It felt so right, it felt so wrong WARNING. 18+ ( Emilia)

Ses lèvres étaient chaudes, son contact était chaud, elle était chaude. Que demander de plus ? Rien, me dis-je en bataillant de nouveau avec sa langue, posant mes mains dans le bas de son dos pour la soutenir. Elle était légère, enjouée, et ses jambes ainsi enroulées autour de mon bassin laissaient son entrejambe plaqué contre le bas de mon ventre, ce qui n’était pas pour me déplaire. Ça me faisait plutôt regretter qu’elle ne soit pas déjà nue contre moi. Nue et offerte, totalement naturelle et belle. Son corps auquel je pouvais faire subir mille plaisirs…j’en soupirai de contentement. Et j’en voulais plus.

La soutenant toujours à moitié, mes doigts se faufilèrent sous sa jupe, la remontant pour découvrir la blancheur de ses cuisses fermes, je repoussai le tissu de ses sous-vêtements pour caressai son intimité, en titillant l’entrée sans m’attarder. Je fis descendre le vêtement, entraînant sa jupe en même temps. Et puis elle m’envoya balader cavalièrement. Je haussai un sourcil. Qui avait-il ? Elle ne voulait plus alors que nous en étions si proches ? Je n’aimais pas les allumeuses, alors il valait mieux que ça n’en soit pas une.

Je fus rassuré lorsqu’elle reprit mes lèvres et entreprit de découvrir ses seins, en martyrisant presque les extrémités tant je m’amusais à faire monter les sensations en elle. Ses gémissements me confirmaient que je lui faisais du bien. Ma chemise tomba alors que je m’attaquais à la sienne. Sa question me déstabilisa à peine, j’avais l’habitude. Alors qu’elle se dirigeait vers mon sofa – l’endroit de nos futurs ébats, les premiers de la soirée mais j’espérais qu’ils ne seraient pas les derniers – je pris la direction du petit bureau, l’ouvrit et fouillai quelque peu pour en sortir un petit carré sur lequel il était indiqué ‘’ Préservatif’’. Je ne pris pas la peine de vérifier lequel c’était, après tout que ce soit un sensation nu ou un plaisir pour elle, ça revenait au même : on prenait toujours son pied avec moi. Je revins et l’évinçai en m’étendant avec un sourire lascif, la ramenai et l’assis sur le milieu de mes cuisses. J’avais toujours mon pantalon mais commençait à m’y sentir un peu trop serré, aussi lui tendis-je notre protection.

- Tu me la mets ?

Ma voix était déformée par le désir, plus rauque que précédemment. Son regard parut étonné, il y avait beaucoup d’hommes qui la mettaient seuls…mais moi j’aimais bien l’idée de ses doigts agiles courant sur moi l’espace d’un instant avant que je ne la possède entièrement. Je l’observai défaire ma ceinture, me crispai lorsqu’elle atteignit le bouton en appuyant sur mon membre et l’aidai à faire descendre le jeans une fois qu’il fut défait. Ne restait que mon boxer entre elle et moi…elle y glissa sa main et un grognement m’échappa lorsqu’elle trouva ma virilité. C’était toujours aussi douloureusement agréable. Le dernier morceau de tissus qui nous séparait avait disparu et je n’en pouvais plus d’attendre. Je voulais la prendre tout de suite et au diable les préliminaires, on pourrait toujours s’y amuser entre deux parties de baise le temps de récupérer. Je l’encerclai dans mes bras, la guidant sur moi. Elle était déjà sur mes cuisses, elle n’avait que très peu de chemin à faire pour que je possède son ventre…

Je me relevai un peu, ma langue vint lécher les pointes dressées de son sein, le mordillant et l’agaçant jusqu’à ce qu’elle en halète fortement. Mon doigt se glissa entre ses cuisses, vérifiant qu’elle était prête à me recevoir et sourit Emilia en constatant que c’était bon. Je me recouchai sur mon sofa, plantant mes yeux dans les siens et attrapai ses hanches pour l’amener sur moi, l’empalant doucement sur mon membre dressé pour elle. Je l’attendis, la laissant aller à son rythme, laissant mes doigts enflammer sa peau jusqu’à ce qu’elle se mette à bouger et à déchainer nos envies.

