Aequilibrium Caelestis
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 Mozart et son art | Alice

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Laurys de la Rochelle

Laurys de la Rochelle


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MessageSujet: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeMer 6 Juil - 22:13

Etonnamment, je ne pensais pas que cela serait si simple. Un vieil argent, agé de plus de deux cent ans. Refondu avec maestria et délicatesse. Façonnée avec précision et art. Une commande spéciale. Je le regretterais sans doute un jour, peut être, mais pour l’heure, je ne veux pas réfléchir a cela. Elle a 19 ans aujourd’hui. Je l’ai aimé. Tellement. Je veux encore l’aimer, mais je me l’interdis. Je me mutile moi-même et elle trouve cela risible. Pour elle peut être, pour moi ce n’était pas le cas. Elle vivrait, mourrait et moi, je devrais continuer sans elle.

Debout devant la fenêtre de mon bureau, insensible au soleil qui joue a travers les carreaux, je laisse les rayons jouer avec l’argent poli, nouvellement redessiné. Discret. Les liserets d’argent s’entrelaçaient avec harmonie pour ne devenir qu’éphémère et fragilité. Une chevalière qui m’avait suivit depuis des siècles et qui, aujourd’hui, serait un gage intense, une preuve, égoïste pensée pour qu’elle n’oublie pas.

Blake est partie depuis quelque temps maintenant. Le soleil se meurt sur l’horizon alors que je me décide a la rejoindre, encore choquée, ravie d’avoir revue son amie. Je suis heureux de la voir sourire, de revoir cette étincelle farouche dans ses iris. Oui, elle a retrouvé le sourire. J’aime ce sourire.

« Je suis satisfait. »

Juste une phrase alors que je pénètre le salon, avisant ma fleur sur le canapé, le cadeau de son amie sur les genoux. Je les ai laissées se retrouver. S’enlacer. S’embrasser. Mais maintenant, je réclame son temps, sa voix, son attention et son sourire, même si mes gestes demeurent ce qu’ils ont toujours été, même si ma voix ne dénote pas. Chaleureuse, délicieuse mais dénuée de cette passion intense qui fut la notre.

« Va te changer, Alice, on sort. »

Un sourire amusé m’anime. Oui, on sortait. Je la voulais belle a mon bras. Irréelle. Je voulais sa douceur empreinte de fougue. Ce soir, elle serait une reine. La mienne. Et contre ma poitrine dort l’écrin de cette bague gravée de mon cœur. Folie au quelle je n’ai pas su résister, pas sut me battre.

« Ah…Et démontre aux anglais ce qu’est l’élégance française. »

Ajoutais je avec une pointe d’amusement, moi-même, je ne suis qu’essence latine. Costume griffé qui retombe sur mes épaules avec une classe indécente, soulignant ma prestance et ma douceur.
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Alice Manet
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MessageSujet: Re: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeSam 9 Juil - 0:55

Pour la première fois depuis quelques temps, j’étais vraiment heureuse. Je savais que Blake me manquait, mais je n’avais pas vraiment réalisé à quel point avant de la retrouver. Elle faisait partie de ma vie et ne plus la voir se résumait à m’amputer d’un membre ; je fonctionnais bien mieux lorsqu’elle était là pour cautionner mes actes, m’encourager dans mes délires et me consoler lorsque j’en avais besoin. Elle me comprenait si bien, réagissait instinctivement à mes besoins. Je n’avais pas besoin de me justifier avec elle, alors qu’avec n’importe qui d’autre, il venait toujours un ‘’ pourquoi ? ‘’. Blake ne me posait que rarement cette question, voir jamais. J’avais failli à notre amitié, mais elle avait des torts également.

Toute la journée, nous n’avions eu de cesse de nous coller, de rire, de nous embrasser encore et encore, jusqu’à oublier l’amertume de notre dispute. Tellement que nous aurions fait hurler de rage le premier être normalement constitué qui nous aurait observés. Nous parlions fort, courions partout du fait de l’hyperactivité de Blake et de ma grande maison qui ne demandait que ça. Tellement heureuses de nous retrouver…Je regardais la peinture nous représentant, m’extasiant encore sur le talent de ma meilleure amie lorsque Laurys apparut dans la pièce, seule vision capable d’élargir un peu plus mon sourire. Cher Laurys…si charmant, si résistant. Ce soir, c’était ma soirée. La nuit où tout était possible.

- Pas autant que moi.

À son sourire, je réponds par un regard étonné. Il y avait longtemps que je n’étais pas sortie, cela ne faisait aucun doute. Pas de doute non plus que mon bas de pyjama cumulé à un chandail informe ne convenait pas. Je ne m’étais pas donné la peine de me changer, Blake ne se souciait pas trop de ma tenue après tout. Quand je regardais l’habit de mon démon, je me sentais presque sale. Il était beau, chic. Comme les riches peuvent l’être, oui. Je me levai et l’embrassai sur la joue.

- Laisse-moi vingt minutes.

Le temps qu’il me fallait pour lisser convenablement mes cheveux et me maquiller, de plus il me fallait trouver une robe. Ce n’était pas le choix qui manquait, mais je savais à peu près ce que je voulais. Être assortie à Laurys, premièrement, de sorte que personne ne doute qu’il m’appartenait et que nous étions venus ensemble. Je finis par jeter mon dévolu sur une robe courte noire au décolleté avantageux mais pas indécent. Je redescendis presque en courant, m’arrêtant face à ce sourire amusé qui ne l’avait pas quitté. Il était beau ainsi…plus beau que les mariés le jour de leurs noces ou qu’un éphèbe mis à jour. Il était diablement, diaboliquement, machiavéliquement magnifique. Et c’était mon bras qu’il allait tenir ce soir.

- Où va-t-on ?
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Laurys de la Rochelle

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MessageSujet: Re: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeJeu 14 Juil - 13:06

Son sourire. Juste un éclat délicat qui anime et éclaire une pièce. Doux mouvement de ses lèvres douces, adorables que parfois, je baise en rêve. Il provoque le mien, indéniablement. Comme un jumeau terrible, tendre. Si sans doute autant que toi, amour. Mais cela n’est qu’un reflet au fond de mes iris en mal de toi n’est ce pas ?. néanmoins, la voir ainsi vêtue m’arracha un léger rire alors que je l’enjoignais d’aller se changer. Alice était magnifique a tout point de vue et la voir revêtir des atours digne d’elle était un plaisir irréel. Elle possédait une classe folle, même vêtue de haillons jetés comme tant d’oripeaux sur son corps d’albâtre.

« Vingt minutes. »


Affirmais je avec un sourire, imaginant déjà les pensées qui devaient tourbillonner dans son esprit. Non ce que je prévoyais ne pouvait qu’être unique, comme elle. Une folie, un rêve atroce dont je devais me priver mais qui me faisait mal chaque jour un peu plus. Une faiblesse fichée dans l’âme qui blesse encore et toujours, déchirant les espoirs, les rêves, devenant cauchemar par ma propre peur. Ma propre terreur, de la perdre, de l’avoir éternellement, d’oublier ce qui un jour scellera ce qu’elle est. Juste une mortelle, une étincelle sur cette vie, un ouragan sur la mienne. Un soupir m’étreint, solitaire, j’imagine le soleil qui se couche toujours plus, reculant devant la nuit qui s’installera. Une nuit. Etait ce vraiment assez ? Parenthèse obsédante, terrible de souffrance et intense d’extase.

S’ égrainent les minutes qui voient la naissance de mon impatience, de mon excitation aussi, attente délicieuse que la vision d’une enchanteresse comble. Mon sourire s’élargit, indéniablement séduit, définitivement ensorcelé alors que ce dévoile sa beauté discrètement mise en valeur. Ma main glisse sur ses reins que je nous conduise a jamais.

« Laisse moi la surprise, veux tu ? »

Non, je ne te répondrais pas, pas encore. Tu le verra bien par toi-même. Cette salle aux effluves délicates et intimes, cette solitude que je nous offre, rien qu’a toi . Juste seuls elle et moi, comme une torture annoncée, désirée et aspirée de tout mon être.

La voiture sera sans chauffeur une fois n’est pas coutume, la trajet étrangement intense dans son silence ouaté. La voiture, féline et luxueuse, fini par s’arrêter devant un restaurant au charme chic, hautement luxueux. Rien n’était trop beau pour elle, vraiment rien. Galant, je contournais la voiture pour aller lui ouvrir la portière, tendant une main gracieuse en attendant qu’elle y place la sienne, aérienne femme enfant qui me subjuguais terriblement.

Nous serions seuls. Juste elle et moi.
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MessageSujet: Re: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeJeu 14 Juil - 23:40

Si j’aime l’étincelle qui passe dans ses yeux en ce moment ? Oui, je l’adore même. Il pouvait bien dire ce qu’il voulait, je savais qu’il aimait me regarder. Il me regardait si souvent…Toujours lorsqu’il croyait que je ne le savais pas, il m’épiait discrètement. À l’instant, alors qu’il ne pouvait pas se cacher, je voyais bien qu’il aimait ce qu’il voyait. Son regard qui me dévorait alors que je faisais de même, si séduisant, si allumé. Laurys me trouvait belle, je le savais, je le sentais. Et moi je trouvais Laurys très idiot de ne pas s’abandonner à moi.

Au moins est-il toujours aussi tactile qu’auparavant. Dès que je suis à sa portée, il m’enlace, me frustre tout de même en refusant de me répondre. D’accord, le mystère rajoutait à l’émotion et venant de mon démon, je savais que ça allait forcément être formidable. Pourtant, une part de moi n’aimait pas rester dans l’ignorance. C’est difficilement que je fis le trajet à ses côtés, dans un silence totalement inconfortable qui n’avait pas sa place dans cette voiture si confortable, justement. Je ne me souciais presque plus de la galanterie de Laurys, même si elle me touchait toujours autant. Laurys ne m’aurait jamais laissée descendre seule, comme je n’étais jamais capable d’ouvrir une seule porte en sa présence. Je l’aimais ainsi, charmeur, à l’écoute des mes besoins.

Laurys était fou. Complètement fou. Je savais bien que c’était dans nos moyens – les siens surtout – mais louer un restaurant complet ? A la limite, j’aurais presque pu croire que c’était fermé. Personne en vue nulle part, une seule jolie table éclairée, bien mise, dont on voyait qu’elle ne sortait pas du premier fast-food du coin. Je me tournai vers Laurys, étonnée. Pourquoi devais-je me mettre belle si nous étions seuls ? Pour lui. Je voulais toujours être magnifique pour lui, mais évident, vivant sous le même toit, je ne pouvais pas toujours être magnifique. Je voulais tellement qu’il me trouve belle à tous les jours, toutes les heures.

- Laurys ? Qu’est-ce que…

C’est que tout ça ? Et que diable, où étaient les serveurs ?
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Laurys de la Rochelle

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MessageSujet: Re: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeSam 23 Juil - 20:59

Juste un sourire devant sa surprise. Oui, nous serons seuls. Elle et moi. Nous n’avions besoin de personne d’autre. Cependant, l’instant magique commence a peine, qu’elle apprécie, qu’elle rit et me sourit, je ne demande que ça finalement. Ce qui est impossible le restera toujours, combien même serais je aussi puissant que Satan. Il est des choses inébranlables et ce que je ressens alors que je la couve d’un regard presque absent, est de ces choses. Interdiction ridicule m’a-t-elle opposé, sans doute a-t-elle raison mais pourtant, je m’y tiens. Laisse moi le temps, ma fleur. Laisse moi juste le temps de trouver ce qui nous déliera, que tu devienne mienne a jamais. Laisse moi juste le temps. Je trouverais. Il ne pouvait en être autrement.

Un rire me secoue, grave et sourd alors que se plissent mes paupières d’amusement certain. J’aime sa surprise, ce ravissement qui naitra bientôt. Je joue avec le feu et me brulerais certainement mais en attendant, je la pousse délicatement vers la table, admirable de classe, suavement dressée pour accueillir l’irréelle soirée que j’ai décidé d’offrir.

« Je pensais ne jamais faire mieux que tes 18 ans et finalement… »


Me moquais je de moi-même, me rappelant cette fois là où tout lui avait été offert, tout sauf ce qu’elle désirait réellement. Moi. Tirant une chaise velouté de tissus soyeux, je la fais assoir. Puis mes mains se posent, aériennes, sur ses épaules, a la naissance de la nuque, là où bouclent parfois ses mèches éparses, je me penche a son oreille, souriant comme un diablotin enfantin, ravi de sa surprise.

« Je serais ton cuisinier, ton serveur, ton convive, ton cavalier… »

Soufflais je doucement avant de me redresser, de me tourner vers une desserte supportant vaillamment une bouteille de champagne du meilleur cru, deux flutes irisées d’or et d’argent. Le bouchon saute soudainement sous ma poussée et le liquide doré, emplit de fines bulles s’écoule dans les verres de cristal.

« Bon anniversaire Alice. Puisse cette année t’apporter ce que tu désire. »

Puisse cette année te faire définitivement mienne et non ombre terriblement acide de mon existence. Puisse cette année faire de toi une compagne d’éternité et non étoile éphémère sur ma nuit. Mais de ces souhaits, je tairais les mots. Je lui souris, sans doute idiotement heureux, sottement heureux alors que la douleur n’est jamais très loin.

« Cela dit…Il te faudra attendre le dessert pour ton cadeau, j’ose espérer que ta patience est..d’or ? »

Faux. Alice n’était qu’impatience et fougue, cela je le savais mais je m’amusais parfois a tester ses limites, quand s’amuserait elle a tester les miennes ?

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MessageSujet: Re: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeLun 25 Juil - 20:11

Je l’écoutai rire de ma surprise avant de joindre mon rire au sien, pour différentes raisons. Déjà, j’adorais l’écouter rire. Son bonheur m’émerveillait, cela me satisfaisait toujours lorsqu’il quittait son masque de démon centenaire pour s’éveiller. C’était plus fort que moi, je m’arrêtais pour le regarder et souriais de son bonheur. Il allait s’en dire que je riais aussi au souvenir des mon dix-huitième anniversaire. S’il y avait une constante dans mon vieillissement, c’était bien l’ardeur que mettait Laurys à me satisfaire. Il n’y avait rien – ou presque – qu’il me refusait. Et s’il y avait bien une chose que nous savions tous les deux, c’était que j’étais une enfant gâtée. De l’argent, des vêtements griffés, un voyage au bout du monde, une nouvelle maison, peu importait. Ce que je demandais, je l’avais, à moins que mon démon ne juge dans sa sagesse infinie que cela puisse nuire à mon développement ou tout autre chose niaise dont je ne me souciais plus depuis longtemps. Oui, l’an dernier avait été fantastique, spectaculaire. Il n’y avait qu’une chose qu’il n’avait pas voulu m’offrir, mais cette année, je comptais bien obtenir ce présent. Il avait déjà cédé en partie, ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne tombe entre mes bras ravis de l’accueillir.

Un sourire moqueur se dessine sur mes traits alors qu’il me force à prendre place dans un siège tout ce qu’il y a de plus représentatif du luxe. Tout ça, vraiment ? Et seras-tu mon amant également, dis-moi ?

Techniquement, cela ne nous change pas réellement de nos habitudes, puisqu’il fera exactement ce qu’il fait à la maison. J’imagine cependant que le menu sera différent, que tout paraitra mieux à mes yeux.

- Moi qui pensais me sauver de ta cuisine…fis-je, moqueuse, parce qu’il sait bien que j’apprécie ses plats.

Laurys n’est peut-être pas un chef cuisinier, mais il fait de l’excellente nourriture. J’attrape ma coupe et la lève en souriant toujours, un peu plus triste cependant. J’y trempe mes lèvres avant de murmurer :

- Il n’en tient qu’à toi et tu le sais bien.

J’avais tout ce que je désirais. Le luxe, le succès, Blake. Il ne manquait que Laurys et Laurys se refusait toujours et encore à moi. Je l’aurais…j’allais défoncer le mur de son maintient et voler ses baisers s’il le fallait, mais je l’aurais. Et puis son sourire de bonheur absolu ne prouve-t-il pas que ma compagnie lui soit appréciable ?

Je grimace tristement. Le dessert ? Connaissant ces soirées – et du fait qu’il allait devoir s’absenter pour cuisiner entre chaque service, le dessert ne viendrait pas avant quelques heures, selon mes calculs. Je détestais attendre. J’avais peut-être bien des qualités, mais la patience n’en faisait pas partie.

- J’ai une idée. Nous pourrions prendre le repas à l’envers et commencer par le dessert, qu’en dis-tu ?

Je lui lance un regard que j’espère convainquant, tout en douceur et en battement de cil avant de me remettre à rire de plus belle. Ah Laurys, savais-tu seulement à quel point je pouvais être patiente si ton corps se joignait au mien pour cette valse ?
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MessageSujet: Re: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeDim 7 Aoû - 20:30

La douleur s'invite un instant dans l'azur sombre de mes iris. Oui, Alice, je ne le sais que trop. Mais ce que tu demande, ce que tu désire, je te l'ai promis. Une seule nuit. Unique. Comme un joyau qui brillera toujours dans mes ténèbres. Qu'elle me laisse le temps de trouver ce qui nous séparera pour mieux nous retrouver. Mes cils voilent un instant mes pupilles envoutées d'elle.

-Je le sais.

Mais ce sera là le seul de ses désirs que je ne puis exaucer sans m'y perdre, sans l'y perdre, nous plongeant avidement dans un monde qui ne serait qu'a nous, mais pour l'heure, je ne suis que son bourreau, celui qui empêchera a jamais le cycle des résurrections, celui qui avalerait son esprit dans un hurlement de douleur. Mes lèvres se gausse du goût du champagne, mon regard s'envoute de sa beauté a elle, un étrange sourire dansant sur mes lèvres. J'ai sa vie pour trouver et briser ce qui est réputé incassable, serment fait sur le nom de Satan. Une trahison sans doute, comment le prendrait le Seigneur des Ténèbres ? Je ne savais pas, sans doute comprendrait il ? Lui qui fut mon ami durant tant d'année, celui qui déposa sur mon corps sa propre marque, comme je le fis plus tard sur cette femme que je voulais tant mienne.

Je ris doucement a sa proposition dite avec amusement, malice. Ma douce Alice, si enfantine parfois et si parfois si femme, si terriblement femme. Avais je commis une erreur en l'aimant ? Oui, je le savais, je n'aurais jamais dût franchir cette limite, jamais et pourtant, je ne pouvais regretter cette nuit là.

-Cela serait tricher, Alice. Mais je ne suis malheureusement incapable de te refuser quelque chose.

Je posais ma paume sur sa joue, déposant mon pouce sur ses lèvres, sur son sourire alors qu'une mélancolie sans nom que j'étais bien incapable de cacher, de lui cacher à elle.

-Sois patiente.

Juste un murmure qui effleura mes lèvres avec un gout acide. Sois patiente. Le pouvait elle seulement ? Elle pouvait deviner que je ne parlais pas de son cadeau qui me brûle la poitrine, qui m'empoisonne le coeur, me perce l'âme. Qu'elle m'attende même si j'étais incroyablement égoïste de lui demander cela, de la priver d'une vie qu'elle pourrait avoir sans moi. Pourtant, je ne pouvais me résoudre a disparaitre de sa vie, a redevenir ce que je fus si longtemps pour elle. Mais son rire provoqua le mien, si belle lorsqu'elle se laissait aller ainsi, si magnifique.

-En attendant, laisse moi te gâter même si ma cuisine n'est sans doute pas celle d'un grand chef, comme tu l'a si bien souligné, me touchant au coeur, cela te changera de la nourriture fade de l'Angleterre. Et si tu es sage....Et tu le seras...Je t'ai réservé une surprise qui te ravira.

Mes yeux étincelaient d'une lueur malicieuse parce que je tenais a ce qu'elle se souvienne a jamais de cela, si je devais échouer, si je devais la quitter a nouveau pour la laisser vivre...Je voulais que jamais elle ne m'oublie.
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MessageSujet: Re: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeDim 7 Aoû - 23:33

Non, ai-je envie de lui répliquer. Non tu ne sais pas. Tu vois peut-être que je t’apprécie beaucoup, tu vois peut-être que je chéris chacun de tes contacts, mais tu ne sais pas à quel point je me meurs de toi. J’avais tout ce que je souhaitais, toujours, mais ce que je désirais le plus m’était refusé. Ce n’était même pas humain d’avoir envie à ce point là d’être l’unique personne qui comptait pour l’autre. J’avais déjà eu des copains, bien entendu, quand j’étais plus jeune – comme tout le monde. Des petites histoires sans importance, un baiser échangé en trois mois, quand notre meilleure amie nous mettait au défi de le faire. Quand nous avions huit ans, notre petit ami se révélait surtout être un très bon ami avec qui on était cataloguée et mariée d’avance par tous les autres gamins de notre âge. Je me souvenais vaguement m’être dit que je n’embrasserais plus jamais un homme après avoir goûté pour la première fois aux lèvres de mon ami, ce que j’avais trouvé très peu amusant. À l’époque, j’avais préféré – et de loin – retourner cajoler mes poupées. Aujourd’hui, il n’y avait rien qui m’aurait plus comblée que les baisers de Laurys. Ou plutôt si : qu’il m’embrasse avec son corps tout entier, son amour tout entier. Mais c’était du pareil au même, forcément. Tout cela revenait à dire que non, il ne savait pas à quel point je pouvais tenir à lui, à quel point il n’y avait que lui dans mon esprit. Les autres, ceux de mon âge, ils ne comptaient même pas. Je n’arrivais pas à m’imaginer près d’eux. J’aimais le calme de Laurys, j’aimais y ajouter la tempête constante de mon énergie. J’aimais la sagesse, mais surtout y implanter de ma folie. Électrique, peut-être étrange, mais j’étais certaine que ça fonctionnerait s’il me laissait seulement une chance. De toute façon, on disait que les contraires s’attiraient et que qui se ressemble s’assemble, alors peu importe qu’on se dissocie ou non, nous étions faits pour être ensembles. Moi, j’en étais convaincue. Lui…parfois, je me demandais s’il ne jouait pas un peu trop bien la comédie.

- Tu peux tricher Laurys, je ne le dirai à personne, je le jure.

Il doit bien entendre mon cœur battre à cent à l’heure alors que sa main se pose en douceur sur ma joue. C’est impossible qu’il ne l’entende pas, ça fait un bruit épouvantable, je me traite même intérieurement d’idiote. La passion m’envahit. Mon sourire est tout de même triste, mes yeux quémandent. Le toucher aérien de son pouce est agréable, mais ce n’est pas comme s’il laissait tomber toutes les barrières. Je l’aurai, cependant. Je promets qu’il sera à moi, aussi certainement qu’il me donnera ce foutu cadeau avant qu’on n’en soit au plat principal. Avec regrets, je le laisse partir, s’activer au fourneau alors que je me retrouve seule dans cette salle immense. Sacré démon…il ne faisait pas les choses à moitié. Moi non plus, c’était décidé. Au diable la patience, j’étais un feu follet et je l’assumais complètement, pour le reste, je ne serais pas vraiment à l’aise si je devais rester assise en jouant à la parfaite écolière, genoux collés et mains élégamment posées sur les cuisses. Je me lève, laissant le tissu vaporeux quitter soudainement mon corps avant de s’y recoller de plus belle, épousant le courant d’air créé. Je me dirige vers la cuisine où il a disparu, mais il en ressort avant moi, les mains vides. Le plat n’est pas prêt ? Parfait, je n’ai faim que de ses yeux pour l’instant.

- J’ai envie de danser, Laurys.

Et nous savons tous les deux qu’il ne peut pas me résister.
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MessageSujet: Re: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeLun 8 Aoû - 8:43

Pourquoi lisais je le doute dans ses iris magnifiques ? Un doute qui me crucifiait quelque part, comme un déni que je ne pouvais accepter venant d'elle. Je savais ce qui la torturait, oui, je le savais, j'avais cette blessure en jumelle dans l'antre parfois trop sombre de mes prunelles emplies d'elle. Je l'aimais a en mourir, moi l'éternel. Les siècles étaient passés, semblables et pourtant différents, l'impression constante de n'avoir attendu qu'elle durant ces temps, comme un manque qui ne c'était jamais réellement comblé, même lorsque mon épouse était encore en vie, m'illusionnant d'un bonheur qui n'était rien lorsque je serrais ma rose contre moi. Il est un temps où l'homme s'éveille doucement et ce réveil, il était né de ses lèvres, de son sourire, de son rire fou face au mien plus mesuré. Mon antithèse, ma parenthèse. La femme d'une vie, celle dont les hommes ne se contentant bien souvent que d'espérer, que de rêver. Sept cent ans...J'ai dormis durant sept cent ans.

Sa remarque réveille la malice qui parfois demeure trop longtemps endormie. Comme l'étincelle dans les yeux d'un enfant, d'un diablotin alors même que l'âge me confère sagesse et maitrise.

-Ne me regarde pas comme ça, tu ferais s'agenouiller l'enfer.

le rire qui danse dans ma voix n'est pas factice, la sincérité de mes mots est maitrisée. Moi, j'étais a genoux devant elle et pourtant, je lui refusais ce qu'elle désirait le plus au monde, cette perfection qu'elle avait enlacé. Ce bonheur qui m'avait consumé, embrasé. Je ne peux résister a l'envie de la toucher, presque chastement au début, glissant doucement sur la pulpe de ses lèvres, tentation d'un fruit mûr et savoureux auquel je résiste tout en me traitant d'idiot parfois. Mais la douleur est déjà immense, elle deviendra puit si je n'y prend garde, pour elle comme pour moi. Je refuse la souffrance en toile rouge sang au creux de son coeur. Alors je m'échappe, comme une fuite vers les cuisines, ma veste est tombée et les manches de ma chemise remontées sur mes avant bras. C'est comme une danse en solitaire, les gestes, les pas, tout est calculés. Le mariage des saveurs, des senteurs, une ode, une magie parfaite pour la satisfaction du palai délicat. Une douceur sucrée salée qui me fait penser a elle, une apothéose d'arômes endiablée qui me fait soupirer après elle. Femme enfant qui n'aurait jamais de cesse d'habiter mon âme, enchassée tel un diamant précieux dans les ténèbres de mon esprit.

pourtant, mes mains sont vides alors que je reviens vers elle, découvrant sa présence juste derrière les portes, délicate rose épicée. SOn air mutin, adorablement sensuel qui m'émerveille et me séduit. Ses yeux, véritable promesse qui me meurtrit le coeur. Elle veut danser. Le ciel sombre de mes prunelles s'anime soudainement, reflet du tumulte qui m'agite, cruelle demande, envoutante prière auquel, elle le sait, je ne pourrais résister. Enfant gatée, j'ai toujours tout accepté d'elle, laissant le diamant brut qu'elle était devenir un joyau de toute beauté. Joyau que j'avais souillé de ma passion, de mon amour. Je me penche légèrement, me saississant de sa main, la portant a mes lèvres et la lueur de mes iris devient plus sombre, plus hantée. Je la désirais. Parcourir a jamais son corps déjà marqué de moi, baiser ses lèvres et redécouvrir a nouveau la saveur de sa bouche. Un sourire se peint sur mes lèvres.

-Si c'est ce que tu veux.

Mon bras encercle sa taille, possessif, léger alors que je la conduit au centre de la salle juste pour nous. Je danserais avec elle, je la serrerais contre moi et laisserais son parfum m'envahir, devenir ambroisie. Il me suffit d'un bouton dissimulé pour que l'espace s'emplisse de note légère et impétueuses comme elle et mon sourire s'élargit.

-J'ose espérer que tu n'as pas oublié ce que je t'ai appris....

Alors que je me maudissais a t'apprendre, a découvrir ton corps devenir femme, a sentir parfois ta poitrine contre la mienne, l'arrondit d'une hanche et le creux d'une taille insolente. Je voudrais tant l'aimer encore...Prière qui me torture alors que je la fais tournoyer, l'éloigner parfois pour mieux la faire revenir, admirant sa grâce et sa légerté, sa fougue et sa tempête. Elle me séduit, m'enivre alors que le tissus de sa robe sublime ses jambes magnifiques que j'imagine encore enroulées autour de moi. Et soudainement, je l'accueille entre mes bras, m'immobilisant, une main posée sur sa tête, entremêlée a ses cheveux, boucles douces entortillées autour de mes doigts avides de sa peau. Parce qu'elle peut faire de moi ce qu'elle veut...


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MessageSujet: Re: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeMar 9 Aoû - 0:42

Pouvait-il arrêter de faire comme si de rien était ? Comme s’il danserait avec moi, non pas parce qu’il en avait envie, mais parce que je le lui demandais ? Allons, je ne faisais pas si pitié, n’est-ce pas ? Il danserait parce qu’il en avait envie lui aussi, mais il ne me le montrerait pas. Je n’avais jamais connu un homme aussi habile pour cacher ses sentiments. Parfois il y avait des éclats dans ses iris qui me démontraient qu’il tenait à moi, mais sinon, il y avait franchement de quoi douter. Se coller à l’homme qu’on aimait mais se heurter toujours à ce visage fermé, pas hostile, seulement inhabité de sentiments. Laurys était trop vieux, je voyais la sagesse sur ses traits, mais parfois je rêvais à son sourire qu’il m’offrait trop rarement à mon goût. J’aurais voulu qu’il ne s’efface jamais de ses lèvres, pas qu’il s’y pointe quelques fois par jour. Pis, j’aurais voulu que ses traits ne délaissent jamais l’expression de parfaite adoration qu’il m’avait donnée pour une nuit seulement et qui continuait de m’accompagner, rendant mon cœur et mon âme légers. C’était impossible de résister à pareil regard, je m’étais sentie fondre d’amour sous lui, ensevelie par ses caresses. C’était simple, je m’étais sentie aimée. Et je voulais que ça recommence, que ça ne prenne jamais fin.

- Punis moi si je suis trop mauvaise élève.

Mon ton avait été moqueur, mais franchement, que n’aurais-je pas donné pour que le vieux cliché du professeur domptant une élève trop farouche se réalise enfin. Je pris tout de même place dans ses bras, exécutant chacun des mouvements finement étudiés que mon démon m’avait montré quelques années auparavant. Je n’avais rien oublié, je ne pouvais soustraire de ma mémoire aucun moment passé avec lui. Ils étaient inscrits indélébiles ; je ne voulais surtout pas le décevoir, du reste. Je tournoie, revient dans ses bras, main dans la sienne où brûle encore la trace de ses lèvres, l’autre glissant docilement sur un bras fort. Je ne le quitte pas des yeux, le dévore littéralement et pour une fois, cela me semble réciproque. Plus le temps passe, plus je m’enhardi, finissant par presque contrôler nos pas avant qu’il ne m’arrête totalement. Laurys…si bien au creux de ses bras, si bien lorsque je suis protégée par son étreinte. Je sers sa main un peu plus fort, laissant mes doigts libres descendre en douceur sur la chemise sans plis aucun. Malgré moi, je relève la tête – ou peut-être que j’en ai trop envie, que je sais qu’il en a envie lui aussi mais qu’il ne peut s’y résoudre. Aime-moi encore, Laurys. Que ce soit par envie ou par amour, cela n’a aucune importance. Moi, j’ai besoin de lui. J’ai besoin de son souffle dans mes cheveux, de ses mains sur mon corps, de sa présence contre moi. Ce n’est pas une danse qui y change quelque chose, c’est même trop douloureux, parce que cela ne comble qu’à moitié la distance entre nous. Mes prunelles se fixent aux siennes, je me hisse sur la pointe des pieds pour attraper ses lèvres entre les miennes et l’embrasser doucement.

Je pourrais mourir pour ce baiser. Long, tendre, désespéré. Il ne me repousse pas, pour une fois, me laisse profiter de cette proximité. Pourquoi ? Parce que c’est ma fête ou parce qu’il s’est enfin ravisé ? Je ne sais pas, je m’en fous éperdument. Je l’ai avec moi, je goûte le miel de ses lèvres, mon souffle est le sien, mon cœur bat contre le sien. Puisse-t-il cela ne jamais cesser…

- Laurys…

Je murmure tristement contre ses lèvres. Il fallait bien que ça s’arrête un jour, non ? Et pourtant, moi, je n’en avais pas envie. Je pose de nouveau mes lèvres contre les siennes, caresse plus que passion, avant de sourire tristement.

- Ça sent le brûlé.
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MessageSujet: Re: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeMar 30 Aoû - 21:26

Qu'elle efface cette douleur dans ses yeux après m'avoir offert l'éternité. Qu'elle nie l'imprudence après m'avoir donner l'indomptable. Qu'elle me pense impur auprès d'elle. Qu'elle me pense éternité a ses pas. Une valse contraire qui se rejoint, se sépare, comme notre danse, comme ma défaite face a ce qu'elle est. Comme ce corps que j'enlace, aussi soumis au mien que ma peau domptée de ses mains. Qu'elle m'embrasse, mêlant la saveur de sa bouche a la mienne. Qu'elle en fasse ambroisie, nectar divin qui donne l'immortalité. Si seulement. La mort, ombre vengeresse que je repousserais toujours sans cesse, qu'elle ne l'enlace pas, qu'elle ne l'effleure pas, ou tout serait finit. Tel un glas qui sonne le desespoir et la mort des espérances nourries au creux d'une étreinte.

Je sais ce qu'il lui manque, le reflet de ce qui me creuse le coeur, me lacère la chair. Les plats peuvent hurler de crémation, je m'en fiche, combien même l'erreur serait mortelle a se répéter. J'ai promis voilà longtemps, j'ai déjà parjuré cette promesse, profanant son corps, souillant sa peau, l'embellissant alors que ces paumes m'avaient parcourut, que ses lèvres m'avait dompté, succulente caresse que je mourais lentement de ne pouvoir encore sentir sur ma chair. A-t-elle ce pouvoir sur moi, moi qui suis centenaire, moi qui suis un Prince des abysses. Moi qui lui ment chaque jour un peu plus. A-t-elle ce pouvoir étrange et terrible de faire de moi un esclave a sa chair ? A son souffle ? A sa peau ? et la réponse claque dans mon esprit.

Oui.

Oui, elle a ce pouvoir sur moi. Celui de me faire oublier une promesse, celui de me faire oublier ce diner, cette chair qui se carbonise lentement alors que mes iris s'abîment de passion, d'amour dévoué, refoulé. Me faire tout oublier, sauf la saveur de ses lèvres, sauf cette tristesse qui pare ses yeux lumineux, sauf son coeur qui bat au rythme du mien. Je t'aime. Etrange comme ces mots ne franchiront pas mes lèvres alors que je place mes paumes sur ses joues, que je lève son menton têtu, que j'outrage l'ourlet de ses lèvres. Bouche dont elle m'a privé soudainement après m'avoir donné leur éclat. Je ne veux pas ses larmes, pas ses rires ironiques. je veux ses gémissements de moi, ses chants emplit de moi. Son corps ployant sous le mien. L'envie d'elle. De ce corps, de cette chair, de cette âme si parfaite a la mienne. Moi qui ne fus que calme et sagesse, deviendrais je folie et tempête au nacre de ses lèvres ? Sans doute suis je fou. Fou de laisser mes mains amoureuse se répandre sur ses chairs. Fou de la serrer contre moi. Fou de l'aimer. Fou d'amertume si elle en aimait un autre. Fou...Fou...Fou...

-Je recommencerais.

Aliénation dévoilée, murmurée. Je ne dois et pourtant, je succombai. Ainsi en était il de ce qu'elle faisait de moi. Serviteur. Amant. Ami. Confident. Ma passion dessinée contre sa propre peau. M'enfouir en elle jusqu'a oublier qui décida de la naissance du monde.L'aimer jusqu'a ignorer qui vomit le mal. Et la soie de sa robe s'effrite, chante alors que je redécouvrais la douceur de ses cuisses, blanches et divines. Damnés. On nous dit damnés. Mais sait on réellement ce qu'est la damnation ?
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MessageSujet: Re: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeMar 6 Sep - 17:08

Pourquoi tout devait-il être si facile ? Un baiser et toute résistance s'était envolée. Le corps de Laurys avait beau être sept fois centenaire, il n'était pas capable de résister à mes simples lèvres d'adolescentes. Cela me faisait plaisir ; après tout, n'était-ce pas le signe qu'il éprouvait quelque chose pour moi ? Les hommes pouvaient bien être des hommes, il allait sans dire que j'étais loin d'être la top-modèle playboy de base. Laurys était différent. La plupart du temps, il était impensable d'essayer de l'étreindre de cette façon sans son accord - malgré une certaine tendance à toujours m'effleurer ou me toucher, comme si sans contact tactile il n'était pas capable de tenir une conversation. Il était bien plus puissant que moi, et même s'il ne m'aurait jamais fait de mal, il était clair que je n'allais pas réussir à m'approcher de lui s'il ne le désirait pas. Pourtant, j'étais là, au centre de cette salle qu'il avait réservée pour nos seuls plaisirs, son corps épousait le mien et, alors que je lui avais laissé une porte de sortie, il ne bougeait pas d'un millimètre. La nourriture ? Personellement, je préférais mille fois les lèvres de mon démon à un boeuf bourguignon, n'en déplaise aux bovins.

Mes mains s'agrippent à ses épaules et je me laisse porter par son expérience. Je suppose que j'ai tant de femmes à jalouser...pourtant il n'y a que lui qui compte, lui et sa douceur, lui et sa tendresse, lui et sa passion soudaine. Il est beau lorsque je l'observe derrière les cils qui obstruent la vue de mes yeux à moitié fermés par la joie d'avoir enfin réussi à le faire céder. Sa promesse était vaine ; je savais qu'en m'escrimant, je réussirais à retrouver cette osmose. Je me souvenais m'être dit que je respecterais ses désirs, mais c'était avant qu'il ne me fasse sienne, avant que je connaisse ce bonheur sans nom au creux de ses bras. Nul autre amant ne pourrait me donner les mêmes sensations. Il n'y avait que lui dans ma tête.

Il n'y avait que lui dans cette salle. Qu'avais-je à faire du reste du monde ? Qu'Haitï explose, que le Canada soit couvert de lave, que l'Égypte soit innondée, tant que j'avais les yeux de Laurys pour moi seule. Ma robe qui tombait lâchement ? J'en achèterais d'autres. Ma coiffure qui risquait d'être compromise ? Je préférais celles qu'il pouvait me faire. Les chandelles se consummaient, risquant d'être totalement brûlées avant que je n'émerge de ce rêve. Et alors ? Qui donc avait besoin de lumière lorsque le regard de son seul et unique amour était posé sur lui ? Pas moi. Le noir pour le restant de mes jours si cela rimait avec la force des bras de mon démon.

Il n'y a rien qui m'enchante plus que de redécouvrir son corps, que je devrais connaître par coeur pourtant, après une nuit, après une vie à rêver de lui. Pourtant, c'est toujours nouveau et délicieux. Mes lèvres refusent de le quitter. Pas même pour explorer son cou. Je l'aime, tout mon corps crie d'amour pour lui. Ma jambe croisait la sienne, mes mains couraient son corps, mais mes lèvres prenaient les siennes, inlassablement. Trop contente de pouvoir jouer avec lui, d'asseoir ma domination. Mon amour l'emporterait. Mon amour détruirait toutes ses convictions ; je n'en avais rien à battre de ma mort ou de notre lien, si Laurys était l'homme de ma vie, je n'allais pas passer à côté juste parce que mon âme et la sienne étaient reliées par un foutu câble. Entre deux baisers, essayant de reprendre mon souffle, de faire taire ce coeur qui risquait la surchauffe, je murmurai :

- C'est mon cadeau ?

Je n'en voulais pas d'autres. C'était le plus beau cadeau qu'il pouvait me faire, le seul que je voulais d'ailleurs. Ses bras étaient tout ce qui me manquait. Prada, Versace et Gucci pouvaient bien courir, le seul habit que je vénérais et vénérerais toujours, c'était le corps de Laurys contre le mien.
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MessageSujet: Re: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeSam 1 Oct - 22:38

« Non. »

Déjà perdu, déjà détruit. Ces promesses faites voilà longtemps volent en éclat sous la chair rougie de ses lèvres, de sa taille qui se ploie, amoureuse, désireuse. Satan m’est témoin que jamais je n’avais aimé une femme autant qu’elle. Douce enfant naïve qui me fut confiée avant même son âge de raison. J’ai vu sa beauté s’épanouir au diapason du désir qui me harcelait. Sa force d’âme s’affranchir au rythme de mon souffle qui l’expiait.

Que la terre tremble et s’ouvre sous nos pieds. Que le ciel gronde et s’effrite sur le sol. Que le monde même cesse sa rotation sans fin, je m’en fichais. Moi démon centenaire n’était plus rien sans un regard d’elle. Incommensurable amour, inaliénable dévotion, inépuisable désir brulant. La sagesse devient folie par la grace d’un regard et moi, pauvre erre soumis a sa peau, perle de nacre qui s’éveille alors que je la dévoile, brisant l’étreinte d’une robe qui s’échouera au sol lorsque la dernière agrafes s’avouera vaincue par mes doigts impatient. L’erreur est démoniaque, le plaisir divin. Sa chevelure, sophistiquée, s’écroule sous l’impatience de mes mains, impérieuses et douces. Tu me fera tant souffrir Alice. Tant souffrir et pourtant, seule toi pourrait m’apporter ce bonheur qui me manque, cette partie de moi perdu dès ma naissance, élevée en ton âme. Et ce combat ne nos langues, amoureuses, désireuses, son corps enfin nu
qui se presse contre le mien. Mes paumes qui parcourent, insatiables, affamées, ce manque d’elle qui ne m’a que trop submergé. Faiblesse que la mienne qui nait dans ses iris parfaites. La vénération de mon âme a la sienne. Je t’aime, qu’importe le prix payer, j’offrirais ma vie si elle n’était la tienne. Trop jeune, trop fougueuse, trop brulante pour ma sagesse forgée dans le temps qui passe.

Nos souffles qui se heurtent, saccadés, trop fort est ce cœur qui bat dans ma poitrine a un rythme effréné. Trop brulant est ce désir qui étreint mes reins. Te retrouver. Parfaite dans la jouissance que je t’offrirais, promets moi qu’il n’y aura que moi. Folle promesse qui ne passera pas mes lèvres, égoïsme qui restera secret. Mes mains la visitent, l’adulent, qu’importe tant que je peux continuellement graver sa chair en moi, la mienne en elle. Son ventre si doux, si brulant.

« Si une nuit pouvait être éternité, Alice… »

Si seulement ce vœux était réalisé, alors je serais libre. Libre de t’aimer totalement. Sans contraintes aucunes, libre de te profaner encore et encore. Libre de crier ton nom. Libre de me perdre dans tes iris. Libre de me perdre éternellement en toi. Je t’aime si fort. Trop. Je te veux. Cette douleur atroce qu’est ton manque. Je te veux. Cette jouissance qui ne pourrait être que de toi. Je te veux. Ma damnation écarlate dans un ciel d’ébène. Ton étoile a jamais scintillante dans les ténèbres de mon éternité, voilà ce que je veux de toi alors que mes caresses se perdent dans l’antre profané de ton corps, adulation immortelle tant ton souffle ne peut qu’être le mien.

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MessageSujet: Re: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeLun 10 Oct - 20:33

Pas son cadeau. L'imprévu, un simple souper qui se voit devenir témoin d'un amour trop entier, trop intense pour qu'il puisse être contenu. Contre ses lèvres pressées, je souris. Merci Satan. Merci toi qui rend ceci possible, qui annule la volonté de fer d'un démon quasi millénaire. Merci d'offrir une nuit encore. Des heures volées et je sais combien j'en souffrirai demain, lorsqu'il refusera de nouveau ma présence, lorsqu'il me repoussera pour la raison stupide de me protéger. Je suis majeure. Majeure, mature, apte à décider moi-même de ce qui me convient le mieux. Et ce qui me convient, c'est la douceur de ses baisers, la passion de ses yeux. J'ai assez de fougue pour vingt, je n'ai pas besoin d'un homme comme moi, pas besoin d'un humain porté par ses sentiments. À l'émotion il oppose le rationnel, à l'impatience il donne un calme terrifiant. Il est un pillier impossible à ébranler sur lequel toutes les Alice du monde peuvent se reposer et prendre du recul. Mais il n'y a qu'une Alice qui a le droit de gratter le marbre, qu'une Alice qui peut laisser sa trace dans le béton si solide. Et c'est moi.

C'est moi qui l'embrasse, c'est moi qui épouse son corps, moi qui est en sécurité dans ses bras forts. J'adore la sensation de ses doigts sur mes hanches, dans le creux de mon dos, il n'y a que ses frissons pour provoquer de la chaleur. Bonheur volé. Dans le confort de ses étreintes, il n'y a rien qui compte, fièvreuse je redécouvre les angles d'un corps que j'adule tant. Mon univers est un monde de sens, où je deviendrais aveugle plutôt que de ne plus jamais le voir, où je deviendrais manchote plutôt que de me priver de ses caresses, où rien n'est plus merveilleux que son parfum si particulier que personne jamais ne pourra lui enlever, où le seul arôme de ses lèvres pourrait me convaincre de ne plus jamais manger, de peur d'être déçue. Je plane littéralement, mais je préfère rêver d'un amour impossible que de me raisonner et oublier ce démon qui me ronge, qui me donne de l'espoir pour mieux me briser le coeur. Qu'il se brise, ce coeur, brise-le aussi souvent que nécessaire si le couteau se mêle à tes baisers.

Je ne compte que sur ses doigts pour oublier la pièce. Puisse-tu m'emmener loin Laurys. Plus loin que jamais. Je voulais brûler en enfer avec lui pour toujours et ne jamais partir. Ne jamais oublier ce moment gravé en lettres de feu dans mon esprit trop jeune à ses yeux. Les flammes de la géhenne brûlent dans mon regard, dans le sien, ils m'incendient et que m'importe s'il est indécent de respirer aussi fort, s'il est mal vu de martyriser une lèvre innocente pour contenir les cris que de simples doigts nous inspirent. Je n'ai rien à perdre. Par ailleurs, s'il est un avantage de la femme sur l'homme, c'est qu'il est bien difficile pour eux de cacher le désir que leur inspire leur compagne. La joie de sentir son corps musclé contre le mien n'est rien face au plaisir de libérer la peau d'un costume aussi élégant qu'irritant. Pauvre complet, son rôle s'achève ici, à l'instant où des doigts fébriles font sauter avec une rapidité presque ridicule les quelques boutons, simplement incapables de déchirer une chemise, même si l'envie n'est pas absente. Merveilleuse peau, merveilleuse vision. Damnée. En amour avec un démon. Et tellement heureuse.

- Les nuits reviennent chaque jour...

Une main fine glisse dans son dos, dessinent le creux formé par les reins, jouent innocemment au détour d'une ceinture.

- Les nuits ne finissent que lorsqu'on n'a plus sommeil...

Remontent-ils pour dessiner chaque trait de son torse, de son visage ? Oui.

- Il n'en tient qu'à toi de fermer les stores et d'ignorer le soleil, Laurys.

Ils accrochent les courts cheveux, laissent leur place à des lèvres qui embrasse une épaule forte, un cou fort, des lèvres si tendres.

- Pour ma part, il y a longtemps que c'est fait.

Longtemps que je ne me souciais plus de ça. Je l'aimais au détour d'une lune, je l'aimais au soleil éclatant. La beauté du mal. L'attirance pour l'interdit. Je n'avais pas peur des flammes, je n'avais pas peur d'être déçue. C'était simplement mon démon, et c'était simplement de l'amour. Je n'allais pas me battre contre mon âme.
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MessageSujet: Re: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeLun 21 Nov - 12:20

Damne moi. Éternellement. Sentir tes paumes, ta volonté. Ta détermination. Tu me veux tien. Je le serais. Je ne peux être quelqu’un d’autre. Né de siècles de sang, je ne vis que réellement dans le tien. Coulant dans tes veines. Tu me pense froid, ne t’ais je pas prouver que je n’étais que chaleur brulante contre toi ? Pourquoi ? Pourquoi toi seule possède ce pouvoir ? Pourquoi toi seule sait ce qui me fera mourir pour toi ? Juste une âme, une seule mais c’était le morceau de moi qu’il me manquait. Indomptable et parfaite. Sauvage…Et moi, pauvre erre soumis a sa sauvagerie. Elle était a la hauteur de ma passion, débridée parce que née d’elle. La faim de son corps, la faim de son cœur, la faim de son âme. Je n’étais qu’un affamé. Je l’aimais tellement. Je la désirais tellement. Je la voulais tellement. Pourtant, je serais celui qui la détruirait…Cruelle blessure, si douloureuse, enchâssée dans mon cœur. Elle sera ma mort. Ma vie. Mon éternité.

Ô Alice, si douce, si impétueuse….Regarde ce que tu fais d’un démon centenaire…Juste ton souffle brulant, juste l’éclat chaviré de ton regard…Touche moi encore, toujours..Pourquoi ne puis je pas te résister ? Pourquoi ne puis je pas te repousser ? Tu sera ma perte, indéniablement et jamais Némésis ne fut plus belle que toi nue, désirable, brulante, entre mes bras…Sa passion folle, ma passion aliénée. Lorsqu’elles s’enchainaient, se liaient…

Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime.

Songeais je en tombant a genoux, a ses pieds, dévorant sa peau, sa chair. Blesse moi. Frappe moi. Jamais je ne pourrais cesser de te faire déesse sur mon cœur, sur mon âme. Je ne pouvais me défaire de son parfum, de la soie de sa chair, fou d’elle. Totalement fou…

« C’est une si douce folie… »


Murmurais je contre son ventre, conquérant cette terre mainte fois visitée en rêve, toujours vénérée alors que je glissais, perdu déjà entre ses cuisses d’albâtres. Chair divine et pourtant souillée de moi. Pardonne moi, je t’en prie, pardonne moi ce désir fou qui me tord les reins, cet amour violent qui me serre le cœur. J’enchainerais ton âme comme la mienne l’est…Laisse moi…t’aimer.

Le sens tu ? Dis moi…Le sais tu a quel point je suis a toi ? Tu doutes encore, je le sais et pourtant…Moi, a genoux devant toi, te vénérant, respectueux, enflammé…Dis moi, sens tu a quel point je t’aime ?

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MessageSujet: Re: Mozart et son art | Alice   Mozart et son art | Alice Icon_minitimeLun 2 Jan - 11:24

Des regrets ? Pas vraiment. J'oubliais si facilement qu'il fallait le contraindre. Je ne m'excuserais jamais, en tout cas, de le forcer à m'aimer. Même si cette jouissance m'était amère plus tard, elle en valait la peine, elle était merveilleuse et je n'aurais jamais pu m'en passer. Ça n'avait rien à voir avec l'acte lui-même, comprenons-nous bien, Laurys aurait pu effleurer mon visage, me regarder longuement, me dire qu'il m'aimait, que cela aurait provoqué en moi le même bonheur. C'était lui, tout simplement, sa présence, son réconfort. Je n'avais cure de sa puissance ou de son immortalité, j'aurais même préféré qu'il soit humain. Les mortels avaient beaucoup moins de scrupules et tombaient beaucoup plus vite dans les bras d'une jeune femme majeure comme moi. Non, la seule chose que je regrettais, c'était de ne pas pouvoir lui rendre le centième de ce qu'il m'offrait. Ni expérience, ni connaissance. Oh, je savais bien qu'il y avait des manières de plaire à un homme et je savais comment agir en théorie, mais je perdais mes moyens, craignant peut-être de le repousser avec ma maladresse. Lui, en tout cas, ne manquait de rien...et j'aurais pu être jalouse en me disant qu'il avait sans doute beaucoup pratiqué pour en arriver là, mais je ne savais pas l'être. Il était à moi. Juste à moi.

S'il savait à quel point j'aimais sa folie. Tu es fou Laurys. Tu es si fou, terriblement, merveilleusement fou.

De frêles doigts vinrent s'accrocher à ses courts cheveux, se crispant au même rythme que mon corps, incapables de faire autrement. Son simple souffle sur moi me faisait perdre la tête, ses caresses étaient donc des trésors à mes yeux. Mon ventre se souleva peu à peu plus rapidement. Coupée de la parole, coupée de lui et de sa conscience aux premiers abords, je me contentais de tenir le rebord de ma chaise improvisée, fixant désespéremment les cheveux noirs qui s'offraient à ma vue, sans pouvoir comprendre comment un simple homme pouvait être si magique. Et puis je n'avais pas envie de comprendre. Si je ne savais plus m'exprimer, la respiration saccaddée qu'il avait crée lui contait très bien ses talents, j'en étais convaincue. Certes pas autant que le cri qu'il finit par m'arracher, mais tout de même...

Je l'aimais tant. Nous étions fous. Beaux, jeunes et fous. Les rois des fous. Et nous étions seuls ici, ce qui était encore mieux.

Encoire moite de sueur, déchirée de désir, je ne lui laissai pas réellement le temps de se relever que je l'emprisonnais déjà, entourant sa taille de mes jambes, ses épaules de mes bras. Ma tête trouva le chemin de son cou, s'y reposant. Pas besoin de mots. Il savait que je l'aimais, il le savait et je pouvais pas croire qu'il ne voyait pas mon bonheur, alors que j'exhalais contre sa peau, merveille de chair que je voulais posséder plus que tout au monde. Ce cou blanc que je me plaisais à embrasser entre deux soupirs, à maltraiter, à rougir. Rouge comme mon amour, rouge comme mes lèvres meurtries par trop de baisers, rouge comme la passion, rouge comme le feu, rouge comme l'enfer, rouge comme sa peau. Qui était à moi...rien qu'à moi...
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