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 Menace [Myriam & Iago]

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Ciel Arlington
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MessageSujet: Menace [Myriam & Iago]   Menace [Myriam & Iago] Icon_minitimeVen 10 Déc - 19:29

    Le linceul noir de la nuit venait de s'étendre au-dessus de Londres. Dehors, le vrombissement infernal des voitures s'atténuait progressivement et les soleils artificiels s'activaient les uns après les autres, projetant des faisceaux diffus de lumière jaune à travers la région. Les épais nuages dissimulaient encore une fois derrière eux la rondeur douce de la lune, tout comme ils cachaient les gracieuses pointes des étoiles. Il était facile à ce moment de prédire que le silence qui allait bientôt s'imposer n'aurait pas la légèreté d'une plume; on le percevrait plutôt comme la pesanteur accablante d'un fusil dans les bras d'un enfant. C'était cette impression qui hantait les citoyens anglais de l'East End à chaque fois que l'astre du jour les abandonnait - ils se sentaient épiés, incertains, comme si le moindre pas fautif pouvait enclencher la détente qui causerait leur mort imprévue. La criminalité, dans ce quartier, était des plus élevées de la ville, ce qui diminuait de beaucoup le taux de tourisme nocturne. Je voudrais bien affirmer qu'à vrai dire, il n'y avait pas un chat dans les rues, mais ce serait mentir; il y avait moi. Et mon larbin Iago, qui jamais n'échouait à me protéger, peu importe l'heure et le lieu où je me trouvais.

    Je marchais d'un pas constant et rapide lorsque je m'arrêtai soudainement. Je fis un demi-tour sur place et m'aperçus que Iago s'était déjà immobilisé, une trentaine de mètres derrière. Son regard semblait perdu dans le vide. Je fronçai les sourcils, mécontent du dérangement qu'avait provoqué mon Démon.

    - Iago ! le grondai-je. Je ne me rappelle pas t'avoir autorisé un arrêt !

    Il me regarda une seconde, à peine affecté par mon appel, puis sa tête se tourna une fois de plus vers une direction que je ne saisissais pas. Je crus bon d'insister.

    - Reviens ici tout d...

    Avant même que je ne puisse remarquer le moindre mouvement de la part d'Iago, il se retrouva à ma grande surprise dans mon dos, une main sur mon épaule droite.

    - Silence, jeune maître, m'interrompit-il. Je sens une présence obscure non loin de nous. Il ne faudrait pas qu'elle nous repère...

    Une "présence obscure" ? me demandai-je. Que veut-il dire par là ?
    À la demande de mon serviteur - mais surtout parce que je ne voulais pas risquer un grand danger - je me figeai sur place et attendit. Les secondes passèrent, quelques feuilles glacées virevoltèrent, mais rien de particulier ne se produisit. Bien vite, je m'impatientai, et me dégageai de l'emprise de mon gardien pour lui faire face.

    - Il y a un meurtrier qui rôde ? Laisse-le venir, s'il l'ose. Il verra bien quel mal ça fait de s'en prendre à plus jeune que soi ! m'exclamai-je.

    - Non, me détrompa-t-il, ce n'est pas ça. Je crois... qu'il y a un autre démon dans les parages.

    Iago ne me laissa pas la chance de répliquer quoi que ce soit. Il me prit dans ses bras et m'emmena en très peu de temps devant la porte d'un petit café ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

    - Entrez là-dedans et n'en ressortez pas avant que je revienne vous chercher. C'est ici que vous serez le plus en sécurité. De mon côté, je vais explorer un peu les environs, pour m'assurer que l'intrus n'est pas ici pour mijoter de mauvais plans.

    Sa puissante main, appuyée dans mon dos, me poussa doucement mais fermement à l'intérieur du bâtiment. Pensant ne pas trop avoir le choix, je soupirai de manière exaspérée puis m'installai sur une banquette au bord de la fenêtre. L'endroit était à moitié rempli de clients qui ne me jetèrent pas un seul regard. Je commandai un simple chocolat chaud lorsqu'un serveur vint m'offrir quelque chose et passai le temps en regardant mon reflet dans la vitre. J'avais déjà hâte que Iago en finisse avec cette "menace" pour enfin pouvoir rentrer au manoir.


Dernière édition par Ciel Arlington le Mer 22 Déc - 19:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Menace [Myriam & Iago]   Menace [Myriam & Iago] Icon_minitimeSam 11 Déc - 11:54

La nuit était tombée sur la belle ville de Londres. Le soleil avait fait place à la lune et aux étoiles. Tranquillement, les réverbères s'allumaient un à un et les gens rentraient chez eux
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Ce quartier, en pleine nuit, c'était dangereux pour une actrice reconnue. Et tout ce qu'elle voulait, cette nuit là, c'était voir si elle pouvait faire son job. Elle était la directrice de la Salvare Schola, étant la plus vieille des démones au service de Satan, c'était normal qu'elle ai ce poste. Et en temps que directrice, il était tout aussi normale qu'elle tente d'avoir de nouveaux élèves au sein de son école et pour se faire, elle devait éveillée des humains. Il y avait bien d'autres démons pour faire cela, elle aurait très bien pu arrêter, mais elle n'en avait pas le courage. Couper tout contact avec les humains, c'était impossible pour elle. Les cotoyer, vivre dans leur monde, c'était ce qu'elle faisait pour garder contact avec sa propre part d'humanité. Elle savait bien sur que tout serait sans doute plus facile si elle se coupait de son humanité, mais elle en était incapable. Il ne fallait pas chercher plus loin dans ses motivations, elle ne pouvait pas le faire, tout simplement.


Après plusieurs heures à arpenter les rues mal famées de Londres, elle décida d'arrêter et d'aller prendre un petit café avant de retourner chez elle. Il commencait à se faire tard et elle avait des scènes à tourner pour son prochain film le lendemain matin. Elle arrêta donc dans un joli café et se commanda un expresso. Puis, elle alla s'asseoir à une table et sirota avec délice sa boisson chaude.


- Entrez là-dedans et n'en ressortez pas avant que je revienne vous chercher. C'est ici que vous serez le plus en sécurité. De mon côté, je vais explorer un peu les environs, pour m'assurer que l'intrus n'est pas ici pour mijoter de mauvais plans.



Son ouie avait entendu la voix d'un démon. Elle regarda autour d'elle, mais tout ce qu'elle vit, c'était des humains... Jusqu'à ce qu'un gamin qui devait avoir une douzaine d'année entre rapidement, comme s'il avait été poussé par quelqu'un. Ce dernier alla s'assoeir à une banquette près de la fenêtre, non loin d'elle. Le gamin semblait exaspéré, comme s'il venait de recevoir un ordre qui lui avait déplu... Comme celui qu'elle venait d'entendre, par exemple. Curieuse, Myriam attendit que le serveur lui apporte ce qu'il avait commandé, puis elle s'approcha du garçon et alla s'assoeir près de lui. Elle devait connaitre le fin fond de cette histoire, savoir qui il était et pourquoi un démon avait peur pour sa sécurité. Après tout, un gamin de 12 ans qui se promenait à cette heure de la nuit, ce n'était pas normal. Après un instant, la démone de 17 ans s'adressa au gamin.



