Mauvaise fille de bonne famille [Pv Naya]

Une petite crise hystérie ? Juste ça ? Me levant de mon siège, je quittais le bureau de cet imbécile incapable de voir le véritable potentiel de sa pouliche... enfin de là mienne aujourd'hui. Les choses se goupillaient bien, voir parfaitement bien, et ce pour mon plus grand plaisir.

J'avais changé, c'était certain et cette jeune vipère n'était pas étrangère à cela. Azra m'avait confié l'école sans me donner de réelles raisons. Un poids qui me permit de comprendre qu'il était réellement temps de cesser de jouer, d'autant que j'avais fait la découvert d'une jeune femme au potentiel si... grand, qu'elle pourrait devenir une Azraëlle, une déesse de glace et de puissance. Un potentiel, une lignée divine qui se faisait rare. Je n'avais pas peur de le dire, lorsqu'une Azraëlle s'éveillait sur ce monde, il était hors de question de l'ignorer, hors de question de passer à côté d'elle. Bien forgé, bien travaillé elle sera d'une implacable puissance.

Cette découverte me fit prendre conscience que j'étais épuisé de voir mes bénis s'enfoncer dans leurs vanités pour le simple prétexte d'avoir été choisi par la main de dieu. Non, le fait d'être béni par moi ne leurs donnaient aucun droit, juste celui de mourir lorsque j'en aurais décidé ainsi.

Et je l'avais décidé. Un ménage totale, une épuration complète de l'école, du moins de mes bénis et de ceux d'autres Séraphin sans ambition. Oh bien sur je gardais quelques bénis sans avenir pour les envoyer au combat, mais rien de bien conséquent, Lux sera à nouveau symbole d'excellence. De puissance. Des décisions, un nouveau départ, un nouveau boulot. Producteur et manager... Ce n'était pas purement innocent. D'un côté cela ne pouvait qu'augmenter d'avantage mes revenus, de l'autre, j'avais une parfaite raison de m'approcher de cette jeune lionne.

Pour la suite, j'avais fait tout simplement en sorte de récupérer un contrat contre une jolie somme, mais aussi... J'avais acheté le gentil tuteur pour récupérer la garde de ma nouvelle pouliche. J'avais les plein pouvoir sur elle, une position stratégique pour découvrir au mieux son caractère de feu.

Ainsi, je me rendis sur un tournage, découvrant avec un certain amusement une scène un peu sulfureuse. Elle avait bel et bien l'envergure, elle était magnifique, sublime. J'observais dans l'ombre, attendant que tout cela s'arrête, attendant qu'elle soit seule. Cela ne tarda pas vraiment, après quelques prises il fut annoncé une pause, parfait. M'avançant en silence, je la suivis dans un souffle jusqu'à sa loge. Petite princesse prétentieuse.

Il ne me fallut qu'un regard pour faire dégager cette assistance misérable, qu'un regard pour me retrouver seul avec elle et applaudir l'actrice.

— Je vois que je ne me suis pas trompé...

M'avançant à mon aise dans la pièce, je laissais courir mes doigts le long d'un meuble, je ne lui portais aucune attention. À quoi bon, elle avait déjà tout les regards sur elle.

— Tu as refait à merveille le bureau de ce chère Gordon, l'expression d'une passion meurtrière ?

Soufflais-je alors que je posais afin mes yeux sur ce miroir ou elle s'admirait.

Quelle atrocité ! Par dieu, c'était une horreur, une immondice ! Il avait les mains moites ! Arg, c'était répulsif bon sang ! Ce libidineux aussi idiot qu'un canard a trois pattes, un ignard gonflé d'orgeuil, bordel, ce que je pouvais haïr ce type ! Il n'avait pas besoin de simuler la passion celui là, pas de soucis, ni même l'envie qu'il avait de mon personnage. Le regard proprement porcin qu'il posait sur ma poitrine dénudée était assez parlant. Mais...Et en plus il bandait cet abruti ! Par pitié ! Hurlez un "coupez" ou je le castrais l'air de rien d'un bon coup de genoux bien placé ! Je frissonnai et cet imbécile d'Alan me colla un sourire en coin censé être charmeur ? Mon dieu, il me donnait la nausée. Non mais il se prenait pour un tombeur, c'était pas possible ! Il n'était même pas capable de deviner que ce n'était qu'un frissonnement de dégout ! Autant le dire, les soirées après tournage était une vraie gageure, sans parler de la subtilité quasi inexistante de ce cher débile mental.

Bon, calmons nous, j'étais censée être folle de lui, n'aspirer qu'a ses caresses, son étreinte, j'y arrivais sans aucun soucis mais je crois que j'allais vite lui faire comprendre que sortie du plateau, ses propositions graveleuses consistantes a me faire découvrir les monuments texans il pouvait se les mettre entre les fesses. Mes paumes grimpèrent le long de son torse, caressant les muscles tandis que mon rôle exigeait que je me cambre en soupirant. Ok, phase une, c'était gagné. Arg ! J'en pouvais plus !

-Coupez ! Ok les enfants ! On fait une pause !

Je repoussai Alan en grimaçant.

-"Tu sues comme un porc merde ! Tu es dégueulasse !"

