Aequilibrium Caelestis
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 Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago

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Iago Kingsley
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeSam 27 Aoû - 7:07

- "Pas quand elle est maitrisée et utilisée judicieusement mon ange."

Je me fendis d'un grand sourire charmeur, avant d'ajouter :

- "Et puis, il me faut bien quelques défauts."

Je la cernais davantage, je découvrais l'humaine qu'elle avait été. L'ange qu'elle était devenue. La vengeance comme moteur à cette transformation. La nécessité de survivre également. Pauvre petite prêtresse naïve, adorant une déesse qui n'était qu'un leurre, soumise à la convoitise d'un homme mais lui résistant, jusqu'à gagner son respect, son admiration, sa fascination, lui ouvrant ainsi les portes du paradis. Et sa virginité en étendard, bastion imprenable pour nous autres, pauvres mâles pathétiques et soumis à l'appel de la chair, quand elle, l'ange de la mort, la méprisait.

Pour combien de temps, Azraëlle? Combien de temps encore avant que ta fierté ne se taise devant l'envie? Pour que tu soupires sous mes caresses? Je marchais sur un fil presque invisible et le moindre faux pas me conduirait à la chute. Elle préférerait me tuer que de céder et si la colère dépassait l'envie, c'était sans doute le sort qui m'attendait. Je devais jouer de prudence avec elle. Et que c'était enivrant.

- "L'intérêt est de te tester mon ange."

Elle me demanda si j'étais lassé et je secouai négativement la tête. Une question, une réponse. La règle était rompue, Azraëlle ne pouvait s'empêcher de rester nébuleuse et d'esquiver. Tant pis pour elle.

- "Quel dommage... Tu ne respectes pas le jeu. On dirait que tu t'es lassée la première Azraëlle. Ne comprends-tu pas? Ces paroles, je veux t'entendre les prononcer."

Je passai une main dans ses cheveux, avant de me saisir de sa nuque et d'amener son visage tout près du mien, mes lèvres effleurant les siennes.

- "Tu m'as promis mille tourments... Tu as promis de m'arracher le cœur... Veux-tu me voir mort Azraëlle? Te rêves-tu tenant mon cœur palpitant entre tes mains comme tu as arraché celui de ton créateur?"
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Azraëlle Thanatos
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeSam 27 Aoû - 14:02

L'émeraude se pare de rire moqueur.

-"Je ne respecte pas le jeu dis tu ?"

Un rire vipérin traversa ma gorge, onde savoureuse qui se répercute doucement dans le silence.

-"Une question, une réponse. Chacune de tes questions possède une réponse, mais sans doute n'as-tu toujours pas compris que chaque règles possède une faiblesse."

Une réponse, vague prémices, voilà tout ce que tu as demandé. Oserait il lui même bafouer ce qu'il a entrainé ? La précision est de mise lorsque l'on joue Trésor, tu devrais le savoir, surtout avec moi.

Ses doigts enserrent ma nuque, glissant une caresse obscène dans la masse luxuriante de mes cheveux. Affronter l'abysse de ses iris sans perdre l'avantage. Exercice difficile n'est ce pas ? Pourtant, le jade ne s'émeut qu'une seconde avant que ne se révèle l'éclat trouble qu'entraine sa question.

Te tuerais je pour ça ? Le penses tu ? Le rêvais je ?

Alors ma bouche s'incurve, si proche de la sienne...

-" Sais tu quel est l'essence d'un rêve Trésor ? Il le demeure jusqu'a ce qu'il soit réel."

Il est des vérités qui s'incrustent doucement, répandant sang et acide, sauf pour celle qui se gausse de leur perfection. L'ongle carmin de mon index s'invite entre les lèvres ennemies.

-"Assures toi que je continue de rêver Trésor. Te tuer est un rêve que tu ne me laissera pas accomplir, sinon....tu en deviendrais décevant."

Parce qu'alors, que resterait il ? Encore ce néant. Cet ennui. Ce noir total qui ne veut se parer de lueur, même haineuse. Trésor, ne me laisse jamais te tuer.
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Iago Kingsley
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Aoû - 6:58

- "Je n'avais pas compris que je devais te donner un cour de syntaxe mon ange. Une question se termine par un point d'interrogation, une réponse par un point. Il semblerait que tu connaisses à peine cette deuxième règle. Mais qu'importe."

Ses questions n'étaient que des façons de ne pas s'attarder sur elle, de ne pas m'avouer clairement la vérité, mais me laisser moi-même la trouver. Elle était incapable de jouer totalement franc jeu. Je ne pouvais en espérer moins d'une telle engeance. Je me fis moins doucereux et bien plus direct en attrapant sa nuque et en approchant son magnifique visage du mien, en susurrant contre ses lèvres et en exigeant une réponse. Tellement de menaces... Pour quoi au final? Seras-tu capable de me tuer mon ange? Pas matériellement s'entend, mais bel et bien émotionnellement?

Ses lèvres s'incurvent et sa réponse sonne dans le silence. Les mots, elle ne les prononce pas. Voilà ma réponse : menaces en l'air, désormais, elle ne peut plus me tuer. Et moi? Le puis-je? La question ne franchit pas ses lèvres. Aucune question intime me concernant ne me parvient.

- "Ne t'inquiète pas pour cela mon ange, je n'ai nullement l'intention de mourir de ta main, même si, à choisir, je préférerai que ce soit l'ange de la mort qui mette fin à mon existence. Pour la gloire, tu comprends..."