- Bonjour! Dit-moi, que fait un enfant de 12 ans dans un café au beau milieu de la nuit? Tu ne devrais pas être au lit à cette heure?


Elle avait parlé d'une voix douce, sympathique. Elle n'était quand même pas pour parler rudement à un gamin, quand même! Les enfants, c'était la vie, l'avenir, et ca pouvait faire de très bons élèves pour la Salvare Schola... Elle attendit donc patiemment que ce dernier réponde.


Dernière édition par Myriam C. Le Grand le Ven 24 Déc - 12:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Menace [Myriam & Iago]   Menace [Myriam & Iago] Icon_minitimeSam 11 Déc - 23:54

    C'était bien vrai; je donnais les ordres mais détestait en recevoir. Maintenant que nous étions seuls, Wilha et moi, il fallait que quelqu'un prenne en charge les responsabilités. Je me devais donc d'entretenir les différentes relations que mes parents avaient ficelées avec de nombreux contacts et de faire en sorte que la vie au manoir soit de toute beauté pour ma sœur. Comment pourrais-je m'occuper de tout cela si je devais me laisser dominer ? Plus je réfléchissais, plus je me disais qu'il faudrait réprimander Iago à son retour pour avoir pris une initiative sans même m'avoir consulté. Un danger... tu parles ! Il devait probablement chercher un moyen de s'évader un peu. Mais s'il s'ennuyait à mes côtés, ce n'était aucunement mon problème. C'était lui qui m'avait proposé un pacte, en me promettant de me servir et me protéger; je ne le laisserais pas retirer sa promesse.

    Le serveur m'apporta mon chocolat chaud après cinq minutes et je pris machinalement une petite gorgée. Tout de suite, je déposai la tasse sur la table et la repoussai vers l'homme à la chemise blanche.

    - C'est froid, annonçai-je avec dédain.

    Heureusement pour son honneur, il comprit rapidement que je demandais une tasse qui n'avait pas déjà refroidi. Il ramassa celle qu'il venait de m'apporter et s'inclina respectueusement en guise d'excuses - mais je ne le regardais déjà plus. Les gens comme lui, d'abord faibles au point de se laisser utiliser par les autres puis incompétents même dans ce domaine, étaient loin d'atteindre la porte de mon intérêt.

    Le serveur revint vers moi en moins de deux minutes cette fois. Mon nouveau chocolat était brûlant; je sentais la chaleur alors que ma main ne touchait pas encore la porcelaine du contenant.

    - La prochaine fois, tâchez de satisfaire au premier coup..., le "remerciai"-je.

    Il me laissa tranquille par la suite et je pus continuer à méditer dans ma solitude. Enfin, pas pour très longtemps; comme si la double intervention du serveur ne m'avait pas assez dérangé, une fille qui m'était totalement inconnue vint s'installer sur le banc libre en face de moi.

    - Bonjour! Dit-moi, que fait un enfant de 12 ans dans un café au beau milieu de la nuit? Tu ne devrais pas être au lit à cette heure? se mit-elle à babiller dès l'instant où son postérieur se déposa sur le siège.

    Je la dévisageai longuement d'un œil sévère. Quelle façon puérile d'aborder les étrangers ! Avec des cheveux synthétiquement blonds qui ne lui seyaient pas du tout et un sourire abusivement joyeux, elle avait l'air d'une vraie débauchée. Une pauvre chose à plaindre avec répugnance.

    Je levai le menton et n'hésitai pas à répondre à son approche.

    - Et que fait une gamine en manque d'attention dans un café au beau milieu de la nuit ? Tu ne devrais pas courir après les hommes plus âgés, à cette heure ? dis-je le plus simplement du monde.

    Je ne lui rendis pas son sourire; elle interprèterait cela comme une invitation à rester, et je la trouverais immédiatement insupportable. Si elle décidait de partir maintenant et faire comme si rien ne s'était passé, peut-être lui laisserais-je une deuxième chance de se montrer respectable.
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MessageSujet: Re: Menace [Myriam & Iago]   Menace [Myriam & Iago] Icon_minitimeLun 13 Déc - 20:45



- Et que fait une gamine en manque d'attention dans un café au beau milieu de la nuit ? Tu ne devrais pas courir après les hommes plus âgés, à cette heure ?



Loin d'avoir aimé la manière dont le gamin l'avait regardé, elle bouillait carrément depuis qu'il lui avait parlé. Comment osait-il lui parler sur ce ton? Il n'était qu'un gamin, un pauvre gosse d'âgé de maximum 13 ans et il osait s'adresser à elle ainsi? Même s'il ignorait complètement qu'elle était une démone, il restait qu'un gamin de 11-12 ans ne s'adressait pas comme ca à une adolescente de 17 ans. À vrai dire, il n'avait pas l'air d'un gamin ordinaire de toute facon... D'ailleurs, il avait une drôle d'odeur, un odeur de... oui... c'est bien ca. Une odeur de démon! Ainsi donc, un démon rôdait autour de lui. Parce qu'il voulait l'éveiller ou parce qu'il y était lié? Difficile à dire pour le moment. Mais il était certain que le gamin avait un démon qui rôdait près de lui. Après un moment, Myriam décida de cesser de jouer les gentilles et lui répondit d'une voix hautaine et détestable.



- Premièrement, je ne suis pas une gamine, deuxièmement, je ne suis pas non plus en manque d'attention. Et troisièmement, il n'y a aucun homme qui soit plus âgé que moi sur cette planète...


En disant cela, Myriam fit en sorte que ses yeux deviennent complètement noir, signe distinctif des démons. Avec un sourire carnassier, Myriam s'adressa de nouveau au gamin. Elle avait bien l'intention de s'amuser et de faire peur au gamin, quitte à le blesser. Après avoir passé beaucoup de temps auprès d'Aaron, elle avait justement un grand besoin de retrouver sa nature de démone et de princesse des ténèbres!



- Et moi, si j'étais à ta place, je fermerai ma gueule de gamin d'onze ans et j'essayerais de rester poli envers les autres, d'un coup qu'un jour, la personne envers qui je manque de respect s'avère à être un être dangereux...


Dernière édition par Myriam C. Le Grand le Ven 24 Déc - 12:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Menace [Myriam & Iago]   Menace [Myriam & Iago] Icon_minitimeLun 13 Déc - 22:04

    Suite à mes paroles, la fille redressa vivement son tronc, comme pour prendre de la grandeur. L'avais-je vexée ? Là n'était pas mon intention. Je détestais les gens peureux et hypocrites qui n'avaient même pas le courage d'assumer leurs pensées. Moi, je n'étais pas comme ça; j'étais meilleur que ces mauviettes dont la seule présence me répugnait. Je savais bien ce qui me plaisait et ce que j'abhorrais, et je n'avais pas honte de faire part de mes opinions. Voilà tout.

