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| Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago | |
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Auteur | Message |
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Azraëlle Thanatos Sweat, Sweat, Angel
Age : 39 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010
| Sujet: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Lun 4 Juil - 18:52 | |
| Cela errait dans l’air. Une fragrance épicée, un peu surréaliste, doucereuse. L’onde adorable de mes iris s’agita violemment tandis que je lâchais la poignée de la porte, immobile dans le hall d’entrée.
Aurais tu osé Trésor ?
Le silence régnait. Presque oppressant si je n’étais qu’une femme simplette. Ma main se leva lentement, passant au travers de mes cheveux dénoués alors même qu’un sourire entre amusement et vice se dessinait sur mes lèvres. Il régnait encore un peu de lui chez moi. Empreinte indélébile que je haïssais, déversant sa présence sur mon sanctuaire.
Je n’allumais pas les lumières, cela était inutile, il n’était déjà plus là. Cela aurait été folie d’ailleurs. Mes pas furent lents, presque hésitants et pourtant, il n’y avait nulle hésitation dans mon attitude. Qu’étais tu donc venu chercher ? Le tic tac d’une horloge m’arracha un rire étrange alors que mes yeux fouillaient les moindres recoins, disséquant, analysant. Oui, je n’étais pas en colère, pas encore. Pas avant de franchir le seuil de ma chambre. Pas avant de voir l’alcôve d’Hestia grande ouverte. Pas avant de voir qu’il manquait une pièce unique de ma vie.
Mon sourire mourut si lentement. L’onde émeraude de mes iris se chargea de tempête.
Aurais tu osé Trésor ?
La rage me submergea si intensément qu’elle en devint aussi gelée que les pôles, déversant givre sur les fenêtres, flocons de mort annoncée écarlate sur le verre. Mes ailes se déployèrent subitement, crachant de colère brumeuse, déchirant le fragile tissus de mon top, en faisant lambeaux disparates sur ma poitrine frémissante de haine brulante. Bien sur que tu as osé. La colère divinise les ombres de mes prunelles, déchainées. La pureté viciée de mes ailes frissonne, rien ne peut rester impuni n’est ce pas Trésor ? La terrasse sera le témoin silencieux de mon envol…Etoile enragée.
Les manoirs ont toujours eu cet attrait délicieux d’être su pourvu en balcon qu’il est terriblement facile d’y pénétrer et pourtant, c’est sur le toit que se posent délicatement mes talons aiguilles. C’est sur le toit que scande ma colère alors que je marche presque trop gracieuse sur les tuiles, silhouette aérienne qui se déplace sans bruit. Forcer la bonne fenêtre reste un jeu d’enfant et le vent qui s’engouffre a travers les battants ouvert charrie de gel, d’orage, d’éclair. La discrétion reste illusoire n’est ce pas alors que je pénètre dans le saint des saints, image risible n’est il pas ? Je te tuerais Trésor, autant que je te détruirais, sois en certain.
« Je suis contrariée Trésor. »
Lent murmure presque envoutant si il ne vibrait pas de tempête, de joie perverse a l’idée de s’affronter encore. Faiblesse.
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| | | Iago Kingsley Ni Dieu, ni Maître
Age : 40 Messages : 288 Date d'inscription : 19/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Mar 5 Juil - 16:27 | |
| Est-ce le froid? Le vent? Ou bien le délice de son ire? Je ne sais pas, mais je sais que soudain, le sommeil me déserta alors que je me redressais brusquement, ouvrant les yeux pour me trouver nez à nez avec ma Nemesis, si divine dans sa colère qu'elle ne sait contenir. Magnifique déesse grecque. Je sens mon sang chauffer dans mes veines alors que la température de la pièce a chuté. Son murmure doucereux, rageur, amène un sourire amusé sur mes lèvres.
- "Le thermostat est défaillant à ce que je constate."
j'avais remarqué sa propension à faire baisser la température de façon plus ou moins vertigineuse selon sa colère. Et là, d'après le thermomètre, je pouvais affirmer que le baromètre était à l'orage. Nullement gêné par le froid, car le feu est mon don, la chaleur mon privilège. Je ne suis pas davantage gêné quand je quitte mon lit, passant une main dans mes cheveux indisciplinés, exposant ma nudité à son regard furieux.
- "Je t'attendais plus tôt mon ange... Aurais-tu été retenue?"
Le jeu pouvait commencer, tous les participants étaient en place.
- "Je te suis gré de ne pas avoir fait dans la théâtralité en explosant les fenêtres."
Nonchalamment, j'allais enfiler un jean, juste un jean. Non pas que je sois gêné en étant nu devant elle, non, mais certaines réactions pouvaient être trop visibles et je ne voulais pas lui offrir ce plaisir. Sciemment, j'enfilais mon jean lentement, sentant son regard sur moi, avant de me tourner vers elle avec un sourire éblouissant.
Quelques heures plus tôt, par un heureux hasard, j'avais mis la main sur ce que je convoitais. Azraëlle était partie précipitamment de chez elle, nullement consciente que je n'étais pas bien loin, à surveiller ses faits et gestes. Je voulais ce livre. Et elle m'avait donné trop d'indices quant à sa localisation. Jamais elle n'aurait du me montrer la niche contenant l'encens. Je devinais que cette cachette était secrète, qu'elle refermait des bribes de son passé. Sans doute n'avait-elle pas songé que je m'en servirais contre elle, que j'apprendrais l'existence de cet ouvrage écrit par ce prêtre qu'elle avait épargné. Merci Laurys. Je lui devais un résumé de ma petite lecture, fort intéressante au demeurant. Ses ailes avaient déchiré ses vêtements, dévoilant des courbes que je rêvais de caresser de nouveau. Un désir douloureux, dissimulé par mon sourire narquois. | |
| | | Azraëlle Thanatos Sweat, Sweat, Angel
Age : 39 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Mar 5 Juil - 19:04 | |
| Joue avec moi, Trésor. Tu perdras. Qu’il ironise donc, gentil démon inutile sauf a mon amusement. La température chute encore. Faiblesse inavouée qui se heurte a l’arrogance même. Rire sombre, porteur d’ignominie qui percute son ironie narquoise. Un doux sourire se peint, langoureux, presque tendre sur mes lèvres charnues.
« La curiosité est un vilain défaut Trésor. »
Retenue. Quel mot abject. Non Trésor, seul l’un des miens pourrait retenir mon attention, œuvre parfaite que je parachèverais bientôt mais de cela, tu ne sauras rien. Et mon âme bouillonne d’impatience. Ce qu’ il m’a volé, je le lui arracherais en même temps que le cœur. Pourtant…Pourtant l’étincelle de mes iris se tords subitement d’envie diabolique alors qu’il se lève. Impudeur étalée sans honte, décuplant la haine que je lui porte. Je n’ai pas oublié. Non rien. Ses paumes impies. Ses lèvres blasphématoires. Je devais le détruire avant qu’il ne le fasse. Survie. Irréelle. Rêve ou cauchemards.
« Sois reconnaissant, j’aurais pu faire bien pire. »
Battement ondoyant de mes ailes si impures, je suis déjà si proche de lui. Trop proche. Mais même ainsi, même émue, troublée, l’étincelle de givre parcourant mon corps ne meurt, bien au contraire, elle grandit, si fort, si vite. Ma chair frôle la sienne. Provocation. Jeu. Annonce sensuelle d’une mort qui devra être. Il a caché l’objet de son larcin, intelligence dénoncée.
