Shakespeare Ezraël Jillian Clarence

Description physique ? Vous êtes sérieux ? Comme ça, je vous dirais de regarder mon avatar mais puisque vous le demandez si gentiment… Tout d’abord, je ne suis pas quelqu’un de très grand, mais je n’ai pas à avoir honte de ma taille (en fait, je ne suis complexé par aucun de mes traits). En effet, je mesure environ 1 mètre 75… On va dire que j’évite de sortir avec des mannequins ! Par contre, chose qu’on ne peut contredire, je suis musclé. Mon père était médecin, et s’il y a une chose qu’il m’a bien apprise, c’est de prendre soin de moi en mangeant sain et en faisant du sport. Du coup, mes biceps et mon torse plaisent aux filles… Ça compense les cinq centimètres en taille que j’aurais aimé avoir en plus, ou presque…

J’ai une assez grande masse de cheveux, noirs, c’est pour cette raison que je les porte plutôt courts ; les avoir longs serait comme une mission suicide pour un gars qui déteste passer du temps à se coiffer. Je ne suis pas du tout le garçon mystérieux, brun aux yeux verts ou bleus… Non. Mes yeux sont marrons comme la majorité des personnes sur la planète Terre (faut dire qu’il n’y a pas d’humains sur les autres planètes). Mon nez… Je n’ai pas à avoir de satisfaction. Il n’est pas magnifiquement droit et bien modelé, mais il n’est pas trop petit, pas trop gros, ni « en trompette »… Encore une fois, pas de quoi me plaindre ! Ma lèvre supérieure est d’à peu près la même taille que ma lèvre inférieure, je ne saurais vous dire exactement, je n’ai jamais pris de règle afin de les mesurer… Et je ne le ferai jamais.

Je terminerai sur mon style vestimentaire. Je n’en ai pas un précisément. Déjà, je reste la plupart du temps en blouse à l’hôpital, vu que je suis interne… Mais en dehors… Toujours un jean — sauf pour les grandes occasions où je sors le costume. Je porte souvent des tee-shirts de couleur unie. Le col ? Je m’en fiche. Simple, en « V », roulé, … tout me va, tout dépend du temps et de la température. Bien sûr, cela ne m’empêche pas de porter des marcels ou chemises, etc. Quand nous ne sommes pas en été, je suis le mouvement : une veste en cuir en automne, un manteau en hiver, une veste en jean au printemps.

Je vais commencer par mes défauts, comme ça, vous passerez à l’autre partie de la présentation avec une bonne idée de moi, ou presque… Le défaut que j’avoue le plus est peut être le fait que je sois plus têtu que les amis bretons de ma mère (ça c’est une autre histoire)… Et je n’y peux rien, j’ai tellement de fierté que je refuse de revenir sur ma décision quand elle a été prise, ou alors il faut vraiment que mon idée soit ridicule… J’ai toujours été ainsi, ça ne changera pas aujourd’hui… Cela me rend quelque peu… Intransigeant. Je n’aime pas que les personnes ne pensent pas du tout comme moi, et rechercher un compromis est bien la dernière chose que j’ai envie de faire quand je n’apprécie pas quelqu’un… Vous me direz « Oh, mais tu es très dur, très intolérant ! » et je vous répondrai très calmement « Oui, et alors ? ».

Je change de comportement en fonction de mon humeur et de mes envies, je suis trèès imprévisible, mais je suis fier de tous ces défauts qui font ma personne… Cela dérange-t-il quelqu’un ?

Bon et bien… Les qualités maintenant ! Je suis sociable et... Selon moi, j’ai énormément d’humour… Un humour qui peut être franc, noir, absurde, subtil, cela dépend de la situation mais je pense être une personne drôle, qui sait faire rire. Et mes plaisanteries associées à mon courage et mon charisme (sans me jeter des fleurs ) font que les avances ne manquent pas (que personne ne vienne me dire que je suis amoureux, je n’ai JAMAIS dit cela, et puis là n’est pas l’affaire). Quoi d’autre… Je suis très fidèle. Beaucoup de démons le sont, et je dois avouer que je le suis tout particulièrement. J’ai été éduqué ainsi, la confiance et la loyauté sont des points très importants chez nous... Je ne fais pas exception à cette règle. Ces personnes, donc, bénéficient d’un traitement de faveur tout à fait remarquable tant qu’elles ne me trahissent pas. Je perds un peu plus ce côté intraitable, je suis un peu plus ouvert, un peu plus compréhensif. Moi, une personne aux traits paradoxaux ? Bien sûr que non, jamais.

Je suis né en plein été dans une des nombreuses cliniques de Londres, comme la plupart des enfants aujourd’hui. Issu d’une famille bourgeoise, je n’ai jamais eu de problèmes financiers. Mon père était un médecin plutôt renommé, et ma mère avait hérité d’une grosse somme d’argent à la mort de son père. Enfin je dis ça… Je ne l’ai jamais connue. Je n’ai peut-être jamais connu le manque d’argent… Mais j’ai connu le manque d’affection.