    - Premièrement, je ne suis pas une gamine, deuxièmement, je ne suis pas non plus en manque d'attention. Et troisièmement, il n'y a aucun homme qui soit plus âgé que moi sur cette planète..., se défendit-elle pauvrement, n'ayant rien de mieux à dire que de reprendre mes mots en y ajoutant des "je ne suis pas".

    Je demeurai complètement indifférent face à son insolente réplique. En fait, avant même qu'elle n'ouvre la bouche, j'avais baissé les yeux vers mon chocolat chaud, que j'agitais tranquillement avec ma cuiller. J'étais impatient, et le temps se faisait déjà très long de mon point de vue. Je m'ennuyais énormément et je voulais rentrer prendre un bain. Je pensais également à Wilha; ça allait être la première fois que je la laissais seule pour plus d'une heure. Enfin - si Iago se montrait d'une moindre intelligence, peut-être allait-il penser à faire un tour au manoir avant de revenir me chercher...

    - Et moi, si j'étais à ta place, je fermerai ma gueule de gamin d'onze ans et j'essayerais de rester poli envers les autres, d'un coup qu'un jour, la personne envers qui je manque de respect s'avère à être un être dangereux...

    La voix nasillarde de cette pimbêche me ramena à la réalité - et en même temps, au pénible moment que j'étais en train de passer dans ce café. Je levai la tête vers elle; je crois qu'elle était prête à littéralement me cracher dessus. Contrairement à elle, je sus parfaitement conserver mon calme.

    - "Rester poli" ? repris-je lunatiquement. C'est plutôt vague comme demande. Qu'est-ce que cela signifie, "rester poli", pour vous ? Répondre joyeusement à une approche qui ne semble pas avoir de but ? Ou sourire en perdant son temps, tout simplement ? Je vous accorde mon écoute.

    J'avais à peine remarqué, du coin de l'œil, ses pupilles sombres et dilatées. Je n'y avais pas vraiment prêté attention; vu sa susceptibilité et son manque de jugement, il n'était, tout compte fait, peut-être pas si étonnant qu'elle soit déjà noire de colère.
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MessageSujet: Re: Menace [Myriam & Iago]   Menace [Myriam & Iago] Icon_minitimeMar 14 Déc - 11:54


Décidément, ce gamin l'énervait. Comment les jeunes d'aujourd'hui pouvait être aussi insolent? Pourquoi leurs parents ne faisaient rien pour les empêcher de répondre ainsi aux gens? Malgré ces 2 300 ans d'existence, Myriam n'avait pas développer sa patience, du moins pas face aux gens qui méritaient juste une bonne baffe. La démone avait eu le temps de voir l'humanité régresser, où était passé le temps où les pus jeunes devaient respect envers les plus âgés? Il était passé où le temps où tout le monde était courtois envers tout le monde? Ah la la, Myriam regrettait définitivement son époque, même si la société actuelle l'appelait barbare. Au moins la culture était florissante et malgré les nombreuses guerres sans but pour la plupart d'entre elle, il faisait bon y vivre. Maintenant, les gens se croisent dans les rues sans s'adresser la parole, plus personne ne s'occupe de ses voisins. La société actuelle était très égocentrique.



- "Rester poli" ? C'est plutôt vague comme demande. Qu'est-ce que cela signifie, "rester poli", pour vous ? Répondre joyeusement à une approche qui ne semble pas avoir de but ? Ou sourire en perdant son temps, tout simplement ? Je vous accorde mon écoute.


Quoiqu'il en soit, Myriam ne fut pas surprise de ne pas voir l'étonnement sur le visage de Ciel lorsqu'elle noircit ses yeux. Il connaissait donc l'existence des démons. Et s'il connaissait l'existence des démons, c'était donc qu'il avait fait un pacte avec ce dernier, du moins c'était l'explication que Myriam en avait déduite. Ce que dit le gamin l'étonna. Rare était les enfants qui parlaient ainsi. Pour une fois, le gamin lui plut. Mais il restait qu'il se moquait d'elle et cela l'énerva. De quel droit osait-il se foutre de sa gueule comme ca? Après un moment, Myriam décida de lui parler.



- L'approche avait pour but de s'informer sur la raison qu'un gamin de 11 ou 12 ans avait pour être dans un café à une heure aussi tardive et de le ramener chez lui en sécurité au besoin. De toute évidence, ce fut une erreur, car tu semble bien capable de te défendre, du moins avec les mots... Mais si quelqu'un t'attaquait, je doute fort que tu y survivre.


Myriam prit une pause. Elle sentait dans l'air qu'un démon approchait. Sans doute le démon avec qui Ciel avait fait un pacte. Elle avait bien hâte de savoir qui avait accepté de faire un pacte avec un gamin... Elle le regarda de nouveau avec un sourire vorace et s'adressa à lui.


- Un démon s'en vient, j'imagine que c'est celui avec qui tu es lié... J'ai bien hâte de le rencontrer. S'il tient à ton énergie vitale, il ne devrait pas te laisser seul dans un café alors qu'il pourrait y avoir un autre démon dans les parages...


Dernière édition par Myriam C. Le Grand le Ven 24 Déc - 12:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Menace [Myriam & Iago]   Menace [Myriam & Iago] Icon_minitimeDim 19 Déc - 14:48

    - L'approche avait pour but de s'informer sur la raison qu'un gamin de 11 ou 12 ans avait pour être dans un café à une heure aussi tardive et de le ramener chez lui en sécurité au besoin.

    Je ne pus m'empêcher de bâiller, preuve incontestable que nous nous enfoncions toujours un peu plus profondément dans la nuit. En réalisant l'offre que cette fille avait au départ l'intention de me faire, j'entrai dans une petite réflexion et me dis qu'il serait peut-être bon de réviser mon jugement à son égard. Cela aurait donné une bonne leçon à mon serviteur si je me rendais au manoir en compagnie d'une généreuse étrangère. Je l'aurais bien interrompue pour tenter de me montrer plus "aimable", mais pour elle, "rester poli" sous-entendait probablement - après tout, elle n'avait pas répondu à ma question - de la laisser terminer ses phrases.

    - De toute évidence, ce fut une erreur, car tu semble bien capable de te défendre, du moins avec les mots... Mais si quelqu'un t'attaquait, je doute fort que tu y survivre.

    Je fronçai les sourcils. Elle se prenait pour qui ? Si quelqu'un m'attaquait, je ne penserais pas qu'elle y survive mieux que moi. Enfin. Si c'était juste une façon de dire qu'elle aurait accepté de me protéger... bah d'accord. Je me résignai à lui faire part d'un commentaire sarcastique, faisant usage de ma réserve de courtoisie encore disponible. La fille en profita pour poursuivre son monologue:

    - Un démon s'en vient, j'imagine que c'est celui avec qui tu es lié... J'ai bien hâte de le rencontrer. S'il tient à ton énergie vitale, il ne devrait pas te laisser seul dans un café alors qu'il pourrait y avoir un autre démon dans les parages...

