Chut...Dieu est a l'oeuvre | Iago

*Sweat, Sweat, Angel* Age : 38 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010

Je le regardais. Imbu de lui-même. Manipulateur. Escroc. Egoïste. Il ne serait pas un ange d’exception, mais il jouerait a merveille le soldat de plombs. L’idiot du village angélique.

Je croisais mes jambes, lianes aux lignes affolantes sous son nez et un petit sourire ombra mes lèvres, serait ce de la bave que je discernais aux coins de ses lèvres ? Dégoutant. Du moins, telles étaient mes pensées, des mois que je côtoyais ce magnat des assurances, un homme puissant et riche, sans aucun doute possible. Je l’avais prit dans ma toile, tissant autour de lui un univers d’extase et de plaisir, juste effleuré d’ailleurs. Qui penserait que cette femme sûre d’elle, dégageant un magnétisme sensuel étrange, cette femme qui laissait voir entre ses cils un monde de luxure était et resterait éternellement une vestale ? Personne.

Pour cet homme aux yeux lubriques, je n’étais qu’un fantasme, une envie atroce qui lui tordait les entrailles et là était mon but, jamais il ne me toucherais mais je pouvais lire dans ses prunelles avides tout ce qu’il rêverait de me faire.

Je portais le verre de vin a mes lèvres en promenant un regard ennuyé sur le décor, un bar d’ambiance comme il en existe des milliers a travers le monde, une ambiance feutrée, intime, c’était parfait pour…sa mort. Songeais je en reportant le regard sur mon vis-à-vis…Sa main ornée d’une chevalière lourde en or rampa vers moi sur la nappe immaculée et je souris un peu plus, le laissant taquiner mon index, baissant les paupières, jouant subtilement a la frontière de la pudeur et de la fougue. Je devais lui laisser croire que je serais a lui mais en vérité, c’était sa vie qui m’appartenait, en avait il seulement conscience ? Et ce gout…ce gout étrange, acide et en même temps additif qui envahissait mon palais…

Le bracelet qui ornait mon poignet émit un tintement amusé, au diapason de mon humeur, durant quelques secondes, mon regard d’absinthe s’arrêta sur sa présence et mon sourire prit des accents carnassiers. Ah Monsieur Arlington…j’avais hâte de vous voir tomber dans mon piège….Ce collier transformé en bracelet ne valait rien…mais pour moi, il était comme une petite victoire.

Langoureux, mes doigts caressèrent un instant la peau mise a nu par mon décolté, si il pouvait paraitre sage, il me suffisait de me retourner pour que vous en découvriez la face sombre et excitante, un dos nu vertigineux, outrageant…

Ma paume sembla un instant voler au dessus de mon verre et bien malin qui pourrait voir le petit comprimé qui y tomba, ne faisant presque pas de remous dans le liquide écarlate du vin, aussi rouge que le tissus de ma robe.

Bois la boisson du Salut divin mon bel abrutit…Je respirais la sensualité alors que je lui tendais le verre, une petite moue aux lèvres. Bois mon bel idiot et quitte ce monde pour rejoindre le mien. Tu ne sera que chair a canon, mais qu’importe, tu es assez fourbe pour devenir un ange…

Alors, voilà ton secret ma jolie... Enfant dévergondée un jour, femme fatale et manipulatrice l'autre... Bravo, si je ne me retenais pas, j'applaudirais pour saluer la performance. C'était un hasard, un réel hasard, que d'être entré dans ce café. A moins que je ne l'ai sentie inconsciemment? Peut-être... J'avais repéré son aura angélique, mais je ne l'avais pas reconnue tout de suite, cette petite vipère. Il fallait reconnaitre qu'elle savait se grimer. J'étais tombé sur une adolescente d'environ 16 ans, attifée n'importe comment, sans attraits et là, mon regard se braquait sur une femme faite, au regard perçant et translucide, aux courbes affolantes et aux moues tout à fait succulentes et excitantes. Sans ce bracelet, collier de Ciel ainsi transformé en trophée de chasse, je ne l'aurais sans doute pas reconnue.

Cette petite trainée avait osé mettre les pattes sur mon humain et me jouer ensuite la comédie de la petite apprentie qui ne savait pas. Clément, j'avais gobé son mensonge et l'avais laissé filer. Cependant, je ne pouvais laisser Ciel fréquenter ce genre de racaille angélique... Oh que non, hors de question. Il était à moi, son âme était à moi et je tuerais tous ceux qui voudraient s'approcher de lui.

Même les anges un peu trop sexy.

Un sourire carnassier recourba mes lèvres quand je la vis en compagnie d'un homme plus que quelconque. Une victime. Qui risquait fort de mourir et de se retrouver enrôlé dans une guerre ridicule. Je les observais. Elle ne m'avait pas encore remarqué, trop occupée par sa proie. Le bar était blindé d'odeurs diverses qui rendaient l'identification difficile. Il ne fallait pas garder ce trophée ma jolie, sans lui, je n'aurais même pas fait attention à toi.

Elle glissa quelque chose dans le verre de l'homme. Je n'aimais vraiment pas cela. C'était très discret et je ne le vis que parce que j'étais entièrement concentré sur elle et ses gestes. Il était temps d'intervenir et de gâcher un peu la fête. Je me laissais guider jusqu'à la table. J'étais habillé d'un jean sombre et d'une chemise blanche, plus décontracté que la dernière fois que j'avais croisé cette ange dans les toilettes des femmes. Je m'arrangeais alors pour faire penser que l'on m'avait bousculé et renversais le verre piégé sur la demoiselle, la prenant ainsi par surprise.

- "Oh pardon, excusez-moi... Je suis vraiment confus, je..."

Je marquais un temps d'arrêt, comme si je me rendais compte que je la connaissais, avant de reprendre :

- "Oh quelle surprise! Si je m'attendais à te trouver là. Tu es ravissante aujourd'hui, vraiment. Tu ne me présentes pas ton ami?"

Iago ou l'art de s'incruster dans une conversation. Et de sauver la vie de ce pauvre type au passage, mais ça, il ne le saura jamais.

*Sweat, Sweat, Angel* Age : 38 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010

Mes yeux, innocents d’artifice comme rarement cela peut m’arriver, se levèrent, prêt a l’affrontement. Las…Pourquoi fallait il que ce soit lui ? Bonne question ! L’art des anges s’accommodent mal des tours diaboliques mais il n’avait pas a faire avec la première ange venue, loin de là….Je baissais les yeux, affectant une mine surprise alors que le vin nimbait le tissus de ma robe, dévoilant les courbes qu’elle ne dévoilaient pas encore. La voile carmin de ma tenue souligna délicatement la courbe d’un sein provocateur avant que je ne laisse échapper un léger cri de surprise. Un sourire narquois plissa mes lèvres alors que mon invité avait les yeux perdus dans les tréfonds de ma poitrine. Oh le caniche des enfers en personne ! Admettez que je n’étais pas très ravie de le voir débouler, il allait me falloir déployer des trésors d’imagination sur le coup…

« Iago ! comment peux tu être ici alors que notre mère…Oh pardon Gordon – Mon visage se froissa entre douleur et déception, mais aussi sensualité - , je te présente mon frère…Iago. »

Ma bouche se plissa, parfait reflet du sourire que pouvait arborer le démon, mimétisme parfait, car même si nos traits étaient diamétralement opposés, il restait toujours l’impression de déjà vue et c’est sur celle-ci que je jouais.