J'esquissai un sourire, avant que mes lèvres fassent plus qu'effleurer les siennes. Ces lèvres qu'elle semblait prendre grand plaisir à toucher du bout des doigts... Je l'embrassai. Un baiser qui n'avait rien de chaste, rien de pudique, rien de retenu. Il n'était que flammes dévorantes, manifestation du feu qu'elle allumait en moi et refusait d'éteindre. J'enserrai toujours sa nuque, lui imposant ma présence. Qu'elle redoutait autant qu'elle l'espérait. Mon autre main glissa le long de sa colonne vertébrale, la rapprochant encore de moi, divine amazone qui risquait fort d'accélérer mon trépas devant cet outrage... Mais quel délice!
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Aoû - 15:06

Un rire moqueur s'empare de ma gorge. Petite leçon Trésor ? La ligne de mes lèvres s'incurve de bouderie illusoire. Une moue presque innocente, s'habillant de l'espoir des vierges.

-"Oh Trésor, tu es si mesquin...Parce que chacune de mes questions porte en elle sa réponse."


Qu'importe ce que je pourrais te dire Trésor, tu es assez intelligent pour lire entre les lignes. A moins que tu ne devienne décevant.

Ses questions ont leur réponses, susurrées, déviées, sous une forme que je ne peux que leur donner. Lever un voile pour en abaisser deux.

-"Tu m'en vois satisfaite."


Murmure suave qui échouera sur ses lèvres. Bouche tendre contre dureté savoureuse alors que la couleur de mes iris se pare d'intense et d'ire. Les flammes se répandent sur la chair. Immonde trahison qui renait, frustrée de n'avoir vécu. Caresse révulsante, empoisonnée.

J'aime, j'abore, je hais. Autant de salve impérieuse qui envahit l'esprit, rompant des digues, dévastant, détruisant, devenant une colère qui se tournera vers moi. Jouons de ses lèvres comme il piétine les miennes. Combat intime qui s'envenime d'envie perverse et sinueuse. Le corps ploie, pressé avec délectation et répulsion. Les peaux se haïssent autant qu'elles se veulent. Cruel dilemme. Les paumes s'oublient un instant déviant sur les courbes honnies, force dissimulée et étalée avec arrogance. Cette arrogance qui m'enivre autant qu'elle m'insupporte.

-"En as tu fini avec tes questions Trésor ?"


Voile mesquin qui ne peut taire l'envie terrible alors que j'arrache a son étreinte ce qu'il désire. Ce que je désire.
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Aoû - 19:41

Un léger sourire incurva la courbe de mes lèvres, ces lèvres dont elle ne semblait pouvoir détacher le regard. Tout n'était que jeu, que rhétorique. Je m'émerveillai tout de même de cet air absolument angélique qu'elle était capable de prendre. Vestige de son ancienne existence? Peut-être... Je ne comprenais que trop son créateur. Si j'avais croisé pareille merveille, je l'aurais éveillée. Quelle démone elle aurait fait, avec son cœur de vierge pure.

- "Je constate juste qu'il t'est difficile de répondre simplement. Certains mots sont donc si mal aisés à prononcer chère ange?"

Je penchais légèrement la tête, sans me départir de mon sourire. Les réponses, je les avais, devant sans cesse réflechir à chaque parole qu'elle prononçait pour y déceler la vérité. Mais au moins n'y avait-il aucun mensonge, sauf ceux nés de mon incapacité à la comprendre.

Je la rassurai, je n'avais pas l'intention de mourir, mais je serais honoré que cela soit de sa main, si d'aventures, je devais succomber. Mais pour le moment, j'avais autre chose en tête, que mon trépas immédiat... A moins que cela ne m'y conduise plus rapidement que je ne le pensais. Sa bouche tour à tour moqueuse, boudeuse, innocente, cruelle, m'invitait à m'en emparer et je m'exécutai, m'emparant de ses lèvres, profanant l'entrée d'un temple qui recelait un trésor bien plus précieux encore et que j'avais bien l'intention de faire mien.

Son corps épousait le mien à la perfection et j'étais certain que notre union tiendrait de l'alchimie... Mélange interdit, entre deux races ennemies, entre deux individus différents, mais trop semblables sur certains points. Où cela allait nous mener? Je n'en avais aucune idée et je m'en fichais bien alors que je m'enivrais à la coupe de ses lèvres, souvent empoisonnées... Poison qui s'insinuait lentement dans mes veines, me rendant dépendant d'elle.

Sa question me parvint à travers un brouillard et je la regardai un instant, profondément, sans aucune expression de moquerie ou de dédain sur le visage.

- "Il m'en reste une."

Ma main quitta son dos pour se poser sur sa cuisse, remontant lentement, avant de glisser vers son entrejambe, s'arrêtant à quelques centimètres à peine de son intimité.

- "Si je te fais mienne, ici et maintenant... Si je concrétise ce désir qui nous dévore... Me tueras-tu pour l'offense?"

J'embrassai la ligne de sa mâchoire, en murmurant :

- "Refuseras-tu que j'honore la déesse que tu es?"
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Aoû - 20:51

-"Aucun, mais tu ne t'attendais tout de même pas à ce que cela soit trop facile si ?"

L'innocence s'habille de moquerie sinueuse. Etrange complicité que voilà, née dans la haine et l'attirance. La répulsion s'en va, trainant son aura de sulfure derrière elle, un ricanement aux lèvres.

Il me souille avec ardeur, révélant les flammes de mes iris. Outrage qui ne restera pas impuni combien serait la lave qui s'écoule, rampante sur ma peau, pénétrant ma chair.

M'arracher a la tentation est tortueux, caché par un rire presque trop arrogant.

-"Soit."

L'unique, la dernière ? Mes cils voilent doucement l'émeraude de mes yeux. Avant que ne se fige l'instant. Mots atroces qu'il prononce, accompagné de caresse impie. Le temps se suspend comme s'égraine de plus en plus lentement les secondes qui passent.