    Je serrai les dents. Alors elle abordait déjà la notion de "démon" ? Je fus momentanément déstabilisé et j'eus la violente envie de fracasser la table de mon poing. Mais je ne pouvais me montrer vulnérable devant un démon. J'inspirai et je fermai les paupières pendant que mon dos se redressa, venant s'adosser sur la banquette. Je rouvris les yeux, l'air sévère. Oui, j'avais deviné qu'il s'agissait d'un être des enfers dès le moment où ses yeux s'étaient noircis. Oui, j'avais pensé que l'odeur d'Iago répandue sur tous mes vêtements l'attirerait ainsi. Mais soit elle était stupide, soit elle adorait l'attention. Se dévoiler à un gamin de 12 ans... mais quelle idée.

    - En l'occurrence, toi-même, complétai-je. Tu comptes me blesser ? Fais-le maintenant. Ça lui apprendra à s'éloigner de moi.

    Par "lui", elle allait sans doute comprendre que je parlais du démon avec qui j'avais fait un pacte, étant donné qu'elle avait dit "celui avec qui tu es lié". Je remarquai d'ailleurs qu'elle plongeait sans même savoir dans quoi elle allait atterrir. J'aurais pu simplement traîner avec un autre démon comme j'étais en train de le faire avec elle.

    Je regardai l'heure. Onze heures moins dix. Cela faisait plus de vingt minutes que j'étais seul dans ce café.

    - Tu savais qu'un humain lié peut donner trois ordres absolus à son serviteur ? J'ai dis au mien de ne pas me laisser mourir tant que je n'ai pas accompli mon but. Si, comme tu le dis, il approche, tu vas devoir agir vite pour me tuer, la prévins-je.
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MessageSujet: Re: Menace [Myriam & Iago]   Menace [Myriam & Iago] Icon_minitimeDim 19 Déc - 15:18



- En l'occurrence, toi-même. Tu comptes me blesser ? Fais-le maintenant. Ça lui apprendra à s'éloigner de moi.


L'ayant vu bayer, Myriam comprit que le gamin était fatigué, elle avait visé juste en se disant qu'il ne devait pas avoir l'habitude de veiller aussi tard, normal vu l'âge qu'il devait avoir. Puis, elle vit qu'elle l'avait déstabilisé avec ses paroles et elle sourit intérieurement. Tant mieux si elle avait réussit à faire en sorte qu'il soit déstabilisé. Mais, il finit quand même par lui répondre. Au moins il avait compris qu'elle était une démone, sans doute allait-il faire preuve d'un peu plus de respect maintenant. Pourtant, il jouait les braves, c'était drôle. Pourtant, elle n'avait jamais dit qu'elle comptait le blesser. Pourquoi penser une telle chose? Quand elle avait été le voir, ce n'était pas dans le but de le blesser, certes son impolitesse l'avait mit hors d'elle, mais tout de même. Qui serait assez méchant pour s'attaquer à un enfant, même au plus chiant des enfants?


- Tu savais qu'un humain lié peut donner trois ordres absolus à son serviteur ? J'ai dis au mien de ne pas me laisser mourir tant que je n'ai pas accompli mon but. Si, comme tu le dis, il approche, tu vas devoir agir vite pour me tuer.



Bon bon bon... encore les gros mots. Elle n'avait pas non plus dit qu'elle le tuerait, mais qu'est-ce qu'il était dramatique. elle ne tuait pas les gamins, pas plus qu'elle ne faisait de pactes avec eux, elle n'était pas totalement méchante tout de même! Elle ne touchait jamais aux enfants. Elle pouvait les éveiller si elle sentait qu'ils étaient malades ou mourrant, mais faire un pacte avec un enfant? Non, c,était tout simplement trop cruel à ses yeux. C'est pour cela qu'elle avait hâte de voir qui avait fait une telle chose chez les démons. Il fallait vraiment être abject, du moins pour Myriam, pour faire cela. Après un moment, elle soupira d'exaspération et s'adressa à Ciel avant qu'il recommence à raconter n'importe quoi dans le genre qu'elle voulait le blesser, le tuer ou autre connerie.



- Ah mais non, qui a dit que j'allais te tuer. D'accord, tu es agacant et très irritant, mais tu reste un gamin. Je ne ferais jamais mal à un gamin, faut être un vrai crétin pour le faire.


Elle prit une pause, se demandant soudainement pourquoi un gamin avait fait un pacte avec un démon. Il avait vaguement mentionné que le démon devait l'empêcher de mourir, pourtant elle ne sentait en lui aucune maladie. Alors comment un gamin de 11 ans pouvait-il être en danger de mort s'il n'était pas malade? Mystère.


- Je suis simplement curieuse de savoir qui a fait un pacte avec toi, je peux sentir que tu es lié à un démon, mais il s'agit d'un démon que je ne côtoie pas souvent, car je n'arrive pas à l'identifier avec certitude et c'est ce qui m'intrigue, car je cotoie normalement beaucoup de démons. Quoiqu'il en soit, il ne devrait pas tarder, son odeur est de plus en plus forte, donc il approche...


Dernière édition par Myriam C. Le Grand le Ven 24 Déc - 12:37, édité 1 fois
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Iago Kingsley
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MessageSujet: Re: Menace [Myriam & Iago]   Menace [Myriam & Iago] Icon_minitimeLun 20 Déc - 20:29

- "Faux ma belle, il est déjà là."

Je me tenais juste derrière la jeune femme qui avait approché Ciel. Je m'étais fourvoyé et j'avais commis une sacrée erreur. Une erreur de débutant que je ne me pardonnais pas. Je devais vraiment mollir avec l'âge pour pouvoir me tromper à ce point et ne plus être capable de déceler le danger là où il était. Oh bien sûr, j'avais senti le démon, mais j'avais suivi une piste factice, alors qu'elle s'était arrangée pour rejoindre le jeune garçon. Je l'avais laissé seul une bonne vingtaine de minutes, assez pour se faire tuer. Mais il était inconcevable que je laisse ceci arriver. Ciel était à moi.

Ma haute silhouette dominait celle, plus frêle de la jeune femme, mais elle sentait le très vieux démon à plein nez. D'ailleurs, cette odeur n'était pas sans me rappeler quelque chose, mais c'était difficile à dire. J'avais croisé tellement d'enfants de Satan au cours de ma vie, que mettre un nom sur une odeur était quasiment impossible.

Je me glissais près de la jeune femme, avant de venir m'asseoir près de Ciel. Et là, j'eus un moment de flottement en reconnaissant la démone. Je l'avais connue brune et je remarquai alors qu'elle portait une perruque. Par tous les saints... Voilà bien un visage que j'avais pensé ne jamais revoir.

- "Le blond ne te va pas, ma chère."