« Félicitations Trésor. Plus de cinq siècle que l’on avait su déchainer ma colère…. »
Murmure languissant qui s’échouera directement sur ses lèvres que je frôle sans posséder. Mais qu’il ne se leurre, la tempête indomptable de mes iris n’est pas rêve, ni illusion. Ma paume remonte, diablesse inconstante, sur la peau brulante de son torse. Envie déniée et pourtant dévoilée. Traitrise.
« Ne me fait pas languir… »
Quelque soit tes mots, tes pensées, ils ne seront rien tellement je brule de te perdre. Avoue donc, dévoile l’échiquier que tu as mis en place, je dévorerais toutes tes pièces, une à une. Lentement. Jusqu'à mettre en échec le roi que tu es.
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| | | Iago Kingsley Ni Dieu, ni Maître
Age : 40 Messages : 288 Date d'inscription : 19/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Mer 6 Juil - 13:57 | |
| Sa colère enflait face à mon ironie. Je frissonnai face à cette chute de température, mais mon arrogance restait intacte. De même que mon petit sourire en coin et l'amusement qui luisait au fond de mes prunelles noires. Azraëlle était plus en colère que je ne l'avais jamais vu. Sans doute autant que je l'avais été quand elle avait enlevé Wilha. Tout ça pour un livre. Quand j'avais explosé pour une vie humaine, pour la vie d'une enfant innocente. C'était ironique.
Je ne répondis rien à sa remarque. Un vilain défaut, surement, si on ne savait pas l'utiliser à bon escient. Mais ma curiosité valait bien quelques risques, ma lecture était passionnante. Et mon ange ne risquerait rien contre moi, pas tant qu'elle n'aurait pas mis la mon sur son fameux livre. Quelle idée de le garder aussi. Mieux aurait fallu qu'elle le brûle. Qu'elle brûle tout ce qui la rattachait à son passé.
Je me levai, la remerciant de ne pas avoir explosé les fenêtres. J'étalais ma nudité sans honte, avec fierté même, calculant tout à fait mes effets, sentant son regard brûlant posé sur moi. Une faiblesse qu'elle n'osait pas s'avouer, mais qui ne m'échappait pas.
- "Mais je suis reconnaissant."
Elle se rapprocha de moi et je me redressai, dans l'attente d'un affrontement. Ou de quoique ce soit d'autre. Un baiser? une caresse? Mon esprit le désirait ardemment, mais je restais stoïque, bien que faussement décontracté quand sa chair frôla la mienne. Je bénis alors l'enfer d'avoir eu l'idée d'enfiler ce jean. Il dissimulerait mes réactions incontrôlées face à cette noire déesse. Un sourire étira mes lèvres de nouveau quand elle me félicita de l'avoir mise en colère si fortement. Surtout alors que ses lèvres frôlaient les miennes, mais je ne tentais nulle approche. Je la sentais prête à frapper, comme un crotale. Mieux valait l'immobilité pour l'instant. Le temps que je reprenne le jeu en main. Sa main fraîche laissait une trainée brûlante sur mon torse alors qu'elle murmurait. Rarement j'avais vu femme si sensuelle. Je failli éclater d'un rire rauque. La faire languir? Mais c'était elle qui me faisait languir. Mon impatience me le rappela violemment.
- "Allons mon ange, un peu de patience... Je te pensais plus prompte à jouer... A moins que tu ne sois mauvaise joueuse dés lors que tu ne fixes pas toi-même les règles?"
Mon regard glissa sur ses ailes immaculées. Comment réagirait-elle si j'y portais ma main impie? Colère? Frisson de plaisir?
- "Tu as été négligente. J'ai bien peur que de t'entourer d'incapables n'altère ta vigilance ma chérie."
J'étais doucereux, courtois. Ma main vola vers sa hanche, que je saisis, la rapprochant de moi, un sourire malin aux lèvres, un sourire qu'elle devait détester, autant que l'adorer.
- "Tu aurais du détruire ton passé. Ne jamais laisser personne l'entrevoir. Ma farouche vestale... Il y a tant de démons qui rêveraient d'avoir accès à cet ouvrage..." | |
| | | Azraëlle Thanatos Sweat, Sweat, Angel
Age : 39 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Mer 6 Juil - 18:57 | |
| La lueur assassine ombrageant mes iris se meut avec surprise, attente aussi. Oh. Un sourire amusé, suintant de l’envie de l’étriper se dessina. Ombre mouvante sur la pulpe de ma bouche. Il voulait jouer. Qu’il le fasse. Les règles seraient miennes quoiqu’il en pense, il en avait toujours été ainsi.
« Empiètes sur mon domaine, Trésor. Fais le selon tes règles si cela t’amuse. »
Le résultat sera mien. Je joue depuis tellement longtemps, manipulant les enjeux comme les ambitions a ma guise. Qui croit il être ? Rien. Rien qu’un homme diabolique comme les autres. Et cette pensée se martèle dans mes songes, fugace, fausse, menteuse, comme moi. L’arrogance qu’il affiche me plait, m’enivre autant qu’elle m’agace et me hérisse. Arracher juste une fois ce sourire narquois, glisser les ongles au creux de la pulpe des lèvres pour le déchiqueter. Pourtant, sa flamme ténébreuse m’attire, frêle papillon de glace qui peut se révéler avalanche si il n’y prend garde.
Sa main se tend et mon sourire s’ élargit. Aurais tu peur ? Alors même que le vent de la nuit agite mes plumes langoureusement.
« Que sais tu de ce qui m’entoure ? »
Rien. Tu ne sais rien. Erreur qu’était la mienne, réparation était ma présence auprès de lui. Réparation oui, adoration sinueuse de le toucher. Dépravation perverse naissant au creux de moi. Et la colère qui s’émeut, se tord pour renaitre encore plus forte. Il m’attire a lui, possédant ma taille sans remord. Jeu terriblement brulant que celui-ci. Mon index effleure le renflement de sa lèvre, s’y dépose, touche aérienne et brutale en même temps que crève ton sourire sulfureux. Je me hausse sur la pointe des pieds, glissant a son oreille dissimulant l’extase de l’effleurement sous un feulement colérique.
« Envie tu cet homme dis moi ? »
Le souffle chaud de mes mots échoue sur sa peau aux senteurs de soleil…
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| | | Iago Kingsley Ni Dieu, ni Maître
Age : 40 Messages : 288 Date d'inscription : 19/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Jeu 7 Juil - 14:51 | |
| - "Ton domaine?"
Une lueur amusée s'agite au fond de mes prunelles de ténèbres. Allons mon ange, crois-tu être la seule à aimer jouer? A défier, encore et encore, jusqu'à remporter la partie? Crois-tu être la seule assez intelligente pour jouer sans jamais te perdre? Tu sais bien que non mon ange, si tel était le cas, je ne serais déjà plus sur ton échiquier. Trop de fois déjà, je t'ai mise en échec.
- "Ne sois pas présomptueuse."
Le jeu n'était pas son domaine privilégié, d'autres s'y adonnaient. Avec autant de brio? Peut-être pas. Elle était bien la reine, mais j'étais décidé à en être le roi et pas seulement le cavalier. Trop souvent depuis notre rencontre j'avais du suivre ses propres règles. Je reprenais légèrement la main et cela n'en était que d'autant plus délectable. Ma main vola sur sa hanche délicieusement ronde, incroyablement féminine et je l'attirais à moi, la défiant encore, jouant avec sa fierté. Sa question m'amusa.
- "J'en ai appris davantage que je ne l'espérais."