Je n’avais cesse d’explorer sa peau, en faisant frissonner chaque parcelle que je trouvais. De l’embrasser, d’assouvir mon besoin obsessif d’elle, maladif même. J’étais en elle et ça ne me suffisait pas, je ne me sentais pas libéré comme lorsque je sentais que la soirée allait être bonne. C’était comme si je ne parvenais pas à la considérer comme un coup d’un soir, comme un simple vide poche comme toutes les autres. Je l’embrassais mais j’étais tendre, je la laissais me diriger à son aise alors que j’aimais le plus souvent être dominant. J’en voulais plus, je voulais qu’elle me donne tout ce qu’elle pouvait donner.

Son rythme était rapide et je fus bien vite obligé de ralentir moi-même, laissant mes paumes à la dérive contre elle. Mes yeux à moitié fermés passaient de son visage à ses hanches qui bougeait superbement, que je maintenais pour lui donner l’angle que je désirais, que je relâchais pour m’abandonner à ses envies et satisfaire les siennes d’une autre façon. La chaleur montait en moi, c’était seulement ça l’important. Quand elle s’arrêta, je crus que j’allais devenir fou de ne pas la sentir se mouvoir. Ses lèvres contre les miennes n’étaient pas satisfaisantes. Je la forçai à bouger, me retirant d’elle avec une lenteur presque pénible, la laissant s’étendre sous moi alors que je la surplombais entièrement, dessinant le contour de sa bouche d’un toucher aérien. Mes yeux s’ancrèrent aux siens, confiants. Si ses paroles auraient pu me faire une douche froide – quoi, on faisait l’amour, y’avait pas photo, c’était pas le temps d’entamer une conversation – j’allais prendre le temps de lui parler.

- C’est le septième honey.

Je l’embrassai passionnément puis descendis couvrir tout son corps de baisers, ma langue jouant sur sa peau blanche, s’arrêtant sur son nombril. Mes yeux ne la quittaient pas, elle qui se cambrait, qui attendait probablement que je la reprenne, parce qu’après tout c’était pour ça qu’elle était ici, non ? J’écartai ses cuisses, soufflai sur son intimité en lui faisant un clin d’œil. Ma langue trouva le chemin de son clitoris et l’entrée de ses lèvres avant qu’un doigt s’y glisse lui aussi, alternant l’un et l’autre pendant un long moment, jusqu’à ce qu’elle s’agrippe au sofa comme si sa vie en dépendant. Là seulement je remontai et repris possession de son corps après une brève absence, donnant mon rythme et mon besoin alors que je visitais l’antre de son ventre.

J’écartai les mèches de cheveux qui tombaient sur son visage, étrangement tendre dans mes gestes et caresses. Me perdre en elle n’avait pas suffit, je la recherchais, ses regards d’adoration, ses lèvres brûlantes sous les miennes. Mes mouvements étaient lents, je m’amusais de ses yeux qui quémandaient plus, ce que je pouvais lui offrir mais que je lui refusais encore.

Puis il vint un temps où je ne pus plus me retenir non plus, où je me fondis à elle avec une hâte certaine, accélérant à chaque fois, écrasant son corps dans l’étau de mes bras alors que je m’efforçais de ne pas l’écraser. Je voulais qu’elle se joigne à moi, que son corps ondule sous le mien. Elle répondait à mes attentes, me donnant plus que ce que je voulais, me faisant me sentir un peu mieux chaque seconde. Je m’enfonçai une dernière fois en elle avant d’être obligé de m’arrêter parce que je la sentais venir. Sans lui laisser de répit, ma main se glissa entre nous pour aller jouer avec son clitoris alors qu’elle semblait être submergée par un orgasme. Ses mains qui me retenaient, ses parois qui se refermaient sur moi alors que je me mouvais encore un peu en elle finirent de m’achever et je lâchai son prénom en atteignant la jouissance à mon tour, emplissant le fond du préservatif.

À mon grand malheur, le septième ciel ne me retenait jamais longtemps et je repris une respiration plus normale un peu après elle. Je restai en elle tant que je le pouvais encore mais finis par me pencher pour l’embrasser avant de me retirer, lui arrachant un gémissement qui me fit sourire. Je n’avais plus le choix…je me levai et ouvrit la poubelle, me délestant du témoin de nos ébats. Je n’étais plus essoufflé, mais j’étais encore sous l’effet de l’adrénaline et je sentais encore son corps contre le mien. Quand je me retournai, elle s’était couverte. Je souris. Les femmes étaient étranges…on venait de faire l’amour passionnément et elle semblait se soucier de son intimité maintenant. Je revins près d’elle, embrassant le sommet de sa tête.

- Tu as besoin de quelque chose ?

Ma question sous-entendait que si elle voulait manger ou boire, c’était maintenant ou jamais parce que j’avais bien l’intention de l’amener visiter l’appartement…d’une façon peu conventionnelle, certes, dès que cela serait possible. Elle regardait un peu autour d’elle et je compris que mon environnement pouvait être troublant. Tout était toujours bien rangé ici…enfin ma chambre était différente, plus animée, mais je ne me souciais guère de la pièce dans laquelle nous étions. Elle était là pour les invités qui restaient normalement habillés, pour des soirées plus chics ou pour mes parents. Ma chambre était mon véritable antre, à mon image et c’était d’ailleurs là que la majorité des gens se rendaient lorsqu’ils venaient chez moi. Et puis, peu m’importait qu’elle n’aime pas la déco. Elle n’allait pas camper ici après tout.

Son baiser me fit sourire. Petite coquine… Elle n’en avait pas fini avec moi, je le voyais bien. Ses yeux brillaient encore lorsqu’elle les posait sur moi. C’était bon signe, elle avait aimé notre petite partie. Un simple jeu face aux plaisirs qu’on pouvait avoir. Ça n’avait pas duré très longtemps, ça avait été un peu sauvage. Précipité, mais face au désir intense qui me tenaillait depuis une semaine, je n’avais pas pu résister. Sachant que le jour suivant était loin, je ne m’inquiétais pas. Un vendredi soir comme je les aimais.

- Je t’apporte ça tout de suite.

Je me dirigeai vers la cuisine, ouvrit l’eau pendant que je cherchais un verre. Pendant que je m’assurais que celle-ci était bien fraiche, elle me fit une remarque sur mon salon qui me fit sourciller. Il ne me ressemblait pas ? Mais ma pauvre chérie, avais-je envie de lui dire. Tu ne me connais même pas, alors comment pourrais-tu savoir que la pièce ne me ressemble pas ? Néanmoins, elle avait raison. Je n’avais jamais jugé bon de décorer.

- J’ai manqué de temps pour aménager…ce n’est pas si mal, moins agressant que ce qu’on trouve la plupart du temps.

Mes yeux quittèrent son visage pour retrouver sa poitrine désirable pendant qu’elle vidait son verre d’eau. À chaque fois qu’elle avalait ou qu’elle respirait, son ventre bougeait tranquillement. Ce même ventre qui se soulevait beaucoup plus rapidement lorsque sa propriétaire avait été propulsée au septième ciel. Je caressai sa joue et repartis porter le verre dans le lave-vaisselle. Je détestais qu’il y ait quelque chose qui n’était pas à sa place dans mon appartement. Une obsession ? Peut-être. Je ne pouvais faire autrement.

- Bien entendu. C’est la deuxième porte à gauche, dans le couloir.

Je ne savais pas trop si elle voulait seulement aller aux toilettes ou prendre une douche, mais je ne lui refuserais pas. Lorsque j’entendis l’eau couler, je souris. Ainsi donc elle aimait ça dans la douche…évidemment, ça avait quelque chose de tellement excitant. Cette proximité, l’eau qui ruisselait sur la peau…je rouvris le tiroir, pris une nouvelle enveloppe de plastique et la rejoignit dans la salle de bain.

- Je ne te dérange pas j’espère ?

Question futile. Il était évident qu’elle voulait m’amener ici moi aussi. Je tassai le rideau de la douche et le refermai, me glissant dans son dos. Mon bras passa autour de sa taille, l’amenant contre moi. Ses fesses frottaient contre mon bassin et je me surpris à humer ses cheveux alors que mes lèvres embrassaient fiévreusement sa nuque. Je crus l’entendre prononcer mon prénom alors que je m’attardais sur sa poitrine, m’amusant des réactions de son corps qui rendaient son désir trop visibles. Moi-même, d’ailleurs, je ne pouvais cacher que je durcissais contre ses formes adorables. Je mordillai la peau tendre de son épaule juste avant qu’elle ne se retourne.

Ses doux yeux étincelaient de mille feux lorsqu’elle se tourna vers moi. Un mince sourire se dessina sur mes lèvres. C’était qu’elle aimait vraiment ça celle-là…ma main se glissa dans ses cheveux, la maintenant alors que je plongeais derechef sur ses lèvres sucrées et si réceptives. La plupart des gens n’aimaient pas se faire embrasser, trouvant que ça faisait trop amoureux. Que ça ne la dérange pas me plaisait, c’était plus intime, un partage plus complet. Et puis j’aimais sentir sa langue me retenir, totalement dominante alors que c’était moi qui la possédait dans son intégralité.

Dès qu’elle se colla à moi, je n’hésitai pas. Mes mains passèrent sous elle, l’aidant à se maintenir et je la callai contre le mur de la douche du même mouvement que je revins en elle. Mes gémissements se mêlèrent aux siens. Ainsi positionnée, je pouvais aller bien plus loin en elle que précédemment. Sans attendre, je me mis à bouger, étouffant ses cris de plaisir sous mes baisers, la laissant explorer mon corps puisque j’étais trop occupée à amortir les chocs dans son dos. Tellement violent, si bestial dans cet amour d’une nuit. Elle n’était pas lourde, ne pesait pas encore, et pourtant je m’arrêtai, m’arrachant à son ventre difficilement, haletant contre son épaule.

Le préservatif avait tombé mais je ne m’en souciais pas. Je n’avais pas de mts et elle avait l’air assez responsable, quant à la grossesse elle devait être parée ou alors il existait toujours la pilule du lendemain. Je la fis s’étendre sur le parquet, rires silencieux devant son regard d’incompréhension. C’était simple, je la voulais partout. Dans la douche, dans mon lit, ici même sur le plancher. De toutes les façons possibles, avec toutes les sensations possibles. Mes lèvres trouvèrent la peau tendre de son poignet, mon genou l’ouverture de ses cuisses et je la sentais se cambrer, regrettant que je ne sois plus joint à elle. Le temps ne fut pas long avant que je ne me retrouve sur elle, arrachant inlassablement les lambeaux d’une innocence depuis longtemps disparue. Je soufflais son nom, sa peau était ma seule connaissance. Longtemps plus tard, l’orgasme suprême me trouva et je me laissai aller en elle.

Nous recommençâmes. Encore et encore, dans la cuisine, sur ma table de travail, sur la chaise de mon salon, sur le plancher, debout, et dans mon lit, toujours plus dans mon lit. Parfois dominant, parfois écrasé, même si elle préférait visiblement être passive. Je renouvelai la découverte de son intimité, gardant la saveur de sa jouissance sur mes lèvres, et elle fit de même, m’obligeant à renverser la tête, à quémander plus, encore plus. Des râles de bonheur, un supplice infernal, une douleur dans mon ventre. Fatigué, exténué, et pourtant je la tenais encore dans mes bras, ne souhaitant pas la lâcher. Dès que nous avions cessé l’emploi de protection, j’avais pu profiter entièrement de son corps, y restant sans problèmes jusqu’à ce que je sois au repos. Un besoin maladif de sa présence m’envahissait.

- Tu es formidable.

Un simple murmure à son oreille lors d’une pause, ma main posée sur le haut de sa cuisse encore enflammée par l’ardeur de nos ébats.