Mais... C'est une robe! [Sasha]

Noël approchait à grands pas et il me semblait que je n'avais pas vu passer le premier semestre. Les examens venaient de se terminer et j'étais officiellement en vacances. J'avais bien fait de profiter de notre petit voyage en Irlande, parce que les premiers mois passés à la fac, la tête dans le guidon ne m'avaient pas laissé le loisir de pouvoir sortir et décompresser. A croire que j'étais devenu un jeune homme studieux... Quand j'y repensais, j'avais l'impression d'avoir évolué à vitesse grand v depuis mon arrivée à Londres. j'étais alors un orphelin rebelle et paumé, qui espérait noyer son mal être dans la drogue et l'alcool, dans les soirées et la drague.

Et puis, il y avait eu Sasha. Et il me semblait que c'était elle qui m'avait définitivement fait grandir. En l'espace de quelques mois, j'étais devenu beaucoup plus calme, j'avais fait des projets, j'avais réussi à intégrer une faculté renommée, à avoir la motivation nécessaire pour suivre deux cursus en même temps pour devenir un jour ce qu'on appelait vulgairement un profiler. J'étais amoureux d'une fille formidable. En fait, Sasha m'avait fait devenir adulte et responsable.

Il me semblait que les évènements d'octobre étaient loin derrière nous, comme un mauvais rêve. Elle était parfaitement remise de son agression et ne conservait pour tout souvenir qu'une superbe balafre. Et des cauchemars. les rôles s'étaient inversés. Si mes nuits étaient paisibles, tant mes journées étaient chargées, Sasha faisait des mauvais rêves. Et quelque part, j'étais heureux d'être souvent à ses côtés à ces moments là et qu'elle puisse compter sur moi comme j'avais pu compter sur elle.

Nous étions vendredi soir et il y avait une soirée étudiante pour noël. Tout naturellement, j'avais voulu y aller, accompagné de Sasha. C'était avec elle ou pas du tout et elle avait fini par accepter. restait à savoir si elle avait accepté de mettre une robe également. Une salle avait été louée et c'était plutôt chic, bien loin de ce qui se faisait dans l'under. Pour ma part, j'avais revêtu un costume anthracite et une chemise blanche, négligeant tout de même la cravate, que je n'appréciais absolument pas.

Je montai chez Sasha à 20 heures tapantes, sonnant, avant d'ouvrir la porte. Chez elle, c'était chez moi, il n'y avait plus aucune gêne entre nous, aucun tabou, si tant est qu'il y en ai jamais eu.

Une soirée....UNE SOIREE ! Quelle idée j'avais eu d'accepter ?

Debout devant mon armoire, je me mordillai la lèvre, indécise. Bon, j'avais fini par céder, c'est vrai. Et dans cette décision, il y avait de la jalousie, de l'envie que Kieran me voit autrement, de la fierté qu'il m'ai choisie comme cavalière mais LA...Je ne savais pas quoi mettre. Avouons le, je n'avais rien dans mon armoire de potable. Alors je pris une décision cruciale. Une épreuve pour moi alors que c'était le loisir de toute fille normalement constituées. j'allais faire les boutiques. Si, si, si.

Et là, je savais que c'était un calvaire. Comment pouvait on aimé faire les boutiques ? Aucune idée. Toujours est il que j'en fis 4 avant d'oser m'approcher d'une vendeuse pour lui expliquer mon problème. J'étais invité a une fête de fin d'année version universitaire. je ne savais pas quoi mettre tout en sachant que mon copain serait diablement sexy et qu'il faudrait que je sois a la hauteur. A vrai dire, j'avais encore peur de sortir toute seule. Une appréhension stupide mais qui était. j'avais assez trainé dans les endroits mal famé pour savoir ce qu'il fallait faire et ne pas faire. Total, cela ne m'avait servit a rien et il n'était pas rare que je réveille Kieran en sursaut a la suite d'un cauchemar. Il ne m'en voulait pas, il adorait même selon ses mots, mais moi, je m'en voulais quelque part. Je n'avais jamais été une petite souris effrayée, je ne l'étais pas, mais la nuit....Les rêves...C'était autre chose et me réveiller en sursaut accrochée a Kieran...Ce n'était pas vraiment l'idée que je me faisais de notre couple. il me disait qu'il fallait du temps pour oublier mais quand même...

Bref, je me retrouvai maintenant devant une vendeuse qui me regardait l'air perplexe avant de claquer dans ses mains. Aussitôt ce fut une tornade, je ne compris strictement rien, sauf que je repartais avec une petite robe en lamé argent qui s'arrêtait a mi cuisse, soutenue par de petites bretelles, soulignant délicatement les courbes de ma taille et la finesse de mon corps. Le rendant presque voluptueux quelque part. En gros, je m'étais sentie totalement nue lorsque je l'avais essayé...Mais je faisais confiance a la vendeuse.

Lorsque je rentrai chez moi, il ne me restait qu'une demi heure. Une petite demi heure pour me doucher, me préparer, me parfumer...C'était ridicule. Mais je le fis et sursautai même lorsque l'on toqua avant de sortir de la salle de bain, talons aux pieds et petite robe ajustée.

"Dis le que j'ai l'air affreuse..."

marmonnais je en découvrant Kieran dans mon studio...

Je restai pétrifié quand Sasha se présenta devant moi. Mon sourire mourut sur mes lèvres alors que je la regardais, que mes yeux la dévoraient... Son décolleté discret, sa poitrine menue, sa taille fine, ses jambes parfaites... Elle était exactement comme je l'avais imaginée dans une robe, absolument parfaite. j'eus soudain la bouche sèche, alors qu'un désir poignant pour elle me transperçait les reins, agrémenté d'une émotion plus profonde encore qui fit accélérer les battements de mon cœur. Moi qui savais être si éloquent, là, j'étais totalement à court de mots. Cette robe... Elle voulait me faire mourir ? Comment pouvait-elle penser que je pourrais rester concentré ce soir et danser quand elle était habillée comme ça ?

Et que dire de sa réflexion... Elle n'avait pas conscience de son charme... Elle ne se voyait pas telle qu'elle était vraiment. Peut-être restait-il encore du Blue dans sa vision d'elle-même. Pour ma part, Blue avait disparu depuis belle lurette.

Je la rejoignis en quelques enjambées, mes mains se posant sur ses joues, avant de l'embrasser comme si ma vie en dépendait, comme si je n'avais pas été gavé de sa présence depuis des mois. Quand j'eus terminé, je m'écartai légèrement, caressant le velouté de sa joue du dos de la main, mon sourire réapparaissant doucement.

- Désolé, je n'ai pas trouvé d'autre moyen de t'empêcher de dire des bêtises... Et pas pu me retenir non plus.

Mes mains glissèrent le long de ses bras, avant de m'emparer de ses mains, m'écartant encore, lui lâchant une main et la faisant tourner sur elle-même. Mon regard ne trompait pas sur ce que j'en pensais.

- Tu as l'air de tout sauf affreuse... laisse-moi t'aider à trouver le terme adéquat : superbe, magnifique, divine, à tomber...

Je l'attirais à moi alors, glissant une main le long de son dos, m'attardant sur ses fesses.

- Par contre, il y a un problème...

Ma voix était plus rauque soudainement.

- J'ai peur que nous arrivions en retard à cette soirée...

Bon je me sentais totalement nue, ce n'était pas un sentiment confortable mais en même temps, si je ne voulais pas coller la honte a Kieran, je n'avais pas le choix que d'arborer cette petite robe. Toute fille normalement constituée aurait adoré parader ainsi, pas moi. Allez comprendre. Pourtant, je faisais des efforts, arrivant presque a me rendre féminine mais le jean, ce n'était pas une robe qui laissait mes jambes a la vu de tout le monde. Par contre, je devais avouer que le costume de Kieran...Lui allait parfaitement. Je crois que je ne l'avais jamais vu ainsi en fait et j'adorais littéralement. Il m'attirait comme un aimant, les lignes de sa chemise soulignant tout en cachant les déliés de son torse et que dire du pantalon ? J'étais plus habituée a le voir fringué normalement en fait. J'allais faire tache a coté non ? Mais en même temps, il était tellement parfait vêtu ainsi...

Je ne bougeai pas alors qu'il me rejoignait en quelques enjambées et j'eus un sourire timide lorsqu'il posa ses mains sur mes joues avant que le sourire ne disparaisse sur mes lèvres, trop occupées a dévorer les siennes avec un soupir tenu. C'était plus fort que moi, lorsqu'il faisait ça, je n'étais pas capable de penser avec cohérence, ni même de penser tout court, me laissant emportée par son baiser, jouant langoureusement sur sa bouche, posant mes mains sur les siennes. Mon ventre se tordait déjà alors qu'il s'éloignait pour parler, j'ouvris des yeux embrumé avant de rire légèrement lorsqu'il me fit tournoyer.

"Tu n'es pas objectif Kieran !"

fis je dans un éclat de rire alors qu'il me disait belle. Pourtant, j'adorais l'éclat de son regard alors qu'il me regardait. Un éclat qui s'assombrit brusquement tandis qu'il m'attirait de nouveau contre lui, un regard qui trouva son jumeau dans les miens. Je n'y pouvais rien en fait et c'était presque terrifiant d'avoir envie de lui sur un seul regard échangé. Terrifiant ou magnifique ? Je frissonnais langoureusement lorsque je sentis sa paume glisser sur le creux de mes reins.

"Tu prendrais le risque de faire des plis sur ma robe ?"

contrais je avec l'intention de me laisser faire quoiqu'il fasse, me cambrant contre lui, promenant mes paumes sur sa poitrine recouverte de tissus pour les arrimer a ses épaules.

"Et puis, est ce un problème d'arriver en retard hum ?"

murmurais je ne l'aidant pas du tout a conserver un semblant de froideur. De toute façon, je n'en voulais pas. J'adorais qu'il me regarde ainsi, j'adorais qu'il ne sache pas résister a l'envie qu'il avait de moi, tout comme je n'étais pas capable de résister a mon propre désir lorsque je le regardais.

Sasha me taxa de ne pas être objectif. Oui, c'était sans doute la vérité, dés que cela la touchait, je perdais tout sens commun, mais merde, elle était tout simplement magnifique ainsi ! Elle verrait bien si je n'étais pas objectif quand mes potes de fac lui feraient des compliments ou la regarderaient avec approbation ! Et il me sembla soudain que je risquais de me montrer assez possessif et jaloux avec elle... Rien que d'imaginer d'autres hommes caresser ses formes du regard me donnait des envies violentes... N'avais-je pas déjà fait preuve de jalousie une fois, en boîte, lors de notre première sortie en tant qu'homme et femme ? Si, avec elle, j'étais jalousement possessif. Cela lui déplaisait-il?

- Tu verras si je ne suis pas objectif...

Mon regard s'était assombri alors qu'un brusque désir s'était emparé de mon bas ventre, me rappelant comme il lui était facile de me faire perdre mes moyens et de me rendre totalement fou d'elle. Sauf que là, on risquait d'être en retard si j'assouvissais mon désir. Et je n'avais pas particulièrement envie qu'elle me prenne pour un pervers...

- Et bien, si c'est le seul problème, je suis certain qu'elle doit s'enlever très facilement...

Tant pis pour l'impression qu'elle pouvait avoir me concernant. Il fallait que j'assouvisse mon désir, au risque de passer une soirée quelque peu tendue. Ou au risque de déraper dans les toilettes, ce qui n'était pas mieux. Cela dit, je ne garantissais pas ne pas avoir envie de recommencer en plein milieu de la soirée. Ses mains s'agrippèrent à mes épaules, me donnant le feu vert je la la repoussai doucement contre le mur, glissant mes mains sous ses fesses.

- Non, ce n'est pas un problème...

Juste un murmure, avant que ma main ne glisse sous sa robe, tirant doucement sur sa culotte, l'en délestant rapidement. Je la soulevai alors, embrassant sa bouche avec avidité.

- C'est impossible de rester concentré avec toi.

Ou si, concentré sur elle et aux délices qui m'attendaient.

Je haussai son sourcil avec un demi sourire. Bien sur qu'il n'était pas objectif ! Tout comme moi je ne l'étais pas avec lui. Je pouvais porter une robe, il n'y avait que dans son regard que je me sentais vraiment fille. Un simple vêtement ne faisait pas de moi une fille, non, parce que je n'en avais pas les manières, pas la façon de penser. Mais lorsqu'il me regardait, j'avouais qu'il me prenait des envies suaves, un désir impérieux en moi. C'était étrange ce pouvoir qu'il avait sur moi et admirer son regard s'assombrir lorsqu'il me regardait vêtue ainsi me tordait les entrailles. Dans ses bras, je me cambrai presque avidement, plaisantant sur ma robe. Je me fichais qu'elle soit froissée, totalement.

"Au contraire, il y a tout un tas de petites agraphes dans le dos..."

fis je presque joueuse, les yeux chavirés alors qu'il me poussait doucement contre le mur. Je retins un gémissement en sentant ses mains sous ma robe, glissant sous l'élastique de mon dessous, puis, le tissus glissa le long de mes jambes et un coup de pied l'envoya plus loin. Je m'accrochai a ses épaules alors qu'il me soulevait soudainement, nouant mes jambes autour de lui, sentant la dureté de son désir contre mon ventre et cette fois, je gémis doucement contre ses lèvres. Ondulant malgré moi, j'enroulai mes bras autour de sa nuque.

"Bien sur que si, tu arrive très bien a étudier même si je suis a coté."

murmurais je langoureusement, me rendant compte que ma voix laissait s'exprimer mon désir de manière flagrante. Non, je n'y pouvais rien du tout si il me faisait un tel effet et j'adorais littéralement même. Faire l'amour avec lui était toujours un moment magique, totalement a nous, où il n'existait que nous. Je l'aimais terriblement et je ne m'imaginais plus sans lui. Alors oui...

Nous serions en retard et je m'en fichais.

- Vraiment ?

Une robe à agrafes... Voilà qui allait mettre mes nerfs à rude épreuve, mais cela ne m'arrêterait surement pas. Mes mains volèrent dans son dos, à la recherche de ses fameuses agrafes avant de revenir sur ses hanches.

- Tant pis, on va la garder...

Il suffisait simplement de la retrousser un peu et étant donner sa longueur, cela ne devrait guère la froisser. J'avais des envies presque perverses avec elle, mais il n'y avait jamais aucun tabou, aucun interdit et nous étions souvent sur la même longueur d'onde, ayant les mêmes idées, les mêmes envies au même moment. Nous serions donc en retard à cette soirée, tant mon envie d'elle me poignardait les reins sans que je puisse la réprimer.

Je la poussai contre le mur, glissant mes mains sous sa robe, soudainement empressé et elle semblait tout sauf contre le traitement que je lui infligeais soudainement. Je la délestais de sa culotte et elle l'envoya voler plus loin, sans aucune pudeur, juste avec un frémissement impatient. Je la hissai alors et elle s'accrocha à moi, ses jambes se nouant autour de mes hanches naturellement. Je lui fis part de l'effet dévastateur qu'elle avait sur ma concentration et elle répliqua que j'étais parfaitement capable de rester concentré quand je le voulais.

- Il faut avouer que tu ne t'es jamais baladée dans cette tenue quand je révisais. Ou dans une autre tenue tout aussi affriolante...

Elle ne m'avait pas encore fait le coup de se promener en sous vêtements ou en tenue sexy pour me faire relever le nez de mes livres. Normal, elle n'était pas assez habituée à jouer de ses atouts pour me charmer et n'avait pas encore confiance en son corps pour cela. Il me semblait même que ça ne lui venait tout simplement pas à l'esprit ce genre de jeux coquins.

Je pénétrai alors doucement en elle, l'embrassant avec tendresse, avec amour, faisant des mouvements de va et vient lents et profonds, profitant au maximum d'elle et de sa chaleur accueillante alors que son intimité se refermait autour de ma virilité que je la sentais se contracter autour de moi, faisant monter le désir en flèche. Cette étreinte là n'était pas faite pour durer, nous avions des choses à faire et simplement un désir à assouvir. La jouissance vint rapidement alors que j'étouffais un gémissement rauque contre ses lèvres, avant de lui souffler que je l'aimais et de rester le visage niché contre son cou.

Je savais qu'il abandonnerait la partie contre ma robe et j'en avais envie d'ailleurs. On serait certes en retard mais nous étions trop empressés pour réellement prendre le temps de nous aimer. De toute manière qu'importe la façon, ce serait toujours merveilleux et remplit d'amour juste parce que ce serait lui. Nous nous sentions totalement libre l'un avec l'autre. Nous n'avions pas de pudeur ensemble, tant qu'il y avait cet amour sans nom qui nous liait, il n'y aurait jamais rien de sale entre nous, rien de vulgaire.

Et j'eus un rire alors qu'il m'avait soulevée, que je m'accrochais a son corps, me pressant contre lui, son désir au creux de mes cuisses. Effectivement, je ne m'étais jamais promenée nue ou presque sous ses yeux. A vrai dire, l'idée ne m'était jamais venu a l'esprit mais soudainement...Elle devenait tentante...Après tout, il connaissait mon corps par coeur et m'avait prouvé tant de fois qu'il l'aimait. Je n'avais pas a avoir honte de mes courbes sous son regard n'est ce pas ?

"Tu me donne envie d'essayer."

Chuchotais je contre ses lèvres avant de gémir sourdement, le sentant entrer en moi, doucement, retrouvant cette place qui était la sienne au creux de moi. Pendue a ses lèvres, a ses épaules. Le tissus de sa veste subissait la pression de mes ongles et mes chevilles se croisèrent autour de ses reins.

Le plaisir montait, familier et en même temps toujours exaltant, toujours vrai et je ne pouvais retenir les gémissements qui passaient mes lèvres, la lueur passionnée de mon regard. J'ondulai, dansai avec lui l'aimant si fort et il m'arracha un cri d'extase, me faisant soudainement exploser entre ses bras, totalement parfaite parce qu'a lui. J’accueillis sa jouissance avec une fierté intense, un gémissement comblé.

Haletante, je posai mes mains sur ses joues, dérobant ses lèvres dans un soupir satisfait, heureux.

"Je t'aime."

Et je ne pouvais pas me lasser de le lui avouer, de le lui dire, encore et encore, puis, j'enfouis mon visage au creux de son cou, étouffant un rire joyeux.

"Tu sais qu'il n'y a rien de tel qu'arriver en retard pour se faire repérer ?"

Fis je avec du rire dans la voix, un sourire éclatant aux lèvres.

Alors là, si je lui donnais des idées... Je ne pouvais que sourire, trop heureux à l'idée qu'elle se baladerait en petite tenue, ou même nue, juste pour le plaisir de me voir lever le nez de mes livres et me détourner du droit chemin pour la dévorer. Rien qu'à cette image, je sentis un violent désir m'étreindre brutalement.

- Alors là, je ne chercherais pas à t'ôter cette envie...

J'avais même plutôt envie qu'elle essaye très vite. Ce genre de petits jeux coquins ne faisaient pas encore partie de notre quotidien, simplement parce que Sasha n'était pas du tout au courant de ce genre de trucs. Pourtant, elle devait avoir une ressource inépuisable d'exemples dans l'under... Des nanas qui savaient comment aguicher un mec, j'en avais croisé des dizaines là bas. Et vu qu'elle avait ses entrées. Tiens, qu'elle demande à Rabbit donc, j'étais sûr que la blondinette devait avoir plein d'accessoires pas catholiques.

Cela dit, je ne lui confiai pas ce genre de pensées. J'aimais Sasha telle qu'elle était et je lui apprenais doucement le pouvoir qu'elle pouvait avoir sur moi. Elle était belle et j'espérais qu'elle en avait enfin conscience, qu'elle était fière de son corps mince et souple, de sa poitrine menue et de ses longues jambes fines. Je pénétrai en elle avec douceur, avant de commencer à l'honorer comme il se doit, sans que cela ne s'éternise pour autant. Nous étions pressés, nous avions une soirée, nous avions juste besoin de combler un désir complètement primitif, histoire que je ne sois pas frustré toute la soirée de la contempler dans cette petite robe sans pouvoir la toucher.

La délivrance vint assez rapidement. Sur le coup, je n'étais pas forcément au top de mes capacités, mais nous étions tous les deux momentanément rassasiés l'un de l'autre et cela était le principal. Elle avait joui quasiment en même temps que moi, je n'avais donc pas à avoir honte de ma piètre performance. Je souris quand elle me dit m'aimer et répondit par un baiser, appuyé contre le mur alors que je la portais toujours et que son dos était collé au mur.

Elle enfouit son visage dans mon cou et j'éclatais de rire alors qu'elle me disait qu'il n'y avait rien de mieux pour se faire repérer que d'arriver en retard.

- Ah oui ?

Doucement, je la reposai à terre, alors qu'elle me relâchait.

- Tu sais qu'il n'y a pas besoin de cela ? Tu vas capter tous les regards...

Je tentai de remettre un peu d'ordre dans mes vêtements, remettant mon pantalon, défroissant ma chemise.

- Finalement, ce sera moi le plus froissé...

J'avais maugréé alors que j'essayais de limiter les dégâts.