Je t'ai observé bel ange. Je sais tes allées et venues, je sais tes colères, je sais ta façon de séduire, de punir. Certains pans m'échappent encore, mais quel délice que de m'enfoncer dans les méandres de ton quotidien, de découvrir celle que tu es. Son doigt effleura mes lèvres... Je mourrais d'envie de prendre les siennes, impérieux, conquérant, de lui imposer ma volonté de mâle, de l'entendre gémir sous ma domination. Mais je ne devais rien précipiter, pas avec une telle proie, aussi sinueuse qu'une anguille. Aussi vive qu'une vipère. Elle se hisse, elle murmure. je ferme les yeux, réfléchissant à la réponse. Enviais-je ce prêtre, celui qui avait eu son respect et la vie sauve?
- "Pourquoi l'envierais-je?"
Habile détournement. A quoi pensait-elle donc pour me poser cette question? Croyait-elle qu'elle m'intéressait? Que je désirais quoique ce soit d'elle? Je ne voulais que son corps. C'était tout. | |
| | | Azraëlle Thanatos Sweat, Sweat, Angel
Age : 39 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Jeu 7 Juil - 18:03 | |
| « Présomptueuse… »
Répétais je doucement, lentement, comme savourant chaque syllabe alors que la colère se pare d’amusement. Bien sur que je le suis Trésor. Tu le sais. Mais je ne perdrais pas ma salive a ce petit jeu. Non mon intérêt est ailleurs, je perdrais la raison a t’approcher sans doute, mais la colère est une divine bénédiction.
Sa réponse aiguise mon appétit de connaissance. Qu’a-t-il fait ? M’a-t-il regardée ? Observée ? Que cela serait jouissif si c’était vrai. Indique moi tes tours, Trésor, dévoile moi tout, a petits mots, a petites phrases. Souris moi encore comme tu le fais. Eloignant le spectre de ma chair traitresse a tes atouts. La marche au dessus de la falaise est vertigineuse, délicieuse, enivrante mais mortel. Qu’importe, j’aime les jeux, les règles que je fixe, que j’embrume doucement.
« Je suis flattée. »
Terriblement. Beaucoup trop. Nul ne peut provoquer ma colère, mon contentement ou séduire ma peau, j’approcherais la flamme mais en éviterait la morsure, sois en certain. La pulpe de ses lèvres sous mon doigt s’éprends d’un rire. Penses tu avoir toutes les cartes en main ? Et sa réponse me fait rire, une cascade rauque, serpentine, vipérine tandis que min index se joue des lignes de son menton pour se perdre, avidité cachée, sur les sinuosités de son cou. Trainée de sulfure et s’embrasement dénoncés.
« Il a eu ce qu’il désirait de moi. Ce qui t’échappe et t’échappera toujours Trésor. »
Ce corps que tu ne peux t’empêcher de toucher. Lui ne l’a jamais voulu, il a eut bien plus que cela, mais ce n’est pas ce que tu souhaites n’est ce pas ? Déjà englué dans mes limbes sensuelles, déchirées et toiles délicates que j’ai tissé, au risque même de m’y perdre. Trop dangereux. Il est trop dangereux. Mais l’arrogance se moque toujours de la prudence.
« Quel sera le tien ? »
Feulement délicat qui passe mes lèvres. Souffle atrocement brulant qui s’échoue sur sa peau nue alors que la chair de mon index serpente langoureusement sur sa chair étalée. Plaisir honteux qu’est le mien, mais il n’en saura jamais rien n’est ce pas ?
« Tu brule de prendre les rênes…soit..Je te laisse faire, mais prend bien garde aux règles que tu dicte, il se pourrait qu’elles te soient fatales. »
L’onde émeraude de mes iris ondoie doucement, rage, excitation, faiblesse et arrogance emmêlées si étroitement que rien n’est réellement discernable.
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| | | Iago Kingsley Ni Dieu, ni Maître
Age : 40 Messages : 288 Date d'inscription : 19/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Sam 13 Aoû - 16:04 | |
| - "De susciter mon intérêt?"
Mon sourire se pare d'un brin d'arrogance. Qu'une telle femme se sente flattée de l'intérêt d'un homme était de bon augure. Je savais qu'elle était sensible à mon charme, quel qu'il soit, simplement physique ou bien plus subtil. Elle était un ange, j'étais un démon, nous étions fait pour nous haïr et c'était le cas, bien qu'un désir certain vienne bouleverser une équation de départ assez simple et j'avais bien l'intention de jouer de cette alchimie qu'elle combattait et voulait ignorer.
Pourtant, elle multipliait les contacts avec moi, voulant sans doute se prouver qu'elle n'était pas sensible ou était assez forte pour résister à l'attrait que j'exerçais sur elle. Son index caressa mes lèvres, ma joue, mon cou, en un contact léger et terriblement sensuel qui ne me laissait moi-même pas insensible. Comment le rester devant pareille tentation? Devant une telle déesse?
- "Que peux tu savoir de ce que je désire ?"
Son corps bien entendu et sans doute est-ce là ce qu'elle pense pouvoir toujours me refuser. Mon regard aussi noir que la gueule de l'enfer lui disait-il combien je la voulais? Combien je me voyais déjà caresser son corps sublime et faire naitre soupirs de volupté entre ses lèvres carmines? Je détiens son bien le plus précieux, je peux prendre les rênes de ce jeu et son feulement outré m'amuse, de même que sa mise en garde. Me pense-t-elle homme à reculer devant la menace? Soudain, ma main s'empare de son poignet, immobilise son index joueur.
- "Une mise en garde? Serais-tu déçue que je ne me révèle pas à la hauteur de tes espérances mon ange? Oui, sans doute... j'anime ton immortalité devenue fade, chacune de nos rencontres, de nos affrontements te fait vibrer et je te suis devenu indispensable... Tant que je susciterais cela chez toi, je n'aurais nulle crainte à avoir de ta part."
Et si je parlais avec une telle justesse, c'était parce que ce discours, elle aurait pu le tenir me concernant. Je vibrais pour elle, pour sa langue assassine, pour ses caresses langoureuses et retenues. Ma main libre effleura sa peau nue, à travers les lambeaux de son haut, déchiré par les ailes de sa colère. Et le désir me brûlait douloureusement les reins en cet instant.
- "Quelle valeur accordes-tu à cet ouvrage?" | |
| | | Azraëlle Thanatos Sweat, Sweat, Angel
Age : 39 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Jeu 18 Aoû - 19:22 | |
| - De voir tes efforts...
susurrais je lentement, comme un venin qui s'écoule doucement, langoureusement entre les chairs nacrées de mes lèvres. Le jeu est dangereux, mortel pour l'un comme pour l'autre. L'arrogance se pare de couronne, d'épée levée devant sa jumelle, d'ombre sensuelles sur les pas de sa danse. Je plisse les paupières, m'amuse a repousser les frontières de l'impossible, ignorant, me jouant, me gaussant en piétinant l'ire vorace qui s'éveille doucement. Vile tentation que voilà, que j'exècre, la vomissant en m'habillant de colère.
-Ce que tout homme désire bien sur.
Juste un murmure qui se pare de moquerie. Il n'est pas différent des autres, crois tu ? Le nier provoque l'amertume et l'ire qui flambent un instant dans l'eau de mes iris, les remous s'enveniment, brûlants parce que je n'admets jamais la défaite. Jamais. Que les règles soient siennes, je les ferais miennes dans un rire. Qu'il décide, il fera ce que je décide.
-Peut être...Ou peut être pas...Souvent femme varie, Trésor.
