Fury [Pv Naya]

Laisser l'appartement pendant deux jours sans même y retourner était risqué, mais je n'avais sérieusement pas eu le temps de rentrer chez moi. Entre l'école, la carrière de Naya et mes cours... je n'avais pas pris une minute à moi. C'était étonnant, je sais. Alors, lorsque j'eus enfin fini ce que je devais faire, je pris la direction de l'appartement.

Il devait-être sept heures du matin lorsque j'ouvris la porte de chez moi avec une certaine impression de colère. Il y avait des gens chez moi et … Même à travers la porte je pouvais sentir l'alcool et bien d'autre chose. Ne me dites quand même pas qu'elle c'était mise en tête de chercher mes limites ? Je poussais donc la porte et découvris un champ de bataille... Il y avait combien de personne ici ? Beaucoup trop.

Cadavre de bouteille, de joint... Presque tout les meubles retourné et certain cramé. Et là, j'aurais pu dire, passe encore, que jeunesse se fasse, mais non... Je n'allais pas rester calme, pas avec ce que j'avais sous les yeux.

En effet, quelqu'un avait trouvé intelligent d'ouvrir cette porte fermé à clé, celle qui caché la partie blindé de l'appartement. Celle qui cachait sommairement le reste de ma vie. Elle était ouverte et le petit hall qui précédait les vrais pièce blindé était... Brulé. Ok... restons calme... En fait non. Plus j'avançais dans l'appartement, plus je découvrais les saccages, les stigmates d'une soirée visiblement trop arrosé. Montant alors les escaliers, j'entrais peu-à-peu dans une colère froide qui finirait malheureusement par éclaté. Entrant dans ma chambre, j’ôtais mon costume, pour le ranger dans un penderie en bordel, mais pas détruite... Heureusement. Passant un t-shirt et un jean, j'avais l'air plus jeune, un peu moins de 25 ans sans aucun doute.

Reprenant mon état des lieux, je découvris un jardin et une piscine... D'une couleur qui n'était pas celle d'origine. Redescendant au second étant, je pris un moment pour essayer de ne pas tous les tuer... Autant dire que je prenais sur moi.

— Naya … NAYA CRISS !

Je réveillais une poignet d'adolescent, dont un se levant pour essayer de s'exprimer.

— Parle moins fort, tu fais chier tout le monde connard...

M'approchant de lui dans un souffle, je le soulevais pour le plaquer au mur.

— Si tu ne veux pas mourir, je te conseil de réveiller tout tes potes et de dégager de chez moi … Connard !

Une aura meurtrière, un regard noir, une force maitrisé. J'étais en train de me contenir, d'éviter de tous les tuer d'un coup, car là, c'était un peu mon envie du moment. Ils commencèrent donc à évacuer en urgence et pour ma part, je fonçais dans la chambre de Naya ou je découvris ma futur bénis, d'autres filles et quelques mec totalement nu. Tapant du poing dans la porte, je les réveillais tous sur le coup et là, un sourire mauvais étira mon visage.

— Je vous conseil de vous casser avant que je ne le fasse moi-même.

Lançant un regard noir à Naya, je la menaçais totalement avant de quitter sa chambre et de m'assurer que tout le monde soit partie. Et une fois que ce fut fait... J'explosais.

— Es-tu totalement idiote ou tu es juste une gamine de quatorze ans ? Tu parles beaucoup de rumeurs et d'image, mais tu pense sincèrement qu'il n'y aura pas la moindre fuite sur cette soirée ?

On essaye de se calmer et on reprend.

— Comment veux-tu que je te laisse des liberté si tu t'amuse à n'être qu'une … Petite garce de première classe ?!

Loupé. Je m'approchais d'elle, toujours autant en colère.

— Tu as intérêts à tout nettoyer toi-même car il est hors de question qu'une femme de ménage paye pour TES caprices.

J'allais lui arracher la tête, j'allais la tuer...

-"Hey ! t'approche pas de la porte ! Mon trèèèèèèèèèèèèèès gentil garde ch..chi...Merde ! Chiourne va pas aimer !"
-On s'en fout, il est pas là !

Argument imparable, si, si, je vous assurais ! Fait est que j'étais toute seule depuis deux jours, que je fêtais mon....Mon...Mince, c'était lequel ? AH OUI ! le 2001 ème et dernier épisode de ma série et que, forcément, j'avais déjà castré Alan d'un bon coup de genoux et j'étais un poil...beaucoup...énormément alcoolisée. Osef, ce n'était pas tout les jours qu'on s'amusait ! Enfin faut dire que j'avais allégrement cassé plus ou moins mon contrat vu que mon aaaaaaaaaaaaaangéliiiiiiiiiiiiiiiique manager m'avait décroché...enfin non, c'était moi qui l'avait décroché ce foutu rôle ! Mais bref, toujours est il QUE je ne pouvais plus me cantonner a ces foutues séries Z ou B ou...A vu l'audimat. M'enfin, y avait toute l'équipe de tournage, les plus sages étaient partis tôt, les moins sages s'éffeuillaient sur les tables, canapé...Balcon pour plus d'affinités. Donc soirée débridée, j'avais quand même interdit l'entrée vers les apparts de Gabriel mais ma vigileance était un poil entamée là, alors j'ai haussé les épaules et ai fini ma tequila frapper d'un coup...Le reste, c'est un grand et beau trou noir...Jusqu'a un putain de hurlement...

La migraine me cisaillait les neurones et sur le moment, je faillis tourner verdâtre. Arg...Il était rentré ? Non, je devais rêver. Bien sur que je rêvais. Evidemment...Oups...Non en fait...

-"Oh la ferme..."

gémis je en prenant mon oreiller pour me le coller sur la tête tandis qu'un remue ménage pas possible se faisait entendre. Je me sentis tirée par la jambe et eut tôt fait d'envoyer paître celui qui voulait me lever...Ouais, sans doute qu'il avait peur cet abruti. Je réussis, je ne sais pas comment a m'assoir sur le lit, me passant une main dans les cheveux totalement emmêlés et baillant pire que pendre alors que tous autour de moi se sauvait comme des pleutres...Remarquez, j'étais pas loin de faire pareil, enfin, je l'aurais fait si je n'étais pas épinglée a mon lit par un coup d'oeil que n'aurait pas renié Lucifer en personne. Allez...C'était partit...

-"Y aura des fuites ouais, mais surtout sur le fait qu'Emily vient de mourir...Et puis tu m'as dit que c'était ultra sécurisé donc je risque rien !"

marmonnais je en résistant a l'envie de lui envoyer mon oreiller sur la tronche. Mince ! J'avais mal aux cheveux ! Il était obligé de hurler ?!

"Première ? Cool...Au moins, je suis pas dernière tiens !"

Vas y coco, je m'en fiche de tes insultes, j'en ai vu d'autre...