Cléopâtre... plus vieille que moi encore. Cela faisait plus de 1000 ans que nous ne nous étions pas revus. Nous avions pourtant été proches, très proches... Amants, amis, avant que je ne décide de tout lâcher et de suivre ma propre voie. Cléopâtre était dévouée à Satan, elle dirigeait même l'école, elle ne m'aurait jamais suivi. Et je me doutais qu'elle devait désapprouver ce que j'avais fait.

- "Quelles surprenantes retrouvailles, Cléo. Toujours aussi belle, c'est un péché à ce niveau de perfection."

J'avais toujours été charmeur et beau parleur. J'étais tout à fait décontracté, même si je me maudissais mentalement de ne pas avoir su éviter cette rencontre. La revoir soulevait trop de sentiments contraires que je préférais balayer. Et me renvoyait à une époque lointaine de ma vie. Trop lointaine. Je sentais la désapprobation de Ciel et soupirai intérieurement. Nul doute qu'il allait se faire un plaisir de me fustiger pour l'avoir laissé aux prises avec elle. Il allait sans doute aussi râler parce que j'avais agi de mon propre chef en n'écoutant pas ses ordres. Je me pliai au moindre de ses caprices, mais dés qu'il s'agissait de sa sécurité, je l'envoyais au diable. Il était trop têtu pour son propre bien. Et trop arrogant pour son âge. Insupportable en fait. Mais c'était le prix à payer pour son âme.

- "Je vois que tu as fait la connaissance de mon neveu. Je suis sûr qu'il s'est montré charmant..."

Il y avait une grande dose d'ironie sur le charmant. Parce que Ciel était une peste. Capable de repousser les démons les moins valeureux tant il était... chiant. Même carrément mal élevé en fait. J'aurais bien aimé y remédier, mais je n'avais pas de prise sur lui. Tout juste pouvais-je éduquer sa sœur, moins farouche et méfiante.
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MessageSujet: Re: Menace [Myriam & Iago]   Menace [Myriam & Iago] Icon_minitimeLun 20 Déc - 22:07

    Malgré la grande maîtrise de soi que je possédais, il me fut impossible de ne pas tressaillir lorsque la voix calme, posée et confiante d'Iago surgit du dos de mon interlocutrice. En tant que simple humain, je n'aurais jamais pu deviner l'approche si soudaine de mon démon. Lorsqu'il se dévoila enfin en s'approchant de moi, je fus secrètement soulagé. Ce n'était pas que je craignais pour ma vie - non, la démone avait bien précisé qu'elle ne voulait pas ma peau -, mais bien parce que j'avais hâte de rentrer. Je sentais que bientôt, j'allais m'écrouler de fatigue. N'empêche, il me restait encore un peu d'énergie pour jouer les durs. Je fusillai donc Iago du regard tandis qu'il venait prendre place à mes côtés en commentant futilement l'apparence de l'étrangère. Enfin... il semblait bien la connaître puisque tout de suite, il l'appela "Cléo".

    - Je vois que tu as fait la connaissance de mon neveu. Je suis sûr qu'il s'est montré charmant..., finit-il par lui dire.

    Et bien sûr, il n'y avait rien de sincère dans son emphase du mot "charmant". Fort heureusement ! Je n'étais pas charmant. Ni mignon, ni gentil. Quiconque osait se méprendre sur ce fait avait instantanément l'honneur de goûter à la vérité. Mais bon. Rien que pour rebondir sur ses mots et pour faire comme s'il avait tort, je m'esclaffai en disant:

    - Oh, ne t'en fait pas: on s'entend déjà à merveilles. N'est-ce pas Cléo ? insistai-je.

    Quelle jolie comédie. Comme si j'avais réellement du plaisir. D'ailleurs, j'eus à ce moment une révélation: je n'avais pas encore oublié comment on souriait. Je le faisais si rarement, je n'en voyais pas l'intérêt. Pourquoi les gens souriaient-ils ? Cela leur donnait l'air plus niais qu'ils ne l'étaient. Comment peut-on trouver la joie dans un monde pourri comme celui-ci... Hanté par ces pensées, je ne pus garder ce masque très longtemps et mon visage redevint rapidement de marbre. Je me tournai vers Iago.

    - Ce n'est pas poli ce que tu fais là, le réprimandai-je. Ne dit-on pas toujours qu'il ne faut pas interrompre les conversations des gens ? Cléo et moi étions en train de discuter de l'endroit où elle était censée m'emmener cette nuit. Un lieu apparemment plus agréable que ce café.

    Je mentais. Et alors ? Cléo semblait prête à partir avec moi. Évidemment, ma voix sous-entendait: Voilà ce qui aurait pu arriver si tu avais traîné encore plus longtemps. Et voilà ce qui arrivera la prochaine fois. Mais comme seul mon serviteur pouvait comprendre cela, il était bien possible que cette idiote de fille décide de jouer le jeu, et cela me conviendrait aussi. J'étais toujours fâché contre l'action qu'il avait commise. Si, en plus, il fréquentait d'autres démons à mon insu ! Croyez-moi, cette rancune n'allait pas disparaître avant de longues heures de sommeil...
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MessageSujet: Re: Menace [Myriam & Iago]   Menace [Myriam & Iago] Icon_minitimeMar 21 Déc - 22:05

- "Faux ma belle, il est déjà là."


Myriam avait sentit sa présence derrière elle, mais elle ne s'était pas retournée. Elle était la plus vieille des démones, la seule à avoir survécu à l'extinction, ce n'était pas un autre démon qui allait lui faire peur. Sa voix lui était familière, très familière en fait. Mêlé à l'odeur, elle reconnut le démon avant même de le voir. Mais lorsqu'elle le vut, ce fut quand même un choc. Devant elle, puisqu'il était désormais assis près de Ciel, se trouvait Léandre, un démon qui fut, jadis, un ami et un amant. Jusqu'à ce qu'il tourne le dos au Diable et à Dieu et devienne indépendant. Depuis, elle n'avait plus eu aucune nouvelle de lui... Cela faisait maintenant un peu plus de 1000 ans...


- "Le blond ne te va pas, ma chère."



Myriam ricana. Bien sûr que le blond ne lui allait pas, c'était exactement pour ca qu'elle avait une telle perruque sur la tête. Elle ne souhaitait pas se faire reconnaitre ce soir. Elle s'était toujours préférée en brune, ou alors en noir, même si elle avait déjà essayé toutes les autres couleurs possibles et inimaginable. Myrie observa Iago. Physiquement, il n'avait pas changé. Il était toujours aussi séduisant. Pourtant, il avait fait un pacte avec un enfant. autrefois, il n'était pas ainsi, du moins s'il l'était, elle ne s'en était jamais appercue. OU cela ne lui avait pas déranger, elle ne saurait que dire. Il était vrai que sa rencontre avec Aaron avait tout changé en elle, mais quand même, elle était restée la même qu'avant, juste avec un peu plus d'humanité qu'autrefois.