J'échappe souplement a son étreinte, quittant son feu bien trop dangereux pour moi mais un sourire amusé incurve mes lèvres.

-"Pourquoi ?"

Chuchotement horriblement tentateur alors que j'approche de la couche qu'il voudrait tant me voir partager.

-"Pourquoi devrais je t'y autoriser dis moi Trésor ?"

Le jade devient opacité diabolique, alors que mes lèvres s'enivrent doucement, encore honnies des siennes.

Grâce et souplesse seront toujours compagnes de mes gestes lorsque ploie ce corps qu'il convoite, glissant sur les draps de soie, exhibant sans honte aucune ce qu'il ne peut toucher...

-"Pourquoi penses tu te voir accorder ce qui fut toujours refusé ?"

La carmin de mes lèvres reflète les lueurs du dehors alors que scintille l'éclat vipérin de mes iris a moitié voilée. Quel jeu joue-t-on maintenant ? Ce brasier qui écrasera les pudeurs et la blancheur des plumes ? Enivrant est le risque, les dangers, mais qu'importe puisque c'est ainsi qu'il a dicté ces règles.

Les reins se cambrent, se moquent alors même que trépasse un soupir emplit de promesses mensongères.
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeLun 29 Aoû - 6:41

- "Non."

Qu'importe ses mensonges, j'avais réussi à pénétrer son âme, à comprendre qui elle avait été et qui elle était devenue, accédant à des informations que bien peu détenaient. Elle me les avait livré avec réticence, comme je lui aurais livré des détails sur ma vie si elle me les avait demandé. Qu'allais-je faire de ce savoir? De tout ce que je devinais encore par delà les mots? L'atteindre bien sûr. Pénétrer par tous les pores de sa peau jusqu'à en devenir indispensable.

Et c'est ce que je fais alors que je l'embrasse avec passion, avec ardeur, ne cherchant même pas à dissimuler cette envie d'elle qui me brûlait les reins. Me restait-il une question? Oui, une seule, la plus importante. Celle qui allait déterminer ma mort prochaine et programmée ou pas.

Sans détours, je lui demandai si elle allait mettre fin à mes jours si je la prenais. Chose dont j'avais envie plus que tout au monde en cet instant. Quitte ou double, je sais que je ne pourrais plus faire machine arrière. Je vois l'éclat de son regard ciller devant cette demande étrange, avant que la beauté ne m'échappe, moqueuse. Une façade. A l'intérieur, elle se consume.

Pourquoi? Je la regarde sans rien dire, alors qu'elle se dirige vers mon lit, affreusement joueuse, maltraitant ce désir qui m'étreint. Je ne cille pourtant pas, l'observe dans son manège. Je me renfonce dans mon fauteuil et tapote l'accoudoir du bout des doigts, comme insensible à cette scène criante d'indécence qu'elle m'offre.

- "Pourquoi?"

Je me lève alors et m'approcha de son corps alangui, offert et pourtant hors de portée. Je pose un genou sur le lit, m'avance vers elle.

- "Parce que je te désire. Parce que tu me veux. Tu peux bien jouer toutes les comédies du monde, je sais que tu as envie de moi."

Je marque une pause, avant d'ajouter, dans un murmure grave :

- "Parce que de tous les hommes qui ont jamais foulé cette terre et la fouleront jamais, je suis le seul digne de toi. Le seul à comprendre ce que cela représente."

Mes doigts se mirent à courir sur son corps, légers, joueurs, caressant ses hanches, son ventre, sa cuisse. Je commençai à défaire son chemisier, avant de m'emparer de ses lèvres, brulant de désir. Elle ne devait plus réflechir, simplement laisser son corps parler pour elle.
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeLun 29 Aoû - 17:16

Ah...Le désir. Ondoyant. Dégoutant par bien des cotés mais aussi enivrant. Une dualité étrange et séduisante qui s'impose en proclamant devenir maitre de l'esprit. Briseur de volonté qui se cassera les dents sur la mienne.

-"Et alors ? Penses tu que cela suffise ?"

Il n'est pas le premier, ne sera sans doute pas le dernier. Faible est la chair si elle n'est maitrisée par l'acier. Constat dérisoire mais tellement vrai. Le désir seul ne saurait me faire plier, combien même saurait il enchanter ma chair et m'arracher des soupirs...Crois tu ? Le jade s'illumine lentement au diapason des mots qu'il énonce. Vérité refoulée sans doute, il suinte d'arrogance même dans un murmure savoureux. Oserais je nier ? Sans doute pas, après tout, les siècles m'ont apprit que se voiler le regard revient a perdre honteusement.

-"Présomptueux."

Murmurais je dans un sourire d'atroces ombres cachées. Penses ce que tu veux, tu n'obtiendras que ce que je daigne te donner. Espère toi vainqueur cela n'en sera que plus facile. Les frontières ne seront pas franchies. Ni par toi qui te dis si digne, ni par un autre ainsi en ais je décidé voilà des millénaires. Le parjure serait trahison exécrable et délice savoureux dans le même temps. Déchirure que je ne peux permettre au risque d'y perdre le sacré.

Pourtant, la volonté vacille soudainement alors que le vert de mes iris s'enflamme sans prémices tandis que la peau se tord et que tremblent les lèvres capturées. Les paumes ne savent si elles doivent repousser ou étreindre, mais le jeu continu de plus belle. Sa détermination s'effritera sur la mienne malgré le corps qui se laisse ensorceler de traitrise, qui se cambre lascivement. Comédie ou réalité ? Où commence l'illusion ? Où finit la vérité ? Difficile de le dire lorsque les pensées se noient dans un abysse brulant. Je le haïrais encore, sans doute toujours pour ces chants qu'il tire de ma peau...