-"Techniquement, c'est toi qui la paye tu vois...Relax Gabriel ! Tu vas pas m'en faire une pendule si ? C'était juste une soirée d'adieu tu vois."

Bon avouons le, on en mène pas large quand même. En rogne, il était carrément terrifiant. Si, si. A tel point que j'étais pas foutu de le regarder en face. Ouais bon, j'avais abusé, c'était pas la peine d'en faire un foin quoi ! Le sol tangua un peu sous mes pieds lorsque je me levai. Merde ! J'avais deux heures de sommeil dans le nez là !

-"Dis donc, tu as fait de la chir ? Ou tu as perdu 10 ans dans l'avion ?"

Très spirituel, mais là, il ne fallait pas trop m'en demander. Changer subtilement de conversation n'était pas dans mes cordes. En plus ça venait de me frapper. Monsieur faisait la petite vingtaine là, alors qu'hier, il en était a la petite trentaine. C'était louche si vous voulez mon avis pas très éclairé. Je réussis a me stabiliser, soupirant en fronçant le nez.Mince ! Combien de poivrots avaient dormir dans ma piole mis a part moi ?

-" Et puis je t'avais prévenu."

continuai je en relevant le menton. Je l'avais prévenu. Je faisais ce que je voulais, avec qui je voulais, comme je le voulais.

— C'est vrai, il n'y avait pas le moindre appareil photo ?

J’allais la claquer, l'exploser contre un mur. J'étais déçu qu'elle ne soit pas capable de plus d'esprit. Elle était réellement immature, mais au moins, il était claire qu'elle avait peur la. Au moins son instinct de survie était un minimum en état de fonctionner malgré l'alcool qui coulait dans ses veines.

J'essayais de ne pas me déchainer complètement contre elle. Mais c'était peine perdu, je ne pouvais que limiter la casse et m'accrocher à des mots uniquement. Elle avait intérêt à nettoyer son bordel sinon je ne donnais pas cher de sa peau. Et là... Elle me répondit style de rien que c'était moi qui payait les femmes de ménage et qu'en plus, je n'avais pas à m'étaler sur le sujet... C'était juste une soirée ? Juste ?

— Il est hors de question que sous prétexte que tu es doué, tu n'assumes pas tes actes. Alors tu vas me nettoyer se bordel maintenant !

Ma voix ne tremblait pas, elle était juste sèche et menaçante, comme moi. Il n'était pas de bonne augure que je m'énerve ainsi. C'était même plutôt risqué. Et là alors que j'étais en train de lutter pour me tenir, elle me demanda si j'avais fait de la chirurgie ou si j'avais perdu dix ans dans l'avion. C'était quoi cette question de merde ?

— C'est sur, j'ai réellement que ça à foutre ! Je n'y peux rien si malheureusement, tu t'es planté sur mon âge !

Violent ? Presque, mais le pire fut lorsque me sortit qu'elle m'avait prévenu. Faisant presque demi-tours, je la repousser sans même la toucher contre le mur.

— Prévenu ? Prévenu que tu allais mettre mon appartement à feu, que tu allais le retourner et exploser tous ce qui était dedans sans même te soucier de la valeurs ou de ce qu'il signifiait ? Que tu allais mettre un bordel monstre sous prétexte que tu voulais dire adieu ? Tu m'avais prévenu ?!

Reculant brutalement, je souris d'une façon un peu... terrifiante.

— Non, tu ne m'avais pas prévenu. Alors oui, tu fais ce que tu veux, quand tu veux avec qui tu veux ! Mais il est HORS DE QUESTION que tu SACCAGES mon appartement !

Le pire dans tout ça, c'était que j'étais loin d'être hystérique, du moins dans mon comportement et dans mes gestes. C'était plus profond, plus dangereux que ce tout ce qu'elle avait pu croiser.

— Alors tu vas remettre un minimum d'ordre dans ce putain d'appartement et je te conseil de prier tous les dieux pour qu'aucun de tes chères petits compagnons de beuverie n'ai touché à mes affaires.

Me retournant une nouvelle fois vers elle, je retenais mon envie de la baffer.

— Et je te déconseille fortement de me dire non, car jusqu'à présent, je ne t'ai pas fait autant chier que tu ne viens de le faire.

-"Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer."

Récitais je avec une moue boudeuse, malgré mon état un peu bancal hein. n'empêche qu'il me gonflait là ! Et faisait enfler ma migraine en proportion. Ca va, ça va ! C'était juste une fête ! L'une des dernières ! Il n'allait pas....Ah ben si en fait.

-"Pas de soucis, je vais appeler une femme de ménage que JE paierais. Ca te va comme ça ? Ou alors tu as un vieux fanstame de soubrette nue sous son tablier ?"

Oui, oui, j'ironisais et pourtant, je savais que ce n'était pas le truc a faire. je pouvais presque voir sa colère iradier de lui par vagues brulantes et croyez moi, je n'aimais pas ça. Mais allez le dire a mon moi trop fière et arrogante pour la calmer ! Peine perdue ! Ok, je vivais avec lui. ok c'était mon manager. Ok c'était mon tuteur...MAIS PUTAIN J'AVAIS PASSE L'AGE D'UNE MAMAN ! Cela dit, me vint une reflexion débile sur son âge. Non parce que comprenez le choc sur le coup. En face de moi, j'avais un gosse de 20 ans ! Enfin, si on oubliait ce qu'il dégageait, ce qui te disait assez que tu avais un homme devant toi et pas un gamin...n'empêche qu'il faisait beaucoup plus jeune mais ma connerie ne trouva pas d'écho sauf un sursaut de colère qui me faisait froid dans le dos. J'étais suicidaire. Clairement.

Ah....Il semblerait que j'ai touché un point sensible alors que je reculais précipitemment devant sa rage, percutant le mur derrière moi. Autant pour moi, il me collait vraiment les foi. Mais le pire était ma petite voix déconnectée qui me dit le plus innocement du monde "Wow, la colère le rend super sexy"...Baillonnez là s'il vous plait ! Je fronçais les sourcils, levai le menton.

-"Oui, je t'ai prévenu !"

Avant de me rapetisser contre le mur et de détourner les yeux.

-"Mais je n'avais pas non plus prévu qu'ils y mettent le feu si ça peu te consoler."

Pas sur que ça marche. Mais il avait le don de me hérisser. J'avais envie de le voir sortir de ses gonds, exploser. je ne savais pas pourquoi d'ailleurs. Mais j'en avais marre de sa maitrise, de son sang froid qui me gonflait ! Ce type devait bien être capable de péter son boulon non ? Il devait avoir une faille, même minime ! Pourquoi est ce que je ne la trouvais pas ?! Alors un sourire diabolique se peint sur mes lèvres alors même que ma voix prenait des accents veloutés.

-"De quelle manière veux tu que je te dise oui ?"