Lui balançai je avec un sourire a se damné avant d'attrapper mon peignoir, d'enfiler mes bras et de couvrir ma poitrine nue. Un frisson de dégout retrospectif avant que je n'aille m'enfermer dans ma loge, claquant la porte, faisant sursauter une pauvre assistante qui trainait là. Je m'assis devant ma coiffeuse, maugréant toute seule, m'empressant d'effacer de mes lèvres le goût horripilant de mon abruti de partenaire lorsqu'une voix inconnue au bataillon s'eleva. Je levai les yeux sur le miroir entouré d'ampoules et tombai sur un grand blond. O.K.

C'était quoi ça ? Un tombeur ? Un acteur ? Un fan ? Bon, vu le prix du costume, je penchai pour un acteur. Pas très connu vu que sa tête ne me disait rien. Mmmh. Très joli tête ceci dit.

-"Et vous êtes qui vous ? On ne vous a jamais appris a frapper aux portes ? Votre maman a raté votre éducation ?"

Certes, je n'étais déjà pas de bonne humeur, mais l'enterlude avec Alan m'avait franchement mise de mauvais poil. Je haussai les épaules.

-" J'ai toujours eu très bon goût."

Je balançais un coton sur la coiffeuse en me remettant face au miroir avant de soupirer lourdement.

-"Vous attendez quoi là ? Un autographe ?"

Elle avait des ressources, c'était clairement appréciable. Cela changeait de ma dernière inspiration. Erika était clairement moins amusante, trop offerte, trop... facile ? Là, c'était déjà plus marrant. J'ignorais sa première question, préférant répondre à sa seconde, celle concernant mon éducation. Ma mère, cette femme sans intérêt qui n'était rien d'autre qu'une servante sans envergure sans couleur au services d'un empire en destruction. Elle ne m'avait pas éduqué, je l'avais fait moi-même.

— Pour être franc, je ne me rappel pas franchement de l'éducation que ma mère à pu me donner...

Tournant enfin vers elle, je la regardais par le biais de son miroir, lui affirmant que j'avais aimé son petit coup d'éclat chez son autre manager. Vaniteuse ? Ce n'était que plus agréable.

Visiblement elle était épuisé de me voir ici et elle ne prit aucun gants pour me demander ce que j'attendais. Un sourcil se arqua naturellement lorsqu'elle me demanda si c'était un autographe qui m'avait attiré ici. Avais-je l'air d'un fan ? D'un vulgaire humain capable de fanatisme ? Certes j'étais très, très lié à mon dieu, à mon créateur, mais là... C'était entièrement justifié.

— Non pas vraiment, quoi que si tu veux tes chèques et des nouveaux contrats... Il faudra bien.

Soupirant à mon tours, je m'assis nonchalamment sur un fauteuil la fixant toujours sans défaillir. Je n'étais pas du genre à défaillir, vraiment pas. Je savais ce que je voulais, et malheureusement, j'avais toujours ce que je voulais.

— J'étais venu savoir si un film de James Cameron t'intéressait, mais après si mon éducation te dérange tant, je peux te laisser t'enliser avec tes petites productions anglaises sans envergures...

Taper sur les points faibles ? Viser juste pour qu'elle me donne un minimum de son attention ? Oui et alors ?

Ok blondinet, tu as toute mon attention ! Je fermai un instant les yeux histoire de ne pas lui balancer mon pot de crème en travers de la face. C'était quoi ça ?! Bon. Ok. Tu veux jouer au con ? Pas de soucis, je suis ta femme.

Quoique...Une lueur indéfinissable s'alluma dans mes iris, les traversant rapidement avant que je n'inspire profondément et qu'un adorable sourire venait pointer le bout de sa courbe sur mon visage.

-"Oh...Mais il fallait le dire tout de suite !"

*Sale m'as-tu-vu arrogant a la mèche gominée !*

-"Je suis vraiment désolée de m'être...Comment dire...Emportée ?"

*Etouffe toi avec ta cravate tu me feras des vacances.*

Une petite moue se peignit sur mes traits, mélange adorablement enfantin et séducteur. J'étais l'image même de la repentance.

-"Vraiment cela ne me ressemble pas, mais cela ne serait pas arrivé si vous vous étiez présenté vous savez ?"

Délicatement, je repris un disque de coton, y déposa du lait démaquillant et me penchai vers mon miroir. Je l'avais en pleine ligne de mire par truchement du reflet.

-"Mais je ne saurais vous en vouloir."

Appuyons tout ça avec un soupir véritablement contrit, mais bien sur, je m'en veux a mort ! Très certainement même ! Tssss..Je detestai la manière qu'il avait de s'approprier mon espace vitale, MA loge et MA vie cela dit en passant ! Il serait sans doute temps que je contacte un avocat, c'était pas possible autrement, il devait bien y avoir un moyen de casser ce foutu contrat de merde ! J'eus un gloussement directement empreinté a une dinde farcie :

-"Je me sens idiote !"

*J'ai surtout des envies de meurtre ouais !*

Elle s'énervait, clairement. Je pouvais le lire dans ses yeux. Elle se sentait... tout sauf idiote. Elle n'aimait juste pas qu'on lui donne des ordres, ou qu'on la ridiculise. Elle était jeune, très jeune. Clairement immature et incapable de faire preuve d'écoute et de gentillesse, non, elle attaquait et essayait de retourner les situations à son avantage une fois qu'elle prenait conscience de son erreur.