Mais il perdra...
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeMar 30 Aoû - 18:36

Seul un sourire en coin et éloquent répondit à sa question. Oui, je pensais que cela suffisait, effectivement. Je pouvais presque suivre le cours de ses pensées, deviner ses sentiments à mon égard, déchainés, contradictoires. J'éprouvais la même chose. Je savais énormément de choses sur elle désormais, énormément de détails, me permettant d'entrer dans son esprit, de comprendre sa manière de penser. Son enfance, son adolescence, sa vie adulte, sa fierté, sa mort. Sa vengeance... Sa fascination pour cet homme, il y a plusieurs siècles. Un léger rire m'échappa quand elle me taxa d'être présomptueux.

- "Non, terriblement lucide. Tu peux me mentir, mais ne te mens pas à toi-même, ne commet pas cette erreur."

Je défis son chemisier, déjà mis à mal par son ire, par ses ailes immaculées. Je dévoilai ainsi sa poitrine, alors que ma main passait sous ses reins et la soulevait vers moi, qu'elle glissait, remontait le long de son dos, dégrafant le soutien gorge d'une main habile. Je pris son sein en coupe, en baisant la pointe avec douceur, avec passion. Je pouvais avouer qu'elle me faisait perdre la tête, tout sens commun, mais je restais douloureusement conscient de devoir me montrer prudent pour ne pas qu'elle coupe court à ma tentative, comme la dernière fois. J'avais fait contre mauvaise fortune bon cœur, mais j'avais alors atteint un degrés de frustration difficilement supportable. Et cette nuit, c'était 100 fois pire.

Lentement, mes mains glissèrent vers son pantalon et le défirent, avant qu'un doigt ne se glisse à l'intérieur, effleurant le mont de Vénus, pour ensuite remonter vers son nombril. Doucement. Lentement. Prudence. Ma vie était suspendue à un fil, mon désir également. Mes lèvres vénéraient ce temple encore non profané. Ma langue laissait des sillons brûlants sur son ventre, sur sa poitrine arrogante et réactive au plaisir. Nie-le tant que tu voudras, mais ton corps, lui, est déjà à moi.

- "Peut-être vais-je mourir par ma faiblesse finalement..."

J'eus un petit rire de dérision, rauque, alors que je continuais de réveiller chaque fibre de son corps pâle, alors que je faisais glisser son pantalon le long de ses hanches, dardant un regard noir sur elle.
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeMar 30 Aoû - 19:48

Son sourire, Arrogance peinte en toile de fond sur son visage racé. Crois tu que je ne la vois pas ? Je m'en gausse car elle se heurtera a la mienne, a ce que je t'opposerais toujours. La dérobade fut défi lancé, celle ci sera juste un achèvement. Le sien. Les promesses clamées ne peuvent être brisées, combien même en serait l'envie immonde qui court sur ma peau. La volonté scintille en onde acide dans mes iris alors même qu'il se lit un défi sensuel entre les mots que je prononce,; qui passent mes lèvres dans un murmure langoureux. Présomptueux. Il l'est. Arrogant. Il l'est. Véridique ? L'onde se tord sauvagement. Le mensonge est ma vie, qu'importe ce que je pense, qu'il se croit roi en ma demeure, la chute ne sera que plus terrible.

Mais sans doute est ce un murmure vipérin qui court au large de mon océan d'assurance. Comme une litote qui se veut sentence. A-t-il raison ? Donnerais je ce qui demeure ma marque aussi frivolement ? Aussi impudique que je puisse l'être, ondulante, offerte d'illusion alors que chavirent les songes ? Dis moi ce qui s'effrite en millier d'éclats ? Qu'il s'abreuve a ma peau, la délivre lentement de ses barrières, qu'il goute le paradis sans jamais y pénétrer. Que le jeu commence, sans qu'aucun ne sache que le maitre est déjà mort, oublié dans une mer chatoyante et douloureuse, chaude comme cet Etna qui dévasta la Grèce. Ses doigts s'enflamment au contact de ma chair glacée. Ma chair glacée s'enivre de la chaleur de ses paumes, se soumets sans broncher, provoquant le dégout et l'extase. Les chants qui s'échappent de mes lèvres ne sont qu'illusion...ne doivent qu'être illusion. Ces paumes qui le parcourt, ne sont que théâtre, scène écrites a l'avance, ne doivent être que cela. Il a la puissance des rois, je possède l'ire d'une déesse bafouée. Humiliée...

La cambrure des reins s'incurve d'innocence dévoyée, brutalisée par les vagues qui le traverse, charmé. La peau se meurt et trahit tandis que l'esprit s'arrime de volonté déjà si fragile...

-"Tu mourras par ta faiblesse..."

Et moi, je succomberais a la sienne. Etrange destin qui se scelle dans l'ombre alors que se déchainent les flammes de l'enfer sur l'albâtre du divin. Traces de sulfure qui enveniment la pureté étalée. La chair ne peut que soupirer, se gausser, devenir celle qu'elle ne devrait jamais être. Touché diabolique, caresse endiablée et l'ange succombe doucement, pensant encore mâter l'ennemi. Mais peut on le vaincre lorsque l'on soupire ses paumes ? La tête se renverse de plaisir haït, le ventre se creuse de vide révulsant. Et les dents se serrent alors que la volonté s'étiole pour disparaitre, mourir entre les doigts qui me parcourent. Déesse a-t-il dit ? Souille-t-on une déesse ? Mais déjà se meurt le hurlement agonisant.

Mourrais je ici ?
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeMer 31 Aoû - 6:40

- "C'est un risque que je suis près à courir mon ange."