Un soupir un peu contrarié me prit lorsque je dénouai mes jambes de sa taille et je vacillai légèrement en riant. C'était marrant d'avoir l'impression de ne plus tenir sur ses pieds tant le plaisir m'avait ravagée. Je jetai un coup d'oeil a Kieran alors qu'il m'affirmait que j'allais capter tout les regards.

"Je m'en fiche, il n'y a que le tien qui m’intéresse."

répondis je en tirant un peu sur ma robe, un espoir inconscient pour qu'elle finisse par arriver en dessous de mes genoux. Mais autant rêver, elle s'arrêtait a mi cuisse, point à la ligne. Je me recoiffai légèrement et éclatai de rire en écoutant Kieran se plaindre de l'état de sa chemise.

"Je suis désolée, mais je n'ai pas de fer a repasser sous la main."

m'excusais je en m'approchant, le plaçant bien en face de moi pour examiner les dégats. Bah, ce n'était pas si grave que cela en fait. J'y passai une main a la limite de la caresse avant de juger.

"Bon, ce n'est pas catastrophique et ça ne se verra pas sous ta veste et même si c'était le cas, ce n'est pas bien grave. De ce que j'ai entendu des soirées étudiantes, ça fini toujours de la même façon..."

Donc on pouvait arriver bien sapé, on repartait de toute manière complètement dépenaillés. Voir totalement saouls. Enfin, je n'avais pas l'intention de me souler, même si je savais que je pouvais mettre une paire de types au tapis. Je savais boire, même si je m'adonnais a la boisson plutôt rarement.

"D'ailleurs, ça me fait penser que vu ta résistance a l'alcool...Il faudra peut être éviter de trop pousser la conso."

Déclarais je avec un clin d'oeil amusé a la seule fois où j'avais pu le voir totalement mort soul.

- Tu sais bien que je ne regarde que toi.

Bon d'accord, ça faisait un peu cliché, mais n'empêche que c'était vrai. Je pouvais bien remarquer certaines filles, les jolies bien sûr, elles ne m'intéressaient pas et même celles sur lesquelles j'avais pu fantasmer avant ne me faisaient plus guère d'effets. J'avais aimé les filles pulpeuses et on ne pouvait pas dire que Sasha soit particulièrement voluptueuse. Elle avait une poitrine menue et un corps fin, légèrement musclé. Elle essayait de tirer sur sa robe, en vain et je lui fis remarquer, légèrement moqueur :

- Elle ne va pas s'allonger. Et tant mieux.

Même si elle avait sans doute l'impression d'être presque à poil avec les jambes aussi dénudées. Mais c'était absolument parfait et j'avais eu raison de penser que cela lui irait à merveille. Je ne m'étais pas trompé.

- Tant pis.

Je maugréai en essayant de remettre ma chemise en place. J'étais quelque peu débraillé. Sasha se planta face à moi, passant sa main sur ma chemise, mais pas vraiment dans le but de la lisser. Sa caresse me fit frémir. Elle rétorqua que ça ne se verrait pas, que personne n'y ferait attention et que de toutes façons, on finissait complètement bourrés et débraillés à la fin de la soirée.

- Je n'ai pas l'intention de me torcher.

J'avais déjà été saoul, mais pas quand je sortais avec une fille. Je n'aimais pas être bourré avec ma copine, parce que j'avais l'alcool triste malheureusement et j'étais chiant quand je me lamentais. Et là, elle me rappela la dernière cuite de ma part dont elle avait été témoin et je lui lançai un regard de reproche avant de m'offusquer, faussement :

- Alors ça, c'est très petit.

Je l'enlaçai et l'embrassai :

- Je n'ai aucune raison de me saouler, je suis complètement heureux, je n'ai besoin de rien oublier.

Je la relâchai, me passant une main dans les cheveux.

- Allez on y va, au lieu de dire des bêtises.

Nous quittâmes alors son appartement alors que je nous emmenait jusqu'au gymnase de la fac. Et comme prévu, c'était déjà commencé, alors que j'entendais la musique de l'extérieur. La chaleur nous prit violemment quand nous entrâmes à l'intérieur, déposant nos manteaux au vestiaire, alors que je posai une main au creux de ses reins et la guidai, rejoignant un groupe de potes qui discutaient. Ils me virent arriver et s'exclamèrent :

- Eh Kieran!

- Ah ben quand même, on se demandait ce que tu foutais !

- C'est ta copine ? Ah ben on sait pourquoi t'es en retard.

- Très fin les mecs.

Je me demandais si je m'empourprais alors qu'il sous entendait clairement que nous avions couché ensemble pour être en retard.

- C'est fini les conneries oui ? Sasha, je te présente Luke, Damon et Ron. Sasha, voici les crétins qui me servent de potes. Et elle, c'est Emily.

Je lui indiquais ainsi un petit blond gringalet, un autre qui était aussi grand que moi et fin et un brun à lunettes légèrement enrobé. Emily était brune elle aussi, avec un regard pétillant et des petites lunettes qui lui donnaient un air intello.

- Voici Sasha.

- La fameuse Sasha.

- Enchantée Sasha, Kieran nous a beaucoup parlé de toi.

- Ça pour nous en parler...

Tss, crétin. Bon, c'est vrai que je parlais d'elle, mais pas si souvent que ça quand même !

J'eus un léger rire alors qu'il m'affirmait ne pas vouloir se torcher avant de faire semblant d'être vexé. Je n'y pouvais rien moi si la seule fois où je l'avais vu totalement bourré, j'avais eu la totale. il passa une main dans ses cheveux avant de me dire qu'il était temps d'y aller. J'avouais que j'étais un peu nerveuse, je ne connaissais pas les copains de Kieran, de même que les soirées étudiantes m'étaient totalement étrangères. j'avais l'habitude des soirées extrêmes de l'Under pas des machins comme ça. J'inspirai profondément lorsque nous arrivâmes en vu du gymnase, serrant sans doute un peu plus la main de Kieran entre mes doigts avant que la chaleur qui se dégageait de l'endroit ne nous saute au visage.

Il y avait un point commun cela dit entre l'Under et cette soirée, la musique très forte...Le style en était évidemment différent et je me laissai guider par Kieran, laissant comme lui ma veste au vestiaire ainsi que la petite pochette que la vendeuse avait a tout prix voulu me vendre et je souris a Kieran alors qu'il glissait sa main au creux de mes reins, m'entrainant vers un groupe de jeune de son âge. Ils le hélèrent avec force de commentaire et je cachais un léger rire derrière ma main, certes, si ils sous entendaient que nous étions en retard pour avoir fait l'amour, ils avaient raison...

Kieran me les présenta un à un, un petit blond, un autre qui lui ressemblait un peu d'ailleurs, une petite brune a l'air pétillant et j'eus un léger sourire alors qu'elle affirmait que Kieran parlait beaucoup de moi.

"Oh...Ce n'était pas comme si je ne soulais pas mon patron non plus avec lui..."

Parce que Freddie, il en bouffait du Kieran a toutes les sauces, mais c'était plus fort que moi. Il revenait sans cesse dans mes conversations, c'était inconscient d'ailleurs, je m'en étais rendu compte lorsque Freddie avait marmonner qu'a force, il avait l'impression d'être marié a Kieran. J'avouais que le coup, je l'avais regardé avec des yeux ronds.

"Vous êtes tous dans sa classe ?"

Ou session ? Ou amphi ? A vrai dire, je ne savais pas vraiment comment fonctionnait la fac donc...

Voilà, merci. Je n'étais pas le seul à parler de ma moitié, Sasha faisait de même et avec son patron en plus, ce qui était pire, non ? Bien que son patron soit loin d'être un vieux ronchon. Je n'avais toujours pas eu le temps, ou le courage, d'aller trouver Freddie et de lui parler de ce qu'il avait fait avec Sasha... Je ne parlais pas de payer ses frais d'hospitalisation, mais bien de déployer des ailes argentées, comme les anges, et de soigner un peu la blessure. Sans son intervention, elle serait morte, l'hémorragie ayant raison des secours, arrivés trop tardivement. J'aurais pu penser avoir imaginé tout cela, dans le stress, avec l'envie terrible d'un miracle, mais la plume ramassée sur place me prouvait, chaque fois que je doutais, que je n'avais pas déliré. Freddie était un mystère, mais je n'avais confié cela à personne, d'abord parce qu'on ne me croirait pas, et également parce que je n'étais pas du genre à balancer des secrets. Et celui là en était un d'importance.

Bref, je présentais la fameuse Sasha à mes amis. Je les avais bassiné avec elle, sans pour autant raconter exactement les circonstances de notre rencontre. Disons que j'avais zappé l'épisode Blue. Un peu compliqué à expliquer et trop long. Et on n'était pas assez intimes pour cela, ça ne faisait que trois mois que je les connaissais, repartant de zéro. Au lycée, je ne m'étais pas fait énormément d'amis, mis à part Blake et Alice. Que j'avais abandonné derrière moi en ayant mon bac. Mais la différence avec l'an passé était que j'étais plus sociable depuis que je sortais avec Sasha.

Sasha demanda alors si nous étions tous ensembles. C'était une immense fête intercampus alors il y avait un peu de tous les cursus. Et comme je suivais deux filières...

- Non, je suis en psycho et ces deux là en droit.

Voilà, j'avais connu Emily en psychologie. D'ailleurs, elle se demandait comment je faisais pour tout concilier, tout enchainer. Juste une question d'organisation. Pas évident au début, mais j'avais pris le rythme.

- Kieran est taré, je sais pas comment il fait, un vrai bourreau de travail.

- En même temps, tu as un baobab dans la main.

J'eus le droit à une bourrade dans l'épaule et je protestai pour la forme alors qu'Emily riait aux éclats, avant de trépigner sur place en entendant une chanson.

- Oh je l'adore celle-là! Allez Damon, viens danser!

- Ah non, j'aime pas...

Mais elle ne lui laissa pas le temps de finir et lui prit la main d'office, l'entrainant derrière elle sous les rires des deux autres qui savaient bien que ce serait sans doute leur tour après.

- Viens.

Doucement, j'amenais Sasha sur la piste, non loin d'Emily, passant mes bras autour de sa taille et l'attirant à moi, parmi les autres couples, plus ou moins enlacés selon leur degrés d'intimité.

- Ça va ? Tu ne te sens pas trop mal à l'aise ?

"Ben...Tu es en droit aussi non ?"

répliquais je avec un sourire en coin. Je savais qu'il suivait deux filières, la preuve de ses études totalement trop lourdes. Intensives. Je ne le voyais sans doute pas autant que je le voulais a cause de cela, mais je me taisais, le soutenant plutôt qu'en devenant un poids. Et puis je me disais que nous avions tout le temps plus tard, même si j'avais appris récemment que la vie ne tenait qu'a un fil. Un fil si mince.

"Peut être qu'il étudie ?"

fis je mutine en réponse a son pote qui se demandait comment il faisait et je ris lorsque Kieran enchaina dans la même veine. Je me blottis plus prêt de Kieran, ayant un peu besoin de son soutient. Je ne me sentais pas totalement a l'aise mais pas destabilisée pour autant, c'était assez...troublant.

Bref, un rythme soudain m'interpella, un vieux souvenir certainement ou pas si vieux que cela et je regardais la dénommée Emily entrainer l'un des copains de Kieran sur la piste. Curieuse, je les suivis des yeux avant que je ne sente la main de Kieran sur mes reins. je ne protestai pas a sa demande, le suivant docilement. Je soupirai doucement en enroulant mes bras autour de sa nuque, me retenant de nicher mon visage au creux de son cou. J'aimais être ainsi contre lui, avec juste le balancement de nos corps sur la danse, entourée de son parfum, de sa présence. Il' m'avait manqué ces derniers mois, je ne pouvais le nier, même si je n'avais jamais rien dit. Il arrivait que son absence me ronge. Mais lorsqu'il était là, même le nez plongé dans ses livres, ce vide se comblait de lui même.

Je souris légèrement a ses mots.

"Ca va...A condition que tu ne me laisse pas toute seule dans la fosse aux lions."

je caressai doucement les boucles nichées a la naissance de sa nuque d'une main désinvolte avant de lui demander :

"Je ne savais pas que tu t'étais fait des amis, tu ne parle pas d'eux..."

un reproche ? Non, une constatation seulement. Il ne m'avait jamais parlé d'Emily, Damon et toute la clique...

J'étais un bourreau de travail et je le revendiquais. Quand on voulait quelque chose dans la vie, il fallait se donner les moyens de l'obtenir et c'était ce que je faisais, rattrapant mon année perdue quand mes parents étaient morts. j'avais connu une période de flou, avant de mettre un coup de collier et obtenir mon bac avec mention très bien, me classant dans le top trois des meilleurs élèves de l'école et m'ouvrant ainsi les portes de toutes les facs que je voulais. Alors oui, je bossais comme un dingue, bien que j'ai une excellente mémoire m'aidant à ne pas y passer des nuits blanches entières. Mais mon temps libre était malheureusement assez réduit et Sasha en pâtissait, même si je faisais mon possible pour être le plus possible auprès d'elle. Il arrivait souvent que je révise chez elle et qu'elle vaque à ses occupations en me laissant tranquille, avant de venir lire par dessus mon épaule ou s'installer près de moi et me caresser les cheveux ou ce genre de petite attention qui la rapprochait de moi.

Aussi mes amis s'étonnaient de ma charge de travail, se demandant comment je faisais et Sasha répliqua du tac au tac que c'était peut-être parce que moi, j'étudiais. Je souris en coin, alors que les mecs levaient les yeux au ciel en soufflant, comme si cela leur passait bien au dessus de la tête, tandis qu'Emily riait, levant le pouce en l'air en regardant Sasha. Celle-ci se rapprocha de moi, et je glissais une main au creux de ses reins, tandis que la musique résonnait et qu'Emily donnait le feu vert pour entamer les festivités. Je l'imitais, en compagnie de Sasha, avant de lui demander si elle ne se sentait pas trop déplacée ici. Ce n'était pas son univers de base et elle ne connaissait que moi.

- Aucun risque que je te lâche d'une semelle! Tu vas même me trouver collant à force.

Je ris légèrement, cependant décidé à ne pas la laisser effectivement. Quand même, cela aurait été gonflé. Même si je ne la pensais pas assez sauvage pour rester totalement seule dans son coin à faire tapisserie. Au pire, je savais qu'Emily se ferait un plaisir de la cuisiner. Emily qui ne se gênait pas pour me faire remarquer que c'était bien dommage que je sois en couple, et que Sasha était une sacrée veinarde. Je ne savais jamais comment je devais le prendre.

Un frisson courut le long de mon échine à sa caresse légère au creux de ma nuque. Elle m'avoua alors être étonnée de voir mes amis alors que je n'en parlais jamais. Je haussai les épaules, avant de répondre, un peu désinvolte :

- L'amitié, ça va et ça vient. Je ne suis plus du genre à m'entourer de toute une bande de copains et je ne peux pas encore les qualifier réellement d'amis... Il faut du temps.

Effectivement, si en Irlande j'avais pu faire les 400 coups avec ma bande de potes, l'accident avait tout chamboulé et m'avais fait concevoir la vie d'une autre manière, plus adulte et responsable, même si c'était Sasha qui m'avait remis dans le droit chemin.

- Ne pense pas que je voulais te cacher ça, ce n'était pas mon intention, la preuve de ta présence ici...

"Collant ? Je ne crois pas. C'est juste que je ne connais que toi et...euh...C'est pas tellement ce a quoi je suis habituée."

répondis je avec une légère moue hésitante. Là, ce n'était clairement pas un évenement dont j'avais l'habitude. Non, j'étais habituée a l'extravagance de l'under, ses dérives aussi. Quoique je savais qu'il y avait aussi des dérives dans ce genre de soirée étudiante. J'avais déjà entendu parlé de viol par exemple. Dans l'inder, cela n'arrivait jamais. Jamais parce que si on disait non, ce n'était pas grave, on trouvait quelqu'un d'autre...Et puis avouons le, très peu disait non en même temps.

Lovée contre Kieran, je jetais parfois des coups d'oeil a droite ou a gauche, un peu curieuse j'avouais, machinalement, je promenais mes doigts sur sa nuque entortillant inconsciemment mes doigts autour de ses boucles. Mais je m'étonnais qu'il ne m'ai pas parlé d'eux avant et il répondit tranquillement :

"Ah...Je vois. Ils ont l'air sympa quand même, avec un bon sens de l'humour. Tu dois rire de temps en temps non ? C'est marrant le grand là bas te ressemble un peu je trouve."

pouffais je doucement contre son épaule avant de le regarder, interrogative alors qu'il se justifiait.

"Tu sais, ce n'était pas une critique, tu n'es pas du genre a me cacher quoique ce soit. Juste que je pensais qu'ils avaient assez d'importance pour que les évoque de temps en temps, mais ce n'est pas encore le cas apparement."

souriais je avant de me hisser sur la pointe des pieds pour l'embrasser rapidement.

J'émis un petit rire alors qu'elle me répliquait qu'elle ne connaissait que moi et que ce n'était pas vraiment le genre de soirée qu'elle fréquentait. Nous étions loin de l'Under, c'était un fait, même si, ici, les étudiants étaient également saouls, voire drogués. Mais ce n'était pas la même population, et il y avait quelque chose de plus... hypocrite ? En temps normal, tout ce petit monde était bien propre sur lui, faisant des étudiants modèles, mais dés que l'on pouvait se libérer de ces carcans... Bref, il y aurait de la viande saoule bien avant la fin de la soirée et il n'était pas question que j'en fasse partie. Parce que Sasha m'avait déjà vu totalement bourré et ce n'était franchement pas à mon honneur. J'avais l'alcool mélancolique et je ne voulais pas gâcher la soirée.

La façon qu'elle avait de jouer avec les mèches de ma nuque m'électrisait. Je pensais qu'elle n'avait même pas conscience du pouvoir qu'une simple caresse anodine pouvait avoir sur moi... C'était vraiment grave d'être dépendant d'elle à ce point. Elle me demanda alors pourquoi je ne lui avais pas parlé d'eux. Parce que je ne les connaissais pas assez, parce que je ne parlais pas vraiment de ma vie à la fac, en dehors des cours que j'avais à ingéré. C'était peut-être un tort... Pensait-elle que je l'excluais de ma vie ? La preuve en était que non puisque je m'affichais fièrement à son bras devant tous ceux que je côtoyais chaque jour.

- J'avoue, ils sont un peu barrés.

Oui, je rigolais bien de temps en temps et c'était presque bizarre de reprendre une vie aussi... normale. Cela ne faisait pas si longtemps que cela que mes parents étaient morts et pourtant, la vie reprenait le dessus, reprenait ses droits. Je culpabilisais moins à ce sujet, même si parfois, je me demandais si j'avais le droit à cette vie si normale, si j'étais moi-même normal de tourner la page... Je jetai un coup d'œil au petit groupe, alors que Sasha me faisait remarquer qu'il y en avait un qui me ressemblait.

- Ah bon ? Rassure-moi, je suis plus sexy quand même ?

Je souris, collant mon bassin contre le sien, plus taquin.

- J'ai du mal à faire confiance et du mal à laisser entrer des gens dans ma vie... Ça prend un peu de temps... Mais je crois que nous pourrons devenir vraiment amis.

De nouveau, j'esquissai un sourire un brin moqueur, avant de lui souffler :

- Avoue que tu es rassurée que je ne sois pas seul à me morfondre en cours et qu'en plus j'ai des copains masculins.

Parce que l'année précédente, je n'avais eu que Blake, puis Alice, dans une moindre mesure. De quoi être un peu jalouse, même si ce n'était pas vraiment son genre.

J'étais contente que Kieran retrouve peu à peu un sourire plus facile, plus impulsif. je regardais ses copains, me disant qu'ils devaient l'amuser, lui changer les idées et c'était bien ainsi. Il n'avait que trop souffert, rongé de culpabilité qui n'avait pas lieu d'être. Je ne sais pas si je l'avais aidé, mais je savais que le temps ferait lentement son oeuvre, il n'éffacerait rien, mais allegerait. Il suivait un cursus difficile aussi et il avait besoin de décompresser de temps en temps. je pouffai a sa remarque lorsque j'évoquais son ami.

"Je ne suis pas sûre de trouver un mec plus sexy que toi a mes yeux."

normalement, j'aurais dû m'amuser a la coquette, mais cela n'était pas dans mon caractère alors je disais les choses comme elles étaient. L'autre lui ressemblait oui, mais ce n'était pas lui et là était la différence. J'ondulais doucement contre lui, etouffant un léger hoquet alors qu'il resserait subitement son étreinte. Ah oui mais non ! On était en pleine soirée bordel ! Je cherchai ses yeux alors qu'il me disait avoir du mal a faire confiance. Ca, je le savais. Je souris légèrement.

"Ils vont s'accrocher et à la fin de ton cursus, tu te prendras une cuite avec eux pour la remise des diplômes."

répondis je en craquant littéralement ou lamentablement sur son sourire avant d'éclater de rire.

"Disons que j'ai peur de devenir ton modèle masculin a force !"

répliquais je dans un petit clin d'oeil a notre passé, quand je n'étais qu'un gosse sans réelle importance pour lui.

"En fait, je suis contente que tu t'ouvre un peu plus mais je t'interdis de me faire passer après eux !"

- Tss, le à tes yeux est en trop !

Je collai mon bassin au sien subitement, avec un petit sourire en coin. Bon, je plaisantais bien sûr, il y avait plus sexy, sans aucun doute. Bien que je n'ai pas à me plaindre, mais dans ce domaine, je n'avais pas besoin d'aller chercher bien loin pour trouver de la concurrence. Aaron était pas mal du tout dans son genre... Un miraculé, que je ne voyais plus beaucoup, malheureusement. C'était déjà difficile de voir Sasha, alors en ce qui concernait Aaron, Blake ou même Sorcha, c'était carrément un numéro de jonglerie... Oh, c'était juste le temps que je trouve mon rythme, mais nous étions déjà à noël quand même... J'espérais que cela ne durerait pas toutes mes années d'études, ou je risquais de péter un câble...

- Mais tu tiens absolument à ce que je me saoule ma parole ! Tu veux me voir me ridiculiser avoue !

Cela dit, l'idée était plus que plaisante... Réussir à conserver leur amitié, fêter ensemble la fin de ces années de galère et nous lancer dans la vie active... Quitter le lycée avait déjà été une sacrée étape de franchie... La fin d'une époque, le début d'une autre. Je n'étais plus un enfant, j'étais à la fac... Et je n'imaginais même pas ce que cela serait quand j'aurais mon diplôme.

- Pff, n'importe quoi !

Mon modèle masculin... Sasha n'était plus Blue et ne le serait plus jamais. J'en arrivais à me demander comment j'avais pu penser que c'était un mec, franchement. Parce que j'adorais son corps et il était indubitablement féminin.

- Crois-moi, tu es bel et bien une femme à mes yeux... Et une femme magnifique en plus...

Doucement, j'approchai mes lèvres de sa clavicule, la baisant avec passion, avant de remonter le long de la ligne fine de son cou, pour finalement m'emparer de ses lèvres.

- Tu seras toujours ma priorité, Sasha...

"Non, le a MES yeux est suffisant."

Non pas que j'étais excessivement jalouse, sinon, je n'osais imaginer le carnage alors que Kieran avait passé son année de lycée seulement entouré de filles. Mais on ne pouvait pas dire que notre relation ne soit pas saine, basée sur quelque chose de plus solide qu'une banale relation. Sans doute était ce dût a nos débuts chaotiques. Nous n'étions pas passé par le stade je te plais, tu me plais sortons ensemble et aprennons a nous connaitre en le faisant. C'était idiot lorsque l'on y songeait.J'étais heureuse qu'il s'affranchisse de cette espèce de culpabilité qui n'avait de cesse de le ronger lorsque je l'avais connu. Il ne faisait plus de cauchemars, souriait plus souvent, j'aimais cette légerté.

J'eus un rire léger.

"Non, je veux juste que tu vive une vie d'étudiant normal et ça, ça fait parti du cursus parait il !"

Se souler avec ses potes pour fêter des années d'études très fastidieuse dans son cas. Pas moins de deux filières. Je ne doutais pas de ses capacités mais parfois, j'avais peur qu'il ne s'épuise a la tache, alors je me faisais souvent toute petite dans un coin et de toute façon, il ne m'oubliais jamais. Et j'osai lui dire que j'avais craint un moment de devenir son modèle masculin. Il faut dire que j'étais très convainquante lorsque je m'y mettais, a condition que l'on ne gratte pas le vernis. Blue n'apparaissait que rarement maintenant, seulement lorsqu'il fallait que je joue pour un remplacement ou que je m'imerge dans le monde de l'Under. Et dans ces cas là, Kieran n'était pas avec moi. Non pas qu'il n'aimait pas me voir ainsi, enfin si, sans doute un peu, mais je respectais le besoin qu'il avait de me voir telle que j'étais.

"Alors disons que tu laisse t'exprimer ton coté féminin."

Je souris doucement alors qu'il m'affirmait ne voir que la fille en moi. J'étais sûre qu'il se posait parfois la question de comment il avait pu être a ce point berner. La réponse tenait en une phrase, parce qu'il est plus simple de voir ce que l'on voulait que l'on voit tout simplement.

"Kieran, dois je te rapeller que nous sommes au beau milieu d'une piste de danse ?"

murmurais je mutine en frissonnant sous la caresse chaude de ses lèvres sur mon épaule nue mais toute considération m'abandonna alors qu'il s'emparait de ma bouche. Je caressai doucement sa joue.

"Je le sais, mais je sais aussi que tu tiens a réussir tes études, donc, une fois ton diplôme en poche, tu seras dans l'obligation de m'emmener où je le voudrais juste toi et moi. Marché conclu ?"

J'éclatai de rire quand elle me corrigea en insistant sur le fait que d'être sexy à ses yeux était bien suffisant. Tiens, se découvrait-elle des élans de jalousie, de possessivité à mon égard ? J'étais plus jaloux qu'elle ne l'était, je le savais et je détestais de voir des mecs tourner autour ou la regarder. Elle avait pu le constater avant que nous ne sortions ensemble, quand j'avais envoyé paître le mec qui l'avait draguée en boite. Pourtant, je n'avais aucun droit de le faire, puisque nous n'étions pas ensemble à ce moment là. Et depuis, j'étais farouchement possessif avec elle et si j'adorais sa petite robe, je fusillai du regard quiconque détaillait avec un peu trop d'intérêt ses jambes.

- Il parait ouais... Mais je crois que j'ai assez déconné pour avoir prit de l'avance sur mes potes.

Entre les soirées de beuveries, les filles faciles et même la drogue... Si un joint n"était pas très grave, j'avais tenté quelque chose de plus redoutable à laquelle Sasha avait vite mis le ola, avant qu'il ne soit trop tard et que je ne puisse plus en sortir. Les ombres de ces frasques n'étaient pas bien loin et il ne fallait pas grand chose pour que j'y bascule de nouveau, alors je préférais éviter toute tentation pour le moment. Sasha m'aidait à me reconstruire, mais c'était encore fragile, je le sentais, même si elle n'en avait peut-être pas conscience.

Je grimaçai quand elle parla de mon côté féminin.

- Alors là, du coup, je ne sais pas comment je dois le prendre...

Je plaisantais, bien évidemment, et notre relation était basée sur ce genre d'échanges légers, de taquineries, de conversations sérieuses, de complicité... Nous étions beaucoup l'un pour l'autre, nous remplissions bien des rôles : amis, confidents, amants, amoureux... Et amoureux, je l'étais plus que jamais, alors que je l'embrassais avec fièvre, ce qu'elle me fit remarquer en plaisantant...

- Hum ? Ah... Oui, c'est regrettable... Voilà de quoi préserver ta vertu de mes assauts.

Et tandis que nous parlions de mes études, je lui assurai qu'elle était bien le plus important. Sa demande me fit sourire.

- Promis. Je t'emmènerais où tu voudras. Je te dois bien cela pour la patience dont tu fais preuve avec moi... Je suis désolé de te négliger pour mes études, j'aimerais être davantage avec toi...

"Tu auras besoin de lacher la bride surtout et tant que ce n'est qu'une cuite..."

Répondis je avec une petite moue. Je ne parlais jamais réellement de cette connerie monumentale, pour moi, qu'avait été son expérience avec la cocaïne. Je n'aimais pas me souvenir de cela, même si, quelque part, cela avait été une excuse, un pretexte, que de cela était née quelque chose qui faisait de nous un couple fusionnel. Mais je ne pouvais m'empêcher de le surveiller du coin de l'oeil. je ne savais que trop quel ravage pouvait provoquer la drogue, j'y étais toujours un peu sensible d'ailleurs, bien que cela s'atténuait avec le temps, doucement. Et puis, j'aimais ma nouvelle vie, travailler a des heures decentes, le retrouver, le regarder étudier pour finalement m'endormirn entre ses bras. Je me fis d'ailleurs la reflexion idiote que lorsqu'il ne dormait pas avec moi, j'avais plus de mal a trouver le sommeil. Mais outre ses études, je devais le partager avec sa soeur, ses amies qui étaient devenues les miennes, même si je restai toujours un peu en retrait.

Je ris avec bonne humeur alors qu'il se disait vexé de mes paroles. Je savais qu'il plaisantait et j'aimais qu'il le fasse, le taquinant souvent d'ailleurs parce que j'adorais son rire. Lorsque ses lèvres se plissaient doucement, s'étirant avec malice, chassant l'ombre de ses yeux. Seulement, ce n'était pas au rire que se donnèrent ses lèvres mais sur ma peau, l'embrassant au passage. Je n'avais jamais l'impression de le lasser comme jamais il ne me viendrait a l'esprit de me refuser a lui. C'était étrange, il suffisait souvent d'un rien pour que nous nous jetions l'un sur l'autre...Et, en mon for intérieur, j'espérais que cela n'ai jamais de fin. Cependant, je restai toujours plus consciente de notre environnement que lui, combien aurais je aimé succomber a son étreinte encore et encore...

"Je vais finir par croire qu'il n'y a que mon corps qui t'interresse tu le sais ça ?"

Ce qui était faux, déjà vu mon propre regard sur moi même et ensuite, je savais que ce n'était pas notre attirance physique qui faisait notre ciment. Je ne me plaignais jamais du temps qu'il consacrait a ses études, de la fatigue qui creusait son chemin en lui alors que, parfois, il s'endormait sans même s'en rendre compte, mais, ma partie égoïste sans doute, j'exigeais de lui sa présence entière, juste a moi, durant quelques jours au moins, après son diplôme.

Je souris légèrement.

"Cela viendra. Et puis, j'aime te voir étudier, tu as une petite ride qui se forme entre les deux yeux quand tu es concentré..."

Fis je en effleurant l'endroit précis d'une main légère avant de poser un baiser aussi léger qu'une aile de papillon sur sa joue.

"Et puis je suis patiente, parce que je sais que tu te ratrapperas après, mais j'avoue que parfois, j'ai peur que tu te fatigue de trop. Entre tes études, moi, ta soeur...J'ai l'impression que tu n'as plus de temps pour dormir ou même manger. Je ne veux pas que tu t'épuise."

Je ne répondis rien. Le spectre de ma petite expérience avec la drogue planait entre nous et c'était un sujet que nous n'avions plus abordé. Elle était la seule au courant de cette connerie. je n'en avais parlé à personne, ni à Aaron, qui aurait peut-être compris pourtant, ni à Sorcha, qui elle, m'aurait démonté la tête pendant 3 heures en me citant tous les effets néfastes de la drogue. Alors même que je n'y toucherais plus jamais, mais ça, elle ne l'aurait sans doute pas compris tout de suite. Sasha savait ce que c'était, Sasha s'en était sortie et était sans doute plus intransigeante encore. Et je ne voulais plus jamais la décevoir.

Je l'embrassai alors, me moquant que nous soyons au beau milieu d'une piste de danse, avec tous les autres étudiants qui nous regardaient, faisaient de même ou s'en fichaient complètement. C'était moins trash que l'under, mais ce n'était pas puritain pour autant et les fêtes étudiantes dérapaient régulièrement que ce soit au niveau alcool, drogue, sexe ou violence. Alors je ne pensais pas que nous allions choquer qui que ce soit en nous... tripotant sur la piste. Même si je savais déjà que j'allais me faire charrier par mes potes de la faculté.

J'éclatai de rire quand Sasha me répliqua qu'elle allait finir par croire que seul son corps m'intéressait. Nous savions tous les deux que ce n'était pas le cas, puisque je l'avais aimée elle, avant d'aimer son corps, trop masculin à mon goût dans les premiers temps. Mais il fallait avouer qu'avec la féminisation de Sasha, oui, je l'aimais son corps mince et musclé comme il le fallait. Sasha ne serait jamais plantureuse ou voluptueuse, mais cela ne faisait rien, j'aimais son corps, je le vénérais, comme un temple sacré.

- Il n'y a pas que ça, mais tu sais que je l'adore.

Cela ne faisait pas de mal de lui rappeler que j'aimais ce corps qu'elle avait ignoré si longtemps. Parce que si elle n'était pas conscient de ses charmes, moi, je l'étais pour deux et je me plaisais à le lui réaffirmer. Elle me demanda alors de lui accorder une semaine entière quand j'aurais mon diplome, pour me faire pardonner de l'avoir ainsi négligée, ce dont je m'excusais sincèrement. J'en avais conscience. Sasha balaya mes excuses et je fis la grimace quand elle parla d'une petite ride importune quand j'étudiais.

- Tu n'as pas peur que je devienne vieux avant l'âge à ce rythme là ?

Sa main effleura l'endroit incriminé avant qu'elle ne m'embrasse tendrement. Elle me fit peur de ses inquiétudes me concernant et je souris doucement, pour la rassurer :

- Ça va. Ne t'inquiète pas, je gère plutôt bien. Je mange et je dors, plus qu'à une certaine époque.

Après l'accident où mes parents avaient trouvé la mort, cela avait été une autre paire de manche... Mais j'avais remonté la pente et là, j'avais un objectif en tête, ne petite amie géniale, un cousin miraculé et une sœur adorable. Je n'étais plus en droit de me plaindre.

- Et de toutes façons, je sais que tu seras là si jamais j'oublie de dormir ou manger.

Nous continuâmes à danser ainsi, tendrement, avant que le désir ne revienne alors que ses hanches étaient beaucoup trop collées à mon bassin, ses formes délicates imprimées contre les miennes... Avec un sourire entendu, je la regardais, avant de lui souffler les idées que j'avais derrière la tête à l'oreille. Elle me dévisagea, surprise, offusquée et amusée à la fois, avant que je ne m'empare de sa main et l'entraine à ma suite, afin de satisfaire cette envie pressante d'elle, envie qui trouva écho en elle... Nous étions décidément bien faibles l'un et l'autre et nous nous donnâmes l'un à l'autre, à la sauvette, dans les toilettes qui étaient pourtant très fréquentées, avant de reprendre le cours de la soirée, euphoriques, amoureux, avec l'impression que la vie était devant nous et que nous avions traversé le pire.

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