- "Quelles surprenantes retrouvailles, Cléo. Toujours aussi belle, c'est un péché à ce niveau de perfection."



Myriam fit un sourire coquin à Iago. Il était toujours aussi beau parleur, aussi charmeur, bref vous comprenez le principe. Il n'avait définitivement pas changé. Était-ce une bonne ou une mauvaise chose? Elle ne saurait pas le dire, pas encore. Par contre, elle sentit que de la revoir faisait soulever beaucoup de sentiments chez Iago et cela la fit sourire. Elle aimait bien faire naitre autant de sentiments contradictoire chez un homme, qu'il soit démon ou humain. Elle observait beaucoup Iago, elle se remémorait de bons, très bons souvenirs. Elle n'en avait jamais été amoureuse, bien sur que non, elle n'y croyait plus à l'époque, mais elle l'avait considéré comme un bon ami et, surtout, surtout, il avait été un excellent amant. Après un moment, ce dernier lui reparla.


- "Je vois que tu as fait la connaissance de mon neveu. Je suis sûr qu'il s'est montré charmant..."


Le ton ironique de Iago quand il dit le mot ''charmant'' la fit sourire. Ciel était loin d'être charmant, elle s'en était rapidement appercu. Mais il restait un gamin et ce que son ancien amant avait fait, faire un pacte avec lui, s'était dégoutant, pas très classe, même pour lui. Comment pouvait-il avoir fait une chose pareille? Elle ne le comprenait pas sur ce coup là. Si au moins il n'avait pas fait un pacte mais le suivait pour l'Éveiller, mais au lieu de ca, à sa mort, ce gamin resterait, et bah, resterait définitivement mort. C'était du gâchis pur et simple. Avant même qu'elle n'ai pu dire quoique se soit, Ciel s'adressa à Iago.


- Oh, ne t'en fait pas: on s'entend déjà à merveilles. N'est-ce pas Cléo ?


Myriam forca un sourire. C'est vrai, Iago l'avait connu sous le nom de Cléopâtre à l'époque, elle portait toujours son vrai prénom, mais l'avait mit comme deuxième nom afin d'en avoir un plus récent. Elle se demanda alors comment Léandre s'appelait maintenant. Le connaissant bien, il avait dut prendre un truc original et hors norme, il aimait beaucoup se démarquer du lot... Curieuse de nature, elle allait lui poser la question, mais le gamin, toujours aussi irritant, finit par reparler avant elle, ce qui la fit soupirer un court instant.


- Ce n'est pas poli ce que tu fais la. Ne dit-on pas toujours qu'il ne faut pas interrompre les conversations des gens ? Cléo et moi étions en train de discuter de l'endroit où elle était censée m'emmener cette nuit. Un lieu apparemment plus agréable que ce café.



Myriam regarda Ciel en haussant un sourcil. Certes, elle comptait l'amener ailleurs que dans ce café parce qu'elle trouvait qu'à son âge, il devrait être coucher à cette heure-ci, mais elle n'avait jamais parlé d'un agréable place, elle pensait plutôt ramener le gamin chez lui... Mais bon, de toute évidence, il voulait qu'elle joue le jeu, alors elle ne fit qu'acquiescer à ses paroles. Lorsqu'elle fut certaine que plus personne n'allait parler, elle s'exprima enfin, soulagée de pouvoir le faire sans être interrompue.



- Léandre... Cher et tendre Léandre, toujours aussi charmeur à ce que je peux voir. Il y a bien longtemps qu'on ne s'était pas rencontré. J'ai cru un moment que tu étais décédé pour de bon. Ravie de constater que ce n'était pas le cas. Je te rassure tout de suite, ce n'est qu'une perruque pour ne pas être reconnue. Je suis encore et toujours brune, je reviens à ma couleur naturelle relativement souvent.


Bah quoi? Fallait préciser quand même, elle ne voulait pas qu'il pense que Myriam avait abandonné son joli brun habituel pour un horrible blond! Elle tenait beaucoup à son apparence physique et elle savait très bien que le blond ne lui allait pas très bien. alors jamais elle ne se serait fait teindre en blonde pour de vrai, franchement! Après un moment, elle reparla.


- Dit moi, Léandre, depuis quand fais-tu des pactes avec de pauvres gosses? Aussi ''charmant'' que ce gamin puisse être et bien... il n'en reste pas moins un gamin. Je sais que tu ne dois plus éveiller personne depuis que tu as décidé de jouer les indépendants, mais bon... Je comprends pas ta motivation à utiliser un enfant. Il me semble que ca ressemble davantage à la méthode des séraphins qu'à la notre, tu ne trouve pas?


Bien sur, le mot ''charmant'' avait encore une fois été dite de façon ironique, le gamin étant toujours avec eux. Toutefois, le reste avait été dit avec une grande curiosité et sans aucune animosité. Elle ne voulait pas créer une dispute, elle voulait simplement comprendre ce qui avait changé chez son ancien amant, pourquoi il était devenu ainsi.


- Tu sais, je crois qu'il vaudrait mieux aller coucher ce gamin pour que nous puissions ensuite discuter, je crois qu'on a beaucoup de choses à se dire... Et puis, c'est pour ca que je suis venue lui parler à l'origine, à cet âge là, ca devrait être couché depuis longtemps...


Un brin arrogante et chiante? Oui monsieur. Et elle adorait ca...


Dernière édition par Myriam C. Le Grand le Ven 24 Déc - 12:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Menace [Myriam & Iago]   Menace [Myriam & Iago] Icon_minitimeMer 22 Déc - 8:01

Les manières de Ciel m'agaçaient plus souvent qu'elles me ravissaient, mais quand il reprit la parole pour dire qu'ils s'entendaient déjà à merveille, je ne pus m'empêcher d'être amusé par son assurance et son arrogance. Ce gamin ne cessait de m'étonner par sa manière de se comporter. Une façade, le plus souvent, mais qui était drôlement bien travaillée. Il ne se conduisait pas comme un gosse de son âge, il n'avait pas les réactions affectives d'un gamin de 12 ans. Mais Ciel ne put que continuer dans son arrogance et me réprimander pour mon interruption. Je haussai un sourcil ironiquement, avant qu'il ne parle d'aller ailleurs en compagnie de la démone.

- "Hum, on ne t'a jamais appris à ne pas parler aux inconnus? Aussi jolies soient-elles? Alors les suivre... Je te pensais nanti d'un peu plus de bon sens."

Surtout quand les inconnus étaient des démons deux fois millénaires. C'était quand même un étrange hasard que Cléopâtre soit justement venue accoster MON humain. Quand la divine démone prit la parole et m'appela par mon nom de l'époque, je tressaillis. Ola, ça faisait un bail quand même, j'eus soudain un coup de vieux. C'était une époque tellement lointaine, avant que je ne renie Dieu et Satan.

- "Décédé? Ça a failli, plusieurs fois. Tes petits copains ont une dent contre moi, va savoir pourquoi."