Ainsi donc elle s'excusa, non elle m'excusa, ajoutant qu'elle se sentait idiote. Elle était surtout ridicule à agir ainsi. Elle perdait toute sa splendeur à se comporter comme ses dindes que je baisais par dizaines il y a encore quelques semaines.

— J'aurais pu y croire... Tu es vraiment une très bonne actrice, mais j'en ai fréquenté des meilleurs.

Appuyant mes coudes sur le fauteuil, je la fixais se démaquiller avec une certaine attention.

— Je me nomme Gabriel D. Divinia, je suis ton nouveau manager et producteur du prochain film de Cameron. Je te veux dessus...

Me levant dans un souffle, je glissais vers elle, la regardant toujours via le miroir. Je pris alors appuie sur son siège, glissant mes lèvres près de son visage.

— Je peux t'offrir bien plus qu'une scène de sexe avec un acteur de série B... Mais le problème c'est que j'ai horreur de l'hypocrisie et là... Tu es clairement hypocrite avec moi.

Me redressant alors je croisais les bras sur mon torse avant de conclure.

— Sois gentil et évite de me faire changer d'avis à ton sujet... Il serait dommage que tu restes qu'une simple petite actrice Anglaise.

Il n'y avait visiblement que sa carrière qui comptait, alors autant voir jusqu'où serait-elle capable d'aller pour réussir. Du moins... Jusqu'où je lui permettrais d'aller... Car dès aujourd'hui, sa liberté passait par moi.

Je pinçai les lèvres alors qu'il susurrait l'air de ne pas y toucher. Très bien, un point pour toi. Je suis bonne joueuse tout de même. Aussitôt, mon visage perdit son air niais, voir écervelé et mon regard se mit a étinceller d'agacement, d'énervement même. Il avait de la chance que je me contrôlais, difficilement, mais j'y arrivais. j'avais comme une envie fulgurante de lui arracher ce foutu sourire arrogant a coup de dents. Le coton glissait sur ma joue et il marqua un temps d'arrêt quand blondinet se présenta enfin. Cette fois, je grinçais sérieusement des dents. Ainsi donc voici mon nouveau manager. Je le fixai a travers le miroir d'un oeil acéré, ne cherchant même plus a cacher mon mécontentement. Autant qu'il sache directement de qui il héritait. Je n'étais pas du genre a me laisser marcher sur les pieds vraiment pas.

-" J'adorerais vous dire que je suis enchantée de vous connaitre, mais... Apparemment, monsieur Divinia n'aime pas les hypocrites donc permettez que je ne saute pas de joie."

Malheureusement, me faire miroiter un rôle dans une production Cameron marchait a merveille. N'avais je donc d'autre choix que de faire profil bas. Même si ce type m'horripilait, je ne pouvais décemment pas lui cracher au visage malgré l'envie que j'en avais. J'en étais réduite a serrer les poings. Je reposai lentement le coton désormais souillé sur le plateau de la coiffeuse, m'interdisant d'être impressionnée par l'aura de puissance qui se dégageait de mon nouveau...Dieu que le mot était difficile a prononcer et même a penser...Manager et me levai subitement, retenant un mouvement d'humeur proprement puéril d'ailleurs.

-"Ne vous attendez pas non plus a ce que je me traine a vos genoux et loue le chemin sur lequel vous marchez en scandant votre nom et ma chance de vous avoir, prouvez moi votre sois disant supériorité parce que, désolée, votre nom m'est totalement inconnu dans le milieu. Puisqu'on en est là tant qu'a faire, moins je vous verrais, mieux je me porterais. Vous gérez ma carrière, ça s'arrête là. Gordon était un idiot mais il savait tenir sa place, après tout...C'est moi qui signe les chèques non ?"

Je l'examinai d'un oeil critique et haïs son flegme sur le coup, cette autorité qui semblait suinter par tout les pores de sa peau. C'était plus fort que moi, il me hérissait.J'eus un sourire proprement mesquin, sachant qu'il ne pouvait pas dire le contraire puisque lui même me l'avait dit. C'était simple, j'étais son employeur...Mais je ne pouvais pas le virer. Enfer et damnation ! Il fallait vraiment que je réexamine ce foutu contrat, il devait bien exister une faille quelque part.

Elle se révélait chaque minute. Devenant belle, puissante même. Une déesse qui n'avait aucune idée de ce qui lui faisait face, mais une déesse quand même. J'aurais put-être impressionné si je n'avais pas sentit autant de gaminerie en elle. Un pan de sa personnalité qui disparaitrait avec les années, je n'avais aucune crainte la dessus, elle était jeune. Jeune et puissante. Le monde était à elle, du moins tant qu'elle restait prés de moi.

— Naya... serais-tu moins intelligente que je ne l'aurais cru ?

J'étais presque inquiet de la voir se défendre ainsi. N'avait-elle point écouté ce que j'avais dit précédemment ou avait-elle préféré jouer aux idiotes jusqu'aux bout ?

— J'ai les moyens de produire entièrement un Cameron, crois-tu, sincèrement, que je puisse dépendre d'un chèque de ta part ? Tu ne connais pas mon nom car tu n'as pas regardé où il faut...

Je possédais la moitié de la ville et je ne parlais même pas des centaines de bien dispersés dans le monde. Je n'avais clairement pas besoin de son salaire, vraiment pas. Lui exposer ma richesse, un détail qui n'avait pas son importance dans l’immédiat. Je me voyais mal lui dire que j'étais dans les cinq plus grosses fortunes mondiales. Premier ou deuxième, je pense que cela se jouait entre Azraëlle et moi. À quelques milliards du troisième.