Je la débarassai de tout vêtement superflu, prenant le temps de m'arrêter sur la beauté de son corps d'albâtre. Quel gâchis... Une telle beauté aurait du être honorée il y a bien longtemps. Je comprenais qu'elle puisse rendre les hommes complètement fous. Azraëlle devait être passée maîtresse dans l'art des préliminaires aguicheurs et couper court à toute tentative ensuite de vouloir approfondir les relations. Elle avait du vibrer sous les caresses des hommes, sans jamais connaître l'accomplissement. Combien de fois son corps alangui avait-il crié de frustration devant sa volonté de fer? Elle pouvait contrôler son esprit, mais elle ne pouvait obliger son corps à rester de glace.

- "Laisse-moi honorer la déesse que tu es Azraëlle."

Je ponctuai chaque mot de baisers brûlants, de caresses sensuelles, descendant vers son intimité vierge pour en tester l'entrée du bout des doigts. Je m'emparai de la pointe d'un sein, le mordillai, alors que ma main s'affairait à la mettre en conditions, à la préparer à m'accueillir en elle, sans doute malgré elle. Sa volonté était de fer, la mienne était d'airain. J'avais le désir comme arme, qui minait ses défenses, entamait la muraille, ne laissant qu'une femme soumise à ses pulsions, comme n'importe qui. Une fois déjà, elle s'était dérobée à moi. Cela ne se reproduirait pas. Son intimité était humide, grande ouverte... Mes lèvres quittèrent sa poitrine pour son entrejambe, goûtant le doux renflement de son intimité, la faisant frémir de plaisir. Il était si aisé de donner du plaisir à une femme. Azraëlle n'échappait pas à la règle, son corps trahissant son émoi, des gémissements traîtres s'échappant de ses lèvres.

Elle était prête... Je remontai le long de son ventre, avant de m'emparer de ses lèvres. Mes mains caressèrent les courbes de son corps avec application, vénération, avant de se saisir de ses hanches pour l'empêcher de fuir cette fois. Je me glissai en elle sans précautions excessives. Je la savais vierge, je savais la douleur qui naitrait de ce contact, mais je n'avais pas l'intention de la laisser se poser la moindre question. Je sentis la résistance qu'elle m'opposa, avant qu'elle ne soit plus qu'un souvenir.

Iago, le démon indépendant, avait ravi une virginité vieille de 2000 ans à l'ange de la mort.

Je lâchai ses hanches pour agripper ses poignets, avant de l'embrasser avec ferveur et de me mettre à bouger en elle, remplaçant la douleur par le plaisir.
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeMer 31 Aoû - 16:42

A quel moment ais je oublié les préceptes de ma vie ? A quel instant fatidique l'esprit se meurt lentement, expire et devient néant ? Le sacrilège est brulant, dévastant ce qui fut ma plus belle réussite. Une fierté qui se tait face a l'océan incandescent qui la noit. De mes lèvres ne s'échappent plus menaces et venin, cela est bien pire. Il a tord. Jamais la frustration de fut autre que la sienne. Les mortels ne sont rien. Leur mains dérisoires. L'immortel est anéantissant mais si peu parfois. Alors pourquoi lui ?

j'ai oublié sans doute. Perdue entre ses caresses et son impudeur. Je n'ai plus conscience que l'enjeu est déjà donné, offert même par ce corps qui trahit celle que je suis. Etre soumise. Etre vaincue. Dans un brasier sans nom, immonde et pourtant si fort qu'il enchante.

Et puis la douleur. Intense. Cuisante qui réveille l'ire dans la mer jade passionnée. Mes ongles se plantent dans la chair, un brusque sursaut, violent alors que je tente de le repousser. De me soustraire dans un murmure.

-"Non !"

Mais il est trop tard n'est ce pas, combien même pourrais je griffer ses épaules, tenter de me défaire, il est trop tard.

Il m'emprisonne, me profane sans gêne. Honneur ? Non il n'y en a aucun alors que la colère perce les brumes honnies et délicieuses. Mais la chair...La chair s'exalte, qu'importe le mal qui s'épuise. La chair se referme doucement et aime sans pudeur.

Souillée et en jouir.

La perle nacrée de mes dents se referme sur la pulpe outrageante de ses lèvres qui me meurtrissent. Dénigrant le gémissement, les hanches qui se tendent malgré moi, cette chaleur qui renait, fougueuse et insultante. Etrange mélange de douleur et de plaisir, subjuguant ce qui ne devrait pas l'être. Enflant suavement, détruisant sans honte les restes de colère pour ne laisser que des flammes atroces. La pureté s'en va, s'étiole et l'impureté enchante, enivre.

J'aimerais le tuer pour ça. Je ne peux que le haïr et gémir. La chair s'émeut et se gorge, ondoyante, traitresse alors que ma tête se renverse sur l'oreiller, écrin de soie qui voit ma perdition.

Pourquoi lui ?
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeVen 2 Sep - 6:03

Trop tard, il est beaucoup trop tard mon ange. Enivrée par les caresses, trompée par la douceur et l'attention, le piège se referme et tu ne peux plus fuir. Ses velléités de fuite, sa négation pathétique me font rire intérieurement. Il est hors de question que je l'écoute, que je sauve sa fierté. Tu voulais jouer Azraëlle, nous avons joué. Et j'ai remporté cette manche, te ravissant ce que tu avais de plus précieux... Il ne fallait pas engager le combat contre moi, il ne fallait pas approcher Ciel, ni Wilha. Chaque action a été une erreur, qui n'a fait que renforcer ma détermination à te voir tomber.

Je m'empare d'elle d'un brusque mouvement, conscient que cela doit être douloureux. Me laisse-t-elle vraiment le choix? Sa tentative désespérée de se soustraire à ce contacte en est la preuve. L'étreinte est brutale, mais une fois en elle, mes mouvements se font de nouveau plus doux. Ses ongles m'ont fait comprendre sa douleur et son ire... Ses dents achèvent de faire passer le message alors qu'elles s'en prennent sauvagement à mes lèvres, faisant naitre quelques gouttes carmins. Surpris, je me redresse, glissant ma langue sur la plaie, avant de sourire. Tentative désespérée d'une femme désespérée.