Je haussais négligemment les épaules. Encore de l'ironie. Ces imbéciles n'acceptaient pas le fait que je me sois détourné de Satan et que je ne prenne pas part au conflit. Qu'est-ce que cela pouvait bien leur faire?

- "Mais je ne suis pas homme à me laisser abattre aussi facilement."

La dernière fois avait été les prémices de ma rencontre avec Ciel. Sans ce démon, sans doute n'aurais-je pas déniché ce gamin à l'âme si particulière. Merci les gars.

- "Tu me vois rassuré."

Sa sublime chevelure brune, au parfum si particulier. Si soyeuse sous mes doigts... Cléopâtre et moi avions entretenu une relation torride. Sans amour, mais qu'importe? Nous ne recherchions pas cela à l'époque. Et niveau sexuel, nous nous entendions à la perfection. Nous aurions pu continuer à badiner si la démone n'avait décidé de m'interroger sur mes façons de faire. Ah... Pourquoi est-ce que cela ne m'étonnait pas de la voir ainsi s'offusquer que je traite avec un gosse? Parce que Cléopâtre n'était pas comme moi. J'étais plus proche de l'image populaire du démon qu'elle, c'était évident.

- "Allons ma chère, tu sais bien que j'ai jeté toute morale aux orties depuis bien longtemps. Enfant, adulte, quelle différence? Les adultes ont été des enfants et les enfants deviendront des adultes. Maintenant ou plus tard, qu'est-ce que cela change? Ciel grandira, vieillira et je veillerai sur lui, jusqu'à ce qu'il paie son dû."

A aucun moment je ne parlai de sa sœur. Mieux valait que Cléo ignore certains détails nous concernant. Comme le fait que je prenais deux fois son âme. Ca, elle n'apprécierait sûrement pas, parce que je mentais : il grandirait et vieillirait certes, mais pas tout à fait comme si je n'avais jamais fait irruption dans sa vie.

- "Et je te signale que je ne l'ai pas pris en traître. Il a accepté les termes du contrat."

Bon, d'accord, il était sans doute en position de faiblesse. Ses parents se mourraient à l'étage, sa sœur était inanimée, tout brûlait, j'avais été une excellente échappatoire. J'avais profité de sa faiblesse. Et alors? J'étais un démon, indépendant de surcroît, j'avais besoin de ce genre de lien pour rester difficile à abattre par les autres.

- "Au moins, il ne participera pas à votre petite guerre stupide."

Je remarquai que Ciel me regardait d'une drôle de façon. Ah oui, il ignorait tant de choses sur moi que le nom par lequel m'appelait Cléo et notre relation devait soulever quelques interrogations chez lui.

- "Quoi? Tu crois que je me suis toujours appelé Iago? Ça ne fait que 4 siècles que j'ai adopté ce nom, j'en ai eu bien d'autres avant."

Je revins vers Myriam, rajoutant avec une note amusée dans la voix :

- "Et j'ai connu cette charmante demoiselle il y a très longtemps. D'ailleurs, comment dois-je t'appeler? Si ma mémoire est bonne, tu as décidé de te lancer sous les feux des projecteurs... Une valeur montante dans l'univers si particulier des stars. Myriam, c'est ça?"

Oui, j'avais la télé, je lisais les journaux et Wilha adorait regarder les émissions sur les people, alors forcément, j'étais un peu au courant. Cléopâtre avait décidé de faire l'actrice. Tant mieux, elle faisait ainsi profiter de sa beauté à tout le monde. Quel altruisme.

- "Mais je m'interroge : combien de temps comptes-tu faire illusion? 10 ans? Je sais que la chirurgie esthétique fait des miracles, mais quand même. Pas de chance, tu ne connaîtras le succès qu'une petite dizaine d'années, avant de devoir retourner dans l'ombre."

Je ne comprenais pas ces immortels qui se pavanaient ainsi en public. Pour ma part, j'avais adopté la méthode de faire profil bas. J'avais une immense fortune, mais peu de gens connaissaient mon visage au final. Il me suffisait de déménager régulièrement, de changer mes papiers et voilà, je renaissais tous les 10 ans. Je ricanai quand elle reprit qu'il fallait coucher Ciel.

- "Une vraie mère poule."

Mais il était vrai qu'il était relativement tard. Sauf que Ciel semblait avoir une foule de questions en tête en rapport avec cette rencontre et donc, mon passé. Je ne lui avais dit que le strict minimum me concernant. Il ignorait mon âge, il ignorait mon histoire, mes relations... Il ne savait même pas que j'étais indépendant. Je lui avais fait une description très concise des anges et des démons, ainsi que de leurs buts.

- "Tu as entendu Ciel? Maman dit que tu devrais aller dormir."
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MessageSujet: Re: Menace [Myriam & Iago]   Menace [Myriam & Iago] Icon_minitimeMer 22 Déc - 20:35

Au fond, je savais bien que je ne pourrais jamais réellement dompter un démon comme Iago. Il faisait ce qu'il voulait, quand il le voulait; et quand il succombait à mes caprices, il le faisait uniquement dans son propre intérêt. Oui oui, j'étais au courant de tout cela, et je ne prétendais pas le contraire. Si un jour il décidait d'accomplir un acte pour moi, réellement pour moi, cela signifierait que nous étions amis. Ou pire, amoureux. Et ça, il en était hors de question ! Je ne fus donc pas étonné de l'entendre me répliquer sans la moindre gêne. Même si cela m'irritait.

- Hum, on ne t'a jamais appris à ne pas parler aux inconnus? Aussi jolies soient-elles? Alors les suivre... Je te pensais nanti d'un peu plus de bon sens.

Un chien était censé subir, pas essayer de se défendre. Je continuai à le regarder de haut, sans me laisser démonter par sa supériorité. Il ne pouvait rien me faire, peu importe ce que je disais, peu importe comment je le traitais.

- Apparemment, il ne s'agit pas d'une inconnue, "Léandre".

J'avais exagéré la prononciation de ce nom.
Léandre.
Voilà comment elle avait surnommé mon Iago.
Léandre.
Ils s'étaient mis à discuter comme deux bons vieux amis, et à chaque fois que Cléo utilisait cette appellation, j'en frémissais d'horreur. Un nom français, pouah ! Le démon baissait encore une fois dans mon estime. Il dût remarquer à quel point je le scrutais avec dégoût, parce qu'il s'interrompit et me lança:

- Quoi? Tu crois que je me suis toujours appelé Iago? Ça ne fait que 4 siècles que j'ai adopté ce nom, j'en ai eu bien d'autres avant.

- Je sais.

Décidément, c'était lui qui me prenait pour un con. Je détournai les yeux, optant pour le portrait de la fille plutôt que le sien. Ce fut à elle que je m'adressai ensuite:

- Ne prononce plus jamais ce nom devant moi. Il s'appelle Iago. Et va chercher du plaisir ailleurs, veux-tu ?