Susurrais je presque lascive en me disant que j'étais en train de faire une connerie monumentale.

— C'est pas croyable, t'es incapable d'utiliser tes dix doigts pour réparer tes propres conneries ?

Payer une femme de ménage ? Elle jouait avec le feu, elle n'avait pas conscience de combien je me retenais actuellement. C'était à un point ou je préférais même ignorer ses piques au risque de lui faire vraiment, mais alors vraiment regretter d'être née. Quoi qu'il en soit elle continuait à jouer. Elle m'avait prévenu selon elle... Je ne sais pas pourquoi, mais je ne l'avais pas ressenti comme ça moi. Mais alors vraiment pas.

Elle finit par concéder qu'elle n'avait pas vraiment prévu qu'ils mettent le feu, si cela pouvait me consoler. Si cela pouvait me consoler ? Mais putain j'espère bien qu'elle n'avait pas prévu ça. Si c'était le cas, je l'aurais complètement détruite et elle aurait compris combien cela était difficile de vivre avec un archange à dos.

— Encore heureux ! Mais si tu es incapable de tenir tes... invités, n'invite personne !

Je prenais sur moi, vraiment, j'avais une folle envie de faire exploser l'ange en moi. Mais il ne valait vraiment pas. Les chambres fortes n'avait pas été forcé, c'est ce qu'il fallait se dire...

Et là … Elle se mit à me sourire avant de prendre une voix qui aurait pu éveiller certain instinct... si je n'avais pas cette folle envie de lui faire passer toute envie de me défier. Elle me demanda alors de quelle manière elle voulait que je lui dise oui. Et là, j'espérais sincèrement qu'elle avait conscience de ce qu'elle faisait... C'était d'une débilité profonde.

— Naya... Ai-je l'air d'attendre ce genre de service de ta part ? Non, alors remballe tes charmes et nettoies ton bordel.

Franchement... Ok, j'avais un sacré passé... Mais depuis quand pouvait-on désamorcer une colère, une de mes colère en me parlant lascivement ? Lui tournant à présent le dos, je fis quelques pas en direction des chambres fortes. Verifiant qu'elle était bien fermé et surtout que rien n'avait disparue dans le petit hall.

Dégageant alors les bouteilles qui trainaient, je refermais la porte afin de revenir dans l'immense salon. Constatant ainsi l'étendu des dégâts. Je pouvais en tuer un ou deux ? Non ? Sur ? C'était si tentant.

— Rassure moi, tu n'aurais jamais laissé une fête autant dérapé chez toi ?

Histoire que je juge si c'était contre moi, ou juste de la gaminerie profonde... Mais pour le moment, je préférais sérieusement me calmer. Je voulais la bénir et non la tuer. Et le fait qu'elle me tienne plus ou moins tête me conforté dans mon idée d'une nouvelle Azra. Il fallait juste lui apprendre le respect de soit et des choses … Juste …

"Gabriel...Tu utilise les tiens pour faire la vaisselle ?!"

Non mais qu'il ne me la fasse pas a moi merde ! Il ne faisait rien chez lui ! En quoi le fait de payer une femme de ménage le défrisait ?! Ou lui ôtait la gomina ?! Cela dit, j'avais conscience de frôler les limites. Et, instinctivement, je ne voulais pas savoir a quoi ressemblaient ces limites. Mais c'était tentant ! Alors j'oscillais entre provocation et repentir. Voir séduction et LA, on se prend un mur. Parce que sans être arrogante, j'étais bien faite, belle, et en général, mon petit timbre de voix ne laissait personne indifférent. Personne ? Sauf mon putain de tuteur ! Mange toi une claque et recommence !

-"T'es vexant !"

La fierté écornée, je le suivis jusqu'au salon, maugréant dans ma barbe. Je plissai les paupières en le voyant darder des coups d'oeil a droite et a gauche. Il cachait quelque chose. C'était obligé. Je m'aidais d'un chambranle de porte en m'y adossant, croisant les bras sous ma poitrine, le fusillant des yeux.

-"Non. Juste que, comme tu le sais, je n'ai pas signé pour une nouvelle saison de "The great shower" et mes collègues ont tenu a fêter mon départ. Mince Gabriel ! Tu me fais un foin pour rien ! Ok, ils ont dépassés les limites mais c'est pas non plus la mer a boire !"

Je me mordillai la lèvre inférieure, tremblant intérieurement, cherchant le moyen de le calmer tout en évitant de me faire décapiter sur l'heure évidemment.

-"Tu caches des trucs chez toi hein ?"

Parce que mine de rien, j'avais été assez observatrice pour discerner ces coups d'oeil ou son déplacement.

-"Portes blindées, digicodes...Boitier a mot de passes...J'ai l'air si blonde que ça ? Tu pensais que je ne les verrai pas ? En fait, tu me fais pas une crise pour mon comportement, juste parce que tu as peur qu'on ai trouvé tes petits secrets non ?"

Bon là, Naya, tu abuse ! Mais je savais que je tenais quelque chose, je le savais !

-"La prochaine fois, on ira a l'hotel si ça peut te rassurer."

Je rêvais d'une douche, sérieux ! Je tuerais pour une douche....Si il ne me tuait pas avant....

— Je vais visiblement t'apprendre un truc, mais je fais ma vaisselle Naya.

Ce n'était même pas la peine d'essayer de me faire passer pour un fainéant de première, je ne l'étais pas. J'avais même tendance à être manique. Elle tenta alors de jouer de ses charmes et malheureusement pour elle... J'en avais strictement rien à foutre. Alors je l'envoyais proprement balader alors que je vérifiais qu'aucune porte ne fut facturé.

Vexer ? Elle devait l'être en continue avec moi. Enfin, dans d'autre circonstance, j'aurais aisément cédé, mais pas maintenant. Pour elle, ce n'était pas la mer à boire que d'avoir laisser ses chères copain défoncer royalement mon appartement, mais ce n'était pas mon point de vu. Vraiment pas. Ils avaient dépassé les limites et elle avait été incapable de les tenir.

— Ne va pas me faire croire que tu tiens à eux...

Elle était trop égoïste et axé sur sa carrière pour faire attention aux autres. Elle me demanda brusquement si je cachais des trucs. Ce n'était pas une question, c'était purement rhétorique. Elle énuméra alors tout ce qu'elle avait remarqué et elle en conclut que j'avais donc pété un câble à cause de ce que l'on aurait pu découvrir et non ce qu'ils avaient fait.

La fusillant alors du regard, j'esquivais plusieurs cadavres de bouteilles sans même regarder le sol. Me dirigeant vers l'escalier, je comptais bien la laisser bosser et essayer de me détendre un peu. Mine de rien, j'étais crevé avec ses conneries.