Je retourne à l'assaut de sa bouche, mon sang venant se mêler au baiser, puisque c'est ainsi qu'elle en a décidé. Mes mouvements de bassin se font plus rapides, toujours profonds, le désir montant telle une lame de fond qui ne tardera guère à nous submerger tous les deux. Je pourrais faire durer le plaisir, mais je suis trop conscient de son envie de s'échapper. Pas avant qu'elle ne connaisse l'orgasme, pas avant que je ne la sente se crisper sous moi, gémir de plaisir, si belle dans la délivrance. J'ai gagné et je frémis de satisfaction, résistant à l'envie de le lui montrer. Ce n'est pas encore tout à fait terminé... Je lâche ses poignets, effleurant sa poitrine, posant une main sur son cœur qui bat la chamade. Mon regard est éloquent. Je pourrais le lui arracher... La tuer maintenant. Quelle ironie que de la tuer dans cette faiblesse qu'elle méprise chez les autres... Mais je ne le ferais pas... Non, son cœur bat pour moi, il est déjà mien et cela est infiniment plus délicieux... Je regrette de ne pouvoir y apposer ma marque, la revendiquant comme mienne, dans un élan de fierté démesurée... Bien vite, je cesse ce jeu et m'applique, ma main venant caresser le renflement de son plaisir en plus de ma présence en elle, lui faisant perdre toute notion du temps. Jusqu'à l'explosion qui nous fait chavirer tous les deux, ce moment que je convoite depuis des mois et qui est enfin mien.
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeVen 2 Sep - 6:25

Je pourrais hurler, me déchainer dans une colère légitime rendue encore plu folle par la traitrise de mon corps. Je pourrais oui, mais lorsque la douleur se confond, s'étiole alors que coule le sang pur, devant ce qu'il veut de moi, il ne reste rien. Juste le corps qui se tord, charmé, prit. Possession immonde et pourtant terriblement brulante. Je sais la main qu'il déplace lentement au creux de mon coeur et pourtant, il ne fait rien, se contentant de l'effleurer. A-t-il tord ou raison ? Je ne sais plus alors que le jade de mes prunelles se noit immanquablement, révélant ce qui ne peut être dit, avoué. Plaisir abject qui pourfend l'interdit, la colère, la brisant d'une caresse experte. Le déni pourrait mais se meurt lentement.

Le sang sur ma langue rappelle celui d'une innocence perdue contre toute logique. La haine est incandescente alors que se creuse mes reins malgré moi. Qu'il me force a entrer dans cette danse brulante qu'il m'impose. Cette perdition que je ne peux vaincre, obligée de subir, d'en gémir doucement en une plainte terriblement langoureuse. La honte dans l'extase, la jouissance dans l'impudeur alors que la chair frémit violemment, sauvagement, qu'il m'oblige a plonger avec lui dans un cri...J'exècre. J'adore. Tant de dualité abjectes qui devrait me pousser a le tuer maintenant...Mais ce vide resterait pire encore que le reste...Des milliers de perles de rosée s'inscrivent sur ma peau meurtrie et étrangement satisfaite. Mes paupières cacheront l'éclat étrange de mes iris.

Je l'ai haïs trop fort, voilà quelle fut ma perte...
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeSam 3 Sep - 17:54

Vient la jouissance, l'exaltation du corps, de l'âme même. La satisfaction de mon corps et de mon esprit. Et dans mon esprit, ne tourne qu'un mantra : j'ai gagné. A moi la pureté de l'ange de la mort. A moi sa fierté. Je la lui ai prise, sans vergogne. Alors qu'elle se tort sous mon étreinte, que son corps exalte, je me sens libéré, pour la première fois depuis bien longtemps. J'ai eu ce que je désirais par dessus tout et je suis comblé.

Pas de mots doux, pas de geste tendre. Ne confondons pas tout. Ceci n'est pas de l'amour, ceci est une bataille, que j'ai remporté. Et je sais que mon adversaire, même alanguie, ne capitulera pas. Un sourire torve sur les lèvres, je me retire d'elle, non sans baiser ses lèvres encore entrouvertes. Ses paupières sont closes, me dissimulant toute pensée. Je n'ai aucune idée de ce qu'elle peut penser en ce moment, si elle vibre de plaisir ou de colère. Sans doute les deux mêlés.

- "Alors mon ange, le jeu en valait-il la chandelle?"

Je m'écartai, m'asseyant au bord du lit avant de laisser un rire grave s'échapper de mes lèvres, rejetant la tête en arrière. Je lui tournais le dos, en toute imprudence, en toute arrogance également.

- "Te souviens-tu de ce que tu m'as dit?"

Elle avait dit tellement de choses... Sûr de moi, je me levai, enfilant mon jean, avant de la toiser, un éclat sauvage et satisfait à la fois dans le regard.

- "Tu penses que je ne désirais qu'une chose... Cette chose, je l'ai eu désormais... Quel intérêt pourrais-tu bien représenter à l'avenir?"

Moqueur, joueur, je posai un genou sur le matelas, me penchant vers elle en susurrant :

- "Prie pour avoir eu tort mon ange... Prie pour que je sois intéressé par bien davantage que cette virginité qui était ta fierté... J'espère qu'elle n'était pas l'unique, tu me décevrais."