Mon père me tient responsable de la mort de sa femme, de celle qui m’a donné la vie. Sa vie. Il n’a peut-être pas tort… Mais la seule personne qui a su me donner un peu d’amour fut ma nourrice, qui nous laissa pour une autre famille lorsque j’eus exactement dix ans. J’étais considéré comme grand, j’avais deux chiffres dans mon âge. Et plus ce nombre allait monter, plus j’allais gagner en maturité. Et plus j’allais gagner en maturité, plus j’allais comprendre ce qu’on me reprochait. Et plus j’allais comprendre ce qu’on me reprochait… Plus j’allais commencer à me sentir coupable.

Je me suis débrouillé tout seul, surmontant les répliques mauvaises et pleines de remords de mon père. Père qui n’était pas tyrannique ou violent… Il était juste absent. Absent parce qu’il ne pouvait me regarder sans penser à sa femme, sans penser que s’ils n’avaient pas eu d’enfant, elle serait encore là. La mort de la mère était devenu une chose rare, et il était médecin ! Il ne pensait pas que cela aurait pu arriver. Et pourtant… J’étais là, sous son toit, et quand nous nous voyions, ses sous-entendus fusaient. J’avais fini par me refermer sur moi, à passer au dessus de tous ses reproches. J’essayais de me convaincre de cela en tous cas. J’allais au collège puis au lycée, comme tous les adolescents normaux ; et je surprenais beaucoup de personnes quand je disais que personnellement, j’aimais bien ça.


Dix-sept ans : l’année où tout a changé. Mon père a contracté une grave maladie : un cancer. Selon ses collègues, il fumait beaucoup trop depuis que ma mère était partie, les poumons n’avaient pas été assez forts pour résister. On avait aucune idée de comment ça allait se terminer. Il a commencé un traitement, une chimiothérapie. Je ne disais rien, mais j’avais mal. C’était mon père, quoi qu’il pense de moi et je ne voulais pas le perdre. Il était le seul parent que j’avais toujours connu… S’il ne guérissait pas, j’allais être envoyé en famille d’accueil : chez mon oncle.

Un an que papa était mort aussi. J’étais ce qu’on appelle un orphelin. Mon oncle prenait soin de moi. Enfin… En attendant que j’hérite, il pouvait parfois piocher quand je donnais mon autorisation, alors il y avait peut-être un peu d’intérêt. Mais j’étais libre de faire ce que je voulais. J’avais eu mon diplôme avec succès, et il était assez bon pour que j’entre en école de médecine à mon tour. Je voulais devenir médecin ou chercheur, je voulais trouver un moyen de guérir les malades. Et j’ai finis par en trouver un.

Rentrée en école. Rencontre avec les professeurs. J’ai vite accroché avec le prof’ d’anatomie, un certain Harry Phelps. Je veux dire… Il était super cool, et il m’aimait bien aussi ! On discutait souvent après les cours. Selon lui, j’étais doué, j’étais fait pour ce métier de médecin. Au départ, j’hésitais, puis j’ai finis par croire qu’il disait vrai. Je lui faisais totalement confiance, et j’essayais de bien prendre en compte les conseils qu’il me donnait.

Jusqu’au jour où je suis mort. Genre mort. Mais quand je dis mort, c’est mort. mort, Mort, MORT. DEAD, capoute, game over, epic fail. Tout ce que vus voulez, mais je n’étais plus humain, et pourtant, mon corps était là. Je pouvais le tâter, lever les bras, plier les genoux, courir, tomber, voir, sentir, renifler, pleurer, faire la cuisine, le ménage, … Tout était encore possible. Et quand c’est arrivé, la seule personne qui était avec moi était le Professeur Harry Phelps.

Quelques explications — j’arrive pas à croire qu’il m’ait drogué pour que j’accepte l’éveil plus facilement — et j’entrais à la Salvare Schola. J’ai mis un peu de temps avant de bien tout assimiler, mais aujourd’hui… Je trouve ça plutôt cool d’être immortel. Cela m’a permis de commencer une nouvelle vie dans l’ancienne. Je continue mes études de médecine comme me l’a conseillé mon professeur externe — et non interne à l’école des Démons. Ce qui m’a le plus choqué a été d’apprendre que les humains avaient tout faux… Les Anges étaient des méchants. Vous imaginez ? Un jour, on vous dit que vous êtes un démon, mais étrangement vous vous sentez extrêmement gentil ! Le tout est de rester discret et de savoir dire devant les autres qu’en effet, les Anges sont les gentils.

J’ai déjà éveillé 90 humains. J’ai un rythme… comment dire… régulier ? Le temps d’avoir la confiance de la personne, tout ça. Je ne tue pas forcément les personnes que j’éveille, je les laisse parfois mourir à leur façon… Ou alors je fais en sorte qu’elle meure dans la journée. Encore 10, et je serai ce qu’on appelle un Prince des Ténèbres. J’avoue que j’ai hâte de porter le titre… En plus, je n’aurais plus à aller à la Salvare Schola. Je serai un peu plus libre, en fonction de ce que je décide de faire !

Pour l’instant, je me cherche encore un peu. La fin de l’école va arriver à force… J’aimerais trouver un sens à ma… Vie. Il y a cette guerre, certes… Mais quoi d’autre ? Mon existence ne pourra pas toujours tourner autour de ça, surtout que, si tout se passe bien, je suis voué à l’éternité… J’ai du temps pour réfléchir de toute façon. J’ai tout mon temps. Après tout, je suis démon.