— Ce que je cache, c'est une partie de ma fortune et des investissements qui ne peuvent-être exposer à la vue de tous. Et non, je te fais une crise car tu es indigne de confiance et que tu viens de foutre en l'air la quasi totalité de mon appartement !

Elle me sortit alors que si cela pouvait me rassurer, elle irait à l'hôtel la prochaine fois. M'arrêtant net, j'haussais un sourcil.

— Sage proposition, mais en attendant nettoies ta merde !

Secouant légèrement la tête, je redevenais petit à petit plus calme. Si bien que je fis moi-même le ménage dans ma chambre. Et je fus heureux qu'elle ne soit pas réellement saccagé. Suite à quoi, je passais un moment sous ma douche, le temps de retrouver pleinement mes esprit et surtout de commencer à redevenir maitre de moi-même. Je ne devais pas me laisser dépasser par elle. Elle agissait stupidement, pas moi.

Sortant alors, je m'essuyais rapidement avant de passer un boxer et de sortir de la salle de bain. Ouvrant alors ma fenêtre, je naviguais entre les différentes pièces de l'étage afin d'ouvrir d'autre fenêtre et d'évacuer cette odeur un peu lourde de fumé. J'allais rentrer de nouveau dans ma chambre lorsque je tombais nez-à-nez avec Naya.

— Je doute que tu es déjà fini de nettoyer le bas.

Et là, j'aimerais bien aller finir de m'habiller si c'était possible, car je n'avais pas que ça à faire, de la regarder entrain d'essayer de me faire céder à ses caprices.

-"Nan, tu appuies sur un bouton et c'est ton lave vaisselle qui fait le boulot !"

Mais comment on en était arrivé a se bouffer le nez sur des conneries telles que la vaisselle ? J'avais raté un épisode ? Ou alors, c'était ma migraine qui me faisait dire n'importe quoi. Je voyais bien qu'il était en rogne, voir pire. Alors une partie de moi le trouvait terriblement sexy ainsi et l'autre ne pouvait s'empêcher de le provoquer tandis qu'une petite parcelle me disait de fermer ma grande bouche. Alors être tiraillée par trois désirs contraires, ça aidait pas quand on avait encore quelque gramme.

Je haussai les épaules.

-"Evidemment que non, seulement, il faut une bonne dose d'hypocrisie dans ce boulot et tu peux pas dire le contraire, j'ai l'impression que tu es un roi en la matière."

Parce que bon, il ne fallait pas non plus me la faire. Se payer un tel appart, voir un étage...On ne construisait pas une fortune en étant gentil, doux et honnête. Je le suivis jusqu'au salon, m'adossant a un mur tout en le suivant du regard. Je savais ce qu'il faisait. Si il croyait que je ne discernais pas son regard aigue sur l'environnement...Je levai les yeux au ciel ( ce que je faisais souvent avec lui ces derniers temps ).

-"Oh ça va ! C'est des acteurs de seconde zone mais pas des voleurs ! Et parlons en de la confiance ! Me lance pas la dessus Gabriel ! Tes actes ne m'incitent absolument pas a te faire confiance, PAS UNE FOIS, tu ne m'as demandé mon avis...PAS UNE ! Tu t'es contenté d'imposer! Alors tu es mal placé pour parler de confiance !"

Mais quel chiant ! Un vrai emmerdeur alors que je serrais les lèvres pour retenir une réplique cinglante a sa remarque. Ma merde, j'allais la nettoyer en appelant un service fait pour ! Qu'il me fasse pas chier ! Et là...Il me laissa en plan. Carrément en plan...J'ouvris la bouche comme une truite avant de la refermer en marmonnant un "connard" bien sentit.

J'en profitai pour téléphone a une entreprise de nettoyage et filer sous la douche. Froide la douche. Il fallait que je m'agite les neurones. Ensuite, j'enfilais un jean et un tee shirt, attachai mes cheveux en queue de cheval pour sortir de la salle de bain et tomber...

-"Putain Gabriel ! "

Je saisis le premier tee shirt qui passa a porter de main avant de le lui balancer dans la tronche.

-"Est ce que je me trimballe a poil moi ?!"

Je croisais les bras sur ma poitrine, ne sachant plus où regarder. Bon allez, c'était pas le premier mec en boxer que je croisais. Ca va aller. Oui mais non. Il était carrément a tomber et, malheureusement pour moi, pas du tout enclin a se laisser draguer...NON ! Je ne voulais pas le draguer ! Impossible ! Conflit d'intêret et tout ! En désespoir de cause et pour éviter de scotcher sa poitrine nue, je levai les yeux sur une horloge design.

-"Ouais, dans une demie heure, on va attaquer et une heure de plus, ce sera niquel..Satisfait ?"

Ironisais je avec un sourire caustique.

Certes, ce n'était pas à moi qu'on allait apprendre l'hypocrisie. Sauf que moi, j'étais bien plus qu'un roi, j'étais un dieu. Quoi qu'il en soit, elle me sortit son petit laïus, qui au passage me permit de jauger son niveau de confiance. Elle me reprochait donc de ne pas lui avoir laisser une seule fois le choix. Très bien, il était donc de plus en plus certain que je lui confirais son avenir avant de lui imposer. Elle aura le choix, du moins en apparence.

Je n'étais plus vraiment à un béni sur le dos près. Et puis, en m'ayant comme créateur, il valait mieux ne pas m'avoir à dos. J'étais relativement bien placé dans ce monde. La fixant un instant, je répondis.

— Alors je te demanderais plus souvent ton avis.

La laissant alors, je montais prendre une douche avant d'enfiler un boxer et de prendre l'initiative d’aérer l'étage. Et c'est là que je tombais nez-à-nez avec Naya qui, visiblement, n'avait pas écouté ce que je lui avais dit. Mais ce n'était pas ça le plus... Intéressant. C'était sa réaction à ma vue. S'exclamant, elle me lança un tee-shirt dans le visage avant de me demander si elle se balader à poil elle. Arquant un sourcil, je ne pus retenir un sourire.

— Je ne veux pas te vexer d'avantage mais... Je ne suis techniquement pas « à poil ».

Quoi qu'il en soit elle se mit à regarder une horloge avant de me sortir que dans une 1h30 tous sera niquel. Si j'étais satisfait ? Oui, mais pas vraiment pour les même raisons. M'avançant vers elle d'un pas fantomatique, je brisais lentement la distance entre nous deux, mon regard brulant semblait embrasser chaque fragment de son corps.

Elle qui était si fière avait clairement montré une faiblesse. Moi. Et en temps que manipulateur et séducteur depuis 2 500 ans, je dois avouer que j'étais particulièrement excité par cette découverte. Mon petit manège, purement visuel, continua quelques minutes. Me glissant dans son dos alors que je lui soufflais, un sourire aux lèvres.

­ — Oui

Mais pas pour les raisons qu'elle pouvait imaginer. Revenant alors devant elle, je la fixais droit dans les yeux, cherchant cette faille qui ne demandait qu'à être découverte.