Ma main vola vers le velouté de sa joue, alors que j'ajoutais, un sourire accroché au coin des lèvres :

- "Le jeu pourrait s'achever... J'ai gagné bel ange... Je ne t'ai pas arraché le cœur, mais je crois qu'il m'appartient de toutes façons."
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeSam 3 Sep - 18:31

Ma peau vibre encore de lui. Comme un diapason qui se met a rugir, ronronner de plus belle. La colère sans doute. La haine, bien plus. Mais là encore, mes paupières restent closes, hermétiques a ce qu'il pourrait espérer de moi. Ma colère ? Sans doute. Ma haine ? Certainement. La douleur est toujours présente maintenant que la chaleur s'étiole. La salissure l'est aussi, souillure immonde qui me fait grincer des dents. Mais quelque soit la brulure atroce, elle rappelle la jouissance putride.

Mais c'est un rire qui passe mes lèvres. Horriblement moqueur alors qu'il m'avilis, me rangeant au rang inférieur que sont les catins, ces femmes si fières que les posséder tenait de l'exploit. Le jade se dévoile, embrumé sans doute, encore envouté. Un reste de ce qu'il fut.

Sa main. Je l'accroche de la mienne. la force n'est pas en moi, je le sais mais la force se contrôle, se retourne contre celui là même qui l'exalte. Déjà, ma main s'arrime de glace tranchante, mon corps se fait chat se courbe, s'émeut et surplombe sans commune mesure. Le bras est levé, armé et pourtant la pointe s'arrêtera a quelque millimètres, effleurant la peau alors que nait sur mon visage un sourire étrange, entre perdition et haine déversée.

-"Non Trésor...Rends moi ce que tu m'as pris. Maintenant. Savoure le prix de ce qu'il représentait pour moi, car jamais tu n'atteindras cette estrade."

Ce livre qu'il me ravit, relent d'histoire, étrange histoire. Entre haine et amour. Mon coeur a-t-il battu pour lui ? Oui. Mon coeur bat il pour lui ? Oui. Mais ton arrogance trésor...Je t'aime, je te hais. Qu'importe les faces du dés que tu jette, elle ne sera rien face a ce que je peux t'opposer.

-"Prends moi ce que j'ai de plus précieux, je ferais de même. Ce que tu as de plus cher, Trésor, est déjà a moi."

Le venin s'écoule des lèvres qu'il a meurtrit. Cette bouche que j'ai haïs, adorée. Qui me hantera. Fantôme versatile que je tenterais de détruire sans jamais réussir.

La glace s'écoule, se transforme en eau, gouttant sur sa peau salée. Ton arrogance Trésor, ta fierté... Devant la mienne piétinée. Outragée. Humiliée. Et le rire s'échappe encore alors que je le quitte sans une once de pudeur, paravent d'arrogance qui cache l'amertume, diablement bien érigé.

-" Gagné dis tu ? Très bien Trésor, mais la frontière est si fine entre la victoire et la défaite."

La colère bouillonne, cachée, dissimulée. Les meurtrissures n'en seront que plus venimeuses, plus terribles mais qu'importe, qu'il se leurre de la victoire, je la lui offrirais putride et corrompue.

Pourquoi ne pouvais je le tuer ?
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeSam 3 Sep - 19:14

Son rire n'était pas la réaction à laquelle je m'attendais, mais je pouvais tout à fait le comprendre. Nous étions tellement semblables... Sans doute quand dans ma fierté outragé, j'aurais tenté de sauver les apparences moi aussi, en tournant cela à la dérision. Même mortellement blessée, elle ne s'avouerait pas vaincue. Sa main attrape la mienne et la déesse outragée se fait déesse vengeresse. Le froid me cisaille la peau mais je ne bouge pas d'un pouce alors qu'elle fait mine de frapper. Je ne cesse de la regarder dans les yeux, la défiant du regard. Tout n'est que menaces qu'elle n'est pas capable de mettre en application. Pas encore tout du moins. La frontière est mince quant à ce qui la retient de m'abattre... Comme pour ce qui m'a retenu de lui arracher le cœur. Cela aurait pu être si facile. Plus d'ennuis avec elle, plus de peur qu'elle ne me frappe durement.

- "Encore des mots, dénués de sens..."

De vaines tentatives de blesser ma fierté. Elle était certes exacerbée, mais pas au détriment du bon sens le plus élémentaire. Je sais déjà que je suis plus précieux à ses yeux que ce pathétique humain. Qu'elle se leurre donc. Pourtant, ses paroles m'intriguent... Ce que j'avais de plus cher, à elle? Savait-elle mieux que moi ce à quoi je tenais par dessus tout? je n'étais même pas certain de le savoir moi-même... J'allais devoir surveiller très étroitement Ciel et Wilha.

La glace devient eau et je la regarde ruisseler, avant qu'un rire ne résonne de nouveau, sur une ultime provocation. Mon sourire s'amincit alors qu'une étincelle joueuse dansait dans mes prunelles ténèbres. Je la regarde se mouvoir, magnifique dans sa nudité. Magnifique en déesse bafouée. Je sais que sa colère sera terrible, que j'aurais mieux fait de la tuer... Mais je n'ai pu m'y résoudre.

- "Je sais mon ange... Je l'ai su dés que j'ai senti ton cœur sous ma main et refusé de te l'arracher..."

Je me levai souplement, m'approchant d'elle jusqu'à me coller dans son dos, posant mes mains sur ses épaules et embrassant son cou, pour murmurer à son oreille :

- "Je crains fort que notre guerre ne prenne fin qu'avec l'anéantissement de l'un de nous deux. Notre jeu est un amusement mortel pour deux joueurs de notre acabit... Je ne regrette rien, pas même de te laisser la vie sauve aujourd'hui."

Je la relâchai, quittant la pièce sans me retourner, pour ne revenir que quelques minutes plus tard, fidèle à ma parole. Je tenais son précieux ouvrage à la main, celui qui lui avait valu de perdre ce qui faisait sa réputation.

