Aequilibrium Caelestis
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 Sur une sonate de Chopin ( Laurys )

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Laurys de la Rochelle

Laurys de la Rochelle


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MessageSujet: Re: Sur une sonate de Chopin ( Laurys )   Sur une sonate de Chopin ( Laurys ) - Page 2 Icon_minitimeLun 13 Juin - 23:09

Suis-je né pour toi ? Es tu née pour moi ?

Là, en cet instant parfait, cela vibre si fort. Tu deviens ce calice délicat, divin qui reçois ma souillure. Tu deviens immortelle, éternelle, te gravant dans mon âme. Je ne veux jamais quitter ton corps, jamais sentir mon âme se déchirer de la tienne. Et pourtant, ce destin nous attends, ricanant dans l’ombre. Mais pour l’heure, pour ces heures qui s’égrainent, ce temps qui passe combien même je voudrais le retenir. Tu es mienne. Je suis tien. Union parfaite, terriblement belle. Je ne peux jouer, tricher ainsi fiché en toi. Ecoute moi t’aimer terriblement. Ecoute moi soupirer cette douleur que tu m’inflige. Promet moi que jamais tu ne seras a un autre. Promets moi des mensonges, j’y croirais. J’y croirais si fort. Regarde moi, laisse moi me noyer dans tes yeux, mer indomptable, rebelle qui me fouette.

Alice…

Ton prénom s’écoule de mes lèvres, marque indélébile que je grave sur ta bouche. Ta peau n’est que douceur exaltée, ta chair…plaisir révélé. Je noue notre promesse muette dans les limbes de l’oubli car il ne peut en être autrement mais tu resteras cette étoile éperdue qui illuminera mon chemin

Alice…

De ce qui nait de nous ne restera que cendre. Espère tu que j’oublie dans mon éternité ? Jamais. Et chaque acte, chaque mouvement te le hurle. Je me meus avec tendresse, amour, violente passion en toi. Je regarde ton visage, si beau ainsi dans l’oubli du plaisir. As-tu conscience des délices que tu m’offre ? Reine éperdue qui s’oublie entre les bras de son serviteur ?

Alice…

Ma vie déposée a tes pieds. Pour une unique nuit. Laisse moi être l’idéal, le parfait avant que la réalité nous déchiquète. Avant que le soleil ne nous trahisse en renaissant encore une fois. J’aimerais ta peau, ta chair durant ces heures volées. Qu’importe la réalité. Je construis ce qui ne sera que nous. Ephémère.

Alice…
Sache que je t’aime a jamais. Sache que ton âme restera mon plus précieux joyau. Sache que jamais il ne sera éclipsé. Sache que…L’instant s’emballe. Les secondes s’écoulent si fort, si vite, je souhaiterais tellement les retenir alors que je te stigmatise de moi. Je veux être l’unique alors que ce souhait reste impossible, alors, donne toi.

Alice…

Ta jouissance devient éternelle a mes yeux. Laisse moi mourir contre ton cœur avec ce regret qui me trahit de toi. Ton ventre, mon antre, mon refuge. Regarde mes yeux se perdre en toi. Je t’aime si fort. Regarde ma chair se consumer . Regarde moi alors que je ne suis qu’a toi. Déversant ma vie, mon âme, mon amour au creux de ta chair. Alors que tu recueille sur tes lèvres ma mort, mon extase. Regarde moi me perdre définitivement alors que frappe sur l’écrin de ce que nous sommes le premier rayon de soleil…Je t’offre tout ce que je suis dans un rugissement douloureux, extatique…Accueille moi que je vive pour toujours en toi.

Alice…

Je meurs sans toi mais ainsi est l’éternité.
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Alice Manet
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Alice Manet


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MessageSujet: Re: Sur une sonate de Chopin ( Laurys )   Sur une sonate de Chopin ( Laurys ) - Page 2 Icon_minitimeMar 14 Juin - 15:41

Comme j’aime mon prénom qui roule sur ses lèvres. Seule manière de m’en souvenir alors que ton adresse m’emporte là où nul ne peut me rejoindre, là où je souhaite que tu viennes toi aussi. Je n’ai conscience ni de mes doigts qui maltraitent tes épaules, ni de mes lèvres qui écrasent violemment les miennes. L’étau de tes bras, nos corps scindés, seul contact qui me reste de la réalité. L’ultime tressaillement de ton amour en moi avant que le soleil ne frappe méchamment nos peaux jointes. Je te regarde partir, t’éloigner de moi un peu plus chaque instant.

Reste. Ne pars pas, ne me quitte pas, pas maintenant. Mes doigts s’accrochent à son bras, mes lèvres restent contre sa gorge, mon visage caché par mes cheveux. Reste au moins quelques heures, dors avec moi, près de moi. Laisse-moi au moins ça. Des minutes volées à l’éternité, volées à ta promesse de ne jamais plus être l’amant que j’ai connu cette nuit. Que serait le repos après ça ? Je ne lui demanderai rien de plus, je sais qu’il en cédera pas. Mon corps entier est déjà en deuil du sien, mais je le respecterai.

Mais là, cachée dans le creux de son cou, j’ai envie de pleurer. De joie et de peine. Je suis heureuse de l’avoir vécu, heureuse qu’il soit le seul, le dernier sûrement. Mais je suis peinée que ça soit fini, fâchée que Satan n’ait pas arrêté tout ça. Je ne veux pas pleurer, je suis heureuse pourtant, j’ai vu dans tes yeux cette nuit tout ce que tu cachais. L’amour, le vrai, profond. Ce qui ne pouvait être simulé à un tel niveau de perfection. J’y crois, je m’y accrocherai. Laurys, je seul.

Je t’aime. Je t’aime, je t’aime, je t’aime.

N’y a—t-il aucun moyen ? Ne peux-tu pas rompre ce lien ? Non, j’ai peur qu’il le fasse, c’est un fait. Je ne sais pas si c’est possible, mais je ne veux pas perdre cette proximité, pas même le dixième de ce qui nous lie. Et pourtant, ce serait la seule façon, peut-être qu’ainsi il m’accepterait plus. Je devrais lui poser la question…je ne réussis qu’à entremêler mes doigts aux siens et à ne plus les lâcher. Totalement éreintée, incapable de seulement fermer les yeux, de peur qu’il ne soit plus là, que sa merveilleuse peau s’évanouisse, qu’elle soit couverte de nouveau. Je ne veux pas croiser son regard s’il n’est pas celui de cette nuit. Et pourtant…pourtant il faudra bien un jour que je relève la tête et que je sorte de ce lit. Mais pas maintenant. Maintenant, j’ai Laurys contre moi, et c’est la seule chose qui compte, que je puisse le retenir quelques secondes de plus.

- Laurys…merci.

De m’aimer, de m’avoir fait confiance, de t’être donné entièrement, sans réserve. D’avoir l’air aussi triste que moi de la présence de lumière dans ma chambre. Oui,merci…
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Laurys de la Rochelle

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MessageSujet: Re: Sur une sonate de Chopin ( Laurys )   Sur une sonate de Chopin ( Laurys ) - Page 2 Icon_minitimeMar 14 Juin - 22:46

Laisse moi pleurer.

Ce soleil qui nous frappe, cruel et harmonieux. Je ferme les yeux pour te cacher la douleur mais tu n’es pas dupe. Je t’ai tout donné de moi cette nuit et tu gardera en toi, caché au creux de ton âme, ma perdition avouée. Elle ne sera jamais plus, elle survivra dans l’écrin de ta chair mais jamais ne renaitra.

Laisse moi pleurer.

Le gout de ta peau, la saveur de ta chair, l’acide de mon erreur. Divine erreur. Sans regret sauf celui de te quitter. Tu refuse. Je le sais. Je sens tes bras autour de moi. Ta prière muette…Ecoute ce murmure douloureux, encore empreint de toi.

« Dors. »

Et je te regarderais dormir. Des secondes suspendues dans le temps, cruelles et tentatrices. Une nuit…Voici ma promesse et même si je dois m’en déchirer le cœur, tu sais que je la tiendrais. Je la tiendrais parce qu’elle est scellée sur ton cœur. Alors endors toi contre le mien. Une seule nuit d’éternité pour une vie de douleur. Dis moi…Pourquoi doit il en être ainsi ? Les lois immortelles sont elles si incontournables ?

Dors, je veillerais ton sommeil et lorsque le soleil sera haut, je revêtirais a nouveau ces habits amers qui sont les miens. Je t’aime. Qu’importe la vérité, cette nuit, tu as été ma reine, ma déesse, celle qui restera a jamais, effaçant de son éclat les ombres de tant d’autres. Je t’aime. Et je sais que c’est l’unique fois où je pourrais serrer ton corps contre moi, me laisser envahir de ta chaleur. Juste une fois…Je voudrais tellement plus. Je souffrirais de toi mais n’aurais jamais de regrets. Je t’ai aimé aussi fort que je le pouvais…Te laissant voir ce que j’étais grâce a toi. Te laissant peindre ta vie sur ma peau. Ton obsession. Ta passion. Tout cela et plus encore sera gravé en moi.

Dors.

Je me glisserais hors de ton lit, abandonnerait dans un hurlement silencieux la moitié de moi…Sache que tu es belle, magnifique. Sache que jamais je n’ai autant aimé que je n’aimerais jamais plus…J’effleure ta peau endormi avant de quitter cette chambre qui vit ma propre mort, juste une larme coulant sur ma joue…

Je t’aime.
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MessageSujet: Re: Sur une sonate de Chopin ( Laurys )   Sur une sonate de Chopin ( Laurys ) - Page 2 Icon_minitime

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