Mon ton s'était durcit. Oh non, je n'avais pas loupé les adjectifs qu'avait employés la démone. Cher et tendre. Les muscles de mes mains s'étaient crispés, ma mâchoire s'était serrée. En fait, je me fichais royalement que Iago ait eu des centaines de noms avant même que je sois né, ou encore qu'il ait couché avec un nombre incomparable de femmes. Mais il m'appartenait désormais, et il devait se dévouer à moi. Surtout quand sa prétendante n'était qu'une gamine en manque d'attention qui courrait après les hommes plus âgés (cette impression que j'avais d'elle n'avait toujours pas disparu). Comment pouvait-il lui aussi, de son côté, l'appeler par des petits nom affectifs du genre chérie et ma belle ? Je savais bien qu'Iago adorait jouer les charmeurs, mais de là à le faire auprès d'une fille aussi affreuse ? Il y avait des fois où je ne comprenais pas du tout les démons, et où je ne voulais surtout pas chercher à comprendre. Je désirais seulement qu'ils cessent leur petit jeu ridicule et ennuyant.

-Tu sais, je crois qu'il vaudrait mieux aller coucher ce gamin pour que nous puissions ensuite discuter, je crois qu'on a beaucoup de choses à se dire... Et puis, c'est pour ca que je suis venue lui parler à l'origine, à cet âge là, ca devrait être couché depuis longtemps... finit par annoncer Myriam (Iago en avait conclu qu'on devait l'appeler ainsi).

Si j'avais eu un super-pouvoir, elle aurait été éjectée de ma vue illico. Putain, mais pour qui elle se prenait ? Ma mère, peut-être ?

- Tu n...

Je n'eus le temps de terminer ma réplique, car Iago me coupa net.

-Tu as entendu Ciel ? Maman dit que tu devrais aller dormir.

Alors ça ! Il était en train d'oublier qui est le maître, ou quoi ? Je fis une moue sérieuse et croisai les bras sur ma poitrine.

- Reconduis-moi au manoir alors. Seul, sans cette blondasse en face de nous. Tu vas devoir me donner un bon bain chaud, c'est compris ? J'en ai grandement besoin. Ensuite, tu me porteras jusque dans mon lit, et tu resteras auprès de moi jusqu'à ce que je m'endorme; j'ai des troubles d'insomnie ces temps-ci. Tu peux nous lire une histoire, à moi et Wilha, aussi. J'ai promis à ma sœur que tu allais passer la nuit avec nous.

Il ne gagnerait pas. Ni lui, ni elle.
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MessageSujet: Re: Menace [Myriam & Iago]   Menace [Myriam & Iago] Icon_minitimeMer 22 Déc - 21:24

[Avec l'accord de Myriam, je m'en vais te mettre au lit petit impertinent xD]

Un sourire flotta sur mes lèvres alors que Ciel se sentait... offusqué? Trompé? Je n'aurais su le dire avec exactitude. Je sentais juste que cela ne lui plaisait pas que je discute avec Myriam et pire, que je la connaisse. La façon dont il insista sur mon ancien nom en était une preuve flagrante. Et son dédain également. Alala, petit impertinent. Je me demandais pourquoi il éprouvait sans cesse le besoin de se battre ainsi cotnre moi, de me défier, voire de me rappeler que je n'étais que son serviteur après tout. Je ne comprenais pas totalement ce gosse. Les choses auraient pu se passer merveilleusement bien entre nous : une relation courtoise et cordiale. Je ne demandais pas son amour, je n'en avais pas besoin, mais au moins son respect. Dommage qu'il ne soit pas si malléable que sa sœur.

- "Pour toi si et elle le restera."

Hors de question qu'elle l'approche une nouvelle fois. C'était déjà la fois de trop. Et je n'avais pas envie que lui-même cherche à en savoir davantage par son truchement. De toutes façons, vu comment il la regardait, je doutais fort qu'il recherche sa compagnie. Quel poison ce gosse! Heureusement que j'avais une bonne réserve de patience. Je lui fis remarquer alors que je ne m'étais pas toujours appelé Iago, ce à quoi il répondit avec cette arrogance qui le caractérisait. Et ben, j'espérais que c'était juste la crise d'adolescence et que ça passerait d'ici quelques années, parce que bonjour l'enfer. Et voilà qu'il remballait Myriam en lui disant d'aller voir ailleurs. Je lançai un regard narquois à Ciel : serait-il jaloux? Pensait-il que j'avais cessé toute vie en entrant à son service? il allait falloir mettre les points sur les i à ce sujet. Il était hors de question que je cesse mes activités pour ses beaux yeux. Et il pouvait tempêter tant qu'il voulait, je ne cèderais pas. Surtout que si je voulais retrouver l'assassin de ses parents, il fallait que je le lâche de temps en temps. D'ailleurs, à ce sujet, la piste était plus que froide. Et la police n'avait aucune piste. Aucun indice. C'était une affaire délicate.

Myriam préférait que nous parlions de tout cela seul à seule, ce que je concevais, mais Ciel n'apprécia pas du tout que nous le congédions ainsi. Ni que j'use d'ironie avec lui. Et il me le rappela de façon humiliante. Pas comme si je n'avais pas l'habitude au passage. J'adressai un sourire à Myriam. Il fallait prendre Ciel avec doigté et diplomatie, me mettre en colère ne servait à rien.

- "D'accord, on rentre. Mais Wilha doit dormir à l'heure qu'il est. L'histoire, ce sera pour demain soir."

Hum, Myriam devait trouver la scène assez risible. Et penser que c'était bien fait pour moi : je n'avais qu'à pas pactiser avec un enfant. Je devais ressembler à un père harcelé par ses enfants. Une drôle d'image, qui ne m'allait pas du tout. Et pourtant, je racontais très bien les histoires. Et j'aimais voir les yeux brillants de Wilha qui attendait la suite avec impatience. Pour Ciel, c'était plus difficile, je ne savais pas ce qu'il pensait réellement. Wilha m'adorait, mais le jeune homme persistait à se défier de moi et à ne voir en moi que sa créature. Et cela faisait déjà deux ans que j'étais à son service, sans que son point de vue ne change. J'aurais préféré qu'il ne parle pas de sa soeur devant Myriam, mais le mal était fait. Je me levai, non sans m'approcher de Myriam et de l'embrasser sur la commissure des lèvres, en murmurant en grec l'adresse du Manoir. Qu'elle m'y rejoigne un peu plus tard. Je la supposais assez intelligente pour deviner que j'en avais pour un petit moment, mais qu'il était hors de question que j'obéisse jusqu'au bout aux ordres de Ciel. Dés qu'il dormirait, je lui fausserais compagnie. J'avais toute la nuit devant moi. Et lui, il n'était qu'un gamin de 12 ans, complètement crevé malgré ce qu'il affirmait.

- "Allez jeune Maître, ne trainons pas."

Je saluai bien bas Myriam, avant d'entrainer le jeune garçon à ma suite, afin de m'acquitter de mes tâches de nounou.

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