— Tu en as vu d'autres, je suis certain que mon accoutrement ne doit pas te perturber tant que cela. Mais si je me trompe...

Jouer avec le feu. Ça passait, ou elle m'explosait dans les mains. En attendant, je savais à présent que j'avais une emprise sur elle. Une emprise qui semblait bien plus forte que je ne l'aurais cru.

Hein ? Eberluée, je le fixai avec les yeux sortant de leur orbite. Il se foutait de moi là non ? Monsieur était subitement conciliant ? Non, il y avait anguille sous roche. Obligé. Néanmoins, je serrai un peu les dents, refermant par la même ma bouche.

-"J'espère que tu te souviendras de tes mots, Gabriel."

Parce que je saurais les lui rappeler ! Je n'y croyais certes qu'a moitié mais quand même. Je plissai les paupières alors qu'il me laissait là. Ruminant mon mal de tête avant de me décider a téléphoner a des services de nettoyage et filer sous la douche. L'eau froide avait le don de rafraichir les idées. Enfin je crois. A vrai dire, je n'en étais plus sûre du tout quelque minute plus tard en tombant sur mon manager / tuteur / épine dans le pied / connard ( rayez la mention inutile ) sortant lui même de sa salle de bain en très petite tenue. Le reflexe eut voulu que je lui balance un tee shirt qu'il dédaigna allégrement.

-"Tu joue sur les mots là."

Marmonnais je parce que bon, certes, il n'était pas tout nu, mais techniquement, nos appartements étaient séparés DONC, rien ne l'empêchait de se promener tout nu sans que cela ne me gêne. Sauf que monsieur avait décidé d'ouvrir toute les fenêtres et qu'il le faisait en boxer. Forcément, il avait fallut que je lui tombe dessus. Et il avait fallut que je le regarde vraiment aussi. Et il avait fallut que je m'en trouve un peu retournée...Tout en me l'interdisant. De toute façon, j'avais bien compris que je ne l'interressais pas. C'était vexant mais tout a fait dans son droit résultat, je me mis a fixer une horloge en répondant du bout des lèvres. Regard qui revint très vite sur l'espace de peau nue alors que monsieur bougeait...Bougeait...Euh...vers moi ? Je n'aimais pas sa façon de faire. je n'aimais pas sa démarche. Je n'aimais pas son regard qui me donnait l'impression d'être totalement nue. Je n'aimais pas ces yeux qui me faisaient autant d'effet qu'une caresse appuyée et je n'aimais absolument pas les réactions incontrôlables de mon corps a cette intention. Heureusement, mes bras croisés l'empêchait de discerner la pointe durcie de mes seins et pourtant, moi, je les sentais très clairement. Je serrai les dents, un minuscule muscle sautant nerveusement sur ma joue. Surtout, ne pas prendre la fuite. il me faisait penser a un prédateur qui vient de flairer sa proie. Fuir serait une erreur stratégique, mais tellement tentante !

J'eus presque un soupire de soulagement alors qu'il s'éloignait. Soulagement de courte durée vu que je fus littéralement happée par son regard. merde ! Il n'était pas censé me faire de l'effet ! Absolument aucun effet ! A ma décharge, il n'avait jamais essayé de me faire de l'effet. La poisse parce que j'avais l'impression que c'était ce qu'il cherchait là.

-"Je ne suis pas perturbée."

oups, n'était ce pas un mensonge ? Si, si, mais taisez vous !

-"Seulement toi passe encore mais je crois que je n'aimerais pas tomber sur ta secrétaire dans la même tenue vois tu et vu ton aisance, tu es coutumier du genre. Merci mais non merci."

Euuh...Qu'est ce que je racontais là ?

-"Donc, tu es mignon mais tu vas t'habiller."

Voilà, bonne idée !

Jouer sur les mots, c'était jouer du plus bel instrument de la vie. Savoir avouer ou refuser sans que personne ne le sache, savoir gagner ou perdre sans que le monde ne s'en rende compte. Elle était perturbé, très. Je pouvais sentir son corps, ses tensions. Pourtant elle gardait la tête droite, cherchant à faire face malgré ce qu'elle ressentait à présent.

C'était donc une chose certaine, j'étais sa faiblesse. Magnifique. Elle affirma alors ne pas être perturbé. Mensonge. Elle invoqua alors le fait qu'elle n'aimerait pas croiser une de mes secrétaire dans la même tenue que moi. C'était quoi ce mensonge débile qui ne tenait même pas la route ? Elle me prenait pour quoi ? Enfin, ce qui me rassurait, c'est qu'elle avait visiblement conscience de la débilité de ses propos.

Un ordre ? Je n'espérais pas pour elle. Souriant alors, je m'avançais à nouveau vers elle. Assuré, je la fis reculer à nouveau, m'assurant que son dos est bel et bien épousait le murs, avant de poser une main contre le mur. Main qui aurait accidentellement frôlé plus d'une fois son corps.

— J'ai tendance à n'écouter que moi Naya ...

Mon regard plongea directement dans le sien, alors que je lui disais, avec un grand sérieux.

— Et puis, j'ai tendance à éviter de ramener des conquêtes chez moi...

Souriant doucement, je laissais ma main libre replacer une mèche derrière ses oreilles.

— Alors rassures-toi, tu n'auras que la vision de ma petite personne à supporter et vu que visiblement, « je passe » il n'y aura aucun problème.

Rapprochant mon visage, j'étais à quelques centimètres du sien. Soufflant alors contre ses lèvres d'une voie lascive.

— Aucun...

Allons Naya, nous allions nous amuser à voir ta réaction face à cela. Le contrôle, ou te trahira-tu pour de bon ?

Et merde ! Pourquoi ne se contentait il pas de m'écouter hein ? Au lieu de se rapprocher ? Par reflexe je reculai avant de sentir un putain de mur derrière moi. Du calme Naya, c'était pas la première fois que l'on te coinçais contre un mur ! Sauf qu'en général, j'avais l'impression d'être agressée et c'était généralement le cas et que là...Je levai les yeux au ciel. Tentative idiote pour avoir le regard braqué autre part que sur le torse nu qui me surplombait d'ailleurs.

-"Et bien il serait temps d'élargir tes ouïes !"

Recule ! Recule ! Voilà ce qu'hurlait mon esprit et mon regard. Sauf qu'ils avaient beau hurler, Gabriel devait être sourd ! il envahissait mon espace vital. Me comprimait la poitrine de...euh..PEUR, il pouvait pas reculer ? Je dûs me faire violence pour ne pas taper la main qu'il porta a mes cheveux, affectant un sang froid que je n'avais absolument pas et affrontant son regard. Une belle connerie cela dit en passant. Et pourquoi je le laissai faire d'abord ?! Ce genre de tentative débile, j'en avais essuyé et m'en étais toujours sortie, sauf que là, j'avais l'impression d'avoir les talons collés au sol. la langue soudée a mon palais et le ventre en feu. Réveilles toi ! Sauf que le réveil eu ceci de magnifique qu'il me poussa a poser ma paume droite sur un pectoral gauche....Et le toucher, c'était la dernière chose que je voulais faire voyez vous, même si ce n'était pas flagrant au premier abord.

-"Tu fais quoi là ? Tu me prend pour une idiote finie ? Ton numéro de lover tu le range dans ta poche et tu mets ton pq dessus !"

Ouais, ouais, ouais...Sauf que j'adorais la texture de sa peau, les déliés de son torse sous mes doigts. J'étais censée le repousser et je ne faisais rien du tout de cela. Enfoiré ! Je n'aimais pas ce qu'il provoquait. Je voulais me leurrer. je n'y étais pas sensible ! Absolument pas !

-"Ok, tu veux jouer au blond ?"

Là dessus, je me décollai du mur, me hissant sur la pointe des pieds pour aller a la rencontre de sa bouche. De ses lèvres viriles. Qui me tentaient bien trop me rendis je compte. Et là, LA, je savais que j'avais fait une connerie... Parce que je m'enflammais soudainement....

— Il y a être jeune et con, et il y a aussi être vieux et con.

Surtout que moi... J'étais vraiment, mais alors vraiment très vieux. Un détail sur ma vie qui passerait à la trappe pour le moment, un détail dont-elle se souviendra, un jour. Et ce jour la, il sera temps de lui dire la vérité.

En attendant, je l'avais repoussé contre un mur et avait fait en sorte de la perturber le plus possible. Une proximité qui semblait particulièrement la troubler alors qu'elle posait sa main sur mon torse dans le but de quoi ? Dans découvrir la texture ? Car cela ressemblait à tout, sauf un geste de refus, ou de défense.

Elle reprit la parole et je dus me faire violence pour ne pas trahir mon plaisir de la voir ainsi mise à nue. Car mon numéros de Lover, comme elle l'a si bien dit, il faisait son petit effet. Je la sentais tendu, et ce genre de tension ressemblait à tout sauf du dégout.

— Je joue à la même chose que toi.

Elle avait plus ou moins commencer, sauf que moi, je savais réellement camoufler tout mes désires et puis, je dois avouer qu'elle avait assez mal choisi son moment. Elle me posa alors une question qui me laissa un moment perplexe.

N'aimant pas rester dans l'attente, je fus heureux de découvrir ce qu'elle entendait. Elle se décolla donc du mur, se dressant sur la pointe des pieds pour ...m'embrasser. Ah mais pas le genre de baiser gentil et maitrisé, non, le baiser qui voulait clairement dire : je suis faible. Mes lèvres cherchèrent alors les siennes tandis que je m'amusais à la faire de plus en plus monter en pression. Glissant mes mains sur son corps alors que je la collais à nouveau au mur, je fis en sorte que nos corps s'épouse dans la plus grande harmonie.

Sentant les reliefs de son corps, en flattant d'autres. Je glissais lentement les mains sur la ligne de ses fesses, la soulevant avant de lui faire enrouler les jambes autour de moi. La laissant prendre le dessus sans jamais la laisser pleinement contrôler, faisant en sorte de provoquer bien plus qu'une passion éphémère. Mes lèvres glissèrent lentement dans son cou pour y dessiner des arabesques tentatrices.

Combien de temps avant qu'elle ne me cède complètement ? Combien de temps avant que sa confiance soit mienne ? C'était risqué, terriblement. Mais j'étais connue pour avoir des relations ambiguë avec mes bénis et bien que j'ai changé de mode de fonctionnement, je serais complètement idiot d'ignorer la splendeur physique de Naya...

Vieux ? Ah non, il n'avait pas l'air vieux. J'aurais adoré ceci dit. Vieux, grabataire, les cheveux blancs, des rides plein le visage, oui, clair, j'aurais kiffé. Malheureusement, ce n'était pas le cas. Non ce que j'avais sous les yeux n'était pas vieux ni sénile. Et a le voir s'approcher tel un félin, je n'étais pas sure de mes capacités de résistance là. J'aurais aimé reculer mais il m'avait coincé contre le mur, j'étais acculée, c'était tout alors autant affronter. Le baiser ? Oh a la base juste une tentative pour le destabiliser c'était tout. Il n'avait pas eut l'air sensible a mes charmes alors je me disais que l'embrasser subitement allait au moins le secouer. Ca pour le secouer...En étant honnête avec moi même, j'assouvissais un désir profond. Je le savais, mais j'aimais me voiler la face, faire comme si je maitrisais la situation alors que je ne maitrisais rien du tout. Je le sus a l'instant même où il me répondit, mêlant sa langue a la mienne avec un art consommé, glissant ses paumes sur mon corps, me hissant contre lui, me forçant a m'accrocher a ses hanches. J'étais en train de faire une sacrée connerie mais bizarrement, mon cerveau avait déconnecté. Il amait les sensations qui me parcourait, en réclamait encore bien plus. De la lave en fusion semblait avoir remplacé mon sang dans mes veines, malgré moi, je resserai l'étreinte de mes cuisses sur sa taille, me collant encore plus si cela était possible, me laissant totalement emportée par ce baiser. baiser qui n'était censé qu'être une provocation de plus, notons le. Mais le piège semblait se retrourner contre moi et, quelque part, je savais que cela se passerait ainsi. Je n'avais juste pas eu conscience de l'effet qu'il pouvait avoir sur moi. Creusant mon ventre d'un vide insoutenable et si il n'était la sonnerie insistante de la porte d'entrée, sans doute l'aurais je supplié de me prendre là, contre ce mur, sans autre forme de procès.

-"Lâches moi, on a de la visite."

Seulement ma voix disait tout autre chose, langoureuse et sensuelle, elle semblait dire le contraire des mots que je venais de prononcer. Merde ! Si je me m'étais a fantasmé sur mon manager, je n'avais pas fini ! Ou alors c'était parce que je n'avais pas fait l'amour depuis un moment ? Oui, voilà c'était a cause de ça ! Il devenait urgent que je m'envoie en l'air une bonne fois pour toute ! Et pas avec Gabriel surtout ! On avait déjà dezs relations compliquées, autant ne pas les rendre invivables, pourtant, j'étais sûre qu'il faisait l'amour comme un dieu ! Je me punissais moi même en vérité, mais si il y avait une chose que je detestais, c'était bien ce désir incontrolable qui me susurrait qu'il ne me laisserait pas en paix tant qu'il ne serait pas assouvit et apaiser. Seulement, j'avais comme un doute sur le fait qu'une seule fois lui suffise.

-" La femme de ménage vois tu, alors je me doute qu'elle en ai vu des vertes et des pas mûres avec toi, mais bon, je ne suis pas forcément adepte de l'exhib."

repris je en grinçant intérieurement des dents, sauvée par le gong, c'était hilarant au possible merde !

Les choses avaient évolué de la rage contre elle, je me retrouvais à jouer avec ses émotions, avec ses sentiments. La plaquant contre un mur pour commencer à la faire monter en pression. Me jouer de ses faiblesses pour mieux la faire plier. Et je pense que j'aurais pu la faire mienne si la sonnette n'avait pas retentit. Dommage. Mais ce n'était pas moi le plus excité des deux.

Alors, lorsqu'elle me demanda de la lâché avec une voix emplie de désire, je compris à quel point il allait-être aisé de la faire céder. Sa voix la contredisait déjà et ce fit bien pire avec son corps bouillant contre moi. Elle reprit donc en parlant d'une femme de ménage et de ses tendances et là. Je la lâchais en prenant garde de bien laisser glisser mes mains contre ses hanches. La regardant avec un léger sourire aux lèvres, je filais comme une ombre dans ma chambre pour passer un jean et un t-shirt uni noir.

Descendant alors, j'ouvris la porte avant de m'amuser du regard effaré de la femme de ménage. La rassurant alors, je lui indiquais qu'elle allait avoir de l'aide.

« Naya, tu seras gentille de venir aider cette pauvre dame. »

Car oui, je ne lui avais rien cédé. Et je n'allais pas le faire maintenant. Je disparue alors de la circulation, m'isolant dans mon bureau, celui qui se trouvait derrière une des portes blindés. Corrigeant alors des copies de la Lux. Car oui, j'avais la double casquette de professeur et de directeur durant l'absence d'Azra.

Une sonnette raisonna alors dans mon bureau et je levais les yeux vers l'interphone. La femme de ménage. Elle m'indiqua alors d'avoir fini et je sortis enfin de mon antre laissant volontairement la porte ouverte, je m'approchais d'elle afin de lu signer un chèque et de la faire partir. Montant nonchalamment à l'étage, je trouvais Naya dans sa chambre, visiblement occupé à autre chose que ce que je lui avais demandé. Haussant un sourcil avant de lui demander.

«  Tu désirais un peu de considération. Alors suis-moi. »

Descendant donc, je repris un peu détaché.

« Pour les canapés que tes amis ont brulé, noir ou taupe pour remplacer les actuels ? »

Me foutre d'elle ? Oui sans aucun doute. Mais c'était surtout une excuse pour voir son comportement vis-à-vis de moi à présent, mais surtout, voir si elle porterait une certaine importance aux portes ouvertes.

J'hésitais entre bousiller la personne qui venait de sonner ou lui sauter au cou pour l'embrasser de joie. Foutu manager de merde ! Foutue libido de merde aussi ! J'allais remédier a ça, c'était certain, il était carrément hors de question que je finisse dans le pieu de Gab. Ca ne me poserait que des problèmes en plus et j'en avais déjà pas mal avec lui. Et lui, j'étais a peu prêt sûre que ça l'amusait, il n'avait absolument rien ressentit, il n'était même pas essoufflé ou les yeux brillants. Ce connard s'était parfaitement maitrisé et tout ce qu'il avait fait, c'était se foutre de ma gueule. Gagné. Me mettre la honte de cette manière, je n'y aurais pas pensé moi même. Qu'il aille se faire foutre, j'irais pas aider la bonne, elle était payée pour ça, moi pas. La brave femme me regarda un instant mais dût voir sur mon visage que l'aide qu'elle attendait allait mettre des siècles a se déplacer.

Ruminant dans mon coin, je fis volte face alors qu'il quittait la pièce pour s'habiller et alla m'enfermer dans ma chambre, claquant la porte derrière moi. Manière puérile de faire sentir ma colère, ma honte et ma putain de frustration ! De rage, j'ouvris grand ma fenêtre avant de refaire succinctement mon lit, changeant les draps au passage parce que ça puait la clope avec de grands gestes saccadés avant de fourer les écouteurs de mon MP4 dans mes oreilles, de pousser le volume a fond et de m'étaler sur mon lit. Connard ! Je ne décolérais pas, serrant les dents avant d'ouvrir un magasine de mode et de le lire sans même voir les lignes.

La porte de ma chambre s'ouvrit et je ne l'entendis absolument pas, enfin, c'était avant de voir une ombre se profiler. Sagement, ou presque, j'ôtais mes écouteurs, haussant un sourcil devant les mots que me sortit Gabriel. Bon. Je n'avais pas décolérer, attention, mais vu qu'aucune manière ne semblait l'atteindre, j'allais devoir trouver autre chose. Décontractée, je me levai avant de le suivre, me rendant compte en chemin que la porte de son bureau /sanctuaire / temple, rayez les mots inutile était grande ouverte.Ben voyons, me faire tout un foin parce que personne ne doit rentrer là et laisser la porte ouverte.

-"Tu as oublié de fermer ta porte quand a la couleur, je vais être assez directe, je n'aime ni l'un ni l'autre. Moi, je veux de la couleur, des formes bizarres. Des lampadaires rond a aluminium, un tapis blanc a très gros poil, des fauteuils en forme d'oeuf et des poufs aux couleurs de l'arc en ciel."

Là voilà, mange toi les gouts de merde. Techniquement,j'aurais opté pour du bordeaux sombre, du parme et du blanc. Le noir me déprimait, le taupe était trop froid. Alors que le bordeaux était déjà une couleur masculine, chaude, le parme, plus féminine et le blanc totalement neutre.

-"Mais je suppose que ce n'est pas pour ce genre de connerie que tu es venu me chercher, tu as quelque chose en tête."

Ben oui, madame apprend vite et dans l'histoire, je savais en général que Gabriel ne faisait jamais rien sans raison. Restait a savoir laquelle. Je le regardai franchement, trouvant dans mes talents de comédienne de quoi cacher mon trouble ou même ma honte qui m'enjoignait de m'enterrer six pieds sous terre. Faire comme si c'était oublié était clairement plus simple. Ce soir, j'allais sortir, m'envoyer en l'air et tout rentrera tranquillement dans l'ordre, CQFD.

Elle remarqua la porte avant de clairement se foutre de ma gueule. Je la regardais presque amusé par cette réaction des plus débiles. Quoi qu'il en soit je restais un instant silencieux, la laissant prendre conscience qu'il ne fallait pas grand chose pour qu'elle perde son aisance. Comme par exemple me mettre à marcher d'un pas lent, tel un prédateur devant une proie offerte.

Emettre une hypothèse et avoir raison, elle apprenait vite et bien. Arquant un sourcil, je soupirais amusé avant de prendre la direction de la chambre forte et de lui faire signe de me suivre. La faisant rentrant dans la partie "bureau", je m'assis alors avant de tirer du tiroir un épais tas de feuille finement relié. Le posant alors sur le plateau en chêne du bureau, je l'avançais à Naya.

« Scénario définitif du prochain Cameron, tu tiens le premier rôle principale féminin...»

Lui lançant un regard de braise, je repris plus sérieusement.

« En suite, j'aimerais te présenter un projet qui me tient particulièrement à coeur. Je suis né à Jérusalem et j'avoue avoir gardé quelques forts souvenir de ma vie la-bas, un réalisateur anglo-israëlien compte traiter des conditions de vie il y a quelques millénaires. Il a besoin de personne du pays, et de personne y ayant vécu. »

Marquant une pause, je ne lui confiais pas que ces souvenirs étaient tous, sauf heureux.

« Je compte produire le film, il est à petit budget et le tournage aura lieu durant quelques semaines à peine. J'ai besoin de savoir si tu serais intéressé par un rôle construit et qui sort très largement des stéréotype Hollywoodien ? »

Sortant alors un dossier, je lui tendis ce dernier avant de reprendre.

« Il sera tourné avant celui de Cameron, et si tu veux mon avis, te voir jouer ce genre de rôle t'ouvrira les portes d'un cinéma plus sélect. Ce n'est certes pas le même niveau qu'ici, mais je pense que c'est un pari à prendre. Lis donc le synopsis et dis-moi. Ce genre de pari risqué, je ne peux pas le prendre à ta place. »

Serais-t-elle du genre à prendre des risques pour réussir et donc, du genre a accepter un futur angélique ? Il était temps de répondre à cette question.

J'aurais dûs parier, j'aurais gagné. Effectivement monsieur n'avait pas la décoration de son salon en tête en venant me chercher. Et j'aurais aimé qu'il évite de le faire, l'empreinte de son corps contre le mien était encore bien trop cuisant. Mais j'étais plutôt fière de moi et de mon sang froid sur le coup. Evidemment, il fini par tourner les talons, me faisant signe de le suivre a l'intérieur du saint des saints je vous prie, son boudoir !

J'en notai l'intérieur sans m'attarder sur aucun détail en particulier, remarquant l'ensemble de bon gout et particulièrement riche sans rien dire. Je reportai mon regard sur mon vis à vis lorsque je l'entendis sortir quelque chose de son bureau et me tendre un épais dossier. Je le pris en hochant légèrement la tête, mon scénario !

-"Et qui tiens l'autre ?"

Fis je en feuilletant déjà le dossier, apprenant que, prochainement, je m'apellerai Eléa, que je vivrais dans un monde futuriste et avant gardiste et, enfin, que je serais une adolescente d'a peine 18 ans. Et surtout, oubliant ou tenter de le faire, le coup d'oeil incendiaire qu'il venait de me lancer. Peine perdue, je sentais déjà une chaleur insidieuse s'épanouir entre mes cuisses. Connard !

La suite me fit reprendre contenance, si tant est que je l'ai perdue évidemment. Je levai les sourcils, surprise mais l'écoutant tout de même.

-"Y ayant vécu ? Je n'y vivais pas il y a des millénaires Gabriel. maintenant, si tu me demande si je parle la langue, oui, si je suis habituée aux coutumes, encore oui, si je suis juive, toujours oui. Est ce que c'est ça qui t'interrésse pour ce projet ?"

Je n'aimais pas franchement l'idée d'y retourner. Même si j'étais née en Israël, même si j'aimais ce pays, y avait de bons souvenirs, je n'oublierais jamais l'attentat qui a causé la mort de mes parents. Je soupirai.

-"A vrai dire, je ne sais pas. C'est tentant, mais Israël..."

Je n'achevai pas ma phrase, pilssant le nez en une moue étrange, entre peur et attirance avant de, presque malgré moi, me saisir du synopsis qu'il me tendait.

-"Le pari n'est pas de faire ce film, le pari c'est de sortir du tournage vivante. Tu sais qu'Israël est dangereux. Le rôle en lui même ne me fait pas peur, j'aurais même tendance a dire qu'il m'excite. J'adore les défis et celui là est de taille. Si je le réussis, j'aurais prouvé que je suis capable de jouer autre chose que des rôles stéréotypés..."

Commençais je en lisant le début du scénario, ayant laissé celui de Cameron de côté pour me concentrer sur celui là. Il disait vrai, c'était un pari risqué. Mais pas pour ma carrière, pour moi tout simplement. Je relevai finalement les yeux. L'excitation l'emportait, je devais bien l'avouer.

-"Mais on ne vit pas en songeant mourir demain. Va pour ce film."

« James Franco. »

Je lui proposais alors un projet plus… Personnel, projet qui me permettrait de l'initier à ce que j'étais et surtout allait me permettre de découvrir ce qu'elle était capable de faire pour sortir du lot. Elle releva donc un de mes mots et me dit qu'elle n'y avait pas vécu il y a des millénaire. Mais elle parlait la langue, elle connaissait les coutumes et elle était juive. Elle demanda alors si c'était cela qui m'intéressait pour le projet. La regardant droit dans les yeux, j'aurais aimé lui dire que c'était surtout pour ce que cela représenté à ses yeux, mais je me retiens.

« Jérusalem il y a 2500 était déjà en guerre, je te veux toi car il ne peut y avoir plus crédible que toi pour le rôle. Tes origines y sont contrairement à toutes ses actrices n'ayant que le sang et non les souvenirs. »

Elle trouvait le projet tentant, mais cela restait Israël. Une terre de guerre ou le danger était partout, vraiment partout. Pour elle, le pari n'était pas de faire le film, mais d'en sortir vivante. Elle me rappela qu'Israël était dangereux, et bien que le rôle l'excite particulièrement, le danger restait la. Mais, si elle le prenait, si elle réussissait, elle prouverait qu'elle était une actrice, une vrai.

« Naya, j'ai connu Israël comme personne n'aurait voulu la connaitre. J'ai conscience du danger et je peux t'assurer que je n'engage jamais mon argent dans un projet risquant d'avorté. La sécurité sera le maitre mot. »

Pour sa carrière, cela serait plus que bénéfique, et elle ne l'avait pas du tout ignoré. Bien au contraire. Elle dit alors qu'on ne vivait pas en songeant à mourir, elle était partante. Souriant alors, j'hochais la tête avant de la regarder à nouveau, presque protecteur dans mon attitude.

« Tu as fait le bon choix, nous partons à la fin de la semaine, je te donne ce qu'il te faut d'ici quelques minutes. »

Ouvrant alors mon ordinateur, j'envoyais un mail et quelques confirmation avant de lui dire, de façon un peu détacher.

« Je peux t'assurer que tu gagneras bien plus qu'un rôle. Crois-moi. »

Elle gagnerait le droit d'être éternel, puissante, magnifique et ce, grâce à moi.