller pour ce qui est des garçons...
Je me sentais nulle, soudain. Nulle et inutile. J'étais toujours celle qui avait des idées et des solutions à tout, et je ne pouvais pas en trouver au problème qui tenait le plus au cœur de ma meilleure amie. | |
| | | Alice Manet Live, laught, L0VE
Age : 30 Messages : 386 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Ven 25 Nov - 16:24 | |
| De toute façon, j'étais résignée. En lui montrant la photo, j'avais senti mon ventre se réchauffer, le sourire pointer malgré moi. Je l'aimais tellement...j'aimais tellement le voir, l'avoir près de moi. Il ne savait même pas à quel point je pouvais tenir à lui, il prenait ça pour des gamineries, persuadé que je me trouverais un autre mari, que j'aurais des enfants avec lui et que tout serait pour le mieux. Mais je savais que non. Ce n'était pas un lien qui se brisait ainsi, c'était pour toute la vie. Enfin. J'imaginais que oui, ça pouvait faire un peu groupie de le prendre en photo en cachette, d'épier chacun de ses mouvements, de toujours vouloir être près de lui, mais au moins ça me donnait l'impression d'exister pour lui, lorsque finalement son regard se portait sur moi. Pathétique.
- Liam...Enfin, je ne sais pas comment l'expliquer. Même quand tu pensais qu'il te détestait, il y avait quelque chose dans ses yeux. Une émotion, une passion. Laurys, lui, on dirait qu'il ne ressent rien. Que je lui suis indifférente.
Une fois les larmes essuyées, j'essayai seulement de reprendre contenance. Ça pouvait aller. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres. Blake était géniale. Elle avait tellement peur des hommes qu'elle s'empêchait de vivre réellement, mais elle apprenait. Grâce à Liam. À moi. J'aimais la voir évoluer comme ça, même si moi je n'étais pas encore à ce point. Un jour...il y avait toujours des solutions, mais si elles étaient radicales. Je trouverais, j'en étais certaine.
- Mais je suis heureuse. Je vis dans mon illusion et ça me convient parfaitement. En fait, ça sera difficile le jour où il me dira clairement qu'il ne veut pas de moi. Là...là ce sera...
Je sentais les larmes monter encore à mes yeux. Je ne savais pas pourquoi, j'imaginais trop bien mon démon me surplombant, un rictus mauvais au visage, me dire que je n'étais qu'une pauvre humaine et qu'il ne m'aimerait jamais. C'était ridicule, jamais il n'avait été méchant avec moi. Il ne pourrait pas me faire aussi mal consciemment, mais j'avais l'impression que c'était ce qui allait arriver. J'aurais sans doute besoin de Blake ce jour-là. Je ne me sentais pas capable d'oublier Laurys, mais une peine de coeur me ferait encore plus mal. En désespoir de cause, je pouvais toujours souhaiter l'oublier, lui. Faire comme s'il n'était réellement que mon tuteur.
Impensable.
Je me couchai et entraînai Blake avec moi, laissant ma tête reposer contre la sienne. Ses cheveux me chatouillaient, mais je n'y faisais pas vraiment attention. Nos doigts étaient toujours liés. Tant qu'elle était là, elle, ça pouvait aller.
- Tu es la meilleure meilleure amie du monde, murmurais-je. Le reste, ça ne compte pas. | |
| | | Blake Earl
Age : 32 Messages : 502 Date d'inscription : 07/02/2011
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake Mar 3 Jan - 12:17 | |
| Je me sentais gênée, en fait. Gênée parce que j'avais peur qu'elle soit jalouse de moi, parce que j'avais quelque chose auquel elle n'avait pas droit. C'était tellement facile de donner des conseils, de dire que ce n'était rien, que ça se réglerait facilement ou qu'elle oublierait quand tout allait bien pour nous. Je ne voulais pas lui dire de phrases tellement vides, mais du coup, je ne savais plus rien dire du tout. C'était bien le dernier sujet pour lequel j'étais capable de me montrer efficace, moi qui pouvais régler tous les chagrins du monde. Je me mordis la lèvre :
- Oh, non, Alice. Moi, je ne m'en suis jamais rendue compte, de ce regard. Sauf quand je l'ai su... Peut-être que c'est la même chose pour toi. Peut-être que tu ne peux pas t'en rendre compte parce que tu es la concernée. Parce qu'il veut te le cacher...
Je ne croyais qu'à moitié à ce que je disais, mais comme à mon habitude, je leur insufflais une force de conviction du plus que je pouvais - et de ma part, ce n'était pas peu dire. Ma mère s'amusait souvent à dire que je serais capable de vendre un réfrigérateur à des inuits, une idée qui m'amusait et que je tâchais de cultiver dans le bon sens du terme. C'était un don idéal pour remonter le moral.
- Encore faut-il qu'il ne veuille pas de toi pour te le dire, rétorquai-je fermement.
Je parlais de quelque chose dont je ne connaissais rien. je ne savais pas comment Laurys se comportait avec Alice, ce qu'il savait de son amour pour lui, je ne savais pas comment elle agissait envers lui, si elle avait déjà tenté de le séduire, j'ignorais tout, tout, tout, et pourtant j'en parlais avec la même ferveur naïve que lorsque nous évoquions une chasse aux lutins. Je la laissai me prendre dans ses bras, répondant à son étreinte en lui souriant, embrassant les larmes humidifiant ses joues.
- Je serai toujours là pour toi, Alice. Je te le promets. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Irish rhapsody ft. Blake | |
| |
| | | | Irish rhapsody ft. Blake | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |