|
| My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] | |
| | Auteur | Message |
---|
Aaron Lewis — Live out all the rest
Age : 35 Messages : 375 Date d'inscription : 02/12/2010
| Sujet: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Mer 29 Juin - 18:16 | |
| En 18 longues années j'avais appris à connaitre mon corps. On décoder ce qui se passait. Mais je n'avais jamais réussi à contrôler mon esprit en panique. Seul à la maison avec les cousins. Demain mes partiels. Autant dire que j'avais préféré réviser seul. Ignorant simplement Kieran et Sorcha à qui je tournais le dos. Ils ne m'avaient pas vraiment vu depuis un moment et je crains un moment que ma présence les déranges. Mais il fallait réviser, je savais encore quand je devais cesser de faire le con. L'orage était tombé sur Londres durant la journée. Eau, froid et vent. Et ce n'était que le début, l'automne et l'hiver n'allaient pas tarder. Ces derniers mois n'avait été que bénéfique pour moi. J'avais moins peur de la mort. C'était stupide de croire en une telle chose. Mais depuis ma rencontre avec cette femme. La mort me semblait bien lointaine. J'apprenais aussi à accepter des gens dans ma vie. Mes cousins étaient les premiers à qui je m'étais vraiment attacher. J'aimais bien leurs façons de penser. Mais leur parler n'était pas pour aujourd'hui. Pour les cours … Mais comment réviser avec ces maux de tête qui me tiraient le crâne. Il faut dire que je n'avais pas fait de rechute depuis longtemps. Ca ne c'était pas amélioré, mais rien ne c'était empiré. Tous cela pour dire qu'il y avait des semaines que je n'avais pas senti la mort m'embrasser. Considérer un mal de tête comme quelque chose d'alarmant ? Oui j'aurais dut. Mais trop concentré, je ne me donna pas cette peine. Vingt et une heures déjà. Les révisions étaient de plus en plus difficile. Maux de tête et rire de Kieran. Ce ne me dérangé pas vraiment, mais ça n'aidait pas vraiment… Pourtant … Une goutte de sang s'écrasa alors sur mon livre. Portant automatiquement ma mains à mon nez, j'eus la désagréable surprise de constater que c'était bien mon nez qui saignait. Me levant précipitamment, je me dirigeai vers la salle de bain. Et la le choc. Ce n'était pas qu'une simple goutte, mais bel et bien un torrent. Et là, ce n'était pas bon du tout. Commençant doucement à trembler, je me sentais partir. Mettant alors du coton dans le nez, j'essayais de contenir le sang. Devant faire des efforts inconcevable pour rester, j'eus du mal à rejoindre la chambre. Prenant mon portable pour appeler mon père en urgence. Je lui avais promis de le prévenir en cas de problème … Et là j'en avais un gros. Posant le portable sur le bureau, je me mis à fouiller un tiroir en quête d'un médicament fortement dosé. — Papa ?!— Aaron, je suis à un diné, je ne peux pas te parler. — Rentre maintenant ! — Je ne peux pas, à demain. — PAPA ! Rentre de suite ! Je déconne pas ! — Quoi encore ?! — Je vais t'aider … Fils, Leucémie, Stade terminale, Sang, Fièvres, Hôpital … Ca t'aide ?— J'arrive ne bouge pas ! Je suis là dans dix minutes. La banlieue ou j'habitais été proche d'un hôpital, l'avantage de vivre hors de Londres. Trouvant alors le médicament, je l'avalais sans attendre. Je n'allais pas tenir dix minutes. Je me sentais vraiment partir. Je pris la première veste que je vis. La passant rapidement avant de m'aventurer dans l'escalier. J'avais totalement oublié la présence de Kieran et Sorcha… Je ne pensais plus qu'à rester debout. Manquant de m'évanouir en franchissant les marches, je me rattrapa à la rampe avant de m'appuyer contre le miroir face au escalier. Je laissais alors une grande trainé de sang. Sentant la fièvre m'envahir, j'étais de moins en moins confiant quand à la réussite de ma mission. Pourtant je sortis de la maison. Titubant dans l'obscurité de la ville. Traversant la route sans regarder, une voiture manqua de m'écraser. Elle arriva de face et je m'écroulais sur le capot. Le visage en sang, cadavérique, des spasmes nerveux secouent mon corps et cette fièvre qui ne cessait de monter. L'homme sortit précipitamment de la voiture. S'approchant de moi afin de me soutenir. Il devait avoir la soixantaine, et il semblait plus paniqué que moi. — Ca va pas bien petit ?— Pas vraiment, pourriez vous m'emmener à l'hôpital … d'urgence …— Bien sur, ça va aller gamin…M'aidant à monter côté passager, il me jeta de nombreux regard paniqués. Franchissant les limitations de vitesse, nous arrivâmes très vite . Perdant peu-à-peu conscience, je sentis ma tête basculer en avant. Il fallait rester éveiller. Même avec tous ce sang qui quitté mon corps. Ne pas mourir. Il ne fallait pas dormir, sinon je serais foutu. Et puis l'on me toucha. Me tirant d'ou j'étais. À semi-conscient. Incapable de rester avec eux… J'allais … NON ! Putain Aaron ! Bats-toi. L'on me posa sur ce que je reconnue comme étant un brancards. Des sons semblables à des voix s'élevèrent de part et d'autre de mon corps. Malgré le brouhahah je reconnue la voix du vieille homme: — Tiens le coup gamin ! Et puis le noir, l'obscurité, le froid, la peur. Des douleurs lancinantes naquirent dans mon corps. Je ne pouvais pas mourir, non … Pourtant mon corps semblait avoir atteint sa limite. Alors j'allais mourir maintenant ? Deux ans avant ce qui était prévu ? Non je n'étais pas prêts, je ne pouvais pas l'abandonner si vite. Je sentis quelques choses de chaud couler sur mon visage. Mais pas du sang, des larmes. Je n'était pas prêt à mourir… Je ne voulais pas… Pourtant les sons s'éteignirent, et moi-même je perdu le fil de mes pensées … — Aaron is plus là, it is a changement de narration of course — Aaron venait de sombrer vers les abysses mortel de la maladie. Une rechute violente. Pourtant il continuait de se battre. Encore et toujours. Mais la maladie fut bien plus forte. Aaron dépassa de nombreuse fois le stade du coma, précipitant son corps dans la mort. Un premier arrêt cardiaque dont-il sortie rapidement et puis la détresse respiratoire, la chute de tension et de nouveau un arrêt. Un manège qui dura plusieurs heures ou Aaron ne cessait de sombrer. Il n'arrivait plus à remonter la pente, il sombrait. Et lorsqu'il fut enfin stabiliser, il fut conduit dans une chambre. Le temps qu'il revienne à lui. Le temps que son esprit et son corps passe ce nouveau cap. Un vieille homme à son chevet lui tenait la mains. Il se sentait coupable. Car cet homme était son voisin, et il n'avait jamais deviné que Aaron était malade et non drogué. Il l'avait mal jugé. S'il avait su … Le père d'Aaron n'était pas venu à l'hôpital. Il avait rejoins Kieran et Sorcha qui lui avait comté les événements. Il daigna à venir uniquement lorsque les médecins l'appelèrent pour lui dire que son fils n'était pas mort. Prenant avec lui Kieran et Sorcha, ils se rendirent à l'hôpital. Cet homme n'avait pas eu le courage d'affronter la mort imminente de son fils. Du moins pas seul. Il est vrais qu'amener deux gamin ayant subit un traumatisme récent était mieux. Lorsqu'ils arrivèrent dans la chambre, le vieille homme lâcha Aaron pour parler. — Il va s'en sortir … Enfin il va se réveiller. Les médecins pensent qu'il a finit de se battre … En effet Aaron n'en avait plus pour très longtemps. Quelques semaines maintenant et non une année. Du moins s'il se réveillait chose qui n'était pas pour maintenant. Finalement un médecin arriva dans la chambre. La tension y était palpable. L'homme remarqua alors la présence de cette personne. Il s'adressa à elle naturellement tout en examinant le corps inanimé d'Aaron. — Il revient de loin. C'est un battant. Pouls toujours aussi faible, tension basse … D'après les tests sanguins, il n'ira plus très loin, deux ans d'avance, enfin vu le traitement qu'il suivait, c'est déjà un miracle qu'il ne vive pas en hôpital, ce qu'il ne fera jamais. Le connaissant il mourra dans son coin. Le médecin connaissait parfaitement Aaron, il l'avait suivie depuis qu'il était tout petit. Il avait d'ailleurs profité du départ des Lewis pour Londres pour rejoindre la ville. C'était un patient précieux à ses yeux. Mais il s'était fait depuis longtemps à l'idée que Aaron ne serait pas un miraculé. — C'est étrange, je le connais depuis qu'il a quatre ans et il n'aura pas cesser de m'étonner. Toujours vif et souriant, quelque soit les traitements. Un passionné de beaucoup de chose. Quand il était petit il s'amuser à imaginer la vie qu'il n'aurait pas. Pour lui, l'imaginer et la rêver la nuit c'était important. J'ai du mal à penser que depuis quelques temps, le petit garçon est devenu un grand, qu'il a perdu ses rêves, qu'il a compris qu'il n'aura pas comme les autres. Enfin il aura réussi une chose, réduire son importance dans le monde. Seulement quatre visites… Je parle je parle, mais Aaron est un peu comme mon fils, j'ai toujours pris les décision à la place de sa mère désemparer. Et depuis qu'elle aussi est malade, je continue à le soigner comme mon fils. Cette importance qu'il attache aux autres est touchante, mais ridicule, il n'a pas peur de mourir seul. Il a peur de faire mal aux autres… J'avais d'ailleurs espéré qu'il aille mieux. Plus de quatre semaines sans visite ici … Mais je me suis trompé. Ce qui le maintenait hors de l'eau n'est plus assez fort. La maladie a encore gagner… trêve de bavardage, lorsqu'il se réveillera, car il le fera, comme toujours avec une petite blague de son cru, vous lui direz qu'il pourra sortir lorsque sa tension sera supérieur à 10.
| |
| | | Kieran Cahill
Age : 40 Localisation : Trop loin de chez moi Messages : 515 Date d'inscription : 19/04/2011
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Jeu 30 Juin - 18:55 | |
| J'étais en pleine révision du bac. Rien de bien folichon en comme et je révisais comme un taré le soir, en compagnie de Sorcha qui faisait ses devoirs et avait ses propres examens à passer. Elle m'aidait, je l'aidais, rien de plus naturel. J'avais déjà passé une paire d'épreuves et j'étais plutôt conscient. Surent toute cette période, je ne voyais plus Sasha. Je ne croisais Blake et Alice qu'aux épreuves. Sasha me manquait énormément. Je l'appelais rapidement le soir pour lui raconter comment ça s'était passé, avant de devoir l'abandonner. Pour la bonne cause, bien sûr, mais quand même. Heureusement, elle comprenait et elle avait son propre boulot. J'étais fier d'elle, elle avait trouvé un emploi bien plus stable et moins éreintant au niveau du rythme que ce qu'elle avait jusqu'à maintenant.
Aaron révisait aussi, dans son coin. Nous étions tous les trois studieux. Sorcha et moi, encore orientés lycée, Aaron à la fac. Etait-ce vraiment utile qu'il se fatigue à passer à l'année suivante? Quel intérêt puisqu'il ne finirait sans doute pas son cursus? J'avais de plus en plus ce genre de pensées morbides quand il s'agissait d'Aaron. Sasha m'avait conseillé de ne pas m'appesantir sur le temps qu'il lui restait à vivre, mais sur celui qu'on partageait encore. J'essayais de m'y appliquer, mais ce n'était pas évident...
Sorcha et moi en étions à nous poser des questions. Elle avait parfois des réponses bizarres qui me faisaient rire. On n'entendait pas Aaron. Il se leva pourtant brusquement, manquant me faire sursauter et j'échangeai un regard avec ma sœur. Nous avions déjà assisté à ce genre de crise. Nous ne nous affilions plus, ou du moins nous forcions à ne plus paniquer. Même si mon estomac se tordit d'angoisse subitement. Aaron était stable depuis quelques semaines. Ce n'était rien, absolument rien. Alors pourquoi cette boule d'angoisse persistante?
Aaron revint alors aussi vite qu'il était parti, fouilla pour trouver son portable et appela son... père? Là, je me sentis mal. S'il appelait son père, c'est que ça ne devait vraiment pas aller, et en effet, au vu de ce qu'il lui dit... C'était gravissime. Aaron s'en alla, nous plantant là, Sorcha et moi, tétanisés. Merde... Je pensais avoir encore du répit avant de devoir pleurer Aaron. Il ne pouvait pas mourir, il ne devait pas mourir. Deux ans! Il lui restait deux ans normalement.
Je finis par me secouer et me levais à mon tour, dévalant les escaliers, avisant les traces de sang bien trop présentes. Oh putain... je sortis de la maison, cherchant Aaron du regard.
- "Aaron!"
Merde, il était où maintenant? Nerveux, j'allais dans la cuisine, prenant de quoi nettoyer le sang, afin que Sorcha n'ai pas à le faire, pour lui éviter ce spectacle, peine perdue, cependant. Pourquoi est-ce que je n'avais pas réagi avant hein? pourquoi rester pétrifié comme un con? Aaron avait besoin d'aide et je n'étais pas foutu de lui apporter... Il ne l'avait pas demandé en même temps, s'enfuyant aussi vite que possible. Pour ne pas qu'on le voit, pour nous épargner, par fierté? Aucune idée.
Mon oncle rentra alors en catastrophe. Il nous demanda ce qu'il s'était passé et je lui racontais qu'on révisait quand Aaron avait commencé à pisser le sang, qu'il était parti et que je ne savais pas où il était... Et mon oncle ne bougea pas... Je l'aurais tué. j'avais envie de le secouer comme un prunier et de lui dire de se bouger, de chercher Aaron. C'était son fils, putain! J'étais mort d'angoisse pour lui. Je retournais dehors pour le chercher, sans résultats. Pas de réponses sur le portable non plus. Et si il s'était évanoui dans un coin? S'il était... non il ne pouvait pas être mort. Je rentrais finalement à la maison. Un coup de fil nous apprit alors qu'il était à l'hôpital. A lutter pour rester en vie. Enfin mon oncle se décida à bouger. Nous embarquant avec lui. J'avais très envie de voir Aaron, mais j'avais aussi peur d'arriver trop tard, de ne voir qu'un cadavre... Ou bien de le voir mourir sous mes yeux. Pendant tout le trajet, je ne dis rien et quand nous arrivâmes, j'agrippais la main de Sorcha, pâle comme un linge. L'odeur de l'hôpital me prit à la gorge. Je n'étais pas phobique, mais ce n'était pas loin d'une réelle peur. J'y avais passé trop de temps et j'y avais perdu mes parents. Cette odeur, ces murs aseptisés, ces blouses blanches.
J'étais raide comme la justice, nerveux. Je suivais mon oncle comme un automate, avant qu'on nous conduise jusqu'à Aaron. Arrêt cardiaque et j'en passe... Il était dans le coma là. Normal, son corps avait souffert... Son cœur s'était arrêté quelques instants. Et je n'avais rien fait, je n'étais pas allé le voir dans la salle de bain, je ne l'avais pas forcé à s'arrêter et à me regarder pour me dire ce qu'il y avait, pour que je l'aide. Il y avait un vieil homme dans la chambre. Qui nous annonça qu'il avait fini de se battre, qu'il ne mourrait pas maintenant... Ah ouais? Je baissais le regard vers lui et je n'en fus plus aussi sûr... Il était transparent.
J'avais envie de sortir, de fuir loin d'ici. J'avais envie d'aller prêt de lui et de lui dire de se réveiller... j'avais envie de hurler, de pleurer, de frapper. Je ne pouvais pas revivre ça. Impossible. Un médecin entra alors, me coupant toute retraite. Et son discours, me coupa les pattes... Il allait mourir, ce n'était qu'une question de jours. De semaines au mieux. Le médecin avait raison, il mourrait dans son coin cet abruti. En même temps, vu comment on l'encourageait à se faire oublier, pas étonnant. Le médecin continua à parler et j'eus envie de lui dire d'arrêter de le décrire aussi bien. Mieux que son père, j'en étais sur. Finalement, j'explosais. Je ne criais pas, mais je lâchais d'une voix méprisante :
- "Normal qu'il fasse le vide autour de lui, il n'est même pas le bienvenu chez lui! Vous êtes davantage un père pour lui que celui qui lui a donné la vie et ne s'affole même pas quand son fils est à l'article de la mort!"
Je lançais un regard accusateur à mon oncle, avant de me détourner de lui et d'approcher d'Aaron. Allez cousin, réveille-toi! Je posais ma main sur son épaule.
- "Allez, Aaron, putain, tu vas pas me faire ça maintenant..."
Ma voix n'était qu'un murmure rageur. | |
| | | Azraëlle Thanatos Sweat, Sweat, Angel
Age : 39 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Jeu 30 Juin - 20:13 | |
| Oh ?
Un frémissement soudain transperça mon âme, comme un fil qui se tends, qui frissonne prêt a se rompre. Un tremblement si subtile, si délicat, a l’avant gout acariâtre de mort.
Déjà ?
Contrariété lorsque tu nous tiens ! Ce n’était ni l’heure, ni le moment. Seule moi décidais, moi choisissais. Et pourtant, tout séraphin que je sois, je ne pouvais être a l’abri du destin.
Ma main se referma subitement, faisant claquer les pages d’un libre centenaire. Je ne sais pas pourquoi, parfois, je replongeais dans ces écrits que je connaissais par cœur. Episode étrange relaté avec l’innocence d’un homme de Dieu. Risible. Mais précieux. Mes ongles laqués de carmin griffèrent un instant la reliure de cuir avant que je ne me lève. La rage au ventre, l’excitation en toile éphémère sur mon âme avalée depuis longtemps. Mes talons claquèrent sur le sol carrelé de mon couloir avant de mourir étouffés par la moquette de ma chambre. Je rangeais avec précaution ce journal avant de tourner rapidement les talons. Le temps m’était compté.
Le moteur de ma corvette rugit avec avidité et, bientôt, les lignes félines du bolide s’échappèrent du garage.
Déjà ?
Impossible, j’avais si soigneusement orchestré son trépas. Oserait il me faire cela ? Me décevoir avant même le début de l’acte ? oh mon ange..Que cela serait détestable. Vraiment.
Quelques minutes plus tard, je sortis de ma voiture. Vêtue d’un tailleur pantalon aux couleurs ardoises, glissant sur mon corps avec ce qu’il fallait de suggestion, laissant l’imagination s’emballer. Mes talons glissent sur le sol, alors que je maitrise ma démarche, me rendant là où m’appelle l’instinct, ce tiraillement ambigüe. Qui…Cesse…Oh…
Un sourire étrange étire mes lèvres. Amusement. Contrariété. Joues tu déjà avec moi mon ange ?
Ma présence peut choquer, surprendre alors même qu’un garçon se penche sur mon ange, le secoue doucement. Alors même que le père demeure immobile, comme pétrifié. Et toi jeune fille ? Dis moi ? Le médecin me regarde étrangement avant de s’avancer vers moi.
-Madame ? Que…
Je lève une main, le faisant taire.
« Chut. Dites moi une seule chose. Vivra-t-il ? »
Ma question est douce et pourtant appelle sans faiblir une réponse. Je plonge mon regard dans le sien, le force a s’y noyer.
-O..Oui. Mais…Il n’en a plus que pour quelques semaines.
« Très bien. »
Mon regard effleure mon ange. Bientôt. Un demi sourire ombre un instant mes lèvres. Très bientôt.
| |
| | | Sorcha Cahill
Age : 32 Localisation : Trop loin de mes racines Messages : 96 Date d'inscription : 21/04/2011
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Ven 1 Juil - 20:38 | |
| Juste des révisions. Les partiels d'Aaron, le bac de Kieran, mes examens de fin d'année. Tout ce qu'il y avait de plus banal. Des révisions, quoi. Kieran et moi nous interrogions mutuellement et de temps en temps, Aaron me demandait de le faire réciter, car il avait vu que ses matières m'intéressaient. Je trouvais sa licence passionnante et je commençais à me demander vers quoi je me dirigerais. Kieran, lui, venait tout juste de changer radicalement de parcours, s'étant enfin décidé pour le métier de profiler, rien que ça. J'espérais de tout cœur qu'il y arrive. Je voulais qu'Aaron réussisse ses examens et puisse passer encore un an parmi nous. Je voulais que tout se passe bien, que nous partagions cette ambiance paisible de nombreuses fois encore.
Désir utopique apparemment, alors qu'Aaron se relevait brutalement de sa chaise, éteignant le rire de Kieran qui venait de résonner à l'une de mes réponses fantaisistes. Nous le regardâmes courir vers la salle de bains, yeux grands ouverts sur notre étonnement, alors que la panique se faisait déjà jour en moi. Une crise. Nous en avions l'habitude, nous en connaissions les symptômes, mais cela faisait trop longtemps que tout se passait bien pour que nous puissions réagir avec calme. Cependant, nous étions trop sonnés pour avoir eu le temps d'une réaction avant qu'il ne revienne en trombe dans sa chambre et bondisse sur son portable pour appeler son père.
Mon esprit réfléchissait lentement, trop lentement, ses rouages englués dans la panique. Mais inconsciemment, je savais déjà que c'était grave pour qu'il appelle ainsi son père. Il le laissait toujours soigneusement en dehors de sa vie, et surtout de sa maladie ; il se débrouillait toujours tout seul lorsqu'il le pouvait. A peine eut-il raccroché qu'il avala un médicament, un médicament qu'il n'avait jamais pris jusque là. Je devins blanche comme un linge sous ma chevelure enflammée, mes taches de rousseur ressortant sur ma peau pâle. Je me tournai vers Kieran, complètement figée, et il fut le premier à réagir. Je suivis à sa suite, alors que je l'entendais crier le nom de notre cousin dehors.
- AAaAAAaAaah ! hurlai-je soudain en voyant le sang maculer le sol.
Jamais il n'en avait perdu autant. C'était à croire qu'un meurtre avait eu lieu. Je courus me réfugier dans la cuisine, tremblante, me réfugiant sur une chaise en ramenant mes genoux contre moi, gémissant le nom de mon frère.
- Kieran... Kieran... Kieran... Kieran...
Une litanie sans fin. Je ne cessai jamais de prononcer son nom, même lorsqu'il revint près de moi, me serrant contre lui. Nous restâmes ainsi jusqu'à l'arrivée de notre oncle. Je me tus instantanément, à peine entendue la clé jouer dans la serrure. Il n'avait pas le droit de voir cette intimité entre mon frère et moi, pas alors qu'il avait refusé de nous accueillir. Je laissai Kieran lui expliquer la situation, totalement secouée. Il retourna le chercher pendant une bonne heure, me laissant seule dans un silence de mort avec notre oncle. Il me prit sans un mot dans ses bras lorsqu'il revint bredouille et nous restâmes ainsi, sans bouger, sans parler. Pas une larme n'avait coulé sur mes joues. J'avais déjà trop pleuré à la mort de mes parents.
Enfin, le téléphone sonna, et ce fut moi qui me jetai presque sur le combiné pour répondre. C'était l'hôpital au bout du fil, et tant mieux car je n'aurais absolument pas supporté d'entendre une des pimbêches d'amies de ma cousine glousser comme une dinde en se moquant de l'irlandaise incapable. Je raccrochai presque au nez du médecin qui nous avait prévenus pour mettre au courant Kieran et mon oncle de la situation, ce qui décida enfin ce dernier à bouger. Il ne fit aucune difficulté pour nous emmener, et tant mieux, parce qu'au stade d'énervement où j'en étais, moi, la douce, la gentille Sorcha, je lui aurais arraché les yeux.
Je restai silencieuse pendant tout le laïus du médecin. J'étais pâle comme un linge, invisible dans un coin de la chambre, au même titre que le père d'Aaron d'ailleurs. Je ne réagis même pas lorsque le médecin évoqua la solitude de mon cousin. J'étais absente. Déconnectée. Les yeux fixés sur lui, si pâle, si frêle... Si proche de la mort... Je me rendis soudain compte que mes mains étaient jointes, contre mon torse, et que mes lèvres remuaient silencieusement en une prière muette à ce Dieu qui voulait déjà rappeler Aaron près de lui. Je n'entendis même pas le reproche carrément insolent que Kieran fit à notre oncle. Sans doute parce qu'inconsciemment, je savais parfaitement que c'était vrai, trop vrai pour que je remarque réellement une quelconque impolitesse.
Je récite toutes les prières que je connais, sans même réfléchir, agrémentées de temps en temps d'un « Pitié, mon Dieu, sauvez Aaron, pitié, pitié ». Je m'absorbe complètement, fermant même les yeux, jusqu'à ce que j'entende un « Très bien. »
Je rouvre les yeux et je vois cette inconnue.
Cette inconnue qui a le regard penché sur mon cousin et déclare « Très bien » lorsqu'on lui annonce qu'il ne vivra plus que quelques semaines. Au lieu de deux ans.
Elle me terrifie. Elle a une aura de menace impressionnante. Elle ferait une sorcière idéale dans mes contes de fées. Élégance et classe parfaite, beauté venimeuse, voix belle et trop froide, prête à geler les cœurs, cruauté distillée et dite d'un ton si sobre. Mes jambes sont liquéfiées, mon cœur bat à tout rompre, et je hurle :
- Mais vous êtes qui, vous ?
Ma voix est criarde, suraiguë, paniquée, pleine de colère. Je tremble férocement, au bord de la crise d'hystérie. Je me jette sur Kieran, m'accroche des deux mains à son bras, si fort que je dois couper la circulation dans sa main.
- Dis-lui de sortir ! Dis-lui de sortir ! | |
| | | Aaron Lewis — Live out all the rest
Age : 35 Messages : 375 Date d'inscription : 02/12/2010
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Ven 1 Juil - 20:50 | |
| Kieran ne loupa pas l'occasion qui venait de s'offrir à lui. Il répondit au médecin ce qu'il avait sur le coeur. Qu'Aaron n'était qu'un paria chez lui. Mais surtout, que l'homme en blouse connaissait bien mieux son patient que son père. Ce dernier tourna alors la tête vers son neveux. Oui il n'était pas vraiment content. Et il profita du fait qu'une femme arrive dans la chambre pour répondre à Kieran. — Toi je ne te permets pas ! Aaron n'a jamais rien demandé ! Il avait qu'à le faire ! — Aaron is re là. It is a changement of narration — Des sons imparfaits guidaient peu à peu mes oreilles, je revenais ? Du moins je l'espérais. Et puis soudain je me mis à paniquer, je ne sentais plus rien. Le bip qui raisonnait sans cesse dans ma tête s'accéléra. J'entendais Kieran, il était là. Je n'étais pas mort alors. Mais pourquoi mon corps ne réagissait pas. Pourquoi il ne bougeait pas ! Oui je paniquais, car je n'avais plus le moindre contrôle sur mon corps. — Il sort du côma ! Aaron ?! Aaron ! Si tu m'entends ouvre les yeux … Il panique, retirait lui tous ça ! Laissez le respirer ! Aaron ! Tu m'entends mon p'tit gars ? Ma gorge fut brutalement libéré de ce qui la traversé. Comme ce qui fixait ma bouche. J'avais du mal à respirer. Non, j'avais du mal à me calmer. J'étais un peu perdu. Je n'avais aucune idée d'ou j'étais ni de ce qui m'entouré. La seule chose dont j'étais sur, c'était la présence de Kieran. Je l'avais entendu… Je devais me battre pour pas lui faire subir un nouveau drame. L'on me touchait à nouveau. Forçant sans aucun doute mon corps à revenir. J'avais mal… Je me sentais mal… J'avais l'impression que mon corps ne m'obéissait plus. J'avais l'impression qu'il était mort… — Aaron ?! Tu m'entends ? — Kieran …— Oui il est là, Aaron, ouvre les yeux mon grand ! Puis je perdis de nouveau tout contacte avec la réalité. Sombrant au rythme que le bip ralentissait. Mon coeur s'arrêta. Un choc violent sur la poitrine. Une fois, deux fois, trois fois. Puis une pression, des bruits, des paroles que mon cerveau ne put déchiffrer. Et puis le son revient plus distinctement. Je me sentis repartir doucement, comme une vieille voiture fatigué… C'était vraiment la fin… J'aurais profité au moins… NON ! Pour Kieran et Sorcha, pas maintenant. À cet instant j'avais complètement oublié l'immortalité qu'on m'avait promis. J'étais juste terrifié par la peur. Terrifié par l'optique de tout perdre définitivement. De les perdrais eux. Alors je donnais un ultime coup de collier, me concentrant sur la réalité avant d'ouvrir les yeux. La lumière m'irradia et je détournais alors les yeux. Remarquant alors un Kieran stoïque et un poil tendu. Souriant en manquant de m'étouffer. Gorge seche, j'aurais du m'en douter. Essayant alors de me redresser, je fus rapidement assisté par celui qui m'avait suivi tous ma vie. À son regard j'avais compris. J'étais condamné pour de bon … Enfin du moins … Je n'aurais pas le temps de savoir si un traitement efficace verra le jour. — Désolé, va falloir attendre pour récupérer mon pieu. — Aaron …Me retournant alors vers le seul médecin de la pièce, je levais les yeux au ciel… Putain j'étais vraiment naze moi. La tête qui tourne et un médecin voulant sans aucun doute me faire un sermon. Reposant alors ma tête sur les oreillers, j'étais plus que fatigué. La je n'arrivais tous simplement pas à ignorer… Sauf que voilà je la vis elle. Me redressant brusquement. Merde. J'eus comme une absence durant laquelle mon corps subit une nouvelle crise. Je me sentis partir un instant et lorsque je repris le fil de mes pensées, j'étais allongé. Putain, j'étais vraiment foutu. — Arrête de bouger, repose toi pour le moment... Et vous, ne l'incitez pas à faire trop d'effort ou il ne tiendra pas la nuit ! Aaron n'a pas besoin de calme pour reprendre des forces, mais il ne faut pas le laisser ignorer. Il quitta alors la pièce et je fis une nouvelle tentative. Fixant cette femme qui me faisait toujours aussi peur. C'était bien elle son regard ne mentait pas. Et le fait d'avoir embrassé la mort ne m'aida pas à rester calme et courtois. Je préférais alors la fixer, sauf que voilà, je n'avais plus la moindre force et je me laissais retomber brutalement sur le lit. Fermant les yeux un instant avant de trouver mon père du regard. — Sors d'ici, seul les proches sont autorisé à rester ici ...Et Kieran et Sorcha étaient bien plus important que lui. J'aurais pu mourir à cause de lui ... Et il s'en fichait presque. Je le détestais pour la première fois depuis longtemps... Je voulais lui faire vivre ce que je venais de vivre ... vivre ce sentiment violent de vide... D'absence. Sentir son corps si faible qu'il ne répondait pas vraiment. Et puis je repris la mesure des événements. Sorcha avait presque agressé celle qui me donnait la possibilité d'être éternel ... Moi aussi elle me terrifiait, mais ... mais j'avais besoin d'elle. — Laisse Sorcha ... Elle ... Je la connais. Je pars pas du tout en cacahuète ... du tout ... * Va se pendre* | |
| | | Kieran Cahill
Age : 40 Localisation : Trop loin de chez moi Messages : 515 Date d'inscription : 19/04/2011
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Sam 2 Juil - 6:32 | |
| Le choc était plus rude pour Sorcha que pour moi. Même si je savais que je risquais fort de craquer plus tard, pour le moment, je luttais contre la panique pour tenter d'agir rationnellement. Nettoyer le sang d'Aaron dans l'entrée en avait été un parfait exemple, même si Sorcha l'avait vue et avait hurlé de terreur devant cette flaque bien trop importante pour le corps maigre de notre cousin. Je l'avais prise dans mes bras, j'avais tenté de la rassurer, sans pour autant y parvenir. Je n'étais pas un très bon menteur. Comment réussir à calmer ses angoisses quand j'étais en proie aux mêmes? Impossible. J'avais profité de l'arrivée de mon oncle pour quitter cette atmosphère délétère et pesante, pour chercher Aaron, sans résultats. Bredouille, mais les idées un peu plus claires, j'étais rentré, retournant protéger Sorcha dans la mesure de mes maigres moyens.
Mais je ne pouvais pas la protéger de tout. Je ne pouvais pas la protéger de l'imminence de la mort d'Aaron, ni de l'hôpital où notre oncle nous conduisit. Pour se donner du courage? par pure charité pour que nous puissions dire au revoir à Aaron qui n'en avait plus pour longtemps et que ne ressortirait probablement pas? Je ne savais pas et ne demandais pas. J'étais sonné par cette catastrophe. Je vivais au jour le jour avec lui, l'appréciant chaque jour davantage. Je ne lui manifestais aucune affection de manière outrancière, non, nos rapports étaient davantage basés sur l'ironie, la moquerie, comme des frères le feraient.
Cela ne m'empêchait pas de craindre sa mort, ce trou béant que son absence laisserait dans ma poitrine. J'avais voulu l'éviter, mais peine perdue. Autant je serais à peine attristé par la mort de ma cousine, autant j'aurais du mal à surmonter le décès d'Aaron. Pas de chance.
Nous fûmes conduits dans la chambre de mon cousin, transparent dans le lit aux draps blancs. Et tous ces tuyaux... Il y avait un vieil homme que j'avais déjà croisé dans le quartier, mais voilà tout. Qu'est-ce qu'il faisait là? Comment Aaron était arrivé à l'hôpital? Était-ce cet homme qui avait prévenu les secours? ou qui l'avait emmené? Mais pourquoi est-ce qu'Aaron ne nous avait rien dit à Sorcha et moi? Pour nous épargner?
Alors que le médecin parlait de mon cousin, dépassant la ligne patient/médecin, je pris mon oncle à parti. Je bouillonnais de rage et d'amertume face à cet homme qui me dégoûtait par son indifférence. Sa réponse me laissa pantois. Mais... Enfin, c'était son fils, il devait aller vers lui, pas attendre qu'Aaron l'appelle à l'aide!
- "Il avait besoin de son père. N'importe quel père digne de ce nom l'aurait compris depuis longtemps, sans qu'il ai besoin de demander! Pourquoi l'aurait-il fait alors qu'il est reclus dans sa chambre, comme un parasite!"
Ma voix avait enflé. Ce n'était pas un cri, pas encore, mais on sentait la colère percer. Je n'étais plus ironique, j'étais clairement accusateur et j'affrontais mon oncle du regard. Pas très malin sans doute, mais nécessaire pour moi. J'avisais alors une femme qui venait d'entrer. Une femme inconnue, belle, très classe. Mais d'où Aaron connaissait-il une nana de ce genre? Elle demanda simplement le pronostique d'Aaron et sa conclusion me fit frémir. Alors que Sorcha pétait carrément un câble et m'agrippait en me demandant de la faire partir. Je répliquais en gaélique :
- "Shhh, Sorcha, arrête. On va se faire virer si on fait un scandale."
Ce n'était ni l'endroit, ni le moment. Je toisais la femme inconnue du regard. Elle me faisait un peu penser à un vautour... Tourner autour d'un mourant, en attendant sa fin pour le dévorer. Image très désagréable au demeurant.
C'est là que le vieil homme nous fit remarquer qu'Aaron se réveillait. Je cessais de regarder cette femme pour reporter toute mon attention sur mon cousin. Il murmura mon prénom et je faillis pleurer de soulagement. Il était vivant! Sauf que le soulagement fut de courte durée alors que les machines semblaient s'affoler. Je me reculais précipitamment, alors que le médecin sortait l'artillerie pour choquer Aaron sous nos regards horrifiés. Il n'était pas en train de faire un arrêt cardiaque devant nous, n'est-ce pas? Cet enfer ne finirait donc jamais? Je pris Sorcha dans mes bras, la serrant, enfouissant sa tête contre mon torse, pour lui épargner ce spectacle, alors que moi, je ne parvenais pas à en détacher les yeux, scrutant le visage pâle et mort d'Aaron. Allez mec, bats-toi encore. S'il te plait... Ne me fais pas ça, ne meurs pas devant mes yeux... J'avais besoin de Sasha. J'avais terriblement envie de sa solidité, de ses bras, de pouvoir être fragile devant elle. Dieu, si tu m'entends, ne rappelle pas encore Aaron à toi, pas maintenant, pas alors que je suis là. Ne m'arrache pas encore quelqu'un que j'aime...
Le médecin cessa alors que les machines avaient de nouveau un rythme normal. Du moins en bipaient-elles plus à tort et à travers. Je lâchais un peu Sorcha, murmurant rien que pour elle :
- "Il est vivant Chacha."
C'est là qu'il ouvrit les yeux et que nos regards se croisèrent. Il sourit, tenta de se redresser et je voulus l'aider, mais le médecin fut plus rapide. C'est là qu'Aaron sortit une connerie plus grosse que lui et que je sentis tout le stresse menacer de me submerger alors que mes yeux s'emplissaient de larmes. J'allais pas chialer devant lui quand même!
- "Putain, t'es con Aaron."
J'esquissai un sourire en coin, tremblant, bravache. Je me retenais avec force de le toucher pour m'assurer qu'il était bien vivant. De m'écrouler en pleurant comme une gonzesse aussi.
- "20 secondes de plus et tu me forçais à t'embrasser pour te sortir du sommeil la belle au bois dormant."
La voix du médecin nous interrompit dans notre chambrage affectif. Je vis l'air blasé de mon cousin alors qu'il attendait déjà les reproches sur sa façon de vivre le peu de temps qu'il lui restait. Son regard balaya la pièce et il avisa la femme inconnue, se redressant trop vite. Je lançais un regard accusateur à cette femme. Je ne savais pas qui elle était, mais sa présence troublait Aaron. Et pas par sa simple beauté.
- "Sortez d'ici!"
Que le charognard s'en aille. Qu'elle parte. Le médecin s'occupa de nouveau d'Aaron, avant de nous conseiller de nous calmer. Et il partit... Hein? Mais non, et si Aaron avait encore une défaillance cardiaque? Non, le médecin dans la pièce, c'était plus sécurisant! Aaron apostropha alors son père, lui demandant de partir, seuls les proches étaient autorisés. Je comprenais tout à fait Aaron, mais son père ne serait que trop heureux d'écouter son fils, de me prouver ainsi que j'avais tort en l'accusant. Il intervint aussi en disant connaître la femme. J'eus un sourire ironique alors que ma voix s'élevait, coupante :
- "Elle bosse pour les pompes funèbres ou quoi?"
Parce qu'elle était surement soulagée qu'il ne soit pas mort aujourd'hui, mais pas du tout chamboulée par le fait qu'il ne reste que quelques semaines... | |
| | | Azraëlle Thanatos Sweat, Sweat, Angel
Age : 39 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Sam 2 Juil - 8:28 | |
| Qu’ils piaillent les petits poussins, je ne les regardais même pas. Non, l’émeraude de mes prunelles demeuraient rivé a ce lit. Le sourire qui ombrait mes lèvres était complice, doucereux. Non mon ange, ce n’est pas encore l’heure mais bientôt. Je t’avais laissé deux mois, bientôt, cela arriverait a expiration.
Je n’écoutais aucune injonction, n’opposant qu’indifférence a la rage et…la peur. Car oui, ils avaient peur. C’était u n sentiment délicieux quelque part. Qu’ils s’agitent tel des petits cafards, qu’ils tremblent de peur devant une mort annoncée, lui comme moi, savons ce qui allait réellement se passer. Tu n’as rien dit mon ange, c’est très bien. Ta vie était a moi, a personne d’autre. Qu’ils pleurent ta mort annoncée, elle n’arrivera que lorsque je le déciderais. Pas avant. Quelle joie que la médecine moderne finalement.
Je m’approche du lit, écrasant d’un regard le médecin, n’empêche pas ma marche petit homme, tu n’aimerais pas ma réaction du tout. J’ai tout les droits sur cette âme qui frémit et ma main est douce lorsqu’elle caresse la joue pâle, creuse. Ma paume épouse sa peau, aérienne caresse avant que je ne me penche soudainement, souriante, atrocement souriante. Dis moi, ne partageons pas un secret mon ange ?
« J’ai dis que tu ne mourrais pas sur un lit d’hôpital, veux tu me faire mentir mon ange ? »
Doux murmure, presque amoureux, lancinant, qui n’est que pour lui. Mes lèvres se posent un instant a la commissure des siennes.
« L’expiration est proche, sois prêt mon ange. »
Mes lèvres ont glissées a son oreille, effleurant sans doute le velouté du lobe. Ma bouche lui sourit, amusée alors que la mer tranquille de mes iris se parent d’ombres infernales, tortueuses, jouissives même. Exaltées sans doute. Puis, le froissement soyeux de mes vêtements annonce mon déplacement, de même que le claquement doux amer de mes talons. Un instant, je m’arrête sur le seuil de la porte, portant mon regard sur ces deux jeunes qui devront dire adieu a mon ange. Leur douleur sera sans doute amusante a observer. Un sourire moqueur ombre mes lèvres alors que je les regarde.
Ignorants.
Ce ne sera pas encore pour cette fois mon ange, mais ne t’inquiètes pas. L’heure de ta renaissance approche a grands pas et comme promis, cela sera grandiose.
Je quitte cet hôpital avec un amusement certain. Il ne me décevra pas.
| |
| | | Sorcha Cahill
Age : 32 Localisation : Trop loin de mes racines Messages : 96 Date d'inscription : 21/04/2011
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Lun 4 Juil - 11:18 | |
| Kieran affrontait notre oncle, moi je préférais l'ignorer totalement. Faire comme s'il n'était pas là. De toute façon, qu'il soit absent ou pas n'aurait absolument rien changé, alors je ne voulais pas me fatiguer à lui faire face. Il n'avait jamais été là. Dans cette chambre, à mes yeux, il était invisible. Beaucoup moins concret que cette femme terrifiante, qui semblait désirer la mort de mon cousin. Kieran me saisit dans ses bras et me chuchota quelques mots en gaélique.
- Mais elle n'a rien à faire ici ! Je t'en supplie, fais-la sortir !
Et puis j'oubliai tout à la seconde où Aaron prononça le nom de mon frère. Brusquement, tous les regards furent rivés sur lui, mais je n'eus pas le temps de me réjouir que déjà les machines s'affolaient, mon cousin sombrant à nouveau dans l'inconscience. Je poussai un cri de terreur et le médecin, sans quitter son patient des yeux, jeta rudement :
- Faites-la taire ou sortir de la chambre !
Je n'étais plus consciente de rien autour de moi si ce n'était d'Aaron, et je sursautai vivement lorsque je sentis soudain des bras forts m'entourer, une main s'enfouir dans ma chevelure pour me maintenir contre lui, me cacher cet horrible spectacle. Kieran ! Je m'agrippai désespérément à lui comme à une bouée, fermant les yeux, me serrant contre lui de toutes mes forces pour ne pas entendre les sons affreux qui me venaient de ce lit d'hôpital. Et à tout moment, je m'attendais à entendre ces mots :
« Heure du décès : vingt heures quarante-huit. »
Non.
S'il vous plaît, mon Dieu, non.
Je t'en supplie, Aaron, bats-toi encore.
Par tous les saints du ciel, sauvez-le !
Ce furent les paroles de Kieran qui me firent prendre conscience que les bips s'étaient calmés. Je me dégageai très légèrement de ses bras, sans pour autant les quitter, sans réellement oser regarder. Et puis je finis par ouvrir un œil, glissant un regard vers mon cousin. Il était vivant. Seigneur Dieu soit loué, il était vivant. Et j'éclatai d'un rire nerveux alors qu'il sortait la vanne la plus glauque qui soit. Je hochai frénétiquement la tête aux recommandations du médecin. Tout ce qu'il voudra, n'importe quoi du moment qu'Aaron vit encore.
Notre oncle jeta un regard triomphant à Kieran, que je ne compris pas réellement, parce que je n'avais absolument pas suivi leur dispute, trop focalisée sur mon cousin. Il quitta la pièce et cette femme si terrifiante se rapprocha alors du lit d'Aaron. Oh non, ne l'approche pas, ne le touche pas ! Je ne compris pas ce qu'elle dit et je jetai un regard plein de terreur et d'incompréhension à Kieran, me blottissant davantage contre lui.
Et puis elle partit.
Sans médecin, sans notre oncle, sans cette sorcière, l'atmosphère se détendit d'un seul coup et je parvins enfin à quitter l'étreinte de Kieran. Je me rapprochai d'Aaron et lui pris la main, un sourire pâle et tremblant aux lèvres.
- Tu voudrais quand même pas nous lâcher sans avoir passé les partiels que je me suis emmerdée à te faire réviser, hein ?
Fallait vraiment que je sois bouleversée pour jurer, tiens. | |
| | | Aaron Lewis — Live out all the rest
Age : 35 Messages : 375 Date d'inscription : 02/12/2010
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Lun 18 Juil - 10:12 | |
| Je ne pus retenir une blague de merde dans ce magnifique moment de merde. Mais au moins, cela eut pour effet de détendre quelque peu Kieran qui n'hésita pas à m'insulter pour faire passer la peur. Mais ce ne serait pas des larmes qui bercent des yeux ? Non, j'avais du rêver. Et puis ce fut à son tours de balancer une blague de merde. M'annonçant qu'à 20 secondes près il aurait du m'embrasser pour me sortir de mon sommeil de princesse. Prenant un visage outré, je lui répondis fébrilement.
— Si j'avais su avant, j'aurais attendu 20 secondes de plus !
On se détend comme on peu ! Quoiqu'il en soit, Sorcha et lui se mirent en tête de virer mon avenir d'ici. Sauf que voilà, je savais très bien qu'elle ne me ferait rien. Du moins pas maintenant. Elle m'avait promis des choses. Promesse utopique je l'avoue, mais promesse quand même. J'intervins alors, annonçant que je la connaissais et que donc, il devrait se calmer un poil. Pas la peine de me ruiner mon avenir ! Et Kieran répondit comme une flèche. Si elle bossais pour les pompes funèbres ? Je dus me retenir d'exploser de rire. Ok, c'était pas loin, mais quand même. De la à dire qu'elle bosse la dedans ?! Non, vraiment pas.
Elle s'approcha alors. Arrachant un moue contrarié à Sorcha. Elle le prenait pour le diable en personne ou quoi ? Quoi qu'il en soit elle sa mains se posa sur ma peau avant qu'elle ne se penche sur moi. Me rappelant qu'elle m'avait promis que je ne mourrais pas sur un lit d'hôpital. Exacte. Elle se pencha d'avantage embrassant la commissure de mes lèvres avant de me rappeler que la fin était proche. Oui, je le sais. J'espérais juste que le terme de notre contrat arrive avant que je ne meurs. Il fallait qu'elle me sauve, je ne voulais pas quitter ce monde aussi vite. Ses lèvres glissèrent sur ma mâchoire avant de me quitter.
Quittant tous simplement la pièce, comme moi père et le médecin. Nous laissant seul. Kieran, Sorcha et moi-même. C'est étrange, mais l'ambiance devint moins lourde et plus agréable. Surtout lorsque Sorcha s'avança. Prenant ma main dans la sienne et bien que loin d'être rassuré, elle me demanda si je n'avais pas l'intention de les lâcher avant les partiels. Surtout qu'elle c'était emmerdée à me faire réviser. Regardant ma cousine avec des yeux ronds, je ne tardais pas à exploser de rire.
— Que dieu, me pardonne de te forcer à jurer ! Sorcha, tu te lâches, c'est mal ! On dirait ton frère ! Depuis quand tu ne parles plus sagement ?
Regardant alors Kieran, je souris avant de reprendre.
— Je t'avais pourtant dit de ne pas jurer devant elle !
À la façon d'une mère engueulant son mari, car leur enfant vient de dire un gros mot. Oui, voilà, limite je lui passais un sermon. Bref, je redevins un peu plus sérieux, voir calme.
— Désolé de vous faire ça ... Vous ne le méritez vraiment pas.
Car oui, si j'avais pu les épargner, je l'aurais fait. Ils ne devaient souffrir une nouvelle fois. Ils méritaient vraiment mieux. | |
| | | Kieran Cahill
Age : 40 Localisation : Trop loin de chez moi Messages : 515 Date d'inscription : 19/04/2011
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Lun 18 Juil - 10:32 | |
| Je n'aimais pas cette femme... Quelque chose en elle me mettait mal à l'aise. Sa beauté glacée, l'éclat vipérin de son regard d'eau, sa façon de susurrer des paroles à Aaron, comme si elle détenait une vérité qui nous échappait. Sa façon d'embrasser Aaron me fit frémir. Mais qui était cette femme? Pourquoi s'intéressait-elle de cette façon malsaine à lui? Oui, OK, Aaron était plutôt beau, mais quand même... C'était un jeune adulte condamné et elle..; Je ne savais pas. Mais elle rendait Sorcha presque hystérique. Et moi, mal à l'aise.
Je me remis à respirer quand elle partit. De même que mon oncle et le médecin. Nous étions seuls, tous les trois. Moi, j'étais embarrassé après être entré dans l'humour foireux de mon cousin. Sorcha fut la première à retrouver ses esprits, s'emparant de la main d'Aaron, lui avouant sa peur à mi mots, plaisantant sur les partiels. L'atmosphère s'allégea d'un coup. Je soupirai, luttant de nouveau contre l'émotion qui m'étreignait la gorge. C'est bon, pas de pleurs. Mais j'avais terriblement envie de retrouver Sasha, son aura apaisante, réconfortante.
Aaron éclata de rire finalement, surpris du langage de ma sœur. Moi aussi d'ailleurs et je lui jetai un regard étonné, avant qu'Aaron ne m'engueule de lui inculquer un tel langage.
- "Eh! Je te signale que jusqu'à maintenant, elle restait polie. C'est toi qui as une mauvaise influence sur elle."
Mais je me sentais un peu moins mal. Jusqu'à ce qu'Aaron s'excuse de la trouille qu'il nous avait faite. je le regardais un instant, incrédule, avant d'exploser :
- "Mais espèce d'idiot, tu ne te rends pas compte de la trouille que tu nous as faite en disparaissant comme ça? Tu ne pouvais pas nous dire que ça n'allait pas? Que c'était pire? Que tu avais besoin d'aide? Au lieu de te barrer, tout seul, nous laissant nous inquiéter pour toi! J'ai pensé à tout ce qui pouvait t'arriver, crétin!"
La colère était mieux que les larmes. Je me calmai pourtant, ayant un soupir un peu tremblant et forçant un sourire bancal.
- "Ce que tu ne mérites pas, c'est de mourir sans personne. Peu importe ce que tu penses Aaron, nous on est là. Même si j'ai pas envie de revivre ça et Sorcha non plus.. Même si je m'étais promis de ne pas m'attacher à toi, sauf que voilà, ça ne se commande pas ça, tu vois? Alors je t'aime comme un frère, vieux. C'est la première et la dernière fois que je te le dis, alors profite. Maintenant, tu vas te mettre dans la tête que t'es pas tout seul, OK? "
Voilà, c'était dit. | |
| | | Sorcha Cahill
Age : 32 Localisation : Trop loin de mes racines Messages : 96 Date d'inscription : 21/04/2011
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Mer 27 Juil - 8:37 | |
| J'eus un sourire d'excuse timide lorsqu'il se moqua de moi, avant de finir par franchement éclater de rire. C'était vrai que je ne jurais que rarement, même pour ce genre de petit mot que les gens disaient vingt fois par jour. Et puis je finis par franchement éclater de rire alors que les garçons se moquaient allégrement de moi, se battant pour savoir lequel avait la plus mauvaise influence sur moi. Je croisai les bras, faisant mine d'être en colère :
- Dites donc, pourquoi est-ce que je n'aurais pas appris toute seule ? Peut-être que j'ai eu envie qu'on arrête de me prendre pour la sainte de service, aussi !
Je retrouvais là l'Aaron que je connaissais. Ignorant obstinément sa maladie, plaisantant avec nous, faisant comme si tout allait bien. J'avais toujours été gênée de cet état de fait. Il y avait toujours une certaine distance dans ma voix, parce que je n'arrivais pas à réagir totalement innocemment. Sa maladie était un sujet tabou, et ça m'avait toujours perturbée de ne pas pouvoir en parler, de faire comme si tout allait bien. Aujourd'hui, alors que j'y avais été confrontée directement, regardant sa mort en face, je comprenais pourquoi il faisait ça. Moi aussi je préférais, finalement. Cette nouvelle atmosphère détendue, même si Aaron était toujours couché, même si nous étions toujours dans un hôpital, elle me permettait au moins de ne plus être stressée. Jusqu'à ce que mon cousin reprenne la parole. Je fus presque surprise que ce soit lui qui mette le sujet sur le tapis ; mais avant d'être surprise, je fus surtout particulièrement choquée par ses paroles, et cela évapora tout à fait cette sensation bienheureuse que j'avais à faire comme si sa maladie n'existait pas, ou n'était pas gravissime.
- De nous faire ça ? Franchement, Aaron ! Kieran a raison, on était morts d'inquiétude. Mais tu crois pas que c'est avant tout à toi qu tu te fais du mal ? C'était pourtant pas compliqué de nous dire que tu faisais une crise, on aurait pu appeler l'hôpital !
Je me mis à tourner comme un lion en cage, furieuse.
- C'est vraiment pas possible, ça doit être un truc de mec, ça ! C'est comme Kieran qui me dit que tout va bien et qu'il sera là pour moi après l'accident alors que lui-même est à la limite de la dépression ! Vous vous ressemblez bien tous les deux en fait. C'est bon ! Je ne vais pas vous prendre pour des fillettes parce que vous avez du mal à surmonter la mort de vos parents ! Ou parce que vous êtes affaiblis à cause d'une maladie ! C'est NORMAL, les garçons, OK ? Nor-mal ! Pas la peine de faire cette tête-là, Kieran, ça fait un bout de temps que je voulais te le dire à toi aussi !
Je poussai un long soupir.
- Oui, on t'aime, Aaron, et on sera là pour toi. Et t'as pas à t'excuser de nous faire de telles frayeurs. Je pense que tu en souffres un peu plus que nous, tu vois !
Ce fut précisément à ce moment-là que la porte s'ouvrit à la volée et qu'une tache brune fonça sous mes yeux pour se précipiter sur Aaron, l'étreignant à toute force, m'interrompant en plein dans mon passage de savon. Je restai bouche ouverte, incapable de me rappeler ce que j'allais dire à ces deux mâles stupides qui me servaient de famille. Je jetai un regard interloqué à Kieran, qui n'avait pas l'air de savoir plus que moi qui était cette fille. | |
| | | Sarah Olsen
Age : 32 Messages : 24 Date d'inscription : 09/05/2011
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Mer 27 Juil - 10:49 | |
| Mais putain de bordel de merde ! Hôpital de merde ! Médecins de merde ! J'en avais rien à foutre de ne pas être de la famille ! Bande de connards ! Aaron était mon meilleure amie depuis toute petite, mon âme sœur, le mec avec qui j'avais tout fait, tout ! Non, il était pas de ma famille, il était bien plus que ça ! Je m'en foutais de ma famille ! Enfoirés ! Si Aaron finissait à l'hosto, je devais être la première au courant, merde ! Pas des cousins inconnus arrivés chez lui parce que leurs parents avaient disparu je sais plus comment !
Putain, je l'avais senti en plus ! Je dormais à moitié, dans les vapes à cause de la fumée qui avait envahi ma chambre. Écrasée sur mon lit, je suivais des yeux les volutes dansant paresseusement au-dessus de moi, consciente que j'aurais dû réviser pour mes examens de fin d'année, dont je n'avais strictement rien à battre. Et puis je sais pas... J'avais senti un truc. Une drôle de douleur sur les côtes. Une putain d'oppression, qui m'avait fait mal au cœur, jusqu'aux larmes. C'était lui ! On était liés, c'était comme ça. Mais j'avais été incapable de comprendre ! J'avais pensé que c'était la drogue qui m'avait foutue en bad trip. Quelle conne !
Ma belle-mère était rentrée quelques heures plus tard de l'hôpital. Moi, j'avais pas réussi à m'endormir à cause de cette foutue douleur de merde. Et elle m'avait dit qu'Aaron avait été admis en urgence à l'hôpital où elle bossait. Putain ! Et si elle avait pas été infirmière là-bas ? Bah j'aurais pu aller me faire voir ! Quelle bande d'abrutis, franchement !
Alors j'avais foncé à l'hôpital, écroulée en larmes à l'accueil à propos de mon petit ami, on avait eu vite fait de m'indiquer sa chambre. Montant quatre à quatre les marches, j'avais ouvert la porte à la volée et je m'étais carrément jetée sur lui, le prenant dans mes bras, le serrant à l'en étouffer, sans même me rendre compte qu'il y avait d'autres personnes dans la chambre.
- Espèce d'abruti ! T'aurais pas pu attendre que je sois là ? T'as pas le droit de partir sans que je le sache, Aaron, merde !
Je l'insultais, je faisais la fille en colère pour masquer ma peine. Mais putain, au fond j'avais mal, je crevais de douleur, un truc de malade. Jamais j'avais autant souffert, je savais même pas que c'était possible. Et ça me confortait dans mes certitudes : si Aaron partait, je partirais aussi. Je pouvais pas vivre sans lui - et pourtant, on ne s'était jamais dit je t'aime. C'était tellement évident ! J'avais senti quand il avait fait cette crise, quoi ! Est-ce que c'était pas un signe ?
- Tu me fais plus jamais ça, tu m'entends ? Plus jamais !
Je me redressai vivement et me retournai vers le mec sexy et la petite rouquine. Tiens, air de ressemblance entre ce type et Aaron.
- Et vous êtes qui, vous d'abord ? Vous avez rien à foutre ici !
Je ne réalisais pas que ma main pressait celle d'Aaron tellement fort que je devais lui faire mal, je ne me rendais pas compte non plus que je pleurais, les joues couvertes de sanglots. Je n'étais pas en colère, je réagissais comme ça pour me cacher la vérité. La vérité, c'était que j'étais folle de lui. Et que j'avais une putain de peur de le perdre. | |
| | | Aaron Lewis — Live out all the rest
Age : 35 Messages : 375 Date d'inscription : 02/12/2010
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Mer 27 Juil - 13:17 | |
| Kieran réagit assez vite à la remarque et j'en fus presque soulagé. C'est bon, ambiance pouvait enfin se détendre. Mais je n'étais pas d'accords avec le fait que ce soit ma faute. Non, c'était lui qui jurer à toute les sauces et pour rien. Pour finir, ce fut Sorcha qui nous mit d'accord. Ok, elle était capable d'en apprendre seule. Mais quand même, c'était un miracle. Bref, je m'excusais alors pour la peur que je leurs avais fait et Kieran réagit encore une fois et très vite. Il vida alors son sac. Lâchant tous ce qu'il avait sur le coeur, lâchant ce qu'il avait retenu jusqu'à maintenant !
M'insultant d'idiot en me demandant si j'avais eu conscience de la peur que je leurs avais fait. Me demandant si je n'aurais pas pu leurs dire ce qui se passait au lieu de disparaître en les laissant dans le doute. Si j'aurais pu, mais je n'avais pas eu le courage. C'était égoïste de ma part. Mais j'avais tellement l'habitude qu'on m'ignore, que j'avais cessé de penser que eux, ils étaient différent. Il essaya de sourire, sa colère redescendant sans aucun doute. Ce qu'il me dit alors me fit l'effet d'un électrochocs... Me disant que je n'avais pas le droit de mourir sans personne. Qu'il était là, lui et elle. Il ne voulait pas s'attacher, moi non plus, mais on s'était liés malgré nous. Comme des frères en sommes. Me répètent que je n'étais pas seul.
— Si tu me fais pleurer je te frappe Kieran ...
Car oui, j'avais simplement envie de pleurer là. Le seul réconfort était de savoir que je n'allais pas mourir, enfin je l'espérais vraiment. Ce fut alors au tours de Sorcha, mais merde arrêtez là, j'allais vraiment culpabiliser comme un malade là. Sauf qu'elle, elle attaqua aussi Kieran. Disant que c'était un truc de mec semble-t-il car Kieran et moi étions pareil... Elle soupira alors. M'avouant qu'ils m'aimaient et qu'ils seraient la. Affirmant même que je n'avais pas à m'excuser, je souffrais déjà assez pour cela. J'allais répondre quand elle arriva. Elle. Celle sans qui j'aurais abandonné depuis des années, celle qui m'avait fait vivre. Celle sans qui, je ne serais sans aucun doute pas aussi débauché.
Elle sauta sur le lit pour me prendre dans ses bras. Waouh ! Doucement ma belle. Elle m'insulta alors, me traitant d'abruti avant de me demander si je n'avais pas pu l'attendre. Je n'avais pas le droit de partir sans qu'elle le sache selon elle. En cinq minutes, trois engueulade... C'était la fête ou quoi. Elle me dit alors de ne plus jamais lui faire ça. Plus jamais. Se redressant alors, elle tourna la tête vers mes cousins avant de limite les agresser. Ok, elle était en forme elle, voir bien déchiré.
Tirant alors sa main en arrière avant d'accueillir son visage de l'autre. Je m'étais redressé, son visage à quelques centimètre du mien. Mon regard planté dans le sien. Un léger sourire aux lèvres. Je l'embrassais doucement, autant dire que c'était une première. Lâchant sa main pour passer mes doigts dans ses cheveux. Et puis, une fois que je fus sur d'avoir tout son attention, je quittais ses lèvres.
— Ce sont mes cousins, pas la peine de les agresser.
Puis attirant Sarah contre moi pour voir les visages stupéfait de mes cousins.
— Et elle c'est Sarah, mon double, ma meilleure amie, ma copine, mon âme soeur, enfin tous ce que vous voulez. Paniquez pas, elle est un peu toute ma vie, mais aussi un peu taré ! Un peu
Puis, revenant à Sarah fronçant légèrement les sourcils je souris de nouveau.
— Tu sens le joint à dix mètres, avoue que t'as cru être en bad quand ... D'ailleurs comment tu sais que je suis ici toi ?
Puis me redressant pour de bon contre mon lit, les bras toujours tremblant, je dus retenir un juron lorsque ma tête s'écrasa de nouveau sur oreiller derrière moi. Ok, note à moi-même, je ne suis pas en grande forme. Les machines se mirent alors à s'affoler un moment avant de retrouver leurs calmes. Elles ont fumé elles aussi ?
— Quand c'est pas vous, c'est elles qui paniquent ... je me fais insulter de tout les côtés ... Je m'aime !
Esquissant un sourire timide je finis par les remercier du fond du coeur. Je n'aurais jamais cru me sentir si entouré à la fin de ma vie, car oui, j'allais mourir, et j'allais sans aucun doute renaître de mes cendres, mais au vu de la crise d'aujourd'hui... J'avais quelques doutes, malgré sa venu à elle, je doutais toujours. On n'efface pas 17 ans de convictions ...
— Merci tous les trois, vous pouvez pas savoir à quel point vous comptez dans mon existence de drogué. | |
| | | Kieran Cahill
Age : 40 Localisation : Trop loin de chez moi Messages : 515 Date d'inscription : 19/04/2011
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Lun 1 Aoû - 15:47 | |
| Sorcha qui jurait. On aura tout vu. C'était aussi bizarre que de voir Aaron chanter un Ave Maria en gros. D'ailleurs, cela le choqua aussi et il rejeta la faute sur moi. Ola, minute coco, moi, ça fait 16 ans que je connais Sorcha et elle s'est toujours tenue tranquille! Hors, ça fait quelques mois qu'on est ici et elle jure. Conclusion? Aaron a une mauvaise influence. CQFD. Ma sœur éclata de rire, avant de se fâcher... enfin de faire semblant. Sorcha ne se fâchait pas souvent et quand elle le faisait, ça me faisait rire plus qu'autre chose. Mais oui Sorcha, bien sûr, on y croit. Nous savions tous les deux qu'elle était une sainte. Ça lui allait bien d'ailleurs.
Bref, ce n'était pas Sorcha le sujet, c'était bel et bien Aaron et lui, je ne l'oubliais pas. D'ailleurs, je ne tardais pas à lui dire ma façon de penser et combien il avait été crétin de vouloir se débrouiller tout seul en se barrant, au risque de crever dans la rue. Et finalement, je lui avouai que je l'adorais ce con. Là, il me menaça de me tuer si je le faisais pleurer. Et bien un point partout. Il m'avait flanqué une sacrée trouille et les machines autour de lui me rappelaient que nous n'avions fait que retarder l'inévitable. Il y aurait une autre crise. Et il y aurait la mort.
Sorcha y alla de son petit laïus et j'acquiesçai, avant de me figer, comme un couillon quand elle fit remarquer que j'étais le même à vouloir faire semblant que ça allait quand tout dérapait, en voulant cacher mes faiblesses. Je la regardais, surpris, avant de la fusiller du regard et naturellement, elle n'en eu rien à faire, se contentant de me dire que ça faisait longtemps qu'elle aurait du me balancer mes 4 vérités à ce sujet. Je soupirais, jetant un regard à Aaron. Et voilà, nous étions tous les deux mis dans le même panier. Magnifique.
Ma sœur se calma et lui dit la même chose que moi : on l'aimait et on serait là. Et puis là, il y eut un moment de flottement, alors qu'une gonzesse sortie d'on ne sait où entrait et se jetait sur Aaron. Mais elle était malade cette fille! j'allais la virer de là quand je l'entendis dire à Aaron qu'il avait pas le droit de lui faire ça. Euh, c'était moi, où la miss trainait un parfum bien reconnaissable et était bien déchirée? Allez, encore une copine de l'Under d'Aaron. Il en avait des copines lui... Entre le glaçon de toute à l'heure et cette tarée...
Sauf qu'en plus, elle eut le culot de nous virer de là alors que nous avions bien plus de raisons d'être là qu'elle. Mon regard vira à l'orage et j'aurais répondu si Aaron n'avait pas décidé de rouler une pelle à la fille. Alors forcément, je ne pouvais pas rivaliser, n'ayant pas du tout son attention. Aaron répondit finalement en disant que nous étions ses cousins et qu'elle n'avait pas à nous agresser. Clairement pas. Et elle pouvait bien chialer et être bouleversée, ça ne la dispensait pas de la plus élémentaire des politesses. Je croisais les bras sur ma poitrine, un sourire ironique aux lèvres quand il nous présenta sa copine-âme sœur-maîtresse et j'en passe. Un peu tarée? Laisse-moi rire.
- "Juste un peu..."
Et cet enfoiré ne m'avait jamais parlé d'elle alors qu'elle semblait tenir une place importante dans sa vie. J'avais envie de l'étrangler. Et oui, elle puait le joint, clairement. Et à mon avis, elle ne se contentait pas du joint celle là. Aaron posa une bonne question : comment savait-elle qu'il était ici? Son père n'avait surement pas ébruité la nouvelle et nous, nous ne connaissions pas l'existence de Sarah. Aaron s'agita et les machines s'affolèrent, ce qu'il commenta. Légèrement acerbe, je lâchai :
- "Et si tu arrêtais de t'agiter pour voir?"
Je me retins de faire remarquer à miss droguée que de se jeter sur un malade qui avait fait deux arrêts cardiaques risquait fort de diminuer encore son espérance de vie. Aaron nous remercia alors et je haussais les épaules.
- "Oui, ben c'est pas une raison pour te laisser aller maintenant, hein? On a des trucs à se dire tous les deux, alors tu vas me faire le plaisir de te remettre vite fait."
Je regardais la nouvelle venue, faisant un effort pour être poli :
- "Sarah, c'est ça? Je suis Kieran et voici Sorcha."
Il me semblait judicieux d'au moins tenter de nous entendre, vu que nous serions amenés à nous retrouver tous les trois à son chevet une prochaine fois... Peut-être la dernière. | |
| | | Sorcha Cahill
Age : 32 Localisation : Trop loin de mes racines Messages : 96 Date d'inscription : 21/04/2011
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Mar 16 Aoû - 14:00 | |
| Il n'y a vraiment rien de plus drôle que deux garçons qui avouent qu'ils s'aiment. Vraiment. Surtout des mecs un tantinet macho comme Kieran et Aaron. Tout ce qu'ils se disaient là, ils le pensaient depuis bien longtemps, et ils s'étaient appliqué à le masquer, toujours, derrière leur humour vaseux et leur indifférence calculée. Mais finalement, Kieran souffrait, encore, de voir Aaron disparaître, malgré sa promesse de ne pas s'attacher à lui, et Aaron le savait et en était touché, terriblement. Et ils avaient honte de l'admettre. C'était tellement mignon ! Franchement, je ne voulais pas le dire. Je les regardais avec un sourire en coin mais j'aurais voulu me taire, et pourtant je n'ai pas pu m'empêcher de pouffer de rire à la phrase d'Aaron.
- Vous êtes teeellement mignons, les gars...
Finalement, peut-être que cette fille m'a sauvé la vie, parce qu'elle a débarqué juste au bon moment. Cependant, je crois que j'aurais largement préféré me faire incendier par les gars plutôt que... que cette... euh... qu'elle déboule comme ça.
J'ouvris de grands yeux scotchés alors qu'elle se jetait sur Aaron et l'embrassait à pleine bouche. Une drôle d'odeur l'environnait et je fronçai le nez. Je la connaissais, Kieran et Aaron étaient revenus plusieurs fois de soirée en la traînant derrière eux. Elle était complètement shootée. Et certainement complètement folle, aussi, à sauter sur mon cousin comme ça sans même savoir ce qu'il avait eu ! Il venait de faire un arrêt cardiaque, il avait besoin de respirer ! Et elle, elle l'embrassait et le soulevait en l'étouffant entre ses bras... Bon, elle devait pas être très forte, mais Aaron ne l'était pas non plus, même moi j'aurais pu le battre, là. Je restai complètement soufflée alors qu'elle se retournait et nous balança tout de go qu'on n'avait rien à faire ici. Mais... elle se prenait pour qui ? Elle avait fumé ou quoi ? Oui, elle avait fumé. Mais quoi, franchement ? Ma mâchoire était totalement décrochée et je m'agrippai de nouveau au bras de Kieran, quêtant un soutien. Je fus soulagée lorsque Aaron rétablit les choses. Pinçai Kieran alors qu'il se moquait d'elle. Cela eut au moins le mérite de la faire lâcher Aaron alors qu'elle se retournait vivement et marchait sur lui, menaçante, un doigt posé sur sa poitrine.
- Et alors, ça te dérange ? La tarée, c'est elle qui donne le goût de vivre à ton cousin, alors ne t'en plains pas !
Je roulai des yeux. OK, tarée était bel et bien le mot, y en avait pas d'autres. Cependant ses paroles avaient fait tilt. Si elle était réellement aux yeux d'Aaron tout ce qu'il venait de dire, si elle lui permettait réellement d'avancer et de ne pas se laisser aller, alors je voulais bien la tolérer. Enfin, dans l'entourage d'Aaron, pas le mien. On ne risquait pas de s'entendre. Je poussai un soupir rageur quand Aaron tenta encore de trop bouger et que les machines s'affolèrent de nouveau et appuyai Kieran.
- Calme-toi un peu. On est bien placés pour savoir comme c'est énervant mais plus tu seras sage et plus vite tu sortiras, au moins.
Kieran avait été trop impatient, jouant les casse-cous, et j'étais certaine que ça n'avait pas aidé à la récupération de sa jambe. Bon, il n'aurait sans doute jamais pu reprendre réellement le sport, surtout à un bon niveau, mais au moins n'en aurait-il pas été totalement privé s'il n'avait pas trop forcé sur la rééducation. Cependant, je comprenais qu'Aaron s'énerve. Il était en sursis. Bien plus court que ce qui était prévu. Forcément, à force de boire, fumer, se droguer et sortir presque toutes les nuits... A sa place, je n'aurais pas eu envie d'attendre sagement que mon corps se remette alors qu'il recommencerait quelques semaines plus tard. Mais bon...
J'eus un sourire timide alors qu'il nous remerciait tous les trois. C'était inattendu, mais touchant. Et il l'avait dit naturellement, sans plus aucune gêne à nous avouer cela.