Vipére qui se mord la queue, l'agacement palpable alors que mon regard cherche malgré lui ce bien qu'il m'a prit, qu'il m'a volé, faisant naitre la colère, excuse terriblement traitresse qui s'empoisonne d'envie.
Le rire résonne un instant, empreint d'arrogance et de haine...Haine...Le haïr est doux, beaucoup trop. Je repousse sa main qui me souille, me salit avec extase avant de lui tourner le dos, riante...
-Quelle valeur...
Je me laisse choir sur un fauteuil, croisant presque trop langoureusement les jambes alors que disparaissent dans la brume ce qui me marque a jamais de Dieu. Ma main accueille mon menton et la colère se dispute a l'amusement dans la mer déchainée de mes yeux.
-Quelle importance...Veux tu mesurer mon attachement a la fortune de tes demandes dis moi ? | |
| | | Iago Kingsley Ni Dieu, ni Maître
Age : 40 Messages : 288 Date d'inscription : 19/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Sam 20 Aoû - 9:49 | |
| Il était certain qu'elle méritait que l'on fournisse des efforts pour lui offrir le meilleur et être à sa hauteur. J'étais sans doute misogyne, mais je connaissais peu de femmes aussi dangereuses... Bien que les siècles m'aient appris que ces délicieuses créatures étaient sournoises et préféraient agir dans l'ombre, tirer les ficelles sous couvert d'une apparence angélique et pure. J'aimais ce genre de femme, des femmes de pouvoir, des femmes intelligentes et retorses, capables de manipuler les plus fiers des hommes. Je les admirais même. Elles n'étaient pas légion, mais chaque exception était délicieuse. Azraëlle les surpassait toutes. Comment une petite vestale, sans doute candide à l'époque, avait-elle pu se transformer en ce monstre diabolique? Voilà une question qu'il serait intéressante de lui poser.
- "Ce que tout homme désire..."
Je méditai ses paroles. Une fois de plus, je constatais qu'elle avait une piètre opinion des hommes, les considérant comme des créatures basiques qui ne songeaient qu'au sexe. Elle avait tendance à faire des généralités, surement par expérience, n'ayant trouvé guère de représentants de l'autre sexe pour la détromper. Je voulais sa virginité oui. Pour bien des motifs. Pour assouvir un désir primaire pour elle bien sûr, pour la briser également. Si coucher avec elle revenait à lui donner un avantage, il est certain que je ne m'y serais pas abaissé.
- "Penses-tu ne susciter que le désir des hommes Azraëlle? Penses-tu que je ne cherche que cela de toi?"
Oh non, cela serait une erreur. Je voulais bien plus... Je voulais tout d'elle. Et je sentais que je ne l'aurais pas, n'ayant point à faire à une minette enamourée. Pourtant, cela serait terriblement amusant de la voir succomber à mon charme et tomber amoureuse de moi. Jouissif. Je devinais son désir déjà.
- "Cet autre que tu as épargné, cet autre qui t'a connu, ce n'était pas ton corps qu'il convoitait."
Je lui livrai alors mon impression à son sujet, à notre sujet et je souris à sa réponse, avant de glisser avec une pointe de moquerie :
- "Réponse de normand mon ange."
Elle s'écarta dans un rire et je ne bougeai pas, un sourire malin aux lèvres alors que je lui demandais la valeur de son précieux ouvrage. Elle s'assit et relança les enjeux de plus belle. Je me rapprochai d'elle, faisant le tour du fauteuil et posant mes mains sur ses épaules, effleurant la chair délicate de son cou.
- "Je pourrais te demander bien des choses..."
Je m'abaissai et mes lèvres vinrent effleurer la peau tendre, alors que je murmurais :
- "Tu m'intrigues Azraëlle... Comment une vestale, élevée dés son plus jeune âge parmi ses sœurs, a pu-t-elle devenir l'ange de la mort?" | |
| | | Azraëlle Thanatos Sweat, Sweat, Angel
Age : 39 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Sam 20 Aoû - 11:54 | |
| -Ce que tu cherche est inscrit dans tes yeux Trésor, comme beaucoup d'autre d'ailleurs. Je peux susciter beaucoup de choses chez les hommes et....tu n'en es qu'un.
Murmure serpentin qui ondule jusqu'a lui alors que dans l'ombre frémit une toile mensongère. Qu'un simple homme, cela serait si facile, trop facile, trop banal. Cela serait...Pitoyable. Devrais je hair ou ignorer ? Eternelle question mêlée de fascination outrageante pour celle qui jamais ne plie. Ordinaire et banal, aurais je voulu qu'il soit ainsi ? Fascination entrelacé de morbide, de haine sifflante. Obsession traitresse qui court dans le sang millénaire. Impossible. Sa mort ne sera qu'un salut étrange, qu'une peine démentielle et l'ire se réveille.
Ma bouche s'incurvent, terriblement tendres et suaves dans leur chair délicate.
-Cet autre voulait bien plus de moi, c'est exact. Je ne te prendrais pas pour un idiot a te mentir.
Parce que tu as parcouru les lignes qu'il a écrite n'est ce pas ? Ce témoignage du passé que j'aurais du détruire voilà longtemps. Erreur qui réclame son prix maintenant. Erreur qui ne sera plus jamais.
Ces mots sont autant de vérités insupportables qui m'agace et m'énerve, pourtant, la raison est, l'ire en découle.
Je sens ses mains sur mes épaules. Brulure blasphématoire qui provoque le frémissement délicat de ma peau. Les paupières se plissent pour contenir la flamme rageuse de la traitrise charnelle. Sa voix me charme, ce poison qui glisse sur mon lobe. Vénimeuse, autant que moi.
-Qu'attends tu de moi, Trésor ? | |
| | | Iago Kingsley Ni Dieu, ni Maître
Age : 40 Messages : 288 Date d'inscription : 19/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Sam 20 Aoû - 17:16 | |
| - "Si je n'étais qu'un homme, mon ange, cela fait longtemps que tu m'aurais tué."
Et ce n'était pas le cas. Quelque chose la retenait... La fascination peut-être. Le goût du risque, les enjeux... J'étais certain de parfaitement avoir cerné sa façon de penser vis à vis de notre relation, puisqu'elle faisait écho à la mienne. C'était long l'immortalité. Il y avait peu d'anges et de démons aussi âgés que nous. Myriam, Azraëlle, Gabriel, moi... On les comptait sur les doigts d'une main. Cela n'était pas anodin. On finissait par s'ennuyer. Azraëlle était une adversaire qui pimentait un quotidien devenu morne.
- "Quelle charmante attention."
Oui j'avais lu et je cherchais encore à comprendre. A la comprendre. A trouver ses failles, à deviner sa façon de penser, d'agir, devenir indispensable à sa vie. J'étais certain de pouvoir y parvenir, mais je n'avais pas eu suffisamment de temps de méditer avant qu'elle ne me tombe dessus. Azraëlle partit d'un éclat de rire et alla s'asseoir. Je ne tardai pas à la rejoindre, rétablissant un contact qu'elle recherchait autant qu'elle le fuyait, qui la faisait frissonner de dégoût, et de plaisir mêlés.
- "Beaucoup de choses mon ange... Que dirais-tu de jouer? Une question, une réponse..."
J'esquissai un sourire, avant de reprendre d'une voix caressante :
- "Je répète donc : Comment une vestale, élevée dés son plus jeune âge parmi ses sœurs, a pu-t-elle devenir l'ange de la mort?"
Prendrait-elle le risque de se confier? Sa curiosité à mon égard la pousserait-elle à répondre pour ensuite attendre la même chose de moi? | |
| | | Azraëlle Thanatos Sweat, Sweat, Angel
Age : 39 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Dim 21 Aoû - 20:56 | |
| L'éclat émeraude s'insurge de traitrise alors que la bouche s'incurve d'amusement mesquin.
-"Sans aucun doute."
Souffle a peine esquissé qui se pare de moquerie. Point donné, offert dirais je même. L'éternité est morne, terriblement fade, l'onde du temps ne sait devenir tourbillon, alors l'ennui guette bien souvent, glaçant l'immortalité offerte voilà des millénaires. Mais la brulure, la flamme haïe réveille le serpent qui dort quand vient l'hiver. Précieuse petite flamme que j'éteindrais d'un souffle lorsque la lassitude deviendra maitresse attitrée.
L'enjeu est de taille, délicatement embrasé entre nous. La glace et le feu, que cela est risible, vraiment. La chair s'enflamme quand l'âme hurle sa colère déversée, trouble détesté dont il ne restera que cendres si je n'y prend garde. Me consumeras-tu ?
Ses mains souillent ma peau et celle ci en rit, réclamant plus sous l'étreinte de fer que j'impose. L'air redevient doux, sinueux alors qu'une étincelle intriguée s'élance dans mes iris.
-"Jouer..."
L'ombre tortueuse de mes yeux se meut dans les siens, esquissant un sourire presque enjôleur, presque tendre, si seulement n'existait pas cette teinte vipérine au coin des lèvres...Mais la surprise se lit dans la mer de mes pupilles, un feu jade qui s'éveille entre mes cils alors que je plisse les paupières. Quel est ce jeu ?
Mais aussitôt, un rire félin s'échappe de ma gorge.
-"Si tu t'en crois capable Trésor, jouons."
Mais les règles resteront miennes, n'en doute pas. Alors qu'il exprime cette curiosité étrange, surprenante, réclamant de moi des années perdues dans les mémoires mortelles. Les landes de la Grèce, les paysages d'Olympie. Ce temple de marbre aux reflets nacrés niché au creux d'une colline, ode à Hestia, ces images que je pensais ternies, oubliées. Ma bouche se crispe soudainement alors que ma main se lève, encadrant son menton râpeux, attirant presque ses lèvres sur les miennes...Etranglons le désir avant qu'il ne naisse avec le cordon de la fascination, cela serait si simple. Alors je souris, doucement avant d'entrouvrir les lèvres :
-"Fatalité"
Plonge en enfer, tu deviendras un roi démon. Plonge au coeur d'un volcan, tu deviendras lave en fusion. Plonge au creux du Ciel, tu deviendras esclave ou bourreau... | |
| | | Iago Kingsley Ni Dieu, ni Maître
Age : 40 Messages : 288 Date d'inscription : 19/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Lun 22 Aoû - 6:06 | |
| Évidemment qu'elle ne pouvait résister à un jeu. Comme un défi qu'elle relevait et dans lequel elle excellerait et aurait la victoire. Du moins était-ce ce qu'elle pensait. Je vis la surprise entre ses longs cils noirs. Allons mon ange, tu n'étais pas la seule à avoir des envies d'égayer ton immortalité, ni à savoir t'amuser. Un rire s'échappa de ses lèvres et sa réponse me fit sourire.
- "Ne t'en fais pas mon ange, je ne surestime jamais mes limites. Un indépendant dans mon genre serait déjà mort si ce n'était pas le cas."
J'avais pesé brièvement le pour et le contre. Une révélation pour une révélation. On trouvait davantage de choses sur Azraëlle que sur moi, mais je n'avais, au final, rien à cacher qui puisse me nuire par la suite. Mes origines étaient surement intéressantes à connaître, mon histoire aussi, mais rien ne lui servirait contre moi. Comme rien de sa vie ne me servirait contre elle. Mais m'aiderait à mieux la cerner, à entrevoir une faiblesse, peut-être... Une faille de quand elle avait été humaine et qui pouvait toujours être présente, bien masquée.
Je lui demandais comment une innocente jeune fille, dévouée à la Déesse du foyer, avait pu se muer en ce monstre angélique. Une question loin d'être anodine. Je sens sa légère crispation, avant qu'elle ne lève un bras délicat et ne s'empare de mon menton, m'attirant à elle, pour souffler contre mes lèvres que c'était la fatalité. Réponse un peu courte, mais je ne devais pas en attendre moins d'elle.
- "Ou une prédisposition certaine à devenir une référence chez les anges... Ton créateur aurait-il donc deviné que l'éclat du mal se dissimulait dans le cœur tendre d'une jeune vierge dévouée à sa déesse? ?"
Avait-elle été une jeune fille innocente et naïve, bénie et trainée chez les anges sans comprendre ce qu'il se passait ou bien avait-elle déjà dans le cœur la souillure du mal qui faisait de si bons anges? | |
| | | Azraëlle Thanatos Sweat, Sweat, Angel
Age : 39 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Lun 22 Aoû - 18:48 | |
| A quoi jouait il ? Dis moi ce que tu veux Trésor. Ces mots qu'il prononçaient qu'il me lançait comme autant de défis, de duels. La faiblesse est creuse, sinueuse, courant lentement sur la peau et sur l'âme. Je ne sais résister a cela, comme une ode qui m'hypnotise et pourtant, je n'oublie pas qui lance les enjeux, décidant d'y répondre comme il me plaira. un mot. un seul. Mais il contient la vérité. La menteuse se pare de sincérité. A-t-il réussit cela de moi ? Sans doute. La colère ne peut laisser passer mais l'amusement teinte l'ire de douceur.
Je rejette son visage, comme une maitresse l'aurait fait d'un amant qui la lasse, un geste gracieux et arrogant. Prémices des orages qui m'animent alors qu'il me force a me souvenir, qu'il force ces images a revive, elles pleines de poussières, d'oubli. Mes mains empoignent les accoudoirs alors que ma chair s'anime de mouvement félins. Je me lève, colère imprimée dans mes iris, charme envouté prit dans sa toile a lui. Hilarant.
-"Je fus la 5ème. Celle qu'il n'eut jamais."
Phrase crachée comme un venin a la face de la mangouste amusée. Krakos. Mon doux Krakos. Un imbécile qui trépassa voilà des siècles, victime de ses vices, de ses envies....Ses faiblesses abjectes.
-"Comment m'imagines tu, Trésor? A cet âge tendre qu'est l'enfance ?"
ajoutais je perfide, distillant le venin de mon regard pair entre des cils aussi noir que la nuit. Que me veux tu ? Que cherche tu a atteindre ? Qu'espère tu briser ? Moi ? Que les fantasmes t'animent, tu n'arriveras a rien. Je ne peux pas te le permettre. Je te briserais bien avant. | |
| | | Iago Kingsley Ni Dieu, ni Maître
Age : 40 Messages : 288 Date d'inscription : 19/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Mar 23 Aoû - 15:09 | |
| Je touchais un point sensible. Azraëlle me faisait penser à l'eau. Elle pouvait être aussi froide que la banquise, aussi calme qu'un lac, aussi agitée qu'un torrent. Et là, elle passait du lac au torrent, s'agitant, ne supportant plus de rester assise, à ma merci, devant se lever pour se donner l'impression de reprendre contenance. Aux aguets, je déchiffrais ses paroles, mais aussi ses attitudes, les ombres mouvantes de son magnifique regard. Je retins un sourire quand elle me répondit qu'elle avait été la cinquième, celle qu'il n'avait pas eu. Celle qu'il n'avait pas profané et depuis, Azraëlle brandissait fièrement cette virginité comme la force de sa volonté, j'en étais certain.
Elle me demanda alors comment j'imaginais la jeune fille qu'elle avait été, la Vestale et je me pris à sourire, m'accoudant sur le dos du fauteuil, très calme quand elle n'était qu'agitation. Question qui aurait pu paraître anodine si Azraëlle n'avait pas été Azraëlle. Néanmoins, je n'avais pas l'intention de me jouer d'elle ou de mentir pour répondre.
- "Allez, une petite mise en situation. J'adore jouer de mon imagination mon ange, c'est gentil de me permettre de le faire avec toi."
Je me fendis d'un petit sourire narquois.
- "J'imagine une jolie petite fille, très jeune, avec de grands yeux candides, élevée et choyée par ses parents. Désignée pour devenir Vestale, bien trop jeune et emmenée au temple pour y vivre avec ses sœurs.."
Ses sœurs... J'en avais parlé avec Laurys, en arrivant à la conclusion qu'Azraëlle devait avoir une faille concernant ces femmes qu'elle pouvait considérer comme des sœurs, en souvenir de l'ancien temps. Je m'étais renseigné sur les Vestales, imaginer sa vie n'était pas bien difficile. Et j'extrapolais en fonction de ce que j'avais saisi d'elle pour le reste.
- "Je suis certain que tu as été une élève appliquée et ayant à cœur d'honorer ta fonction et ton nom. L'enfant innocente est devenue adolescente déterminée, puis femme à la volonté de fer."
Je m'interrompis, légèrement souriant, avant de poser mon coude sur le dossier et de poser mon menton dans la paume de ma main en la regardant.
- "Et puis l'ange est arrivé. Il les a séduite les unes après les autres, n'est-ce pas? Toutes tes sœurs, toutes souillées par la luxure. Toutes rejetées... Enterrées vivantes peut-être? Elles avaient failli après tout. Mais toi... Toi, tu ne t'es pas laissé prendre à ses tentatives de séduction n'est-ce pas? Tu étais au dessus de cela, tu étais une vestale, tu étais née pour servir la déesse. La 5e... Celle qu'il n'eut jamais et qu'il bénit pour cela, je me trompe?"
Je fis le tour du fauteuil et pris place là où elle s'était assise, croisant les jambes en ne la quittant pas du regard.
- "Ta virginité était la seule chose dont tu avais le contrôle... Dont tu as toujours le contrôle. Ta force, ta fierté." | |
| | | Azraëlle Thanatos Sweat, Sweat, Angel
Age : 39 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Mar 23 Aoû - 20:13 | |
| Une lueur de glace envahit mon iris, relent de colère, essence d'ire. Je plissais les paupières, admirant tout en rêvant de le profaner ce sourire abject, arrogant que je crevais de lui arracher.
Ses paroles volent dans l'air, deviennent poignard ou vérité oubliée faisant naitre trouble enragé dans mes yeux alors que je le fixe, les lèvres closes, pincées sans doute.
Il me heurte, m'enrage, ces mots qui frappent si juste, trop juste. L'air se refroidit, s'envenime, rythme de mes humeurs, des battements de mon coeur impie qui frémit malgré lui. Droite et fière, je le fixe, silence d'or, l'émeraude en toile enflammée braquer sur les ténèbres.
Avait il tord ? Non. Mais la faiblesse n'est qu'une épine plantée dans mon âme sinueuse.
-"Espères tu réussir là où lui même a échoué Trésor ?"
soufflais je vipérine alors qu'il plantait un croc venimeux dans mes propres chairs atrocement troublées, traitresses...
-"Il périt, victime de ses propres vices..."
Ajoutais je en souriant, presque innocente, presque angélique, définitivement diabolique alors que l'onde de la peur s'invite. Il a échoué, lui n'échouera pas. Obsession intense qui signera la perte de l'autre, la morte programmée...Le néant.
-"Survivant de l'apocalypse, aimé de Dieu, réunissant en lui tout ce qu'il fallait d'ignominie. Penses tu qu'il m'a bien enseigné dis moi ?"
Murmure doucereux mais nul ne peut oublié la blessure de mes soeurs, celle de leur mort atroce, leur cris, les injures...
-"Que sais tu de la haine qui nait dans le coeur d'une vierge ?" | |
| | | Iago Kingsley Ni Dieu, ni Maître
Age : 40 Messages : 288 Date d'inscription : 19/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Mar 23 Aoû - 20:30 | |
| Touché.
Échec mon ange.
Je jetai un regard moqueur à l'ensemble de la pièce dont la température venait de brutalement chuter. Azraëlle était colère, signe que j'avais visé très juste. Allons mon ange, pourquoi tant de rage... N'as-tu pas confiance en moi? Un rire intérieur me secoua. Et pourtant, qu'elle était belle parée de sa colère, nimbée de sa fierté. Je n'imaginais pas Azeraëlle un jour pathétique ou pitoyable. Elle avait le port d'une reine, que dis-je, d'une déesse et le conserverais même dans la défaite.
- "C'est une possibilité, oui."
Que je la profane, comme on profane un temple sacré. Que je lui arrache ce qu'elle gardait jalousement depuis 2000 ans. C'était mon espoir, oui, à quoi bon mentir? Elle savait pertinemment que j'avais envie d'elle. Juste que ce n'était pas vraiment une simple possibilité. C'était mon but. Et je réussirais effectivement. Parce que je ne suscitais pas la même haine chez elle qu'elle avait éprouvé pour son créateur, qui avait souillé ses sœurs et les avait condamné.
- "Penses-tu que je périrais de la même manière mon ange?"
Peut-être... peut-être pas. Quelque part, j'espérais que j'étais davantage que son créateur à ses yeux. Que j'avais son respect, sa fascination et non pas son mépris affiché. Qu'elle ne faisait pas un fâcheux amalgame entre nous. J'étais loin de me parer d'une quelconque chasteté, comme son créateur apparemment.
- "Ses vices... La luxure serait-elle le pire des péchés pour toi ?"
Je m'interrogeais sur la façon dont il était mort... Par la luxure... Mais je ne l'interrogeai pas, pas maintenant. Elle me brossa son portrait, me demandant s'il avait été un bon maître. Je l'observai un instant, avant de répliquer, très calme :
- "Je pense que tu es une élève douée, qui ne peut se contenter de la médiocrité. Tu l'as sans doute surpassé."
Mon regard se teinta d'une sorte d'admiration, de douceur aussi.
- "Tu as du être l'une de ses plus belles créations. Voire la plus belle."
Elle me posa alors une question et cette fois, je n'avais pas de réponse à fournir. Je ne savais pas quelle haine naissait dans le cœur d'une vierge, je ne pouvais que deviner.
- "Pas grand chose. Sinon que celle qui est née dans ton cœur devait être implacable." | |
| | | Azraëlle Thanatos Sweat, Sweat, Angel
Age : 39 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Mar 23 Aoû - 21:09 | |
| -"Oublie la."
Mensonge. Terrible mensonge. Oublie ce pouvoir qui semble t'auréoler, oublie la soumission de ma peau. Oublie la traitrise de ma chair. L'esprit te hait si fort, dans une douceur qui sera ta perte, ta mort. Le mensonge habite l'onde attrayante de mes iris. Un sourire délicieux étreint ma bouche alors que sa voix m'enchante avec amertume.
-"Non...Sinon, cela serait trop facile, n'est ce pas Trésor ?"
Non, je ne pouvais l'accabler de mon mépris, de ma haine abjecte. Le haïr avec douceur, violence, envie. Tant de mots qui n'ont aucune signification, sauf celle qui me marque au fer.
La suite m'arrache un rire étrange, doucereux, violent alors que mon corps se meut, s'attire de lui même vers son aimant, s'y love doucement, chatte qui s'étend sur les genoux de son maitre. Déliés savoureux qui s'exhibe languissants, sous son regard ombrageux.
-"Serait elle la pire de tes faiblesses ?"
Se darde entre mes cils la lumière d'un regard implacable mais aussi vacillant a sa chair.
-"L'élève surpasse un jour le maitre, ne t'a-t-on pas apprit cela ?"
La haine travaillée, la toile tissée avec minutie. Piège tendu qui se referma sans un souffle sur cette vie impie. Etreinte mortelle qui se révéla aux yeux horrifié de mon mentor, disparu sans l'ombre d'un remord, dans un rire caverneux, une sirène peut elle rire ?
Et toi ? Oserais je souffler la flamme qui t'anime ? L'éteindre dans un rire arrogant ? L'importance est telle qu'elle devient insuportable, injurieuse pour ce que je suis. Ma pâume s'élève, cache ce regard, en détruit l'effet intemporel, dévastateur. Laisse ma colère émerger, laisse ma haine t'envahir...Laisse moi te détruire...Et puis la main retombe, caresse effleurée sur son torse nu, sa peau, sa chair que je rêve de bruler, d'aimer.
Mes doigts accrochent sa nuque, s'y arriment avec force et mes lèvres ne sont que vent sur les siennes alors que je plonge sans vergogne dans les ténèbres des siens...
-"Voudrais tu que je te haïsse de la même manière ? Ne me fais pas ce plaisir Trésor..."
La pulpe de mon index redessine la ligne atrocement tentatrice de ses lèvres, s'y pose, papillon.
-"La folie guette celui qui voit enfin ce qu'il désire se présenter devant lui...Pitoyablement. Sais tu ce qu'il m'a dit a l'instant où son coeur fut arraché ?...Tes propres mots...Sa plus belle création..." | |
| | | Iago Kingsley Ni Dieu, ni Maître
Age : 40 Messages : 288 Date d'inscription : 19/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Mar 23 Aoû - 21:30 | |
| - "Je suis obstiné mon ange."
Non, je n'oublierais pas mon but de goûter sa chair. C'était peine perdue que de m'en dissuader. Et pourtant, plus nous devisions, plus nous parlions d'elle, moins je ressentais de triomphe à lui ravir ce qu'elle avait farouchement gardé. C'était le problème quand on commençait à connaître plus intimement quelqu'un. Le risque de ressentir de la... compassion. Et lentement, mais surement, ma haine pour elle se muait en autre chose. Je découvrais celle qu'elle avait été, celle qu'il avait créé et elle m'intriguait, suscitait mon admiration. C'était dangereux et j'étais en train de me faire avoir par mon propre jeu. Bien qu'aucune question sur mon passé n'ai encore franchi la barrière de ses lèvres.
- "Cela te donnerait une impression de déjà vu et je ne suis pas une pâle copie."
Ni une copie tout court, j'avais ma fierté. Quand bien même je réussissais à profaner le temple de sa virginité, je ne mourrais pas ainsi. Parce que j'étais prévenu et donc sur mes gardes. Parce que je doutais qu'elle me tue. Je parlais de luxure et elle rit, venant s'asseoir sur mes genoux, exhibant sa sensualité intolérable bien trop près de moi et je la soupçonnais de le faire sciemment. Mon sourire ne vacilla pas. Mon regard, en revanche, s'assombrit davantage si c'était possible.
- "Non, en aucune façon. J'aime le corps des femmes, mais ce n'est pas une faiblesse."
Je savais réflechir, même guidé par mon envie. Je ne faisais rien inconsidérément. Le sexe ne guidait pas mes actes, il n'était donc pas une faiblesse.
- "Seulement les élèves les plus doués mon ange. Seulement ceux qui ont des prédispositions, qui sont déterminés, ou ont quelque chose à prouver, ou une revanche à prendre... Une vengeance à accomplir."
Sa main se fraya un chemin sur mon torse, m'arrachant un frisson de plaisir que je ne pus réprimer alors que mon ventre se contractait sous la caresse. Je ne la quittais pourtant pas du regard, attentif. Sa main se saisit de ma nuque et nos visage se rapprochèrent soudainement, ses lèvres effleurant les miennes.
- "Non. Je ne désire pas ta haine."
Et j'étais sincère. Cela ne m'intéressait pas. Ce sentiment était trop simpliste. Je préférais de beaucoup cette étrange relation. Nous étions ennemis, mais des ennemis intimes. Nous nous respections, nous fascinions. Son index épousa les contours de mes lèvres alors qu'elle m'avouait avoir accompli sa vengeance, chose que je pressentais depuis quelques minutes déjà.
- "Être tué par toi est un honneur."
Un petit sourire se dessina sur le coin de mes lèvres.
- "Alors voilà la réponse à ma question? L'innocente jeune fille est devenue l'ange de la mort pour venger la souillure et la mort atroce de ses sœurs. Elle est devenue pire que le mal qui l'avait approchée pour pouvoir le détruire."
Ma main s'empara de son dos et je la rapprochai de moi, avant de demander :
- "Le prix de la vengeance n'était-il pas trop lourd à payer? Ne t'es-tu pas perdue toi-même en devenant pire que celui que tu haïssais?" | |
| | | Azraëlle Thanatos Sweat, Sweat, Angel
Age : 39 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Mer 24 Aoû - 6:07 | |
| La moquerie sera ma seule réponse. Obstine toi Trésor, si cela te chante. Ma volonté sera toujours plus forte que la sienne. Forgée dans les siècles, trempée dans le lac abyssal des perversions angéliques, inébranlable.
Le haïr comme jamais je n'avais pu le faire, rêvant d'écraser sa superbe sous un talon vengeur, espérant qu'il y réchappe alors que rien ne m'échappe longtemps. Etrange dualité qui se forge lentement. Dans la colère et l'envie.
Je cède a la première, détruirait la seconde. Valse intemporelle alors que s'éveille mes courbes sous son nez. Qu'il se défend, provoquant mon rire atrocement vipérin.
-"Vraiment ?"
Jusqu'où irais tu pour m'avoir dis moi ? L'emeraude s'anime étrangement sous ses mots, une vengeance lente, sinueuse qui me prit des siècles. Lentement l'araignée tisse sa toile dans l'ombre et la chair de mes lèvres s'incurve. Sourire lent, relent d'admiration comme de haine délicate.
-"Voilà ce qu'est la haine d'une vierge, Trésor."
Murmure qui échoua sur ses lèvres effleurées mais je refuse leur contact, leur piège tendu au liens de nacre.
Mon doux créateur qui sombra, victime de ses propres perversions, le premier sang, l'apothéose pour ses cris que j'entends encore parfois, dans des rêves lointains. Chimériques.
la chair s'émeut de la sienne en une brulure abject, révulsante. Hair ses frémissement, brandir cette volonté qui m'anime, défaillante soudainement...
-"Et si c'était le cas ?"
Feu discordant d'ire embrasée qui filtre au travers de mes cils. Féline endormie qui n'attend qu'une erreur, un faux pas.