Il était toutefois nécessaire de remettre les points sur les i. Elle s'était amusé à me conter ce qu'elle ne ferait pas, essayant au passage de se rendre importante, mais le problème, c'était que chaque argument avorté face à moi.

— Mais je vais t'aider à mieux me connaître. Quand quelque chose m'intéresse, je me l'approprie et je fais en sorte que ce quelque chose deviennent un modèle, un icône. Tu m'intéresses. Alors crois-tu sincèrement que j'en ai quelque chose à faire de ton salaire, dans cette histoire, je ne suis pas le plus dépendant des deux Naya. D'autant que j'ai fait en sorte que personne ne puisse te barrer la route, ni la mienne d'ailleurs

Regard figeait dans le sien, un duel silencieux que je ne perdrais pas.

— Mais rassure toi, je n'espère aucune courbette de ta part et je te déconseille même de te trainer à genoux... J'aurais horreur de prendre conscience que ma nouvelle pouliche n'est qu'une simple gamine dépendante et soumise. Tu es exceptionnelle, je ne veux pas voir de la médiocrité dans ton regard...

Remonter son égo, la flatter pour désamorcer la colère que je sentais naissante en elle. Il fallait être subtile et je l'étais, malgré ma franchise apparente.

-"Et vous plus idiot que ne le laisse deviner votre couleur de cheveux ?"

Je ne sous entendait pas qu'il avait besoin de mon argent, je sous entendais qu'il était mon gentil manager, employé par moi. Donc...Certes, c'était un peu plus compliqué que cela et ce cher monsieur commençait a sérieusement me taper sur le système. Je n'aimais pas que l'on me prenne de haut. C'était presque un reflexe chez moi. je provoquai, sans doute maladroitement parfois et d'une manière totalement capricieuse et enfantine. Et j'avais l'impression que plus je marchai sur ce chemin, plus il devenait arrogant. J'inspirai profondément. Zen...Zen...Pense au prochain Sabbath. Voilà. C'était bien ça. Sympa. Amusant. Je levai les yeux au ciel d'un air totalement ennuyé.

-"Et alors ? Je suis censée être impressionnée ? Désolée, mais je me fis aux faits, après tout, on obtient tout ce que l'on veut pour peu que l'on puisse aligner un certain nombre non négligeable de zéro sur un chèque. Un nom a la fin d'un générique par exemple."

Je passai derrière un paravant d'une démarche assurée, l'ignorant superbement avant de laisser tomber mon peignoir pour m'habiller de manière un peu plus décente. Pas que je ne sois particulièrement pudique, mais défendre bec et ongle sont bout de gras perdait de son efficacité lorsqu'on se baladait a moitié a poil. Seulement, une phrase dans son petit laïus me fit sauter au plafond et je failli m'étouffer de rage. Je surgis subitement de derrière l'abri de bois, l'oeil scintillant de colère, fort heureusement,j'avais eu le temps de sauter dans un jean et un petit top moulant.

-"Quelque chose ?!"

Je posai mes mains sur mes hanches, le singeant subitement.

-"Je me l'approprie..."

Et allons y pour le ricanement méprisant.

-" La flatterie est une option en prime ? Monsieur est trop bon ! Redescendez sur terre, je ne suis pas votre chose ! Si vous voulez une marionnette a manipuler, allez voir du coté de Lindsay Lohan ! Je sais ce que je vaux, vous m'assurez une carrière internationale ? Soit, rangez votre foutue arrogance et votre sacro sainte assurance dans votre poche et agissez"

Je relevai le menton de manière dédaigneuse sans même m'en rendre compte, c'est que j'avais une réputation a tenir nom d'un chien ! Quoique lui, je n'avais même pas besoin de jouer la comédie pour avoir envie de lui envoyer ma loboutin dans les parties sur le coup !

-"Ca fait longtemps que les belles paroles ne m'atteignent plus. D'ailleurs, il est où votre script ?"

Amusante, elle avait des armes, ridicule pour le moment, mais elle en avait. C'était grandement appréciable d'ailleurs. Enfin un peu de résistance, un peu de difficulté. Riposter, refuser de ne pas avoir le dernier mot... Intéressant, très intéressant même.

— Impressionnée ? Non, je n'en vois pas l’intérêt. Consciente et en pleine connaissance de la situation, oui.

Je pouvais lui plomber sa carrière à vie, lui couper tout avenir, tout changement. Je pouvais la briser, mais ça, elle ne le savait pas malheureusement. Ou heureusement. J'étais un ange, la main de dieu, l'un des plus puissant être de ce monde. J'étais connu de tous comme étant l'un des plus grand... Ma réputation n'était plus à faire et j'étais certain que mon noms lui disait réellement quelque chose, c'était juste qu'elle ne pouvait ce douter de ce qui lui faisait face.

Les choses misent au claire, je tentais de tâter le terrain et visiblement, son oncle ne lui avait rien dit. Nous allions donc nous amuser à lui annoncer la bonne nouvelle.

— Ton Oncle n'a visiblement aucun courage... Il sembla avoir omit de te mettre au courant...

Reprenant mon sérieux, je camouflais ma jubilation intérieur pour n'être plus qu'un reflet d'assurance et de sérieux.

— J'ai pensé qu'il serait plus pratique que tous passe par moi. Je suis donc légalement ton tuteur Naya. Ayant des intérêts communs, je suis certain que ce nouvel arrangement sera plus... Facile pour nous deux.

Je savais que j'allais devoir faire face à une crise de nerf, c'est pour cela que je la pris de vitesse et décidé de lui prouver au plus vite la véracité de mes mots. Tirant alors une enveloppe de mon costard, j'en retira plusieurs papiers que je posais sur sa coiffeuse.

— Il me semble que cela est bel et bien un mail de James te concernant, et ça... Ah oui un contrat et concernant le script, tu n'auras que la première partie... Paranoïa professionnel, tu comprendra surement ?

M'éloignant de la coiffeuse, je prenais appuis contre le mur avant de rajouter.

— Oh bien sur ce contrat ne vaut rien sans ma signature.

Jouer sur ses différents sentiments pour avoir ce que je cherchais, la confiance.

— Je peux te paraître bien des choses, mais je suis un homme de parole Naya.

Il fallait juste faire attention à mes mots, aux sens de ces derniers... Il n'était pas rare que... Je manipule sur un petit quiproquo. Que voulez-vous, en 2500 ans, l'on commence à ruser et dépasser le commun des mortels.

Bon sang ! Il avait réponse a tout ! Ce n'était pas possible ! Et pourtant, j'en avais l'exemple flagrant sous les yeux. Il ne se laissait pas destabilisé, pas prendre de court, me répondant comme si j'étais une gamine capricieuse et ce qui me faisait mal de l'admettre, c'était sans doute qu'il n'avait pas tout a fait tord. Mais ce n'était pas une raison pour que je me laisse faire ! Des beaux gosses, j'en avais croisé, qu'il ne pense pas que sa gueule d'ange pouvait faire la différence. Bon, ok, une partie de moi se méfiait, parce qu'outre une belle paire de fesse, il se dégageait autre chose de lui. Un quelque chose que je n'aimais pas, qui me hérissait la nuque. je roulai des yeux, levant une main pour simuler quelqu'un qui parle, mon pouce touchant mes autre doigts joint en rythme. très spirituel sur le coup, mais là, il me gonflait.

Un signale d'alarme s'alluma subitement dans un coin de mon cerveau lorsqu'il mentionna mon oncle. D'où il le connaissait ?! Mon oncle évitait soigneusement mon milieu, rebus de la société disait il ! Délinquant ! Oui, c'était son insulte la plus puissante, comme quoi, un poste a la Chambre des Lords ne garantissait pas une répartie spirituelle !

Et là...

-"QUOI ?!"

C'était un hurlement, ne vous en déplaise, de quoi briser les tympans de n'importe qui, l'allali qui précédait une bonne crise de nerf en règle ! Enfin, pas tout de suite, j'inspirai profondément, ma poitrine se levant en un rythme anarchique. Non, ce n'était pas possible ! Mon oncle n'aurait pas fait une connerie pareille ! Il pouvait être constipé, coincé du fion, il n'aurait pas refiler sa nièce au premier venu si ?! Ebahie, je vis monsieur machin sortir un contrat de sa poche et allait le déposer sur ma coiffeuse avec désinvolture. Inutil de dire que je me précipitai dessus, agrippant de mains tremblante ces pauvre reliquat d'érable, parcourant les lignes qui se mirent a danser devant mes yeux.

-"C'est...Impossible..."

Murmurai je en écarquillant les yeux, prenant subitement conscience de ce que sous entendait ce contract de merde ! Je fis volte face, levant les feuillets.

-"Qu'est ce que c'est que cette CONNERIE ?!"

Allez ! Une caméra cachée ?! S'il vous plait ? Et ben non, l'air satisfait de ce type me garantissait la véracité de ces feuilles.

-"Vous vous foutez de ma gueule là !? D'où mon oncle vous a confié ma tutelle ?! A vous ? Un parfait étranger !?"

Ma vois dérapait franchement dans les aigues, signe que j'atteignais les summums niveau rage et colère. Mes yeux se mirent a bruler de larme de rage. Non, là, clairement, j'allais exploser. Je ne fis même pas attention au contrat, c'était passé au second plan. Jusqu'au présent, mon oncle me laissait tranquille, lassé et blasé par mes excès. Ce foutu document changeait diamétralement la donne.

-" Je vais vous faire regretter d'avoir accepté une telle abération..."

Rugis je en le fusillant des yeux, tremblante de colère que j'avais bien de la peine a contenir...Je crois qu'en cet instant, je n'avais jamais autant haït quelqu'un. Oh que non !

Rester calme alors qu’intérieurement vous hurlez de rire. C'était difficile, très difficile, mais loin d'être impossible pour moi. J'avais l'habitude de me jouer de tout le monde. Et sans qu'elle ne s'en rende compte je l'attirais ou je voulais.

Sa rage explosa donc alors qu'elle tombait peu-à-peu dans mon piège, alors qu'elle s'avançait vers moi. Au bords de l'explosion, elle fulmina en me menaçant de bien des choses. Malheureusement pour elle... Aucune de ses menaces ne pouvait m'atteindre, surtout dans son état. Elle aurait du se nommer Azraëlle, ou Raphaël, pour avoir le moindre impacte sur moi. Ou quelques millénaires de plus. Mais c'était loin d'être le cas.

Toutefois il n'était pas question qu'elle se permette de telle chose. Elle devait apprendre à ne pas s'imposer face à plus vieux, plus puissant qu'elle. Alors, je laissais consciemment mes yeux s'empreindre d'un voile noir, signe directe d'une colère latente, mise en garde silencieuse contre cette jeune déesse. L'apprentissage commençait ici.

— Si puis-je me permettre, il y a peu de chance que tu puisse me faire regretter quoi que ce soit. En revanche... Je peux te faire regretter d'avoir hausser le ton et de me menacer ainsi. Alors prends garde à tes mots, surtout en ma présence.

Presque froid, mordant, mais loin d'être agressif. Je me mettais à sa portée sans pour autant tomber dans des enfantillages de première zone. Mon regard regagna en chaleur alors que je reprenais.

— Concernant monsieur le Lord... L'on va dire que mes relations avec la haute société de Londres et le bon discours ont suffit à lui faire prendre sa décision.

Comme tous ange normalement constitué, j'avais une bonne paire de politicien et Lord dans mes contactes, et visiblement, l'oncle de ma pouliche n'était pas insensible à leurs noms.

— Mauvaise fille de bonne famille...

Dis-je alors que je m'approchais d'elle. Prudent, prédateur.

— Mais pose toi les bonnes question Naya... Avec ton oncle tu aurais du attendre encore un moment avant de pouvoir prendre de vrai rôle... Moi je t'offre le monde. Tu crois sincèrement que quelqu'un refusera une actrice de talent et le producteur qui va avec ? Tu crois sincèrement que quelqu'un te refuseras ? Tu crois sincèrement que ma présence te ralentira ? Non Naya, il n'est pas dans mes plans de faire de toi qu'une vulgaire actrice.

Face à elle, je me détournais d'elle pour tourner légèrement autour d'elle.

— Mais ce qui t'inquiète c'est que moi, un parfait inconnu à la fortune démesuré ce soit payé le luxe d'acheter ton entourage pour t'avoir. Ce qui te dérange c'est ce que j'ai mis en œuvre pour t'avoir n'est-ce pas ?

Prenant appuie sur sa coiffeuse, mon regard s'ancra de nouveau à elle.

— Alors faisons simple, as-tu si peur de moi pour me rejeter et foutre ta carrière en l'air ? Ou penses-tu que je puisse être autre chose qu'un tortionnaire ?

Les choses n'était pas plus compliqué que cela. Elle avait deux choix, la gloire, ou la misère.

Tiens monsieur truc avait ces limites, cela aurait pu être jouissif si l'atmosphère ne c'était pas tout a coup assombrit, si l'air ne c'était pas mit a vibrer de danger latent, hérissant les poils de mes bras. Je réprimai un frisson. De peur ? De froid ? Aucune idée, mais cela ne m'empêchait pas de le foudroyer du regard. J'avais absolument horreur de devoir me la fermer. C'était insoutenable. Mais la plus élémentaire prudence me hurlait de reculer. Inconsciemment, je fis un pas en arrière, serrant et desserrant les poings en rythme.

-"Ce n'était pas une menace..."

Ne pus je m'empêcher de siffler, ce n'était pas une menace, c'était une promesse, nuance, seulement, je ne pouvais le dire ouvertement pour l'heure et ça me faisait enrager. Bizarrement, je pris l'option de me la fermer. Mais il ne perdait rien pour attendre. Je refusai de mettre un nom sur ce qui me secouait soudainement, mais n'importe qui aurait sans doute coller une étiquette portant le mot "peur".

Entre mes cils baissés, mes paupières plissés, je serrais si fort les dents que j'eus peur de me faire exploser la machoire sous la pression. Je me forçai a ne pas bouger, ne pas m'enfuir a l'autre bout de la pièce, voir fuir tout court. Je n'avais pas le choix, ces foutus contrats étaient fait de telle manière qu'il n'y avait aucune échappatoire. Pour le moment...Il me tournait autour, lentement et je ne pouvais pas en détacher mon regard, les ailes de mon nez dilatées, comme un animal aux abois. je haïssais cette sensation d'écrasement, d'étouffement. Ainsi donc, il m'avait...achetée ?! Je fermai les yeux, comptant jusqu'a dix, lentement. Très bien, j'avais compris. Il ne se laisserait pas prendre aussi facilement. Bingo Naya, tu as tiré le gros lot. Cela dit, son petit discours touchait une corde sensible. J'avais l'impression que chaque mot était soigneusement calculé, façonnés pour toucher juste et là, on sait ce que ressentait Mowgli devant Kâ. J'avais envie de vomir. Entre fascination et répulsion. Une sensation que j'expérimentais pour la première fois et je ne savais pas quoi en penser.

J'affrontai son regard sans ciller. Un exploit d'une certaine manière parce que je sentais....Non, je savais..qu'il n'était pas homme a plier. Surtout pas devant une gamine capricieuse.

-"En fait, je devrais sans doute me sentir flattée."

Murmurai je avec un rien de dédain, mais j'apprenais vite et ne commettait jamais deux fois la même erreur.

-"Vous voulez ma confiance ? Que je confie ma propre vie les yeux fermés a quelqu'un que je ne connais pas simplement parce que ce quelqu'un a fait des pieds et des mains pour m'avoir ? Je n'appartiens a personne."

Du moins, cela serait dans deux ans, a la date de mes 21 ans....

-"Vous avez deux ans. Deux ans avant que je ne sois majeure aux yeux de la loi. Deux ans pour faire de moi ce que vous prétendez pouvoir faire."

Continuai je sans me démonter. Je ne pouvais pas laisser passer cette chance, seule une folle le pourrait. Mais au bout de ces deux années, je serais définitivement libre. Définitivement.

Impulsive, sanguine... Mais pas suicidaire. L'aura destructrice des anges ne la laissait pas insensible et dans un réflexe de défense elle recula. Tendu, mais consciente qu'elle ne devait pas jouer avec ce qu'elle ne connaissait pas, elle se tut. Enfin. Elle apprenait vite et c'était appréciable. Toutefois elle demeurait elle, et se retenir indéfiniment n'était pas dans son habitude.

Elle prononça quelques mots qui me firent presque sourire. Flattée ? Oui, tu étais la première depuis bien des siècles que j'avais choisi autrement qu'arbitrairement. D'habitude le sors décidait de mes bénies ou Azraëlle le faisait à ma place. Oui, j'avais pris pour habitude de bénir les points faibles de ses bénis juste pour le plaisir de l’emmerdé. Un jeu stupide qui avait pris fin depuis quelques mois. Depuis que j'avais découvert cette lionne qui avait eu la conscience d'esprit de reculer devant moi. Alors oui, elle pouvait vraiment se sentir flattée.

— Certainement.

Elle posa alors une question qui attisa presque aussitôt l'ange que j'étais. Sa confiance ? Oui, certainement. Mais ce n'était pas forcément l'objectif premier. Elle rappela ainsi qu'elle n'appartenait à personne, mais c'était déjà trop tard. À partir du moment ou je posais mon regard sur quelque chose, l'on m'appartenait. Elle aussi.

J'avais donc deux ans selon elle. Deux ans pour faire d'elle se que je prétendais pouvoir faire. En réalité, j'allais plutôt mettre des décennies à faire d'elle un séraphin de glace, j'allais mettre du temps à la forger parfaitement aux yeux du céleste. Mais aux yeux des mortels, quelques mois seront nécessaire. Je n'en doutais pas du tout. Elle brillera avant de s'éteindre et d'attendre sa renaissance, car tel le phénix, elle grandira au travers des âges, gagnant en charisme et en puissance âge après âge.

— N'aies craintes, je ne m'engage que très rarement dans des causes sans avenir... Et c'est loin d'être ton cas, tu brilleras bien plus fort et bien plus longtemps que les autres.

Prenant les papiers derrière moi, je lui tendis nonchalamment.

— Commence par signer ton contrat et tu verras qu'à peine le film terminer, tu seras déjà la nouvelle déesse du 7ème art.

Me détachant du meuble, je naviguais avec détachement dans la pièce avant de reprendre.

— Et d'ici deux ans, tu ne me verras plus comme un poids, sois en certaine.

Elle c'était calmé, et j'en profitais pour cesser de menacer, il était inutile de la provoquer davantage. Surtout qu'elle avait compris la première leçon.

Ce type ne doutait franchement de rien. J'étais dans de beaux draps. Vraiment. Je grinçais des dents tellement fort que j'avais peur que cela s'entende. Comment mon porcin d'oncle avait put lui refiler ma tutelle ?! Ce n'était pas interdit par la loi ça ? Je rongeais mon frein, il ne m'avait pas laissé le choix, mais qu'il ne se méprène pas, je n'allais pas être de tout repos. Il me faisait peut être peur, mais la peur n'avait jamais guidé ma vie, je le refusai. Ma vie c'était mes choix et pas ceux d'un gominé imbu de sa propre importance. Ca il l'apprendrait assez vite. Mais je n'étais pas assez folle pour continuer a le provoquer ouvertement trop longtemps. Cela changeait la donne mais je n'étais pas a court d'arguments. Il me faisait miroiter une carrière extraordinaire et une partie de moi ne pouvait rester insensible a cet argument. Le problème de mon indépendance pouvait passer au second plan, tant que je ne serais pas majeure, je n'avais pas vraiment le choix. A moi de savoir contourner certaines limites imposées et j'étais forte a ce petit jeu, très forte. Evidemment, si j'avais su qu'en face de moi se tenait un grabataire de plus de 2000 ans, j'aurais sans doute revu ma copie, mais comme ce n'était pas le cas.

Un sourire vipérin se peignit sur mes lèvres.

-"On verra, après tout, je peux toujours vous decevoir n'est ce pas ?"

Mais ma fierté me l'interdisait formellement. j'étais douée. Je le savais. J'en étais consciente. Je voulais percer, devenir un nom incontournable et je le deviendrais. Après tout, si il disait vrai, je serais débarrasser de lui dans deux ans. Deux malheureusement années, mais mon étoile elle, trouverait sa place parmis les hommes. Je baissai lesd yeux sur le contrat qu'il me tendait, le lui arrachant presque avant de le lire attentivement. Je ne lisais jamais dans le vent, ne signait jamais sans savoir a quoi je m'engageai, je repérai les failles, les non dits. C'était la dure école de la vie comme qui dirait. Faites vous avoir une fois, il n'y aura pas de seconde. Finalement, je tendis une main impérieuse.

-"Stylo."

Parce que je n'en avais pas dans mes poches évidemment. J'eus un ricanement presque enfantin a l'entendre. Ouais a l'entendre, je le glorifierais littéralement non ? Pfff...Si il arrête la gomina peut être, sinon, qu'il aille se pendre.

-"Votre ego est aussi gros que l'atlantique vous savez ça ? Dans deux ans, vous me taperez encore sur le système, le seul truc, c'est que mon système pourra aller voir ailleurs si vous y êtes."

Me décevoir ? Je crains malheureusement qu'elle ne pourrait pas le faire... Du moins si elle était assez intelligente pour vouloir sa survie dans se monde. Car jouer ainsi... C'était jouer avec sa vie. Et je ne suis pas certaine qu'elle désire que sa vie cesse de briller en quelques secondes.

— Je pense que tu es assez intelligente pour ne pas chercher à savoir ce qu'il advient des choses qui me déçoivent.

Quoi qu'il en soit je la renvoyais à ce magnifique contrat. Lui demandant de signer ce dernier, je fus assez surpris par le ton qu'elle utilisa pour me demander un stylo. Et là, je m'exécutais sans sourciller. Lui tendant un magnifique stylo avoisinant les 1 000 £. Une fois que ce fut fait, je m'éloignais à nouveau, lui assurant que d'ici deux ans, elle ne me verrait plus de la même façon.

Un commentaire sur mon ego ? Amusant. Elle ajouta alors qu'elle n'avait aucun doute sur le fait qu'elle s'éloignerait de moi dans deux ans. Et là, je ne me serais pas aussi avancé qu'elle. Vraiment pas. Un sourire fendit mon visage.

— Atlantique ? J'aurais dit plus gros.

Redevenant sérieux, je repris.

— Malheureusement pour toi et les autres... J'ai les moyens d'avoir un ego. Et d'ici peu, tu auras aussi les moyens d'en avoir.

Mais pour le moment, c'était loin d’être gagné et surtout loin d'être conseillé pour elle. Elle risquait plus de se faire des ennemies qu'autre chose. Et dans ce monde, des ennemies, ce n'était que des petites stars mal baisées, mais dans le mien... C'était des anges surpuissant avec les moyens de détruire cette ville en un battement d'aile.

— Mais nous reparlerons de cela d'ici deux ans, je suis certain que je vais grandement apprécier de te voir aller voir ailleurs.

-"Je pense que je m'en fous."

Bon réplique de merde. En fait, je ne m'en foutait pas. C'était juste que ça n'arriverait pas. Ce n'était pas pour lui, oh que non, c'était pour moi. Il était hors de question que je ME décoive. Lui, il pouvait aller se perdre au fin fond de l'Australie. Il était mon manager, mon tuteur et croyez moi, c'était une pillule dure a avaler. Le seul bon coté, si je puis dire, était sans doute qu'il était bien plus sexy que ne pouvait l'être Gordon. Plus charismatique aussi. Plus...terrifiant sans doute. Mais je n'étais pas une petite souris grise qui tremblait dans l'ombre des plus grands. Non moi, je ferais partie des plus grands. Si il pouvait être une marche a gravir et bien autant s'en servir.

-"Vous en êtes conscient, c'est déjà ça."

Marmonnais je en signant le contrat après m'être assuré de bien le comprendre. J'étais blonde, j'étais actrice, mais je n'étais pas débile.

-"Trop de vantardise, tue la vantardise, monsieur D., certaine femme adore mais ce n'est pas mon cas. Les mots ne valent rien."

continuais je en lui retendant le contrat signé et paraphé. Un délicieux sourire de garce s'épanouit sur mes lèvres. Arrivé a un certain stade, une star pouvait se permettre de choisir et je pense que j'aurais limite un orgasme en le virant.

-"J'en serais moins sure personnellement."

Conscient de ma vanité ? Il valait mieux que je le sois, je n'imagine même pas comment j'aurais pu l'ignorer. Elle se défendait minablement quand même. Elle n'avait pas les bonnes armes pour me faire face. Mais d'ici peu... Elle pourra aisément m'attaquer et provoquer autre chose que l'ennuie. J'en étais certain. Elle sera magnifique.

— Tu apprendras rapidement que les mots valent bien plus que les actes dans mon milieu...

Les actes pouvaient être avorté, les mots... Ils scellaient souvent l'avenir de bien des peuples et des hommes. Et chez les anges, les mots pouvaient vous condamner à mourir ou a vivre. Rare était les séraphins qui laissaient leurs bénis grandir sans discipline.

Deux ans pour faire d'elle ce que je voulais ? Largement assez, et c'est là que l'on pouvait voir qu'elle n'avait pas toute les cartes. Je savais ce qu'elle deviendrait exactement, pas elle.

Quoi qu'il en soit elle avait signé le contrat. Le rangeant à sa place avec le reste, je remontais les yeux vers elle. Le premier contacte avait établie à la perfection, elle était exactement comme je l'avais imaginé et elle sera exactement comme je l'imaginerais.

— Tu auras le restes du script lorsque le casting sera bouclé.

Me dirigeant vers la porte, j'ouvris cette dernière, sans sortir. Me retournant un sourire aux lèvres, je lui dis faussement confus.

— J'oubliais un détail, ton oncle a stipulait que tu devais venir vivre chez moi, je te laisse deux jours pour préparer tes affaires...

Fermant alors la porte, je m'amusais déjà de ses réactions. Mais pour le moment, j'avais autre chose à penser qu'elle.