- On sera toujours là, Aaron, tous les trois.
Je me tournai vers Sarah alors que Kieran nous présentait et soufflai précautionneusement :
- Kieran... Peut-être qu'elle a envie d'être seule avec Aaron. | |
| | | Sarah Olsen
Age : 32 Messages : 24 Date d'inscription : 09/05/2011
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Mar 16 Aoû - 17:52 | |
| Ses cousins ? Ouais ben on s'en foutait de ses cousins ! C'est bon, il les avait vus pour la première fois quand ils avaient déménagé chez lui il y a peu, ils seraient même pas là si leurs parents avaient pas eu je ne sais plus quelle merde en Irlande ! Moi, j'avais toujours été là, toujours ! J'avais grandi avec lui, j'avais tout fait avec lui, il était mon âme sœur, nous étions si intimement liés que ce n'était même pas descriptible. Alors franchement, ses cousins, j'en avais un peu rien à faire. Après fallait bien avouer que le mec était carrément canon. Logique, il ressemblait à Aaron. Et Aaron était canon, même quand il ressemblait à un zombie. Et le cousin avait l'air en pleine forme, alors imaginez un peu. RrrRrrRrr ! Enfin, c'était un connard. Et je ne manquai pas de lui faire remarquer que la tarée, elle était celle qui avait maintenu la tête de son cousin chéri hors de l'eau pendant toutes ces années. Fallait pas déconner non plus !
Je me retournai vers Aaron au moment où il me demandait comment j'avais su qu'il était là. Je souris. Ouais, j'avais cru être en bad. Mais je m'en foutais qu'il me dise ça. Il avait compris que je l'avais ressenti. Il savait à quel point nous étions liés. Putain, ce que je pouvais l'aimer !
- Ma belle-mère est inf ici, elle a reconnu ton nom. Elle a pensé à me prévenir et heureusement, sinon je pouvais aller me faire foutre quoi ! Connard d'hôpital !
J'avais de la chance avec mes beaux-parents. Mon beau-père s'était entichée d'une fille-mère et m'avait acceptée avec, m'élevant comme sa fille, et il m'avait gardée même quand ma mère était morte. Il était pas obligé. Et quand il s'était remarié, sa femme avait dû composer avec une ado complètement droguée et qui ne foutait rien en cours. J'étais la junkie dont on se servait dans les documentaires pour démontrer toute l'horreur de la drogue, ces trucs filmés en caméra cachée - bande de débiles, comme si on savait pas qu'on était filmé quand un con vient nous poser des questions comme ça. Et elle me tolérait, ils étaient débordés, avaient renoncé à me cadrer, mais me gardaient avec eux, m'aimant autant qu'on pouvait aimer le souvenir d'une ex-compagne morte. Elle aurait pu me détester tellement facilement, mais elle me prévenait quand mon double entrait à l'hosto parce qu'elle savait que j'aurais voulu le savoir. Rien à voir avec la connasse qui servait de belle-mère à Aaron.
Je lui donnai une tape sur la main alors qu'il s'effondrait sur le lit, les machines s'affolant dans tous les sens, et je fus plutôt contente de ce que dirent ses cousins. Bon, ça allait, ils étaient pas à jeter. N'empêche que la petite rouquine retenue me faisait marrer avec son air choqué. Sainte-nitouche, va. Bah, si Aaron l'aimait bien, je m'en foutais, mais qu'elle me fasse pas chier avec ça. Et puis brusquement Aaron dit une phrase que jamais il ne m'avait dite, à moi.
Je plaquai une main sur ma bouche, bouleversée. Je n'entendis même pas la réponse de ses cousins. Je me sentais chavirer. C'était la première fois qu'il me disait qu'il m'aimait, ou qu'il en était si proche. Pas comme s'il me le montrait pas... Mais putain... Je me retournai soudain vers la version musclée d'Aaron et le regardai hébétée, sans trop savoir quoi répondre.
- Ou-oui, c'est ça... J'étais à Bristol jusqu'à y a pas longtemps, pour ça qu'on s'est pas croisés j'pense...
Et la petite murmura à son frère que j'aurais sans doute voulu être seule avec Aaron. Mon regard se chargea de reconnaissance. C'était trop d'émotions d'un coup pour moi. J'opinai timidement de la tête. Ils me sourirent et partirent tous les deux, main dans la main. Je restai sans bouger, le regard fixé sur la porte , jusqu'à ce que je me souvienne d'où j'étais, ce que je foutais ici. Aaron. Je venais voir Aaron. Sans me retourner, je murmurai, un ongle coincé entre mes dents :
- Tu m'aimes ? | |
| | | Aaron Lewis — Live out all the rest
Age : 35 Messages : 375 Date d'inscription : 02/12/2010
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Mar 30 Aoû - 10:41 | |
| Ok Sarah l'avait apprit grâce à sa belle-mère qui travaillait ici. Ajoutant alors que si elle ne l'avait pas fait, elle aurait pu allé se faire foutre. Je souris malgré moi à cette remarque plus qu'attachante. Ouais, elle aurait pu, mais elle n'était pas dans les numéros d'urgence. J'eus alors un moment de faiblesse et il n'échappa à personne. C'est bon j'étais pas encore à l'article de la mort. Je n'allais pas m'effondrer. Quoi qu'il en soit Kieran demanda qui elle était et je répondis sans vraiment chercher à me cacher pour une fois. Mes révélations semblèrent alors perturber Sarah qui eut du mal à répondre correctement.
Sorcha finit alors par dire à Kieran que l'on voudrait peut-être être seul, ce qui était vrais dans le fond. J'avais besoin d'elle. Ils finirent alors par disparaitre derrière la porte alors que je les remerciais d'être là. Sarah eut comme un bug, un moment de latence où elle fixa la porte. Finissant toutefois par tourner la tête vers moi, un ongle entre les dents, l'air terriblement sérieuse. Elle me demanda alors si je l'aimais et un sourire tendre étira mes lèvres.
— Depuis le premier jour Sarah …
Me redressant, mes mains glissèrent dans ses cheveux, l'attirant à moi pour l'embrasser d'une façon qu'elle ne devait guère connaitre. Surtout venant de moi. Car oui, c'était tendre et doux. Comme-ci je voulais juste lui prouver que nous deux ce n'était pas uniquement qu'une histoire de drogue et de cul. Me laissant tomber sur le lit, je l'attirais dans ma chute, la forçant ainsi à se coucher sur moi. Rien de plus que sa tête sur mon torse, rien de plus que mes lèvres sur le sommet de son crâne. Oui, je n'avais pas besoin de plus pour être heureux. Pas besoin de me perdre en futilité, car là, maintenant, je voulais juste sa présence à mes côté. Un moment de calme bien plus réparateur que toute les convalescences du monde.
— Désolé de ne te le dire qu'aujourd'hui Sarah… Désolé.
Resserrant ma prise autour de son corps, je la collais un peu plus à moi. J'avais besoin de son contacte. Comme quoi, il n'y avait pas que de l'interdit entre nous. | |
| | | Sarah Olsen
Age : 32 Messages : 24 Date d'inscription : 09/05/2011
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] Sam 10 Sep - 21:08 | |
| C'était la question qui tuait. La question tacite qui flottait entre nous depuis des années et des années, la phrase interdite que nous n'avions jamais prononcée. Ou alors dans un état de déchirement où nous disions bien d'autres conneries à côté et où elle ne pouvait être prise au sérieux. Bon, OK, là aussi, j'étais déchirée. Mais j'étais quand même, relativement à certains moments, relativement dans mon assiette. Déjà, je n'avais pris aucune drogue dure, alors vu comme mon corps en avait l'habitude, on pouvait dire que j'étais clean. Enfin, clean... Est-ce que j'aurais vraiment été capable de poser CETTE question, LA question si vraiment j'avais été clean ?
Ouais. C'était pas tant la drogue ou je ne sais quoi qui m'avait fait demander un truc pareil. C'était la peur, cette peur dévorante de le perdre. Pourtant, quelque part je connaissais déjà sa réponse, tout comme il connaissait la mienne s'il m'avait posé la même question. Nous savions ce qu'il en était, et il l'avait même dit à ses cousins. Pourquoi ne jamais le formuler ? Aujourd'hui, j'avais besoin de m'en assurer. J'avais besoin que l'on s'avoue les choses, une bonne fois. J'avais besoin d'être certaine avant qu'il ne meure et ne m'entraîne dans son sillage - j'avais toujours su que je ne lui survivrais pas, et c'était une notion que j'assumais avec calme. Ça ne m'effrayait pas le moins du monde. Même s'il n'avait pas été malade, j'aurais été destinée à mourir jeune, parce que je me faisais pas d'illusions, j'étais une junkie, et une junkie ça ne faisait pas de vieux os. Alors j'étais OK avec cette idée. Simplement, on ne savait pas ce qui se cachait derrière. Est-ce qu'on serait ensemble ? Est-ce qu'on pourrait se parler ? Dans le doute, il valait mieux s'avouer les choses avant, et j'avais été prise d'un sentiment d'urgence qui m'avait réellement donné le besoin de lui demander ça.
Je ne fus pas tant choquée de sa réponse que de ses gestes envers moi. Il n'avait jamais été comme ça, et finalement cela me le prouvait plus sûrement que ses mots, des mots que nous connaissions tous les deux. Mais s'il était capable brusquement d'y associer les geste... C'était ce qui m'assurait de sa sincérité. En temps normal, lorsque nous étions si proches, cela finissait instantanément en partie de jambes en l'air, et là, curieusement... Je n'en avais même pas envie. Juste ma tête contre son torse. Juste entendre son cœur battre. Son rare et précieux, alors que j'aurais pu les compter jusqu'à la fin si cela m'avait chanté. Bientôt, je n'entendrais plus jamais ce son. Jamais je ne m'étais émue de telles choses. Je détestais ça, je n'étais pas romantique. Et aujourd'hui...
- C'est pas grave, murmurai-je. L'important c'est qu'on finisse par se le dire un jour, hein ?
Je l'étreignis un peu plus fort.
- Je t'aime, moi aussi, Aaron. Je ne vivrai jamais sans toi.
Il savait très bien ce que cela sous-entendait.
Nous restâmes ainsi jusqu'à ce qu'une infirmière vienne me déloger. En un instant éternel de tendresse que nos cœurs attendaient sans s'en rendre compte depuis déjà dix ans. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] | |
| |
| | | | My Medecine [Pv Azra/Sorcha/Kieran] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |