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| Where love had to resist ( PV Lyam) | |
| | Auteur | Message |
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Emilia Earl
Age : 74 Messages : 128 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Where love had to resist ( PV Lyam) Ven 19 Aoû - 13:08 | |
| « Bonne journée mon amour. A ce soir » Voilà ce que contenait le post-it que j’avais posé sur la table basse du salon, juste a coté du petit plateau où j’avais préparé le petit déjeuner de Lyam. C’était presque pareil chaque matin depuis prés de trois semaines. J’avais, pour le moment, préféré occulter mes problèmes familiaux. Sous les bons conseils de Lyam, j’avais laissé carte blanche à Blake concernant sa grossesse. Qu’elle garde ou non l’enfant, je serais toujours sa mère et je lui ouvrirais toujours ma porte et mon cœur. Lyam m’avait conseillé aussi de ne pas porter plainte contre Liam Hartwood et à contre cœur j’avais accepté. Il faut dire que l’argument était imparable : que je le veuille ou non, il était le père de mon petit fils ou de ma petite fille. Je n’avais aucune idée de ce que comptait faire Blake avec son « petit ami » et j’avais foi en ma fille. La preuve était qu’elle était partir en vacances en Irlande avec ses amis. La seule chose qui pouvait m’inquiéter c’était qu’elle ait passé le délai légal pour avorter si jamais elle prenait cette décision. De toute manière, peu importe son choix, c’était le sien.
Je refusais de faire comme mes parents et de lui imposer quoi que ce soit. Si elle devait finir par regretter, elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même. Et si je devais être grand-mère à 35 ans, et bien je le serais. Il était de toute façon temps que je pense un peu à moi et à mon bonheur. Et Lyam m’offrait ce bonheur.
J’avais fini par lui pardonner de ne pas m’avoir téléphoné après notre première nuit. Et je commençais vraiment à lui faire confiance. Je savais que c’était l’euphorie des débuts. Mais nous ne nous étions pas quitté depuis trois semaines, et chaque soir ou chaque jour de congé nous les passions ensemble. Nous avions commencé a apprendre à nous connaitre et si je déteignais sur lui, il déteignait sur moi aussi. Son souci de l’ordre avait fait changer pas mal de choses chez moi. D’un bordel organisé, on était passé a une charmante pièce a vivre où tout était à sa place. J’avais même fini par faire du tri dans un peu tout.
Lentement mais sérieusement, je faisais une place à Lyam dans ma vie. Si pendant deux semaines et demie, j’avais testé sa résistance et son sérieux, maintenant nous étions vraiment un couple. Il m’avait fait sortir de ma coquille. Et comme lors de notre première fois chez lui, nous avions exploré toutes les pièces et les recoins de mon appartement. Sauf que cette fois-ci nous avions un peu pris notre temps.
Il n’y avait que certains soirs où je rentrais et qu’il m’attendait avec impatience, qu’il me sautait dessus et que je finissais par oublier combien j’avais détesté cette journée. Je dormais moins la nuit, mais je me sentais étrangement plus reposée. Pour la première fois de ma vie d’adulte, je ne me sentais plus seule face à la vie. Je sentais que j’avais une épaule sur laquelle pleurer le soir quand je n’en pouvais plus de travailler autant, et des yeux auxquels sourire quand je me sentais heureuse.
Cette journée avait été éprouvante mais au mois je n’enchainai plus deux boulots. Le patron du restaurant avait fini par me faire comprendre que je lui revenais trop cher et qu’une petite apprentie lui reviendrait presque deux fois moins cher et j’avais fini par accepter de partir s’il me licenciait. Au moins, pendant quelques mois j’aurais de quoi voir venir avant de retrouver quelque chose. Lyam essayait de me convaincre depuis quelques jours de ne pas prendre de nouveau travail mais je ne savais pas ce que Blake comptait faire et je voulais continuer à l’aider si jamais elle avait besoin de moi. Blake était encore parfois un sujet sensible entre Lyam et moi. Je refusais encore d’annoncer à ma fille que j’avais quelqu’un dans ma vie. Je savais que Lyam n’était pas de passage dans ma vie. Notre relation semblait solide même si c’était une première fois pour chacun de nous, et que parfois nous étions maladroits l’un envers l’autre. Mais nous voulions tellement fort que ça marche que tout s’arrangeait toujours très vite.
En prenant le métro ce soir là, une certaine mélancolie me prit. J’aurai aimé ne jamais être tombée sur Issei dix huit ans plus tôt et j’aurai aimé avoir rencontré Lyam plus tôt. J’aurai aimé qu’il soit le père de Blake. Je ne doutais pas qu’il devienne un bon père. Mais il en était hors de question. C’était un sujet que nous avions évoqué depuis presque le tout début, quand Blake m’avait annoncé sa grossesse. J’avais au début voulu élever l’enfant pour que Blake continue à vivre sa vie comme maintenant mais j’avais fini par comprendre que cet enfant n’était pas le mien. Je chassai alors cette mélancolie en sortant du métro. Et je commençai à me préparer à rentrer dans un appartement tranquille. Je ne savais pas si Lyam serait déjà là quand je rentrerai. Et lorsque j’ai ouvert la porte, il n’y avait effectivement personne. Un petit mot m’attendait dans la cuisine.
« Mon amour, je pense rentrer pour 20heures. Je t’aime , Lyam »
C’était encore quelque chose à laquelle j’avas l’impression de ne jamais pouvoir m’y habituer.
Un peu euphorique, je tentai de préparer un plat stupide : des spaghettis bolognaises.
Pourtant quand Lyam rentra une heure plus tard, j’avais réussi à rater le repas. Un peu penaude, je l’accueillis en nuisette dans la cuisine, baissant la tête comme une enfant prise en faute.
-Je ne suis définitivement pas douée pour la cuisine.
Je pointai du regard le désastre.
-C’était censé être des spaghettis à la bolognaise.
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| | | Lyam Austec
Age : 30 Messages : 84 Date d'inscription : 05/06/2011
| Sujet: Re: Where love had to resist ( PV Lyam) Ven 26 Aoû - 23:42 | |
| Le premier soir, elle s'était endormie contre mon épaule alors que nous écoutions un film. Je l'avais regardée tomber petit à petit dans le monde des rêves, dans ce lieu reculé qui lui appartenait à elle seule, observant son visage soudain calme en me demandant si mon visage figurait parmi les ombres de ses songes. Le deuxième soir, j'étais passé lui porter un repas pour sa seule heure de repos et nous avions discuté longuement, apprenant à nous connaître, même si à mes yeux rien de ce qu'elle pouvait me dire ne ferait changer quoi que ce soit. La troisième journée, elle était venue chez moi - dans ce lieu que j'étais quelque peu honteux de lui avoir si mal présenté - et j'avais alterné toute la journée entre regards émerveillés et copies d'histoire. Emilia m'avait raconté que Blake était chez une de ses amies et qu'elle ne travaillait pas, que mon appartement était un oasis de repos. Tant qu'elle s'y sentait bien, même si elle critiquait ouvertement mon rangement. Le sixième jour, j'avais réussi à la convaincre de faire un peu de ménage dans son appartement, avec mon aide. Ce n'était pas que c'était sale, non, mais tout était tellement petit et encombré que je me demandais comment elle faisait pour vivre sans avoir l'impression d'étouffer continuellement. Le huitième soir, elle était revenue complètement désemparée et j'avais eu peur qu'elle revienne sur sa décision, qu'elle décide que, finalement, je n'étais plus digne de confiance. Ce que, d'ailleurs, j'aurais parfaitement comprit vu la façon dont je m'étais comporté avec elle, parfait salaud ne se souciant guère de son amante, bien qu'elle ait pris son plaisir. Je l'aidai à passer à travers l'épreuve que signifiait pour elle une adolescente enceinte. Quand elle m'avait révélé l'identité du père, j'avais été très surpris. Mon homonyme était pourtant si froid en général et j'aurais juré qu'il détestait activement la petite Earl. C'était grâce à moi qu'elle avait renoncé à sa plainte : Blake savait ce qu'elle faisait et je connaissais assez bien Liam pour savoir qu'il n'était en rien dangereux pour elle. Les cœurs brisés n'avaient jamais tués, après tout.
C'était formidable de voir à quel point nous vivions dans une harmonie constante. Il n'aurait pu exister qu'une alchimie physique entre nous, je lui avais déclaré ma flamme avant même de la connaître et c'aurait pu être une erreur. Malgré tout, j'étais bien décidé à la garder avec moi, pour le meilleur et pour le pire. Après plusieurs discussions, nous avions découvert que, malgré nos différences, nos tempéraments s'ajustaient naturellement, comme si nous avions été faits pour compléter l'autre. Il n'y avait rien que j'appréciais plus que lorsqu'elle me souriait de tout son être, rien que je voulais plus que la consoler lorsqu'elle revenait épuisée de ses longs jours de travail. J'étais fier que ce soit vers moi qu'elle se tourne et pas vers quelqu'un d'autre. Cela voulait dire qu'elle se sentait bien avec moi et que, mine de rien, elle commençait à me faire confiance. D'ailleurs, si je suivais quelques uns de ses conseils pour me relaxer et qu'elle essayait de me départir de ma légendaire gêne, elle prenait en compte mes avis. Il n'y avait que lorsque nous parlions argent qu'elle ne voulait rien savoir. Je continuais à dire qu'elle n'avait pas à reprendre un emploi, que je pourrais l'aider et payer pour Blake, puisqu'elle serait bientôt sous mon autorité légale de toute façon, lorsque notre couple serait révélé. Emilia ne voulait rien savoir, mais elle avait au moins consenti à attendre un peu. Je n'étais pas Crésus évidemment, mais un salaire de professeur suffisait amplement lorsque vous vivez seul. J'avais amassé un peu d'argent et j'étais heureux de le partager avec elle, point final. Je ne la laissais pas débattre à ce sujet.
Certains auraient été frustrés de ne pas pouvoir jouir d'elle physiquement ; personnellement, je n'y faisais pas attention. Lorsque le dix-septième jour, trois nuits après le départ de sa fille pour l'Irlande, elle m'accueillit dans son lit, je fus content mais j'aurais pu attendre encore. Je n'avais jamais différencié le sexe de l'amour, mais je comprenais à présent qu'on pouvait être comblé par autre chose que le charnel. Un rire, un partage d'idées, une sortie main dans la main, voilà qui était suffisant. La même passion que lors de ma fatidique erreur nous habitait, mais j'étais autrement plus tendre, ne me servant pas des baisers pour la faire taire, mais bien pour lui communiquer tout mon amour. Loin d'être décevant, ça avait été encore plus splendide que tout ce que j'avais connu jusqu'à présent. Et tant pis si Emilia n'était pas la meilleure amante en ville, tant pis si elle n'avait pas pratiqué depuis des années. Ça la rendait encore plus belle à mes yeux.
Je savais qu'elle devait rentrer aux alentours de dix-neuf heures, peut-être un peu avant, mais je devais absolument aller rencontrer mon mécanicien puisque mon automobile avait besoin de réparations. Cela ne pouvait pas attendre, je savais de toute façon que je serais de retour auprès de mon amour bien assez tôt. Je lui laissai une note, sachant que je risquais de revenir plus tôt, mais ne voulait pas disparaître sans l'informer, déjà qu'elle avait eu tant de mal à me faire confiance, je ne voulais lui laisser aucune occasion de s'inquiéter. C'est ainsi que, lorsque je rentrai deux heures plus tard, serein et heureux à bord d'une automobile de location que m'avait passé l'homme puisqu'il devait garder la mienne quelques jours, je trouvai Emilia aux fourneaux, l'air assez piteux. Lorsqu'elle m'expliqua ce qu'elle avait voulu faire, j'explosai de rire, l'observant se renfrogner un peu parce que je me moquais ouvertement de ses talents culinaires. Ce n'était pas la première fois que je devais sauver in extremis le repas, cela dit je me demandais comment elle avait survécu 35 ans sans cuisinier à la maison. J'espérais que Blake avait hérité de meilleurs talents.
- Ce n'est pas grave.
Je m'avançai et l'embrassai doucement avant de me diriger vers le comptoir. Je regardai le tout, me demandant si elle ne faisait pas exprès pour m'attendrir. Finalement, en haussant les épaules, je rallumai le four et essayai de sauver le repas.
- Les nouilles sont encore bonnes...ça te dérange si je change un peu tes plans ?
Face à son approbation, je finis de préparer de la sauce Alfredo et me servis dans l'immense plat de pâtes qu'elle avait fait - en plus d'être piètre cuisinière, elle n'avait aucune sens des mesures, quoi que l'un expliquât peut-être l'autre - et nous fûmes prêts à manger vers 20h30. Les fettushinis avaient remplacés les spaghettis bolognaises, mais qu'importe : c'était tout aussi bon et puis, il y avait de son amour là-dedans. Mes yeux ne la quittaient pas, je n'aimais pas être si longtemps loin d'elle. Je me sentais comme un adolescent, mais ce n'était pas grave. Je l'aimais et le reste était bien.
- Tu as passé une bonne journée ? Blake a appelé ?
Contrairement à la plupart des gens qui le faisaient pour être polis, je m'intéressais réellement à la réponse.
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| | | Emilia Earl
Age : 74 Messages : 128 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Where love had to resist ( PV Lyam) Jeu 8 Sep - 6:51 | |
| J’avais eu Blake très jeune, et avant de tomber enceinte de ma fille je ne me préoccupais pas de toutes ces tâches ménagères alors quand je m’étais retrouvée seule avec ma fille, j’avais privilégié son confort à elle plutôt que le mien. Et apprendre à faire la cuisine était, je le regrette a présent, le cadet de mes soucis. Jusqu'à huit mois j’avais allaité Blake et comme elle se nourrissait de petits pots et autres plats tout préparés pour bébé, je n’avais pas non plus cuisiné pour moi. Et je travaillais tellement que c’était bien la dernière chose que je voulais faire en rentrant à la maison le soir. J’étais une spécialiste des plats cuisines moi. Il n’y avait que ça dans les placards ou le frigo. Ca allait vite et c’était tout ce que je voulais. Et quand le goût n’y était pas, je prenais des repas à emporter sur mon chemin.
Mais maintenant que j’avais Lyam dans ma vie, je voulais faire plus d’efforts. Et puis, je voulais lui faire plaisir. Seulement je m’étais surestimée sur ce coup là J’étais même heureuse d’avoir pensé à faire cuire l’eau avant d’y plonger les spaghettis c’est pour dire… Enfin, heureusement que Lyam semblait se moquer que je sois bonne cuisinière ou pas. Mais je me sentais gênée. J’aimais qu’il me rassure comme il le faisait. Un baiser, un geste amoureux ou bien un regard et je sentais que j’étais aimée. Ca m’avait manqué…Enfin…je n’avais jamais connu ça alors ce n’était pas vraiment un manque dans le sens littéral du terme.
Lyam par contre, même si j’étais sa première relation sérieuse, semblait plus à l’aise avec cet exercice. Il prit rapidement les rênes du dîner et je le regardais faire avec une mine déconcertée. C’était un plaisir de le regarder me préparer je ne sais quoi d’apetissant alors que je n’avais fait qu’un plat miteux.
J’avais encore un peu de mal à me faire à cette nouvelle vie. J’avais l’impression que tout ce bonheur, toute cette joie n’était pas réellement pour moi. A tel point que je n’ai pas vraiment écoute ce qu’il me disait. J’acquiesçai pourtant mais j’étais ailleurs. Pourtant, je fus ramenée à la réalité bien vite.
-Pas si mal oui...Mais c’est bientôt le week-end !
Oui ma journée n’avait pas été si catastrophique que ça. Mais maintenant ça l’était. Parce qu’il venait de me poser la question qui fâche comme on dit. Je savais qu’il ne le faisait pas contre moi mais je croyais que nous en avions parlé. Je ne voulais pas pour le moment mêler ma vie de femme et celle de mère. Ma vie était déjà assez compliquée comme ça.
-Blake…Elle rentre dans trois jours Lyam. * C’était ce qu’elle m’avait dit au téléphone. Trois jours c’est court et c’est long à la fois. C’était long parce que j’avais hâte de retrouver ma fille et de savoir si elle avait pris sa décision pour sa grossesse. Et c’était court parce qu’après ces trois jours, je savais que je verrais moins Lyam. Enfin…c’était moi qui avais décidé qu’une fois que Blake serait rentrée, nous nous verrions moins. Lui voulait que Blake le sache. Peu importe qu’elle se réjouisse ou pas, il voulait vivre au grand jour. Pourtant, je n’étais pas prête. Et je refusais que Blake l’apprenne pour le moment.
-Je sais que…enfin que…Mais c’est déjà assez compliqué comme ça. Avec sa grossesse et tout…Je peux pas lui dire Lyam. * J’avais peur des reproches que pourraient me faire Blake. J’avais peur de l’image qu’elle aurait de moi. Et puis, j’avais peur que Lyam parte lorsqu’il se rendrait compte que j’avais une vie trop compliquée pour lui. Il n’avait jamais eu de relation sérieuse et je ne pouvais pas le parachuter avec une belle-fille de 17 ans enceinte alors que lui-même avait dix ans de plus à peine. Il ne s’en rendait pas compte mais je le faisais pour lui.
-Je t’aime mais je peux pas. C’est trop tôt tu comprends ?
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| | | Lyam Austec
Age : 30 Messages : 84 Date d'inscription : 05/06/2011
| Sujet: Re: Where love had to resist ( PV Lyam) Mar 13 Sep - 17:17 | |
| Blake était partie depuis environ un mois, je ne savais plus exactement. Elle visitait l'Irlande avec ses amis, tous des gamins que j'avais dans ma classe, sauf une, aussi savais-je que tout irait bien. Ils étaient tous responsables. Kieran et Alice avaient voyagé un minimum, chacun avait assez d'argent pour qu'ils ne soient pas coincés. La petite soeur de Kieran était gentille aussi, pas du tout du genre à troubler le voyage. Ils devaient se faire bien du plaisir, mais toujours moins qu'Emilia et moi.
- Trois ? Elle arrive à quel aéroport ? Je peux aller la chercher si tu...
Ah, je comprenais. Mon sourire se fana quelque peu. Je savais bien qu'elle n'avait pas pu lui en parler avant son départ. Blake, j'ai couché avec ton professeur et là on regarde si on peut être ensemble. Ce n'était pas quelque chose qui se disait. Et par téléphone non plus, d'autant plus que je ne pensais pas qu'ils étaient joignables facilement dans la folle et sauvage Irlande. Cependant, j'espérais qu'elle lui mentionne qu'elle avait quelqu'un dans sa vie, au moins. Pas qu'elle m'éjecte comme ça.
- Mais je pourrais vous aider justement. Donner un bon modèle paternel à Blake...faire le ménage quand tu irais avec elle à l'hôpital...
Je voulais seulement qu'elle me donne ma chance. Ne lui avais-je pas prouvé ces dernières semaines que j'étais bel et bien digne de confiance ? Si on se voyait une fois par semaine, elle se remettrait à douter de moi. Elle finirait par s'éloigner de moi, par me laisser tomber...et je ne voulais pas que ça arrive, Dieu, je ne voulais surtout pas que ça arrive.
J’attrapai ses mains entre les miennes et lui sourit tristement.
- Écoute, je comprends que tu ne veuilles pas la brusquer, mais je n'ai pas envie de me cacher. Nous ne sommes pas des adolescents vivant un amour secret, Emilia. Je suis ton conjoint, je serai le beau-père de Blake si elle le veut. Je peux comprendre que tu veuilles lui parler face à face, pas que tu lui caches tout. Je refuse. | |
| | | Emilia Earl
Age : 74 Messages : 128 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Where love had to resist ( PV Lyam) Jeu 15 Sep - 20:39 | |
| Oui, Blake arrivait dans trois jours. Mais je ne voulais pas que Lyam aille la chercher. Elle ne comprendrait pas ce que son professeur d’histoire venait faire ici. Et je ne voulais pas qu’elle se pose des questions. Je ne voulais pas qu’elle m’en veuille. Je voulais prendre le temps d’officialiser les choses avec Lyam. Bien sur, on ne parlait pas mariage et il en était hors de question, mais je savais qu’il faudrait qu’on avoue notre idylle à tous tôt ou tard. Pour le moment, nous vivions un peu dans notre bulle. Les soirées entre amis n’avaient pas eu lieu. Et de mon côté j’aurais été bien embêtée parce que je n’avais pas vraiment d’amis. J’avais quelques amies mais c’était plus des collègues que de véritables amies.
Je voyais bien que Lyam était blessé que je l’écarte de nos vies de cette façon, mais je voulais penser qu’il n’aimerait pas avoir tant de responsabilités. J’avais encore du mal à voir qu’il ne voulait que prendre la fille avec la mère. C’était pourtant ce que je lui avais dit en lui accordant une seconde chance. Et là, oui, je reculais de deux pas en arrière. Parce qu’il ne s’agissait plus uniquement de Blake. Quand j’avais donné une seconde chance à Lyam, nous pensions qu’elle aurait son bac, qu’elle irait aux Beaux Arts et qu’elle ferait sa vie. Mais Blake était enceinte et elle avait raté son bac. Et je ne voulais pas imposer tout ça à Lyam. Issei était parti, alors pourquoi Lyam ne partirait pas. Après tout, il avait beau m’aimer, Blake n’était pas sa fille.
Il avait beau s’être rapproché de moi et avoir prit mes mains dans les siennes. J’étais réticente à le laisser entrer dans nos vies si vite. L’annonce de la grossesse de Blake avait tout de même changé pas mal la dynamique de notre petite famille. Je ne voulais pas non plus me cacher, mais je ne voulais pas rajouter un stress supplémentaire à Blake.
-C’est pas que je veuille lui cacher. Lyam…
Je voyais bien qu’il souffrait que je le rejette de cette manière. Mais qu’est ce que je pouvais faire d’autre ? J’avais envie de le dire à Blake, mais j’avais peur qu’elle ne croit que je ne m’intéressais plus à elle. Blake était l’amour de ma vie. C’était la chose dont j’étais le plus fière au monde. Et à choisir entre Lyam et elle, c’était tout vu. J’aimais Lyam, mais ce serait toujours Blake. Quoiqu’il se passe, ce serait Blake. Et je savais que pour elle c’était la même chose. Elle était partie un mois avec ses amis et nous avions besoin de nous retrouver toutes les deux pour envisager l’avenir. Elle avait promis de prendre sa décision au terme de ses vacances et je ne voulais pas impliquer Lyam.
-C’est pas le bon moment pour tout lui dire. Elle est enceinte, j’ai aucune idée de ce qu’elle va décider. Je sais pas si elle compte avorter ou le garder ou encore le faire adopter. Je sais pas !
Je ne savais pas du tout ce que voulait faire ma fille, et j’étais sous pression. Je ne le montrai peut-être pas, mais les jours avançaient et je voyais l’échéance lentement s’avancer si Blake décidait de ne pas garder cet enfant. J’avais peur qu’elle ne le garde aussi. Je ne savais pas du tout quoi faire et comment le faire. Il ne s’agissait pas de ma vie…Moi j’avais décidé de garder Blake, mais est ce qu’elle aurait la force de faire de même. Est-ce qu’elle se sentirait la force de mettre sa vie entre parenthèses pour celle de cet enfant ? Rien n’en était moins sure. Ces vacances avec ses amis avaient peut-être été un déclic pour elle. Et je savais que des qu’elle aurait passé cette porte, il faudrait que nous en parlions. Et je ne voulais pas en plus devoir lui parler de mon histoire d’amour avec Lyam.
-Et je me sens pas la force supplémentaire de lui parler de nous. Pas pour le moment du moins…
J’aurais aimé lire dans ses yeux qu’il comprenait, mais il s’acharnait à me lancer ce regard triste qui me faisait culpabiliser. Et j’avais réellement peur de le perdre. Issei était parti parce que j’avais choisi ma fille, et Lyam pouvait décider d’en faire autant…
-Je veux pas te perdre Lyam. Mais je veux pas perdre ma fille non plus. Elle n’a jamais eu que moi et je sais pas si elle comprendrait que je refasse ma vie maintenant qu’elle a encore plus besoin de moi. Tu comprends ?
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| | | Lyam Austec
Age : 30 Messages : 84 Date d'inscription : 05/06/2011
| Sujet: Re: Where love had to resist ( PV Lyam) Mar 20 Sep - 16:00 | |
| J'étais déçu, à quelque part. Déçu qu'elle ne m'accorde pas sa confiance, qu'elle continue à penser que je partirais. Était-ce pour ça qu'elle ne voulait pas en parler à sa fille ? Parce qu'elle se disait que j'étais tellement éphémère dans sa vie que ça ne valait même pas la peine de me mentionner ? J'espérais vraiment que ce n'était pas ça, parce que je le prendrais très mal. Il y avait une marge entre ne pas vouloir brusquer sa fille et faire comme si de rien était. Sérieusement, elle avait le droit de prendre le temps, de dire qu'elle voyait quelqu'un qu'elle aimait bien, sans dire que c'était le prof d'histoire. Mais si elle était pour me cacher, comme une honte, ça ne fonctionnerait pas. Moi qui voulait les inviter toutes les deux à venir manger chez mes parents, je pense qu'on allait oublier.
Pauvre Emilia. Avoir si peu confiance aux hommes pour ne pas être capable de m'intégrer dans sa vie. Pas étonnant que Blake fasse n'importe quoi, elle n'avait pas eu d'exemples de la bonne attitude à avoir. Elles entretenaient mutuellement une peur inutile et idiote. Il fallait que ça prenne fin et tout de suite. C'était ridicule de ne pas être capable de faire confiance à quelqu'un par qu'un salopard vous avait larguée presque vingt ans auparavant. C'était comme si je refusais de parler aux hommes parce qu'Adam n'avait pas voulu m'embrasser ! J'allais l'aider à passer sur sa peur, et la première étape était qu'elle accepte le fait qu'elle ne pouvait pas me cacher aux yeux de sa fille. Elle était presque majeure, elle était capable d'en prendre, merde.
- En quoi est-ce que sa décision d'avorter peut nuire à notre union ? Franchement, c'est plutôt le contraire. Elle aurait un autre adulte sur qui se reposer, quelqu'un de confiance au lycée, quand toi tu travaillerais. Ce serait bien pour elle, tu ne crois pas ?
Je caressais doucement le dessus de sa paume. Je savais qu'elle changeait difficilement d'avis. Toutefois, pour moi, ce n'était pas un argument. Blake avait Liam. Elle avait des amis. Elle avait sa mère et elle aurait un beau-père. Toujours plus de soutien. D'accord, elle allait être éprouvée cette année, mais des gens tombaient enceinte chaque jour et personne n'en faisait toute une histoire. D'ailleurs, si sa fille était enceinte, c'était parce qu'elle aimait quelqu'un, elle pouvait donc comprendre que sa mère fasse de même, non ?
- Mon amour, elle t'aimera toujours, peu importe tes décisions. Se remarier est devenu courant de nos jours : elle devait bien savoir qu'elle quitterait un jour ta maison, comme toi tu le savais. Malgré tout, c'est ta fille, elle est sous ton autorité. Tu ne peux pas la laisser contrôler ta vie ainsi. Tu m'aimes ? Personne ne m'empêchera de le crier sur tous les toits. Et sauf ton respect, elle a une autre épaule sur laquelle se reposer : le père de son enfant.
Je lui souris tristement avant de lâcher sa main. La décision finale, c'était à elle de la prendre, mais je refusais d'être exclu ainsi.
- Tu n'as pas confiance en moi ?
Je craignais que ce soit ça, la vraie raison. | |
| | | Emilia Earl
Age : 74 Messages : 128 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Where love had to resist ( PV Lyam) Sam 24 Sep - 19:49 | |
| Mes relations avec Blake étaient encore tendues. Elle ne comprenait pas très bien pourquoi j’essayais de la séparer du père de son enfant. Non pas que je veuille qu’elle vive à son tour tout ce que j’avais vécu parce que je ne lui souhaitais pas. Mais le père de son enfant, n’était pas à mes yeux, un bon modèle de respect. Il ne respectait rien ni personne. Je pouvais oublier qu’il m’avait parlé de façon très désinvolte alors que nous parlions d’un sujet grave, mais je ne pouvais pas oublier le manque de respect qu’il avait eu pour Blake. S’il était vraiment amoureux d’elle comme il le prétendait, il aurait attendu qu’elle ait eu son bac, et qu’elle ait atteint la majorité. Blake ne comprenait pas encore, mais j’espérais qu’elle ne tarde pas trop. Je ne savais pas du tout comment se passerait son retour à la maison, et j’avais peur.
Alors si je devais rajouter à cette crainte celle du refus d’acceptation de Blake de ma relation avec Lyam, j’allais couler. Je voulais faire les choses bien. Et ce n’était pas en nous précipitant que nous ferions les choses convenablement. J’aurais aimé que Lyam comprenne que je ne cherchais qu’à protéger notre relation. Je ne voulais pas qu’il s’enfuit parce que j’aurais mis trop de responsabilités sur ses épaules. Il était mon compagnon oui mais il ne serait jamais le père de Blake. Je ne lui demandais pas de porter cette casquette. Je l’aurais sans doute mal pris s’il n’avait pas eu ces gestes tendres. J’aimais sentir qu’il m’aimait et qu’il était là avec moi, derrière moi. Il ne se rendait pas compte à quel point une petite pression sur la main pouvait faire mon cœur s’emballer tellement j’y étais sensible. J’étais sensible à toutes ces petites attentions qu’il avait pour moi. Bien sur que ce serait bien d’avoir quelqu’un qui veillerait sur Blake au lycée, mais je ne pouvais pas lui demander de prendre cette responsabilité.
J’avais envie de lui dire que je ne lui demandais pas de prendre autant de responsabilités. Bien sur je voulais qu’il accepte Blake s’il décidait de s’engager plus en avant avec moi, mais je ne voulais pas lui imposer de se comporter comme un père avec elle. J’aurais aimé que Lyam comprenne à quel point c’était difficile de vivre avec une fille de dix sept ans. Oui elle avait le père de son enfant. Mais rien ne garantissait qu’il ne soit encore là après la naissance de l’enfant. Moi, je serais toujours là. Et je ne voulais pas que Blake croit que je ne serais pas là pour elle, et que je la repoussais pour vivre ma vie de ma femme. Quoiqu’il arrive je m’étais promis que Blake serait toujours ma priorité et je ne voulais pas faillir à cette promesse faite alors qu’elle avait à peine quelques heures.
J’étais vraiment touchée par sa façon de vouloir me montrer qu’il n’était pas de passage dans ma vie et je ne pouvais pas le laisser continuer à penser que je n’avais pas confiance en lui. Je me rapprochais de lui et vint me blottir contre lui.
-Tu sais bien que j’ai confiance en toi, sinon tu ne serais pas là…
J’aimais me trouver contre lui et entendre son cœur battre. J’avais l’impression de redécouvrir la vie avec lui. Et si j’avais eu du mal à lui faire confiance après ce qu’il s’était passé au début entre nous, mais maintenant je lui accordais ma confiance toute entière. Si ce n’avait pas été le cas, je ne lui aurais jamais donné les clés de mon appartement, ni n’aurait passé autant de temps avec lui. J’aurais aimé qu’il ne me pose jamais la question, mais il l’avait fait, et je n’arrivais pas à réellement lui en vouloir.
-Le problème n’est pas là…Le problème c’est que je veux pas brûler les étapes. Je les ai trop brûlées dans ma vie, et regarde où j’en suis….
Ma voix s’étranglait un peu plus sans que je n’arrive à contenir mes émotions. J’avais peur de le perdre tout simplement. Issei était parti quand je lui avais annoncé ma grossesse. Il y était pour quelque chose dans cette grossesse et pourtant cela ne l’avait pas empêché de partir. Alors je refusais de prendre les mêmes risques avec Lyam.
-J’ai trente quatre ans et je vais être grand-mère…. Grand-mère…
C’était dur à encaisser. A mon âge beaucoup de femmes avaient leur premier enfant. Moi j’avais déjà une fille depuis dix sept ans, et celle –ci allait être mère à son tour. Mon petit bébé que j’avais mis au monde et à qui j’avais donné tout mon amour allait grandir d’un seul coup et j’allais la perdre. C’était encore pour moi une chose que je n’arrivais pas à digérer. La seule chose qui me rapprochait de ma propre mère. De le vivre était sans doute la seule chose que je lui pardonnais. Mais ce que je ne pourrais pardonner c’était qu’elle m’avait mis dehors avec mon père. Et ça, je ne le ferais jamais avec Blake. Lyam avait peut-être évoqué le père de cet enfant, mais rien ne garantissait qu’ils allaient vivre ensemble. Et je préférais que Blake reste avec moi.
-A t’écouter, c’est tout beau tout rose. Mais la vie elle est pas belle. Tu crois vraiment qu’à vingt sept ans tu vas assumer un rôle de compagnon, de beau-père et de grand père ? Personne n’assumerait ça…personne…
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| | | Lyam Austec
Age : 30 Messages : 84 Date d'inscription : 05/06/2011
| Sujet: Re: Where love had to resist ( PV Lyam) Lun 10 Oct - 12:11 | |
| Elle était à prendre avec des pincettes. Je savais qu'elle avait du mal à se laisser aller et c'était bien normal après tout ce qu'elle avait vécu, mais ce n'était pas juste qu'elle me rejette de sa vie pour les fautes d'un autre. Emilia laissait voir ses sentiments, mais jamais entièrement. C'était comme si révéler l'intégralité de son amour risquait de le rendre trop vrai, trop tangible et qu'elle ne pourrait plus faire marche arrière. Le problème, c'était qu'elle ne pourrait jamais évoluer si elle ne le faisait pas. À moi, elle disait tout l'amour qui la portait ; aux autres non. Il fallait qu'elle l'accepte, qu'elle assume cet amour. Nous ne pourrions pas vivre cachés, je ne l'accepterais pas : ça, ça nous séparerait. Pas sa fille, pas notre âge. Le truc, c'était que si elle passait son temps à se retenir, elle n'aurait jamais rien. Ce n'était pas bien de toujours vivre dans le passé. Elle n'évoluait pas. Pour grandir, il fallait comprendre qu'être faible n'était pas un handicap. Pour se relever, il fallait d'abord tomber - et pas se retenir au bord d'un gouffre parce qu'on ne savait pas encore si on avait un parachute ou pas.
Je caressais doucement son dos, un peu triste qu'elle ne me considère pas encore comme assez important à ses yeux pour que cela vaille la peine de me présenter à sa fille. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Qu'elle pensait que j'allais m'enfuir en courant avec son coeur déchiré entre les mains. Je n'étais pas là pour la briser, je voulais simplement faire partie de sa famille, comme n'importe quel homme fou d'amour pouvait exiger de le faire !
- Emilia, mon amour, lorsqu'on présente notre conjoint à notre fille après deux mois de relation, ce n'est pas brûler des étapes ! C'est suivre le cours naturel des choses, tout simplement. On se voit déjà trop peu à mon goût, si en plus il faut que nous nous cachions...
Je pouvais comprendre la difficulté pour elle de faire face à la réalité. Aucune relation sérieuse depuis dix-sept ans. Ma petite perle s'était trop privée pour Blake, et ça avait probablement contribué à faire de Blake une gamine un peu gâtée qui faisait des bêtises assez énormes. Je n'avais pas vraiment d'avis sur elle, elle me semblait gentille, mais mature ? Pas du tout. Liam devait bien galérer avec elle, ce qui, dans toute autre situation, m'aurait arraché un sourire. Le grand, le fier Liam, avec une enfant contrôlée par des hormones. Charmant. Néanmoins, il fallait qu'elle grandisse et il fallait qu'Emilia accepte que sa fille allait être majeure dans quelques mois à peine. Qu'elle ne lui appartenait pas, même si elle allait toujours être sa fille. Il était certain qu'à 34 ans, on vivait normalement les premiers mots de nos enfants, leur départ pour l'école - pas la naissance de notre petit-enfant. Et alors ? L'âge, ça n'importait pas. Et je me fichais que ce petit-enfant ne soit pas le mien génétiquement parlant, est-ce que ça m'empêcherait de le gâter à sa fête et à Noël ? Non. Pas si Emilia me laissait la chance de le faire.
Je posai mes mains sur les joues d'Emilia et relevai sa tête pour qu'elle me regarde. J'embrassai doucement son front, ses tempes, son nez, avant de lui sourire tendrement. Sa façon d'être si jeune et si vieille à la fois, cette maturité mêlée à une peur tenace. Je voulais qu'elle n'aie plus jamais à avoir peur. Elle était mienne et je la protègerais coute que coûte. Je ne laisserais personne d'autre la décevoir.
- Beaucoup l'assumerait. Les gens ne sont pas tous des crétins, Emilia. La plupart des gens sont gentils, ils vivent pour le bien. Leur but n'est pas d'attirer la confiance pour mieux briser par la suite. Ils assumeraient. Je l'assumerai. Par devoir, par sympathie, par plaisir. Par amour.
Alors laisse-moi ma chance, mon tendre amour. | |
| | | Emilia Earl
Age : 74 Messages : 128 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Where love had to resist ( PV Lyam) Mer 19 Oct - 18:52 | |
| J’avais vraiment encore trop en tête l’abandon d’Issei. Pas seulement pour moi. Parce que j’avais fait mon deuil de cette histoire et que j’étais passée à autre chose, mais parce que même si Blake avait dix sept ans, elle restait encore une petite fille pour moi. Et je ne voulais pas que ma petite fille subisse encore l’abandon de quelqu’un qui se présenterait comme un père pour elle. Blake avait beau prétendre le contraire, elle n’était pas mature. Elle aurait toujours les séquelles de n’avoir été élevée que par sa mère. Je ne voulais pas lui faire de mal. Et même si j’aimais Lyam et que j’avais confiance en lui, je devais penser à Blake. Elle s’attachait rapidement aux gens, et j’avais peur qu’elle ne s’attache à Lyam et qu’au final notre histoire d’amour ne dure pas. Blake était fragile et je ne me sentais pas la force à ce moment là de faire rentrer quelqu’un dans sa vie.
Je savais pourtant que c’était stupide. Et Lyam me faisait mal au cœur. Je voyais bien qu’il était touché que je le repousse de cette façon, mais j’étais encore sur la réserve. Je ne me sentais pas prête à aller plus loin. J’en avais envie pourtant… et puis il y avait aussi ce problème de lycée. Même si Lyam m’avait rassuré, j’avais tout de même peur qu’on le licencie parce qu’il aurait eu une relation avec la mère d’une de ses élèves. Lyam m’avait assuré qu’il ferait une déclaration lui-même au proviseur pour ne pas qu’on pense que c’était une relation secrète, mais je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir peur. Nous avions tant à perdre en nous affichant aux yeux de tous…
J’avais envie de lui dire d’arrêter d’être câlin avec moi, que nous étions en train d’évoquer notre histoire d’amour et qu’il ne me rendait pas la tâche facile en m’embrassant partout comme il le faisait, mais la vérité c’était que je me rendais à quel point j’aimais cet homme. Je savais que nous avions une différence d’âge ben trop importante à mon gout et que j’avais peur du qu’en dira t’on mais lorsqu’il était tendre comme ça avec moi, j’oubliais complètement qu’il avait 27 ans et que j’en avais sept de plus. Et aussi étrange que cela puisse paraitre, même si lui aussi n’avait pas eu de réelle histoire d’amour puisqu’il avait enchainé les histoires d’un soir depuis des années, c’était lui le plus adulte en ce qui concernait les sentiments.
Il me promettait qu’il allait assumer. Et il avait l’air tellement convaincant que mes doutes et mes craintes semblèrent être presque totalement balayées. Je ne sais pas comment il arrivait toujours à me raisonner et à me rassurer. C’était un miracle. Lyam était mon petit miracle. Et j’aurais été bien idiote de lui dire que je ne voulais pas qu’il assume tout cela auprès de moi. Et l’amour que je voyais dans ses yeux me fit pleurer. Je ne pleurais pas souvent comme ça, mais j’étais vraiment touchée de savoir que j’avais enfin quelqu’un sur qui me reposer sans que je n’aie à lui demander.
J’avais la gorge tellement serrée quand j’ai levé les yeux vers les siens et j’ai pris son visage entre mes mains, en pleurant encore et je l’ai embrassé en laissant les larmes inonder nos deux visages, collés l’un à l’autre.
-Tu sais que je t’aime ?
Ce qu’il venait de faire pour moi, ce qu’il venait d’accepter c’était quelque chose d’absolument énorme. Mieux qu’une demande en mariage. Il me promettait d’être toujours là et de m’aider à surmonter les épreuves que la vie mettrait sur ma route. Mais maintenant la différence c’était que cette route c’était la nôtre. Je n’étais plus seule…Et je ne le serai plus jamais. Il me faudrait sans doute du temps pour intégrer cette information, mais je savais que maintenant du temps j’en avais…
-Tu viendras la chercher avec moi alors ?
Je savais que je posais une question stupide, mais je ne pouvais pas m’empêcher de m’assurer qu’il n’avait pas changé d’avis. | |
| | | Lyam Austec
Age : 30 Messages : 84 Date d'inscription : 05/06/2011
| Sujet: Re: Where love had to resist ( PV Lyam) Mer 2 Nov - 19:07 | |
| J'avais toujours su que ça allait être difficile avec Emilia. Déjà parce qu'elle était la première personne avec qui je formais un couple normal, ce qui était non négligeable. Les premières fois étaient toujours les pires, peu importe le domaine. En amour, c'était pire, parce que le coeur risquait de s'y perdre. Il n'y avait rien de pire que de laisser sa raison et de s'ouvrir totalement à l'autre. Pour Emilia, qui avait fait ce pas il y a des années et qui devait le payer depuis, c'était encore pire. Ouvre un coeur était douloureux, en déchirer les cicatrices encore à vif devait être affreux. J'avais la ferme intention qu'elle n'ait plus jamais mal. Loin de me contenter de mettre du baume sur les plaies, j'allais faire en sorte que son coeur n'aie plus jamais à se fermer.
- Il paraît, oui.
Je ris doucement en enfonçant mon nez dans ses cheveux à l'odeur d'agrumes. Elle était si simple, si douce, mais si complexe à la fois qu'il était réellement facile de la perdre. Et je ne voulais pas la perdre. Jamais. Je voulais la garder avec moi pour le restant de mes jours et plus encore. J'embrassai sa tempe une dernière fois avant de murmurer à son oreille :
- Tu sais que je t'aime.
Je me reculai et repris place dans mon siège, beaucoup plus confortable. Enfin je l'avais convaincue de me faire une place dans sa vie, de me laisser entrer dans son existence. Je ne passerais pas mon temps à me cacher dans un placard comme l'amant lorsque le mari revient à la maison. Blake partirait bientôt de toute façon, et elle était assez grande pour comprendre que sa mère, à l'âge vénérable de 34 ans, puisse aimer de nouveau.
- Je viendrai.
Ce n'était pas négociable. Je savais bien qu'elle risquait de paniquer à la dernière minute et de s'inventer toutes sortes de raisons pour essayer de me convaincre de ne pas venir, mais je tiendrais bon. Nous allions être une famille - génial, les party de Noël avec Liam dans le coin, d'ailleurs. Enfin, ce n'était pas ça l'important. L'important c'était qu'elle apprenne à vivre pour elle, pas pour son enfant si capricieuse.
- Et puis, je ne crois pas qu'elle puisse dire quelque chose quant au fait que tu sois en couple avec son professeur, tu sais. Ce serait l'hôpital qui se moque de la charité à un niveau inégalé.
Fais-moi confiance, mon amour. | |
| | | Emilia Earl
Age : 74 Messages : 128 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Where love had to resist ( PV Lyam) Mar 8 Nov - 21:06 | |
| Je savais que j’étais idiote de penser que je pouvais ennuyer Lyam. Et je savais qu’il ne mentait pas quand il disait qu’il m’aimait. Je le voyais dans ses yeux. Je voyais ce regard illuminé éclairer son visage si masculin et pourtant si tendre. Bien sur jusqu’au dernier moment j’aurais envie de dire à Lyam que je préférais qu’il ne vienne pas, mais je ne le ferai pas. Il avait raison, Blake avait besoin de savoir. Et je n’avais pas le droit de blesser mon compagnon. Si encore j’avais pensé que ce n’était pas une histoire durable…mais j’y croyais vraiment !
Dans deux jours nous irions tous les deux chercher ma fille. Je n’avais aucune idée de la manière dont Blake accueillerait cette révélation, mais j’avais foi en ma fille. Je n’avais ressenti aucune haine chez elle vis-à-vis de son professeur et elle avait même l’air de l’apprécier. Alors aucune raison pour qu’elle commence à le détester non ? Et puis je savais qu’elle voulait que je sois heureuse. Alors si je lui montrais que je l’étais vraiment, elle allait obligatoirement donner sa bénédiction à notre couple.
J’étais toujours dans ses bras quand il évoqua le père de l’enfant que Blake portait. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça me fit automatiquement me tendre et que je m’écartai légèrement de Lyam. Je secouai la tête refusant ce qu’il venait de dire. Parce que pour moi Blake et cet homme n’étaient pas un couple.
-S’il te plaît ne parle pas de Blake et son professeur comme un couple mon amour…
Rien que d’y penser, j’en avais la nausée. Ce n’était pas le fait que ma fille ait des relations intimes ou amoureuses qui me gênât parce que j’avais conscience qu’a son âge il n’y avait rien de plus normal. C’était que cet homme ait été son professeur qui me choquait. Il avait des responsabilités, des devoirs et il avait été à l’encontre de l’éthique professionnelle qu’il se devait d’avoir. J’avais envoyé ma fille dans ce lycée parce qu’il avait très bonne réputation dans Londres, et je m’apercevais du peu de sérieux maintenant des professeurs que la direction avait choisi d’employer.
-Je n’arrive pas à l’accepter. Je ne l’aime pas…Je ne veux pas de lui dans ma famille. Il n’est que le géniteur du bébé pour moi.
Et je comptais bien à ce qu’il le reste. Sur ce fait, je serais intransigeante et rien ni personne ne me ferait plier. Si encore il avait éprouvé des remords, ou s’il s’était excusé j’aurais sans doute réussi à être plus clémente ; mais il m’avait pris de haut. Et je ne voulais pas d’une personne comme ça dans ma famille. | |
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