- "Voilà ce pour quoi tu es venue à moi. Tu peux t'en aller à présent."
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeSam 3 Sep - 19:45

Les lèvres s'incurvent, diaboliquement sirupeuses, ondoyantes.

-"Chacune de mes paroles a un sens Trésor, toi qui te targue de me connaitre, tu devrais le savoir."

Susurre la déesse outragée que je suis. Qu'il joue, me vole, me prends, qu'importe en vérité, il aurait été tout autre, il n'aurait été que cet homme que je piétinais, sans doute l'aurais je tué. Mais la vérité est autre. digne de moi, m'a-t-il dit.

Oui Trésor.

Éternellement.

-"tu n'as pas refusé. Tu n'as pas pu."

Assénais je parce qu'il le sait ou l'ignore. Qu'impore. Le savoir est pouvoir. Le pouvoir est mien. Je le hais d'avoir arraché a mon corps sa pureté divine. Je l'aime d'avoir su le faire en déjouant mon ire. Etrange dualité qui se meut dans mes iris, le jade murmurant ce que la voix ne peut dire. Ce que la conscience ne peut avouer.

Les paupières se ferment. Réduisant au silence leur lueur et ma paume esquisse l'ombre d'une caresse sur sa joue honnie.

-" Je ne te laisserais pas m'anéantir Trésor et tu feras de même...Le ciel et la terre n'ont pas fini de trembler."

Parce que cette mort que tu voulais tant me donner, je n'ai pas sut te l'offrir, glissant sur ta peau comme une caresse, son aile n'a fait que t'effleurer.

Et l'absence se creuse, abyssale alors que l'étincelle du jade outragé resplendit. Oui, elle étincelle avant de devenir soie, douceur...Mes mains se tendent, arrachent presque a ses doigts cette couverture de cuir. Les siècles sont passés. Mais toi....Matteo...Mes doigts fins glissent, s'enivrent de l'odeur du passé, caressent ce livre avec une douceur que nul ne pourrait soupçonner. Le jade devient mer ondoyante, tendre alors que se dessine un sourire étrange a mes lèvres. J'avais oublié ce qu'était la douceur...L'ombre dévastatrice de mes ailes s'étend, bouclier inconscient déployer sur ce relent d'une vie que beaucoup aurait oubliée.

Pas moi.

Je revois ses traits, entend sa voix, basse, rauque. Idiot naïf. Songe étrange alors qu'il retrouve sa place au creux de ma poitrine. Je n'écoute qu'a peine alors que mes pas se dirigent d'eux même vers la fenêtre...

-"Ce que tu as de plus cher...N'oublie pas."

L'ombre d'un sourire atrocement biblique se joue sur mes lèvres avant que les ténèbres de m'avalent.

Ma colère, ma haine...
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MessageSujet: Re: Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago   Perdre le cavalier provoque toujours l'ire de la reine | Iago - Page 2 Icon_minitimeMar 6 Sep - 16:33

Je ne relevai pas sa petite correction. J’avais refusé de la tuer, ce n’était pas une question d’en être capable ou pas. Qu’était-elle pour moi, sinon un agréable passe temps ? Rien du tout. Elle se leurrait de penser que quoique ce soit ai pu me retenir. Je désirais juste poursuivre le jeu, obtenir davantage d’elle encore que son corps. Je voulais son âme et son cœur. Et je les aurais. Je m’infiltrerais en elle comme un poison et la ferais mienne, dans tous les sens du terme, de toutes les façons possible. J’avais remporté une victoire, pas la guerre. J’aurais pu. J’aurais pu décider que le jeu était terminé, qu’elle avait perdu et devait donc mourir. Mais quelle aurait-été ma vie ensuite, sinon un ennui mortel en attendant un nouvel adversaire de cette trempe ? Bien des anges et des démons avaient croisé ma route. Peu avaient su me mettre en danger de cette façon. Aucun susciter mon intérêt aussi violemment.

Elle pouvait bien se draper dans sa dignité, elle avait aimé que je la prenne ainsi, entre douceur et violence, retenue et impatience. Son corps s’était libéré du carcan que son esprit lui imposait. Elle avait prit du plaisir et elle devait se haïr pour cela. Je voyais le tourment dans ses yeux verts, tourment délicieux qui me régalait.

Mais où ce petit jeu allait-il nous mener ? Trop fiers pour succomber totalement. Trop déterminés pour renoncer. Nous ne trouverions la victoire que dans la mort de l’autre. Azraeëlle nuança, cependant. Elle avait raison, aucun de nous ne se laisserait tuer. Le monde pouvait trembler.

Fidèle à ma parole, je lui rendis son précieux ouvrage, qu’elle m’arracha presque des mains, avec avidité. Cependant, je frémis en voyant l’ombre de la tendresse dans sa façon de caresser le volume de cuir ou de le regarder… Se pourrait-il qu’elle ai raison ? Que je n’atteigne jamais ce qu’elle avait pu éprouver pour cet humain ? Je me surpris à éprouver de la jalousie pour cet homme mort depuis bien longtemps et qui savait provoquer la tendresse, la douceur, chez cette femme impitoyable. Bouffée de jalousie irrationnelle que j’étouffai rapidement, demeurant simplement insondable alors que la blancheur de ses ailes me saute aux yeux.

Et comme adieu, une menace.

Je la regardai s’éloigner, me rapprochant de la fenêtre, avant que mon regard ne se durcisse, que ma bouche ne prenne un pli amer. Je m’attendais au pire et je n’arrivais pas à en éprouver de l’appréhension. J’avais trouvé ce que je voulais d’elle. Cette tendresse qu’elle ne réservait qu’à un fantôme…

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