Je me levais lentement, tapotant mon décolté sage d’une serviette innocente et me pencha sur mon invité avant de glisser un bras autour de la taille du gentil toutou. Savoure le contact qui te révulse autant que moi mon petit caniche.

« Excuses moi, mon ange, un petit soucis a régler et je suis tout à toi… »

Susurrais je d’une voix qui n’appartenait qu’a moi, oscillant entre la pureté et la diablerie, puis, sur un clin d’œil incendiaire, j’entrainais le démon dans mon sillage, offrant ainsi une vue imprenable sur mon dos. Je poussais habilement le caniche sur un divan de cuir avant de m’assoir face a lui et de croiser les jambes. Sure de moi, de mon pouvoir, non pas sur ses sens, mais sur ce que je dégageais, cette emprise sur l’homme, sur sa faiblesse. Je souris, doucement, presque innocemment.

« Médor sort sans sa laisse….Intéressant. »

Inutile de jouer la comédie de la gosse perdue, il devait l’avoir percée a jour, mais j’avais plus d’un tour dans mon sac, hélas pour lui. Mes yeux parcoururent l'assemblée, comme a la recherche de quelqu'un et mes lèvres s'entrouvrirent de nouveau.

« Donc si Médor est ici, le maitre est seul. »

Continuais je en examinant l’ongle de mon index peint d’un rouge carmin, il semblait capté la lumière de manière indécente. Puis, mon regard d’eau se leva vers le visage ô combien racé de mon vis-à-vis et je fit taire le fourmillement de mon sang d’un soupir.

« N’est ce pas de l’imprudence ? »

Je m'efforçais de ne pas regarder les courbes ainsi révélées par le tissu mouillé. Sa chère victime s'en chargeait bien pour deux, mais je ne pus empêcher mon regard de dévier quelques secondes cependant. Incroyable comme un sweat trop large pouvait dissimuler des trésors de féminité... J'attendais la réaction de l'ange et loin de se mettre en colère ou de se trahir, elle entra dans mon manège, à ma plus grande surprise... et mon plus grand ravissement. Enfin un peu d'animation, cela commençait à me manquer, je m'ennuyais. A mon âge, on commençait à s'ennuyer de tout, c'était cela d'avoir trop vécu, tout vu. Je ne cillai pas alors qu'elle m'appelait par mon prénom, même si je notais cette information dans ma tête : Ciel avait-il vendu la mèche ou la demoiselle s'était-elle renseignée? Aucune idée, il faudrait que je demande à mon cher Maître.

Elle me présenta comme son frère et je notais à quel point son visage était mobile. Un visage qui pouvait paraître bien des années plus jeunes si elle le désirait. Et beaucoup plus quelconque. Intéressant ce don de caméléon. Moi-même, je paraissais plus jeune aujourd'hui que quand je l'avais rencontrée dans les toilettes. La faute au fait que je ne portais pas un costume couteux, ni une légère barbe de quelques jours. Là, je faisais vraiment mes 25 ans, un jeune adulte nonchalant, entrant dans la vie active et pas un démon millénaire, richissime et businessman. Cependant, je n'avais quand même pas la même faculté qu'elle. Je tendis la main au dénommé Gordon, affable. Sisi, je savais l'être, même si mon regard était aussi noir que la nuit. Cela dit, mon sourire suffisait à détendre mes traits et me faire paraître moins impressionnant, plus sympathique.

- "Navré de vous avoir interrompu de cette façon."

L'ange se leva alors, tapotant son décolleté à gestes mesurés et calculés. Diablesse... Elle était terriblement sensuelle et provocante et le pauvre Gordon n'en pouvait plus. J'avais suffisamment de siècles derrière moi pour être moins émotif, mais le spectacle était de toute beauté. C'est alors qu'elle se glissa à mes côtés et m'enlaça la taille, me faisant frémir une seconde de dégoût. Je me repris cependant très rapidement, si bien que cela n'était pas décelable et conservai mon sourire. Le jeu ne faisait que commencer et j'appréciai qu'elle nous entraine loin de ce balourd. Je m'assis et elle fit de même, croisant savamment ses jambes, utilisant tous les artifices des femmes pour faire faiblir un homme. Cela ne marcherait pas. Enfin, il me semblait. Et là, l'insulte fusa. Je ne me départis pas de mon petit sourire en coin, m'appuyant nonchalamment sur le dossier de la banquette :

- "Encore les mêmes insultes pathétiques, c'est lassant... Je suis surpris de te voir en si... bonne compagnie. Tu délaisses les gosses pour les hommes mûrs et sans attraits? Que des proies faciles... Et dire que cet imbécile serait raide mort pour une jolie paire de seins et un regard de biche."

Je reniflais de mépris, devant cette faiblesse et le jeu si limpide de cette ange. Elle constata alors que Ciel n'était pas là et donc seul, s'amusant à me provoquer en me laissant deviner le danger qui plainait sur lui. Un sourire carnassier se dessina que mes lèvres :

- "L'imprudence serait de le laisser seul, sans savoir où toi, tu te trouves ma jolie."

Je lui jetai un regard appréciateur, reprenant, moqueur :

- "Félicitations, ton déguisement était parfait. D'une gosse sans attraits, je me retrouve face à une femme au charme ravageur et aux atouts indéniables... La prochaine fois, que découvrirais-je? Un joli garçon androgyne?"

Si j'avais été un démon servant Satan, j'aurais eu à cœur de tuer cette fille. Mais je me fichais de leur petite guerre et je protégeais surtout mon territoire et mon garçon. Le reste importait peu. Qu'elle, en revanche, se montre civilisée, était plus suspect.

- "Tu as un avantage sur moi, je le concède. Tu connais mon nom, quand j'ignore tout du tien."

*Sweat, Sweat, Angel* Age : 38 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010

« Ainsi sont les hommes, n’est ce pas Médor ? »

Loin d’être offusquée par son ton presque insultant, je n’en fis qu’un sourire amusé. Et amusée, je l’étais. Allait il me contredire ? Ainsi était les hommes, faible devant ce qu’ils ne pouvaient avoir. Bavant comme des porcs en rut devant la chair étalée, trouver un homme capable d’y résister était presque impossible de nos jours, même si je ne considérait pas celui qui me faisait face comme un homme dans le sens le plus strict du terme. Si il avait été humain, cela aurait été plus facile, mais seulement voilà, il ne l’était pas. Aussi jouer de mes charmes ne me serait d’aucune utilité, il me fallait œuvrer plus finement que cela.

« La cible la plus évidente est toujours la plus surveillée, c’est vrai…Mais croire en mon égoïsme est une erreur qu’un petit caniche arrogant ferait… »

Susurrais je langoureusement tout en faisant un sourire a damner un saint a Gordon. Celui là mourrait ce soir, foi de moi et ce n’était pas ce pathétique saucisson sur patte qui allait contrecarrer mes plans !

« Oh serais je un sujet intéressant a tes yeux pour que tu veuille découvrir le prochain mouvement de mes pièces ? »

Attention a ta réponse petit toutou, il se pourrait quelle te soit fatale au final, capturer l’attention est l’un de mes atouts. Je manipule comme je respire a savoir si tu sera capable de percer mes écrans enfumés. Ma main balaya l’air comme si les mots qu’il venait de prononcer m’agaçaient, tout cela pour les yeux de Gordon braqués sur nous et je susurrais tranquillement :

« Monsieur Arlington te ferait il des mystères ? Car mon prénom, il le connait. »

Un point pour moi.

- "Oh, quelle piètre opinion tu as de la gente masculine ma jolie..."

Ironique, je l'étais. Vexé, pas le moins du monde. De toutes façons, je ne pouvais pas lui donner entièrement tort. Il suffisait qu'une femme soit belle, désirable, pour affoler les sens et cesser d'irriguer un cerveau. C'était une généralité un peu réductrice, mais assez vraie. Cependant, les femmes étaient loin d'être des modèles de vertus et je savais d'expérience qu'elles pouvaient sombrer aussi facilement que les hommes pour un peu qu'on leur donnait ce qu'elles voulaient. Rares étaient celles qui avaient su me résister. J'avais étreint les plus belles créatures que cette terre ai porté, je leur avais promis amour éternel, nuits passionnées, argent, pouvoir. Cela avait suffit.

- "Je doute fortement que vous soyez plusieurs à vous intéresser au gosse. Il n'a rien de particulier. Il ne sera pas éveillé, ne rejoindra donc pas votre petite guerre ridicule. Il est mien et je n'agis plus que pour mon propre compte."

Je mentais. Il avait bien quelque chose de particulier : son âme. Riche, brillante. C'était bien cela qui m'avait attiré et qui avait attiré cette ange. Et elle s'accrochait, surement pour le plaisir de me l'arracher. Et elle devrait me tuer pour cela. Et éloigner Ciel de moi en l'embobinant avec ses ruses et ses mensonges. Je souris à sa question, aussi vipérine que son regard.

- "Intéressant est le mot. Ce n'est pas tous les jours qu'on enlève mon protégé pour le séquestrer dans les toilettes des filles. Ou que l'on me sert un petit numéro en tous points parfait de naïveté... Apprentie, bien voyons... Tu m'intrigues ma jolie. Tu es dangereuse, bien plus que tous ces pantins que j'ai déjà rencontré. Et tu t'intéresses à Ciel. Je ne suis pas du genre à sous estimer mes ennemis."

Cette fois, je lui avais servi la stricte vérité. Peut-être y verrait-elle là une faiblesse. Son avis m'importait peu, de même que ses insultes qui glissaient sur moi comme l'eau sur les plumes d'un canard. Je savais être arrogant, mais de là à négliger un danger, c'était de l'inconscience. Et je n'avais pas vécu si longtemps en agissant ainsi. Je me méfiais d'elle, mais elle était surement un adversaire à ma hauteur et j'avais très envie de jouer. Quand je me lasserais, je la tuerais. J'avais plus d'un atout dans ma manche.

- "Tu as rencontré Monsieur Arlington. Tu as vu à quel point ce gamin est charmant et docile."

J'eus un petit sourire ironique en proférant cela. Ciel était insupportable, voilà tout. Mais il avait besoin de moi, quand bien même il s'amusait de son pouvoir sur moi en me traitant plus bas que terre. Qu'il s'amuse donc, ce sinistre épisode ne serait qu'infime dans ma longue vie. Et même s'il ne m'aimait pas (de toutes façons, ce gosse n'aimait personne), sa petite sœur, elle, m'adorait. Et il était lié à elle, étant la seule personne qui compte pour lui.

- "En tous les cas, il n'a pas aimé votre conversation et ne veut plus te revoir... On dirait que tu ne sais pas t'y prendre avec les enfants, ma jolie."

Soit, qu'elle ne me dise pas son nom, elle resterait ma jolie. Ça me convenait aussi bien. Je ne m'abaisserais pas à l'insulter comme elle le faisait.

*Sweat, Sweat, Angel* Age : 38 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010

« Mmmh…Quelle assurance ! »

Répondis je en plissant légèrement les lèvres en un demi sourire amusé. Etre sur de soi était une qualité, mais aussi un défaut, car lorsque tout s’écroulait, on devenait qu’ombre sur les chemins. Levant lentement les mains, je l’applaudis ironiquement. Le jade de mes prunelles pour une fois dénuées d’artifice pétillait tranquillement comme si je savais ce qu’il ne pouvait pas savoir. Seulement quelque mot ne tombèrent pas a plat dans sa phrase et j’affinais soudainement le regard, posant un index presque insolent sur ma lèvre inférieure, penchant la tête sur le côté.

« Tiens, tiens…Un renégat, je me demande combien serait heureux de poser une plume sur ton épaule. »

Susurrais je en apparence amusée mais intérieurement je notais cette information dans un coin de ma mémoire millénaire. Les renégats ne courraient pas les rues et, l’avantage bien sur, était que Dieu comme Satan cherchait a les éliminer. Mais l’idée de le livrer ainsi me répugnait…C’était entre mes mains que son cœur éclaterait, ainsi en avais je décidé a l’instant où son regard avait croisé le mien.

« Merci du compliment, mais il se pourrait que je ne sois qu’une apprentie un peu douée…Ou peut être pas. Il y a tellement de vérité et de mensonge dans ce bas monde. »

Répondis je avec un rien de désolation dans la voix, je manipulais ma voix comme d’autre se frisait les cheveux, être capable d’en contrôler les moindres notes, d’en jouer avec ce qu’il fallait de subtilité. J’étais douée a ce jeu et l’idée d’un adversaire a ma mesure était excitant bien qu’il ne fallait pas me leurrer, il pouvait s’avérer bien trop dangereux. J’aurais tout intérêt a l’éliminer le plus rapidement possible. L’écraser de la pointe de mon talon avant qu’il ne le fasse.

« L’enlever n’était que le début, tu as raison de ne pas me sous estimer, qui sait jusqu’où je pourrais aller…Garde moi bien a l'oeil, chéri. »

Continuais je avec un petit air pensif parfaitement bien imité, un sourire carnassier sur mes lèvres. J’avais l’avantage du savoir, pas lui, il me fallait me servir de cela, en dévoiler sans trop en dire, qu’il se concentre sur moi l’empêchera de voir autre chose. C’était parfait ! Plonger la main dans sa poitrine pour en écraser le cœur serait particulièrement jouissif, songeais je en posant mon regard a cet endroit précis où sa vie pulsait, un léger sourire dansant au coin de mes lèvres.

J’eus un rire presque compatissant a l’évocation de ce gosse et, peut être serait la seule et unique fois où nous serions d’accord sur un point, mais c’était aussi cela qui m’intéressait chez le gamin.

« Il fera un ange d’exception… »

Murmurais je avec un éclat sans équivoque dans les yeux. J’arriverais a mes fins, j’y arrivais toujours. L’Ange de la Mort n’avait plus connu l’échec depuis des siècles et je veillerais a ce que cela continu ainsi.

« Bien sur qu’il ne l’a pas aimé… »

Riais je tranquillement, les mots que je lui avait servit, habilement chuchotés ou murmurés restaient gravés dans sa mémoire, même si il les rejetait en bloc. Les graines étaient semées.

« Mais le doute a trouvé une terre fertile. »

Je soupirais doucement, comme amusée par mes propres pensées. Là n’était que le premier acte d’une pièce qui se terminera dans la sang.

« Ah…je dois tout de même changer d’avis sur un point…Jouer avec vous sera très divertissant finalement… »

- "Égale à la tienne, sans nulle doute et l'apanage des puissants."

Une assurance née d'une longue vie et d'une grande expérience. J'étais un démon, très ancien, très puissant et libre. Et la jeune femme en face de moi pouvait bien être aussi âgé voire davantage. Dangereuse et puissance... Déterminée et assurée. J'insinuais à demis mots que je reconnaissais qu'elle était au moins une égale. Et que je me doutais qu'elle était très âgée, malgré son petit numéro de l'autre fois.

- "Ce n'est pas comme si cela était un secret. Trop ont déjà tenté, ils ne sont plus là pour témoigner de leur cuisant échec."

Ainsi donc, la demoiselle n'était pas si bien renseignée qu'elle le laissait penser de prime abord. A moins qu'elle ne joue encore la comédie en jouant la surprise, cela n'aurait rien d'étonnant. Quoiqu'il en soit, je ne m'en faisais pas trop à ce sujet là. J'avais déjà été agressé maintes fois et j'avais toujours tué mes adversaires. Ou presque. La dernière fois avait failli m'être fatale mais je savais retomber sur mes pattes.

- "Et les anges manient le mensonge à merveille n'est-ce pas?"

Ironique... Et dire que pour le commun des mortels, les démons étaient le mal et les anges le bien. S'ils savaient combien cela était erroné. S'ils savaient que leur précieux ange Gabriel était en fait un détraqué, tueur de femmes.

- "Oh, mais je compte bien ne plus te quitter ma jolie. Autant joindre l'utile à l'agréable, qu'en penses-tu?"

Agréable, c'était surement un peu exagéré. Elle restait une saleté d'ange qui voulait me ravir Ciel. Mais une saleté d'ange diablement sexy, pas du tout désagréable à regarder et rusée. Nous allions bien nous amuser. J'avais envie de briser cette jolie poupée. D'asseoir mon pouvoir sur elle, pour mieux l'annihiler ensuite. Cependant, elle ne me détournerait pas de la surveillance de Ciel. Qui savait de quoi elle était capable pour atteindre son objectif? J'étais seul, je n'avais guère d'alliés, c'était le prix à payer pour la liberté d'agir et de penser. Elle, elle était embrigadée par son dieu. Et devait avoir des tas de collègues prêts à lui rendre service. Méfiance donc.

- "Il sera mort avant."

Jamais je ne permettrais qu'elle le bénisse.

- "Et toi aussi."

J'avais assené cela sur le ton de la conversation, comme si je parlais de la robe qu'elle pouvait porter ou du temps dehors. Je lui fis part alors de la colère de Ciel à son égard, ce qui ne la surprit pas et un éclat dangereux s'alluma dans mes prunelles quand elle parla de graines de doutes semées.

- "Décidément, je ne me ferais jamais à cette duplicité qui vous caractérise. Tout n'est que mensonge. Jusqu'à votre façon de vivre et de ravir la vie pour une guerre ridicule. Braves petits soldats emplumés qui préférez suivre les ordres que de réflechir par vous même... Vous pensez avoir le contrôle de vos actes, d'agir comme bon vous semble, mais au final, vous faites exactement ce que les deux mégalomanes veulent."

Qu'avait-elle été raconter à Ciel exactement? Quelque chose qui allait sans doute l'amener à se méfier de moi... Pour quelles raisons? Je lui avais dit toute la vérité à mon sujet, du moins le plus important : j'étais un démon, je m'occuperais de lui et de sa sœur, en échange de son âme qui était à moi. Je n'avais pas menti sur mes intentions. Mais qu'était-elle aller lui dire dans ce cas?

- "Sais-tu comment j'ai rencontré ce charmant garçon?"

Si c'était le cas... Elle pouvait inventer n'importe quoi, voire lui souffler que j'avais tout organisé pour lui ravir son âme en devenant un sauveur. C'était bien une manœuvre d'ange de s'engouffrer dans une faille pour l'exploiter. Je n'avais pas retrouvé l'assassin des parents de Ciel et sa sœur. Pas encore. De là à souffler que c'était moi cet assassin, il n'y avait qu'un pas. Si j'avais voulu éloigner un enfant de son protecteur, c'est ainsi que j'aurais agi.

- "Divertissant, je n'en doute pas."

*Sweat, Sweat, Angel* Age : 38 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010

Trop on essayé, trop on échoué. C’était un défi a ma hauteur, je devais bien l’avouer, je ne répondis qu’un sourire amusé, nullement impressionnée, enfin, peut être si un peu, cette assurance qu’il dégageait me plaisait d’une certaine manière, tout comme elle pourrait m’irriter. Mais pour l’heure, elle m’amusait.

« Sommes nous réellement des menteurs ? Ou juste la petite voix qui n’ose s’exprimer dans le cœur de ses pauvres petits humains ? »

Fis je avec une petite moue adorable, a tel point que l’on m’aurait sans doute donné Dieu sans confession. Amusante expression je devais en convenir. Le bien, le mal, ce n’était que des notions abstraites, mais il semblerait que les hommes ne pouvaient pas concevoir un monde sans ces frontières idiotes. Qu’il en soit ainsi, je m’en servais si bien.

Je haussais délicatement un sourcil a sa réponse. Ne plus me quitter ? Vraiment…J’éclatais de rire. Finalement, c’était peut être plus facile que je ne le pensais !

« Aurais je gagner un chien en laisse aussi ? »

Finis je par dire les cils voilant a demi l’eau de mes yeux. Il ne pourrait jamais me tenir a l’œil tout le temps et il le savait aussi bien que moi, alors pourquoi s’engager sur ce chemin qui ne te mènera nulle part ? Le voir coller a mes basques avait un petit gout d’amusement futur plutôt délicieux, mais je ne devais pas le laisser s’approcher trop prêt, juste là où je voulais qu’il aille, ni plus, ni moins. Gabriel rierat certainement en nous voyant, il me dirait avec son air pédant et hautain d’user de mes armes les plus évidentes mais cette foutue Main de Dieu n’avait jamais vu les dents de son propre piège menacer sa gorge et là était exactement ce que je craignais. Plutôt mourir que de l’avouer d’ailleurs.

Sa menace plana entre nous et je la balayais d’un index joueur.

« Penses tu pouvoir me tuer si facilement ? »

J’avais souris en parlant. Il devait avoir pressentit ma puissance même si il pouvait se tromper, il ne me sous estimait pas avait il dis, aussi la réponse me paraissait évidente puisqu’a cette question j’aurais répondu pareillement.

« Permets que je ne tremble pas de peur. »

Fanfaronnade destiné a le tromper sur mes intentions ou même mes pensées. Qu’il me pense trop sûre de moi pouvait tout aussi bien me servir que le contraire. Tout était affaire de subtilité. Par contre ma petite bombe eut la grâce de faire vaciller l’éclat de son regard et j’eus l’immense joie d’y voir un semblant de colère. Parfait !

« Que peut on attendre d’autre d’un renégat qu’une vision étriquée… »

Soupirais je sans être le moins vexée du monde par son petit discours. Il ne servait a rien de partir dans une conversation ésotérique de toute manière.

«Pourquoi m’en soucierais je ? »

Mensonge, je savais exactement ce qu’il c’était passé, du moins dans les grandes lignes mais je refusais de lui laisser cet avantage, alors jouons les innocentes cela me va si bien .

- "Déformer la réalité, c'est mentir, qu'importe que les humains soient enclins au mensonge. Qu'importe que vous ne fassiez qu'exploiter une faille."

Enfin, ce n'était pas le moment de refaire le monde. Les anges étaient vicieux et pervers, celle là ne dérogeait pas à la règle. Elle était même peut-être pire que certains de ses congénères. Ses mimiques étaient angéliques, au sens que donnaient les humains à ce terme. Elle était vraiment jolie et aurait pu passer pour une sainte auprès de ceux qui n'auraient pas décelé sa nature méprisable. Je comprenais pourquoi ce... Gordon, s'était fait avoir.

Je soupirais quand elle me demanda si elle avait gagné un chien en laisse elle aussi. C'était lassant, vraiment. Lassant plus qu'horripilant.

- "Plutôt un cerbère, si tu tiens tant que cela à faire une analogie canine. Et encore faudrait-il que tu ai un quelconque contrôler sur moi pour te targuer de me tenir en laisse."

Ce qui n'était pas le cas et ne le serait jamais. Cette ange n'était rien, ne m'étais rien et je l'écraserais comme j'avais écrasé les autres. Sans pitié, sans remords. J'évitais de tuer à tout va, mais dés lors qu'on menaçais ma tranquillité ou mes petites magouilles, c'était une autre affaire. Je la menaçai alors et souris à sa réponse que je n'avais pas voulu différente. Souple et félin, je me levai alors pour venir approcher mon visage du sien, une main sur le dossier de son siège, l'autre sur ma hanche.

- "Non, j'espère bien que tu es un peu coriace, cela n'en sera que plus délicieux... Tu serais une piètre adversaire si tu tremblais déjà à de simples menaces. Et je ne joue pas avec les faibles."

Je la clouais du regard, un regard que j'avais aussi noir que les ténèbres et perçant. Terriblement perçant. Qui, en général, se faisaient se tortiller de malaise mes interlocuteurs quand je le souhaitais. Additionné à mon petit sourire, cela faisait des ravages. Y serait-elle sensible? Rien n'était moins sûr. Je haussai un sourcil quand elle me répliqua avec dédain qu'on ne pouvait attendre un autre discours d'un renégat. Avant de sourire davantage encore.

- "Oh, renégat, quel vilain mot, quand j'ai simplement décidé de suivre ma propre voie et de cesser d'être une marionnette."

Je lui demandais alors si elle savait comment j'avais rencontré Ciel. Elle me répondit par une question... Mauvais signe, c'est qu'elle devait savoir, mais impossible de le déterminer avec exactitude.

- "Pourquoi en effet? Je ne sais pas, pour t'en servir et mentir à ce gosse, comme tu le fais si bien. Je reprends tes termes : tu as semé le doute en lui et le terrain est fertile. Tu as donc remis en cause mes intentions à son égard... Pourtant, je n'ai pas pris ce gamin en traître, contrairement à toi avec ton pigeon."

J'indiquais du menton l'imbécile qu'elle avait déniché. Je n'avais pas menti à Ciel, il savait que son âme était à moi, je ne l'avais contraint en rien quand nous avions scellé notre Pacte. Ma main libre vint caresser sa joue, doucement, tendrement, alors que mon sourire se faisait moqueur :

- "Regarde le comme il bave sur toi... Que ressens-tu quand tu vois cela? De la satisfaction? Du plaisir? Du mépris pour sa faiblesse? Du dégout pour son regard lubrique? Je comprends que tu veuilles Ciel et que tu acceptes le jeu, quand je vois la banalité affligeante de tes cibles. Je suis autrement plus intéressant."

*Sweat, Sweat, Angel* Age : 38 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010

J’eus un léger rire silencieux a sa réponse. Plutôt intéressant. Un renégat qui agissait et parlait comme les braves petits soldats de Satan. Finalement, était il réellement libre comme il semblait le penser pour haïr les anges a vue ? Ah, je n’ai finalement pas envie de répondre a cette question.

« Un brave petit soldat de Satan a ce que j’entends. Allons, chéri, ne me fais pas croire que tu n’as jamais menti, ni même exploiter de faille. Ne cherche tu pas la mienne ? »

Pour un oui, pour un non, qu’importe. Il pouvait dire de nous mais ne valait pas mieux. En vérité, les démons agissaient comme nous, seulement, nous étions plus doués, sans scrupules et cela était diablement plaisant.

« Cerbère…Chien a trois têtes vaincus par un gâteau de miel, comparaison intéressante… »

Ah les légendes grecques…J’étais née au creux de leur bras, vénérais un dieu qui n’existait pas vraiment, image de l’homme pour éteindre sa peur idiote. Un contrôle ? J’en avais déjà un sans même qu’il n’est l’air de s’en rendre compte. L’intérêt est un contrôle quelqu’il soit, aussi pouvait il me retourner le compliment à la différence que je savais parfaitement où je mettais les pieds.

Je ne sourcillais pas a son approche, continuant de sourire presque aimablement si ce n’est l’étincelle narquoise de mes yeux qui faussait l’air amical. Sans même m’en rendre compte, j’avais déjà plongé dans l’éclat d’obsidienne de ses yeux et un infime froncement de sourcil trahit une demi seconde une pensée dérangeante. Oh j’avais déjà expérimenté son magnétisme, c’est vrai, mais pas d’aussi prêt. Il aurait été un homme qu’il serait mort dans la minute pour m’éviter tout danger, las, il ne l’était pas ce qui rendait la chose plus ardue. Mais qui a dit que je n’aimais pas la difficulté ?

« Coriace n’est pas le terme exact, Trésor…- Commençais je en levant un ongle carmin en direction de ses lèvres - On peut briser la Main de Dieu doigt après doigt, mais comment saisir Son ombre ? »

Joueuse, la pulpe de mon index redessina ce sourire atrocement sensuel et mon ongle piqua la commissure des lèvres.

« Oh je sais, il est tout a fait au courant…Seulement, tu as été négligeant, tant pis pour toi. »

Susurrais je tranquillement pas le moins du monde troublée par ce qu’il pouvait dire. Je savais que j’avais implanté ce qu’il fallait de doute, l’avenir s’emploierait a le faire germer, avec un petit coup de pouce bien évidemment. J’aimais jouer au destin de temps a autre, songeais je avec un léger rire amusé. Ma peau ne frémit pas a son contact, ni répulsion, ni adoration mais je m’amusais a inventer un trouble certain dans la lueur jade de mes yeux, s’y laissera-t-il prendre ?

« Ce n’est pas toi qui est intéressant, tu es juste un obstacle certes séduisant, mais rien de plus. Quand a lui…Mmmh… »

Mon regard émeraude traversa la salle pour se poser sur ma proie et un sourire suintant de mort vint fleurir sur mes lèvres.

« Corruption, meurtre, viol et proxénétisme sans doute…ne trouves tu pas qu’il mérite de se retrouver en première ligne ? »

Il ne serait que chair a canon, qu’amusement pour tromper, illusionner…Les anges suprêmes ne se trouvaient pas a chaques coins de rues aussi m’arrivait il de m’occuper de la lie, un divertissement stérile las, il n’avait pas tord sur un certain point.

- "Tu es un accroc dans mon plan, ma jolie. Tu es gênante. Que tu sois ange, démone ou humaine, peu m'importe. Évidemment que je cherche ta faiblesse pour te détruire. Comme tu cherches la mienne."

J'eus un petit sourire en coin, avant de répliquer, l'air de rien.

- "Je pourrais te tuer d'un claquement de doigts si je le désirais, mais je pense que tu mérites un peu plus de subtilité."

Arrogance penserait-elle. Et aurait-elle tort? Peut-être. Je maîtrisais le pouvoir des flammes. Si cela ne pouvait la tuer, ça pouvait l'affaiblir suffisamment pour m'emparer de son cœur frétillant. Qu'elle pense donc que je n'étais qu'un vantard, trop sûr de ma victoire. Autant endormir sa vigilance et sa méfiance.

- "Je vois que tu connais bien ce mythe..."

Simple culture, ou bien la demoiselle à l'air si jeune était-elle aussi âgée, voire davantage, que moi? Aucune idée, mais je notais cela dans ma tête. Avant de reprendre dans un murmure grave :

- "Il faudra plus qu'une friandise pour m'abattre."

Allons, allons, je n'avais pas vécu si vieux pour me laisser tuer aussi stupidement. Non, cette ange ne serait pas mon exécutrice, ni elle, ni un autre. J'étais le maître de ma propre vie et personne n'y interférerais suffisamment pour y mettre un terme de façon radicale. J'allais envoyer cette fille dans les limbes et le monde serait débarrassé d'une emplumée angélique. Je me rapprochai alors de la jeune femme, lui imposant mon charisme écrasant, réduisant à peau de chagrin son périmètre intime, sans pour autant l'agresser. Rien dans mes gestes n'était menaçant.

Sa réponse me surprit quelque peu... Elle parlait de Gabriel, la Main de Dieu... Titre pompeux s'il en est, dont s'était affublé ce détraqué. Mais voilà qu'elle se définissait comme son Ombre. J'étais de plus en plus convaincu que cette ange là était un Séraphin et très âgée de surcroit.

- "Impossible de la saisir, c'est exact. Mais il y a d'autres façons de faire disparaître les ombres, ma jolie."

Les chasser avec de la lumière... Une lumière éclatante. Ironique, non? C'était elle qui devait être la lumière et moi l'ombre, mais les rôles seraient inversés. J'allais la consumer. Dire que je n'étais pas sensible à son index sur mes lèvres aurait été mentir et je frémis intérieurement de ce contact, anodin en apparence. Je me demandais ce que son pigeon pouvait penser de la scène qu'il devait observer. Je levai un sourcil, ironique, quand elle me répliqua que je n'étais qu'un obstacle, certes séduisant, mais rien de plus. Vraiment? C'était ce que nous allions voir.

- "Il mérite de mourir et de cesser d'exister. De retourner au néant."

Je suivis son regard, avant de plonger de nouveau le mien dans le sien.

- "Cela ne te fait rien? D'offrir l'immortalité à ce genre d'individu? De savoir qu'il pourra continuer à pourrir la vie des autres ensuite? En toute impunité? Comment un si ravissant minois peut cacher une âme aussi sombre?"

Je n'étais pas dégouté, après tout, j'en avais trop vu pour encore juger le bien et le mal. Mais son point de vue m'intéressait. J'avais tué également, violé quand j'étais plus jeune, quoique les femmes avaient tendance à succomber à mon charme sans que je les force.

*Sweat, Sweat, Angel* Age : 38 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010

« Gênante…Tu sais que je pourrais m’en sentir flattée ? Rectification, tu m’en vois même honorée. »

Ironisais je dans un soupir presque innocent, presque brulant, jouant sur la ligne contraire. Un ongle carmin vint se poser sur ma bouche, lèvres jointes en une moue qui pourrait presque paraitre enfantine, terrifiée.

« Oh mon dieu ! D’un claquement de doigt… »

Avant que je ne lui retourne un sourire atrocement railleur. Je ne le sous estimait pas, loin de là, mais j’aimais qu’il le pense. Apparaitrais je ainsi comme une proie facile ? Je l’espérais, le poussant ainsi a la faute sans même le vouloir.

« Qui ne le connait pas ? »

Je trichais, toutes ses légendes, je les avais vécu, y avait même cru avant que la vérité n’éclate, avant que je ne découvre ce qu’était réellement cette part d’ombre qui vivait en moi, étouffée, oubliée…Je l’aimais a un point inimaginable. J’osais le toucher, le salir de mon propre contact, me souillant au passage. Une douche chaude effacerait sa caresse d’une goutte, du moins, je l’espérais grandement. La Mort n’a nul besoin d’oublier se pourquoi elle vit. Etrange contraste n’est ce pas ? Quelque part, j’aimais cette dualité qu’il me forçait a ressentir, comme un frémissement qui m’avait depuis longtemps fuit.

Mes boucles d’oreille teintèrent doucement alors que je secouais doucement la tête à sa réponse.

« Prévisible Trésor. »

Lâchais je avec un rien de dédain comme un rien de soumission. Jeu dangereux qu’il me plaisait de tenir, a mes risques et périls n’est ce pas ?

« La lumière ne fait que chasser l’ombre mais ne la détruit pas. »

Ma main retomba, grâce tempérée, calculée avant qu’il n’attire mon attention sur Gordon. Mon pauvre Gordon, mon bel idiot. Que pensait il de cette scène ? Sans doute imaginait il un relation incestueuse, outrageante et je savais que ça l’excitait. Monsieur avait des gouts déviants dont je savais tirer partit.

« Immortalité ? Allons Trésor, tu sais aussi bien que moi qu’il crèvera entre les pattes d’un démon sortit de l’école. Il ne servira qu’a ça d’ailleurs…Pas comme ton humain, lui…Lui aura sans doute sept paires d’ailes… »

Je le provoquais sciemment, curieuse de ses réactions et puis, soudainement, j’ajoutais une couche.

« D’ailleurs toute la famille mériterait cet honneur…Qu’en penses tu ? »

- "Je suis heureux qu'il t'en faille si peu pour illuminer ta journée, ma jolie."

Mes menaces ne lui faisaient pas peur bien entendu, mais qu'importe. Je ne répondis pas à son petit cinéma, me contentant de conserver mon petit sourire en coin. Et un haussement de sourcil moqueur accueillit sa réponse... en forme de question.

- "Beaucoup de monde, tu surestimes l'intelligence des gens. C'est une manie chez toi de répondre à une question par une autre question? Qu'importe, j'ai mes réponses ainsi."

Elle brouillait les pistes. Ne me donnant aucun indice réel sur son âge ou sa puissance, me laissant à mes propres conjectures, mais j'aurais été déçu que cela soit si simple. Allons, j'avais décelé en elle un énorme potentiel en tant qu'adversaire. Elle devait être à la hauteur de mes espérances.

- "Alors je serais le premier à détruire une ombre."

Elle brûlerait, se tordrait... Quel gâchis. Une si belle femme. Si excitante, si mystérieuse, si désirable. J'en aurais presque éprouvé des regrets. Je la questionnai alors sur le pourquoi de donner l'immortalité à de tels êtres. Elle ne répondit pas vraiment à ma question, se contentant de me faire savoir qu'il n'était que quantité négligeable. De la chair à canons, qui mourrait sitôt le premier démon croisé. Un sourire mauvais se dessina sur mes lèvres. Il mourrait effectivement face à son premier démon...

- "Ciel ne rejoindra ni tes rangs, ni ceux des démons. Son âme sera dévorée avant. De toutes façons, je pense que tes amis te feront la peau après avoir eu la chance de côtoyer Ciel en tant qu'ange... Je vous souhaite bien du courage!"

J'émis un petit rire grave. Franchement, il était déjà imbuvable et arrogant en n'étant qu'un gosse de 12 ans, alors avec du pouvoir et l'immortalité... Il allait y avoir une vague de suicide chez les anges... Notons que ce n'était pas une mauvaise idée. Mais cette fille avait le don de tirer les bonnes ficelles, qui me mettaient en colère. Je me contrôlai pourtant, mon sourire ne vacillant pas alors qu'elle menaçait ma petite Wilha... Bluffe? Ou était-elle au courant de l'existence de la petite? Ce n'était pas difficile à savoir d'ailleurs.

- "La petite famille a été décimée."

Ses parents avaient été tués dans l'incendie. Il ne restait que Ciel et sa sœur. Et moi dans le rôle de l'oncle. Je décidai alors de me rasseoir, mais près d'elle, décontracté mais dangereusement prêt d'elle, si bien que nos cuisses se frôlaient à chaque mouvement. J'adressai un sourire à Gordon, avant de braquer mon regard noir sur l'ange.

*Sweat, Sweat, Angel* Age : 38 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010

« Non, tu ne sera que le premier qui l’espère. »

Rectifiais je sans me départir de mon sourire narquois. Je m’en fonçais dans cette impression a lui donner. J’étais sure de moi, arrogante, mais pas idiote. On m’avait appris a me servir de toute les armes possibles et sournoises, je le faisais avec un art consommé, excellent dans ce jeu de faux semblant, je savais qu’il ne pouvait me deviner, me prévoir et cela était jouissif.

J’eus un léger rire a son affirmation et je plongeais sans vergogne mes yeux dans les siens, tentant malgré tout d’oublier leur magnétisme, leur charisme. Il avait des yeux étrange, presque sans pupilles, une obscurité qui donnait envie de s’y noyer…D’y…Mourir.

« il me tarde de le voir détroner Gabriel, qu’en penses tu ? En serait il capable ? Tu peux rugir Trésor, mais rien de plus pour le moment…Il sera mien. »

Je jouais et j’adorais cela. Je voulais voir la colère et la haine dans ses yeux mais quelque chose me disait que je n’y arriverais pas si facilement. Agé ? il l’était surement, bien assez pour ne pas réagir a mes provocations, pour contrôler assez son regard pour qu’il ne vacille pas, même alors que je poussais mon semblant d’avantage.

Lentement, mon buste se pencha vers lui, le sourire qui animait mes lèvres peinte d’un rouge discret devint presque doucereux alors qu’elles effleuraient le velours de son oreille. Oserais je ? Bien sur…Ma paume découvrit les déliés de sa cuisse, ferme, parfaite, trop parfaite. Un besoin étouffé et dénié ?

« Wilha…Il lui reste Wihla… »

Juste un murmure sensuel jeté au creux de son oreille. A ce moment, je m’attendais a tout, mais osera-t-il la violence dans ce lieu bondé ? Auquel cas, je savais comment réagir, n’avais je pas placé mes pions ou…mes doigts dirais je…

- "Détrôner Gabriel?"

J'émis un petit rire. Un rire réellement amusé. Je n'avais pas relevé sa façon de me reprendre concernant mes espoirs de l'anéantir, pas la peine de partir dans un débat stérile.

- "Ciel est moins taré. Et moins pervers."

Oui parce que Gabriel était quand même un peu... dérangé. Ciel était certes un vrai petit con, arrogant et hautain, mais il n'était pas fêlé. Gabriel était une vraie ordure, qui séduisait les femmes par milliers, avant de les bénir. J'aimais les femmes moi aussi, mais je ne les éveillais pas toutes. Et puis la main de Dieu... Laissez-moi rire.

- "Gabriel est un bon ami à toi?"

Parce que si c'était un ami, je me demandais ce qu'elle pensait de ses ennemis... J'avais croisé le Séraphin au cours de ma longue vie. Et cela ne me donnait pas envie d'approfondir mes connaissances à ce sujet. Mais je me demandais si l'ange qui était avec moi était dans ses petits papiers... Ou pas. Elle se pencha alors vers moi, sa main s'égarant sur ma cuisse... un peu trop haut. Je sentis le désir monter et mon regard se porta sur cette main, avant que je le ne relève, tandis que ses lèvres s'approchaient de mon oreille, murmurant des paroles qu'on aurait imaginé me faire mourir de désir. Mais si la voix était caressante, les mots eux, me glaçaient le cœur. Je m'étais trop attendri. Je tenais à Wilha. Et cette ange connaissait son existence. Si jamais elle l'approchait... Je m'étais pétrifié, l'espace d'une seconde, mais ne bronchai pas. Je me détendis, non sans efforts. Ma main vint saisir son poignet, avec rapidité et précision, sans que je ne la quitte du regard. J'avais une folle envie de voir les flammes la lécher... Pour les menaces proférées... et pour la frustration qui commençait à naître de cette proximité et de cette main bien trop haute. Ne surtout pas me faire prendre au piège de mon propre jeu, cela serait trop stupide.

- "Je vois que tu t'es renseignée..."

Je lâchai son poignet, mais remontai doucement, sensuellement, le long de son bras.

- "J'ai l'impression que notre petit jeu excite ton client... Je ne sais pas où tu l'as dégotté celui-là..."

Je ne la menaçai pas concernant Wilha. Cela ne ferait que l'encourager à s'y intéresser. Autant ne pas relever. Qu'elle ne découvre pas mon attachement à cette enfant. Même si j'avais des envies de meurtre.

*Sweat, Sweat, Angel* Age : 38 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010

« Gabriel est….Gabriel. »

Imagine ce que tu veux. Perds toi dans tes spéculations. Imagine moi dans son lit, mes jambes entourant ses hanches. Imagine moi en amoureuse éperdue. En haineuse frustrée. La vérité était que jamais la Main de Dieu n’avait touché un centimètre de ma peau. Trop d’arrogance tue l’arrogance. Gabriel ne savait pas en jouer, aussi me dégoutait il plus qu’autre chose.

Mais en cet instant, c’est lui qui aurait du me dégouter, étrange. Cela dit, j’étais curieuse de mes propres limites, de mes propres règles. Trop dangereux criait mon âme corrompue aux désirs de dieu. Il fut rapide et quelque part, peut être eus je la réponse a mes questions, mais je n’étais sure de rien. Son visage n’avait pas frémit, sa voix pas dérapé, son regard…Je détournais le mien alors que ses doigts rampaient sur ma peau.

« Ce ne fut pas difficile, je te l’ai dis, tu es négligeant. »

Il allait resserré sa protection mais il était déjà trop tard, beaucoup trop tard. Il ne pourrait pas surveiller les deux et cela pourrait me servir. Mais je m’égarais, sans doute n’en avait il rien a faire de la petite, enfin, lui sans doute, Ciel c’était autre chose. Le seul reliquat d’une famille disparue, que donnerait il pour la voir saine et sauve ?

« M’insulterais tu de…comment dit-on maintenant….Putain ? »

Je ricanais, il en fallait plus pour véritablement m’énerver…

« Gordon a des gouts assez particulier…et il aime les beau ténébreux…veux tu son numéro ? »

Finalement, je m'écartais de lui, bien trop vite pour mon propre bien, glissais une mèche volage de mes cheveux derrière une oreille avant de sourire largement.

"Va-t-en, Trésor, tu ne peux rien dans l'heure...tout vient a point a qui sait attendre n'es-tu pas d'accord ?"

Ma question, une fois de plus, ne reçut pas vraiment de réponse. Ce n'était pas comme si je n'y étais pas habitué. Et pourtant, si j'avais mieux connu cette fille, sans doute aurais-je compris ce qu'elle me livrait par cette réponse sibylline. Gabriel était Gabriel... Un être infâme, imbus de lui-même et dégénéré... Un grand séducteur également. S'était-elle fait avoir comme toutes les autres par sa bouille d'ange? Mais elle commit l'erreur de me parler de Wilha et je ne dus qu'à des siècles et des siècles d'existence de ne pas lui sauter à la gorge pour cela. Au lieu de cela, je l'attrapai par le poignet, vivement, mais sans brutalité, la laissant se demander l'espace d'une seconde ce que cela pouvait signifier et ce que je pouvais lui faire, avant de jouer la carte de la séduction, remontant sensuellement le long de sa peau.

- "Son existence n'est un secret pour personne. Ces gamins continuent à avoir une vie en tous points normale et continuent à exister aux yeux des hommes."

Comme moi. J'avais un état civil, je n'étais pas une ombre comme certains démons ou anges qui n'étaient sur terre que pour assurer leurs méfaits. Ici, j'étais quelqu'un, même si cela ne durerait qu'une petite décennie, avant que je ne déménage avec les enfants. J'avais répondu avec un ton détaché, mais j'allais devoir faire attention à Ciel ET à sa sœur... Cette ange allait me donner du fil à retordre si elle décidait de s'en prendre à Wilha... L'enfant était intelligente, mais comment lui expliquer qu'elle devrait se méfier de tout le monde, qu'on voudrait lui faire du mal, sans rien révéler de notre Pacte à Ciel et moi? Devais-je mettre Ciel au courant qu'il se méfie? Si je lui racontais que sa copine des toilettes voulait nuire à sa sœur, il serait sans doute moins manipulable. C'était à creuser.

Je la regardais calmement alors qu'elle me demandait si je l'insultais. Pas du tout, ce mot ne m'avait même pas effleuré, mais sa façon de le dire m'amusa... et me renseigna.

- "Comme on dit maintenant? Cela fait quelques siècles que ce terme est usité mon ange. Mais non, loin de moi l'idée de t'insulter. Je parlais de ton client pour le paradis."

A ma provocation sur son Gordon, elle me répondit qu'il aimait les ténébreux.

- "A quoi bon, puisque tu vas le tuer? Merci de la proposition et de ta générosité, mais non."

Je ne mangeais pas de ce pain là, mais ne le fis pas remarquer. Elle ne devait attendre que cela. Que je joue les mâles outragés à l'idée d'une relation homosexuelle. Sauf que cela ne me choquait pas, même si ce n'était pas dans mes habitudes. Elle s'éloigna alors de moi, un peu vite, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, d'un air candide absolument convainquant.

- "En effet."

Je me levai donc, comme elle m'y incitait, avant de me pencher pour déposer un baiser sur sa joue, comme n'importe quel frère attentionné, mais non sans murmurer à son oreille :

- "Il me tarde que nos routes se recroisent mon ange. Profite bien de ta victime trop facile."

Je m'écartai alors, me dirigeant vers la sortie, non sans adresser un signe de tête à Gordon qui était loin de se douter du sort qui l'attendait... Mais il ne serait jamais béni... Je le tuerais avant qu'elle ne le fasse.

*Sweat, Sweat, Angel* Age : 38 Messages : 278 Date d'inscription : 20/12/2010

Je me contentais d’un coup d’œil ironique alors qu’il prenait mes mots de travers. C’était tant mieux pour moi dans un sens. Je n’avais que faire qu’ils soient connu ou inconnu du grand public, qu’ils vivent une vie normale ou non, ce n’était pas mon but

« Quelques siècles ? … »

Je glissais juste ce qu’il fallait de surprise dans mes yeux tout en arrondissant lentement l’arc de ma bouche en un « o » terriblement angélique, dans le bon sens du terme bien sur. L’image même de la surprise naïve. Je n’aimais pas ces insultes de bas étages et je pense que j’aurais été déçue qu’il s’en serve, même a mot couvert. J’avais été élevé pour servir une déesse, j’avais été instruite, éduquée a la manière des nobles de l’époque, je ne supportais que moyennement la vulgarité, même si j’en usais a outrance parfois lorsque la pièce jouée le demandait.

Puis, mon visage prit un air pensif alors que mes yeux se tenaient rivés a Gordon. J’allais le tuer, c’était certain, quand et comment…Ah ! Il ne tenait qu’a moi de me décider n’est ce pas ? J’aimais le travail bien fait, j’aimais tout contrôler sans rien laisser au hasard, mes anges, je les tuais moi-même, les éduquais moi-même, parfois quelques jours , parfois un siècle ou deux, tout dépendait du potentiel et parfois….je les achevais définitivement, selon mon bon plaisir.

Finalement, cette conversation m’ennuyait. A moins que ce ne soit le contraire justement mais toujours est il que je congédiais ce cher Trésor, le laissant m’embrasser la joue avec un léger rictus amusé devant ce qu’il faisait. Qu’espérait il ? Que je me pâme ? Je lui décochais un sourire presque joyeux avec un léger signe de la main comme une bonne sœur le ferait avec son parent. Le vice s’invita sournoisement dans mon regard alors que je le regardais partir et je retins un éclat de rire.

Pas de doute, tout cela allait follement m’amuser….

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