-"Quelqu'en soi le prix, cela n'a plus d'importance." | |
| | | Iago Kingsley Ni Dieu, ni Maître
Age : 40 Messages : 288 Date d'inscription : 19/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Mer 24 Aoû - 6:27 | |
| Seul un sourire en coin répondit à sa question. Qu'elle pense donc que j'étais aussi faible que les hommes qu'elle avait rencontré. Je ne doutais pas qu'elle se soit énormément amusé à exciter leur désir à faire naître la convoitise dans leurs yeux, avant de piétiner allègrement cette envie qu'elle prenait pour de la faiblesse. Elle parvenait parfaitement à jouer ainsi avec moi, mais je n'étais pas un novice, j'étais un démon vieux de plus de 1800 ans, je savais museler mes envies quand elles me mettaient en danger. Je n'avais qu'à attendre que son désir soit trop violent, qu'elle m'accueille comme la délivrance.
Enfin, après toutes ces circonvolutions, j'eus la réponse à ma prime question. Et même davantage. Quelque part, j'avais le privilège d'entrer dans la tête d'Azraëlle, de comprendre sa façon de penser et d'agir, de saisir comment elle était devenue ce Séraphin terrifiant et craint, après avoir été une prêtresse respectée et douce. La vengeance pouvait transformer le plus sage en le plus implacable. Un agneau en loup. La haine avait consumé son cœur. S'en prendre à ses sœurs, leur voler ce qui faisait d'elles des Vestales était la plus sûre condamnation à mort, dans des conditions inhumaines. Au regard d'aujourd'hui, bien sûr. A l'époque, c'était autre chose, mais pour la jeune Azraëlle qui avait vécu 15 ans avec elle, cela avait du être un supplice. Une tristesse et une rancœur qui étaient devenues sa force.
Je me saisis d'elle et l'attirai à moi, demandant alors si le prix à payer n'avait pas été trop élevée. Elle me répondit par une question. Je souris légèrement.
- "Je suppose que cela ne sert à rien de poser la question, ce qui est fait est fait."
Ce qu'elle confirma. Cela n'avait plus d'importance et l'ange n'était pas du genre à s'encombrer de regrets ou de remords. Elle avait agi pour survivre à sa nouvelle condition.
- "La vengeance amène parfois le vide. Dis-moi Azraëlle, atteindre le but que tu t'étais fixé n'a-t-il pas cesser de donner un but à ta vie?"
Mais nous nous trouvions toujours de nouveaux buts. C'était cela ou se donner la mort pour ne pas devenir fou.
J'avais trouvé Ciel, je veillais sur Wilha et lui, un but honorable.
Et je voulais cette ange.
Un but mortel. | |
| | | Azraëlle Thanatos Sweat, Sweat, Angel
Age : 39 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Mer 24 Aoû - 17:32 | |
| -"Fais attention Trésor, tu deviens sentimental."
L'onde serpentine de les iris ondule doucement, prémices de tempête si l'on ne sait y prendre garde. Avant gout d'oubli et d'ire qui fulmine d'être muselée par ses bras.
Chatte sournoise installée sur ses genoux, laissant parfois entrevoir mes courbes sans les exposer. Je sais ce qu'il veut. Ce qui lui sera refusé dans un rire malsain. Brave démon, Némésis qui m'insupporte autant qu'elle séduit. Rêver de le détruire. Fantasme avéré et dénié. Renié et subit.
-"Ta curiosité est étrange Trésor. Chercher la faille de cette manière...Oserais je te dire original ? Même si cela s'avère inutile..."
Répondis je en ignorant presque sa question. Pourtant, j'aimerais dénier ses mots et n'opposer qu'arrogance a ce qu'il croit juste. Las, le trésor qu'il possède ne me laisse guère de choix. Amusé, je joue un instant avec une mèche volage de cheveux, prenant une moue presque boudeuse et tendre.
-"L'éternité est ennuyeuse si tu la laisse prendre le dessus...Crois moi, je n'aime pas l'ennui. Les buts sont diverses et variés...Délicieux même."
Mon index quitte la douceur d'une boucle avant de laisser un rire s'écouler entre mes lèvres. Moqueuse. Ironique. Regarde toi, Trésor, quel merveilleux but qu'est celui de t'occire tout en te haïssant ? | |
| | | Iago Kingsley Ni Dieu, ni Maître
Age : 40 Messages : 288 Date d'inscription : 19/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Jeu 25 Aoû - 17:28 | |
| Je me fendis d'un grand sourire quand elle me taxa de sentimentalisme. Encore une façon d'esquiver une question? Allons mon ange, tu ne respectes pas les règles du jeu si tu t'abaisses ainsi à détourner mon attention.
- "Mais je suis un grand sentimental... Tu as trouvé ma faiblesse, je suis fichu."
Mon ton était clairement ironique et moqueur pour le coup. Sentimental, moi ? Pas vraiment... J'étais capable de comprendre quelqu'un, d'appréhender sa peine, de compatir même, mais de là à faire dans les sentiments... Il y avait un pas, que je n'avais pas encore franchi, si ce n'était pas Wilha. Cette gosse avait un pouvoir incroyable sur moi, me rendant presque... humain. Elle m'attendrissait et je tenais à elle, par pour ce qu'elle pouvait m'apporter matériellement, mais pour sa façon de m'avoir accepté dans sa vie sans poser de questions et de m'aimer sans conditions. J'avais rarement été confronté à cela. C'était déroutant. Et Azraëlle avait tort : le sexe n'était pas ma faiblesse. Wilha, en revanche...
Pourtant, j'étais soudainement pris d'un doute alors que ses courbes affriolantes épousaient un peu trop parfaitement mon corps. Courbes que je rêvais de caresser de de découvrir. Mais qu'elle me refuserait encore si je m'y risquais.
- "Rechercher la faille? Oh non mon ange, ma curiosité va bien au delà de ça."
Mutine, joueuse, adorablement enfantine soudain, elle consentit à répondre, parlant de l'ennui, chose qu'elle exécrait. Et moi donc mon ange...
- "Quel sens donnes-tu à ta vie aujourd'hui mon ange?"
Moi... Je le savais, cela flottait entre nous. J'étais son but, elle était le mien... J'esquissai un sourire.
- "Rêves-tu de ma destruction?" | |
| | | Azraëlle Thanatos Sweat, Sweat, Angel
Age : 39 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010
| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago Ven 26 Aoû - 6:24 | |
| Ne sois pas sentimental, Trésor, tu perdrais ton interet. La ligne affolante de mes lèvres s'incurve d'ombres déniées devant son arrogance. Arrogance qui provoque la colère et l'envie.
-"La curiosité est un vilain défaut, ne le savais tu pas ?"
Apprendre a connaitre, dévoilé un interet qui se veut terrifiant. Découvrir les secrets pour en devenir possesseur a son tour. Quel est le but que tu poursuis dis moi ? Ma faiblesse pour ta chair ? La tienne pour ma peau ? Amusons nous, tu échoueras lamentablement et je rirais sombrement de tes efforts.
Mon index flotte contre la chair rosée de mes lèvres alors que l'eau de mes prunelles ondoie doucement.
-"Quel intêret de poser des questions dont tu connais déjà les réponses, Trésor ?"
Moquerie indéniable dans le velours de ma voix, maitrisée pour n'être qu'une caresse de soie, un effleurement ressentit et délicat empreint d'un venin bien trop doux si l'on y prends garde.
-"Serais tu déjà lassé ?"
Ce serait tellement dommage, Trésor. | |
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| Sujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago | |
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