Aequilibrium Caelestis
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 Laurys de la Rochelle

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Laurys de la Rochelle

Laurys de la Rochelle


Masculin Age : 38
Localisation : Regarde...
Messages : 106
Date d'inscription : 06/06/2011

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MessageSujet: Laurys de la Rochelle   Laurys de la Rochelle Icon_minitimeMar 7 Juin - 5:30

Laurys de la Rochelle
- Peut on briser l’inébranlable ? -
    ― Ab origine fidelis
    .
    Be proud of where you come from.
    Laurys de la Rochelle Bale610
      Nom complet: De la Rochelle, Laurys
      Âge: 736 ans
      Sexe: masculin
      Nationalité: Française et anglaise
      Race: Prince des ténèbres
      Emploi: Secrétaire particulier de monsieur et madame Manet doublé d’une nounou pour Alice

      Avatar choisi: Christian Bale


    Vultus est index animi ―
    .
    We can read your soul through your face.

    .
    La beauté ou sa perception change a travers les siècles. Etre enrobée, la poitrine plus que généreuse était du dernier gout selon Louis XIV. Etre petite, pâle, délicate, adorée du Prince Edward. Etonnamment, la beauté masculine n’a guère évoluée elle. Je suis né durant un siècle de guerre, au cœur d’un monde sans paix durable. Contrairement a beaucoup, je suis né grand, presque trop fin pour ce monde qui demandait force et brutalité. Pourtant malgré mes années de guerre, je suis resté tel que je suis né. Les muscles finement dessinés, roulant sous ma peau avec le rythme d’un métronome. Je dégage quelque chose de subtil, de sinueux, loin de la violence qui fut la mienne. Mon visage se parent de deux iris d’un bleu profond, logées au dessus de pommettes saillantes, des lèvres fines et pourtant bien marqué. Mes cheveux noirs suivent mes gouts, long, courts, mi long, je ne me suis pas enterré dans ce style sauvageon de mon siècle de naissance. J’ai connu la classe française dans tout sa splendeur après tout. Ma démarche est toujours tranquille, calme et il est rare que je vibre de colère auquel cas cela se voit immédiatement, illuminant de flammes embrasées mes yeux, faisant frémir mon corps entier. Mon métier dans cette vie m’oblige a porter des costumes faient sur mesure, soulignant la ligne puissante de mes épaules, dévoilant le charisme qui peut être le mien lorsque je m’impose. Je possède une aura a la fois calme et sereine pourtant ondoyante de force et de danger.
    .


    ― Nosce te ipsum
    .
    'Cause we all hide behind a mask ― know yourself.
    .
    Il est étrange de regarder ce que nous sommes devenu. La jeunesse m’avait apporté la fougue, l’impulsivité, pourtant j’avais rêvé d’une vie calme, dure comme elle pouvait l’être a cette époque. J’aimais ma femme, mes enfants. Les siècles ont passés, inébranlable, cadeau de Satan lui-même. La fougue s’est tempérée, l’impulsivité n’est plus. Réfléchit, il n’est pas rare de me surprendre a aimer le silence, les yeux fermés. Aujourd’hui, je suis plus un vieux sage qu’un jeune chien fou. Je sais dompté ma colère, mon agacement avec une rare maitrise. Je regarde le monde avancer avec aux lèvres ce sourire emplit de savoir et d’ignorance. Doux, attentionné, je suis néanmoins capable de moucher d’un mot, d’un regard. Ironique parfois a mes heures perdues. Philosophe parfois, j’aime discuter de la vie, de la mort, débattre durant des heures, j’ai besoin de ça quelque part pour trouver encore de l’intérêt a cette existence. L’ennui aurait pu être, c’est vrai, j’ai vu tellement de chose que le surprise ne peut plus avoir lieux pourtant je cache un lourd secret….Je suis fou amoureux de Final Fantasy et me surprendre sur ma console est presque devenu un jeu pour Alice. Elle aime à surgir a l’improviste pour espérer voir le mot game over s’inscrire sur l’écran.

    J’ai aimé le passé, j’aime le présent et sans doute aimerais je l’avenir. Et pourtant jamais je n’oublie ce que je suis, ni qui je suis. Général de Satan, j’observe mon ennemi, plaçant parfois mes pions pour le tromper. Fin stratège, Satan m’a poussé a développé ce coté encore embryonnaire qui dormait en moi. Eveillé par le maitre lui-même, je possède une puissance peu commune pour un Prince des Ténèbres aussi jeune et même si elle reste subtile elle m’auréole d’un gout de miel. Aujourd’hui je me suis lié pour la première fois de ma longue vie. Pourquoi ? Comment ? Cette question demeurera sans réponse longtemps…
    .


    Mihi cura futuri ―
    .
    But the past can still help you.

    .


    -S’il vous plait..Laurys…Mon bébé…Je n’ai qu’elle…Laurys…Ma fille…

    Debout devant ce lit d’hôpital, je contemple cette femme qui me supplie. Elle vient de donner la vie, la mort, l’un dans l’autre. Je la regarde et durant un instant, l’espace de ma vie se distord. Je revois ma femme, venant d’accoucher de notre troisième enfant. Enfin un fils. Elle reste magnifique couchée sur ce lit de paille. Nous n’avions pas grand-chose, c’est vrai mais nous avions la paix, nous ne voulions rien d’autre. J’étais né a une époque de guerre, de sang. De violence. De brutalité. Mon père, fier guerrier, se battit pour la France. J’étais destiné au même chemin. J’ai levé l’épée, j’ai appris…Mais pourtant, rien n’avait plus d’importance que ma femme et mes enfants. Ils sont morts maintenant et moi je me bas encore…

    -Laurys…Acceptez..vous ?

    Le bleu profond de mes yeux dévie sur le couffin, ils n’ont même pas trouvé utile de la mettre en couveuse, elle mourra. C’est écrit dans ses gènes…Si frêle, trop fragile. Elle n’est pas faite pour ce monde, elle ne le sera jamais. Alors pourquoi suis-je touché par les gémissements de cette femme qui fut mon élève un jour. Professeur d’université, j’avais toujours aimé sa franchise, sa sincérité, sa finesse d’esprit. Etrange comme les souvenirs changent. Je ne me souviens plus comment elle a découvert ce que j’étais mais elle avait sourit en disant qu’il fallait de tout pour faire un monde. Adorable Anne…Je soupire, m’approche de ce berceau, si différent de ceux que j’ai connu, fait de plastique, de coton alors que mes enfants sont nés dans le bois, le chêne. Ici tout était aseptisé, frotté, la modernité, l’avancée médicale et pourtant, seul un démon né voilà plus de cinq siècle pouvait redonner ce souffle de vie qui manquait a ce nourrisson. Je glisse mes mains sous le paquet si fragile qu’elle était, je la serre un instant contre moi, scrutant ses traits a peine esquissés.

    Je me souviens de la guerre, du sang qui m’éclaboussait le visage. Je ne voulais pas être comme mon père, mais la réalité m’avait rattrapé. Obligé de prendre les armes, de massacré ces anglais…Il s’appelait Jean a cette époque. Nous rions souvent ensemble, nous étions frère d’arme. J’aimais ce charisme qu’il dégageais, cette sincérité lorsqu’il disait que la plus grande guerre n’était qu’a venir. Je n’avais pas compris a l’époque, maintenant…je savais.

    « Elle ne devra jamais savoir Anne… »
    -Oui. Mais je vous en supplie.

    Parfois, ma poitrine me fait encore mal là où l’épée pénétra ma chair, déchirant les muscles pour atteindre le cœur. Je suis mort dans les bras de Jean, souriant malgré tout, songeant a mes enfants…Mais lui aussi a rit…Etrange…Je devais renaitre sur sa bouche.

    Je regarde ce bébé qui n’a que quelque heure, pas plus…Tout a été décidé n’est ce pas ? Je souris. Me lier, quelle idée ! Et pourtant, l’enfant ouvre les yeux et me scrute a son tour, comme détenteur d’un secret que je ne peux qu’effleurer. Les enfants savent, connaissent tout de nous d’un regard…Elle a fermé les yeux, je n’avais besoin que de ça. Ce signe tacite…J’ai glissé ma main sur sa joue, si petite, j’ai embrassé son front, gravé sur sa chair, sur la mienne cette marque qui ne sera qu’une chose disgracieuse lorsqu’elle aura grandit…Anne sourit a travers ses larmes…

    -Merci Laurys.
    « Elle vivra Anne. Toi aussi. Mais je dois disparaitre de votre vie. Je ne serais jamais loin, je ne le pourrais pas mais surtout…Aimez là, ne me faites jamais regretter mon choix. »

    J’ai disparu. Toujours dans l’ombre. J’avais connu Versailles et ses fastes, j’avais mené tant de batailles contre Dieu, gagné certaines, perdues d’autres…Mais encore et toujours ce combat en toile de fond lorsque je réapparu dans sa vie. Elle avait grandit, heureuse, gatée, aimée comme je l’avais demandé. Je ne sais pas ce qui la bouleversa lorsqu’elle me vit la première fois…Sans doute un rêve inconscient mais j’ai accepté de me lier une seconde fois, maquillant le rite pour qu’elle ne sache jamais que sa vie n’était que la mienne. Elle mourra, comme tant d’autre et je serais celui qui la détruirait, qui l’empêcherait de renaitre…Elle est presque femme maintenant et je ne peux m’empêcher de penser qu’elle ens ait plus qu’elle ne veut bien le dire. Elle m’accepte, me cherche, m’aime sans doute…Mais pourquoi ? Pour ce que je suis ? Pour ce qu’elle veut que je sois ? Je ne sais pas…J’espère juste que l’heure de sa mort ne sonnera pas trop tôt…
    .


    ― Spes salutis
    .
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